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Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 29.03.15
par Axelos
Salut,
Ce qui motive ton post, c'est l'insatisfaction.
La satisfaction ne réside pas dans tes conquêtes, mais dans le regard que tu portes sur ces dernières.
Il ne tient qu'à toi de décider d'être content de ce que tu vis, et fier de ce que tu as réussi.
Un gars qui n'a eu qu'une partenaire dans sa vie peut être plus heureux que celui qui en a eu 1000.
C'est quand on accepte sa réalité qu'on peut en tirer le meilleur, et (vraiment) avancer.
Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 29.03.15
par Mr.Smooth
D'autre part, il n'y a en rien un problème a être insatisfait, a partir du moment ou ça devient un moteur pour devenir qui tu veux être.
Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 29.03.15
par sebz9999
Alex pointe un truc intéressant, parce qu'en réalité, c'est tous le piège, devenir meilleur pour avoir meilleur, pour être plus heureux, c'est une logique infinie, c'est aussi masquer une partie du bonheur et de la chance qu'on a un instant présent. De savoir s'en réjouir et de s'en satisfaire sans vouloir décrocher la lune pour autant.
Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 29.03.15
par Cellar Door
Ca ramene a ce que je disais lors de mon premier message avec les cycles.
Inception :p
Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 30.03.15
par Poivron
Pour moi les histoires de niveau et de "cliques", c'est du gros vent dans ton cas précis. Tu connais le parfait contre-exemple à ça, cet endroit magique ou des gros geeks qui tachent font des câlins moites à des capitalistes défroqués, des entrepreneurs délurés et des artistes. Ces valeurs, tu les portes en toi et c'est pas la peine de revenir dessus. Même si tu décides finalement d'aller bosser à la SNCF, tu sais que tu peux créer du lien avec qui tu veux.
Je sais pas si je répète pas avec des mots un peu bête ce qui a déjà été dit. Pour moi, t'as tout pour continuer à level-up, c'est juste qu'il faut que tu gardes en tête un fil rouge et une colonne vertébrale. En identifiant tes principaux moteurs, tes valeurs profondes et en leur laissant assez de champ pour s'épanouir, tu sauras déjà mieux où tu veux aller et avec qui.
En d'autres mots : si tu devais réécrire ton histoire depuis le début, quels en seraient les grands thèmes ?
Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 30.03.15
par Owen
Alex j'ai mis cette note car je suis partagé entre le fait que ce que tu dis est juste et celui que c'est quelque chose que j'ai admis depuis longtemps... Sans avoir beaucoup de succes sur le changer.
Il ne tient qu'a moi de percevoir ma vie différemment? Je suis totalement d'accord et pourtant ca n'est pas toujours l'enfance de l'art, genre un claquement de doigts.
Tu as raison cela dit. Ah, maintenant je me dis j'aurais pu mettre "c'est pas si simple".
Ploum tres interessant. Je ne sais pas si je peux créer du lien avec n'importe qui. J'ai parfois l'impression que les gens mettent des barrieres sociales malgré toute la bonne volonté qu'on en a. C'est peu être mon enfance de déclassé à Versailles mais ca m'a profondément marqué. Je me rappelle d'un évènement qui nous a tous traumatisé dans la famille : se faire exclure des jeux ou stigmatiser car nos fringues étaient passées de modes (faut dire qu'on se les passait entre freres).
Et quand aujourd'hui les mêmes mecs sont vendeurs a Mc Do ou alors simplement cool avec toi comme si de rien n'était, ca me met une sensation de malaise, de truc mal digéré. J'ai fait beaucoup de travail la dessus, je crois que c'est pas encore fini. J'imagine qu'il y a une part de revanche sociale / affective dans ma recherche. D'ailleurs ca n'a peut être rien a voir mais mon frere a(vait) le même souci, sauf qu'il l'a réglé par une ascension sociale spectaculaire.
En d'autres mots : si tu devais réécrire ton histoire depuis le début, quels en seraient les grands thèmes ?
Ce sera mon prochain roman, je te le dédicacerai quand j'aurai fini d'écrire le premier.
(Plus précisément tu me proposes de me faire une autobiographie en 10 lignes ou d'imaginer ce que j'aurais du / pu faire?)
Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 30.03.15
par Blusher
(Plus précisément tu me proposes de me faire une autobiographie en 10 lignes ou d'imaginer ce que j'aurais du / pu faire?)
Essaie en 6 mots ou moins : ) Moi ça a été : "Went to Amsterdam. Never left."
Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 30.03.15
par Owen
En six mots?
"Parti voyager. Pas prêt de s'arrêter."
Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 30.03.15
par Poivron
Je sais pas, je pensais à cet essai personnel qu'une copine devait rédiger. Fallait qu'elle prenne un événement marquant pour illustrer ses motivations et ses valeurs. Pour toi l'exercice serait d'essayer d'identifier avec trois quatre moments charnières quelles ont été les constantes dans ta manière de réagir. Ça peut être des freins, des moteurs, des capacités négatives ou positives, des convictions, des questionnements qui continuent à te traverser même si tu essayes d'y apporter des approches différentes.
T'es pas obligé de rédiger ni d'écrire un roman (quoique, je meurs d'envie de lire Owen, l'enfance d'un mythe). Tu peux juste jeter quelques idées, comme si tu postulais à Harvard et que quelqu'un avait envie de découvrir les grands axes de ta merveilleuse personnalité.
Et cette mise en perspective des échecs / réussites que tu as pu traverser pourra t'être utile quand la bise viendra. T'as pas des histoires terribles ou géniales qui te sont arrivées et qui te remontent le moral en tant de crise ?
Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 30.03.15
par Owen
Hm ouais, je pourrais bien essayer. Ca fait un peu bizarre de mettre ca en public mais je me dis en même temps pourquoi pas, j'ai presque encore l'anonymat.
Mais je voudrais pas non plus trop centrer le sujet sur Owen et le mythe de son enfance.
Donc bon, allons y :
Enfance
Elements marquants : le divorce de mes parents. J'avais 5 ans. Je comprenais rien, mes parents qui n'avaient jusqu'ici l'air de rien se séparent. S'ensuit une longue lutte d'influence passant par les enfants entre eux, ou mon frere et moi on s'est retrouvé a prendre parti pour notre mere parce que... Ben parce qu'on vivait chez elle et qu'elle semait des graines de méfiance de notre côte. Genre elle nous utilisait pour changer les vacances tout ca. Mon pere picolant trop et s'indignant avec justesse de la manipulation qu'il voyait nous faisait peur. Il voulait créer des liens avec nous mais je me rends compte que ma mere avait tout fait pour créer un camp. Le sien.
A l'école c'était pas chouette. Plus intelligent et plus pauvre que la moyenne, rejet social déjà évoqué. Je pouvais pas supporter l'autorité car je ne la trouvais que rarement légitime. De là est venu ce besoin de justice permanent. Je me trouvais injustement traité dans ce décalage "mythe de l'école : il faut bien travailler", réalité sociale.
Adolescence
Je commence à me faire des potes, ca a été difficile. J'ai pris conscience qu'il y avait autre chose. Découverte de FTS. C'est con ca a été assez charniere en fait. A 16 ans je sortais d'un one itis (un de plus) et j'entrais dans un autre. FTS m'a fait comprendre qu'on pouvait choper en se bougeant le cul et qu'il fallait pas avoir peur des échec. Je finis par choper mon ancien one itis. Premiere relation, premiers succes.
Age adulte
Beaucoup de vadrouilles, qui datent de ma période ska / roots. Pas mal de festivals (bon j'avais commencé à 14 ans en fait). Je sors de ma premiere relation et en enchaine une autre. Au total, 3 LTR, toutes différentes mais qui au final m'auront appris un truc :
- Je ne suis pas encore pret a etre en couple car je veux voyager et que j'ai du mal a le gérer. Je commence à etre célibataire volontaire.
Je pars étudier au Canada. Puis, comme question études je sais pas ou j'en suis, je pars en Australie, puis Thailande, Laos. Je commence à tester de nouvelles drogues et j'entre dans une phase que je suis en train de finir par ce voyage : celle de l'autodestruction par l'alcool, les clopes et le reste.
C'est dans ce voyage en Australie que je me serai reconnecté avec la dimension spirituelle de l'existence. C'est aussi là que je commencerai a composer mes propres chansons et a assumer mes pratiques artistiques, bien que rien de concret n'en soit sorti.
Autre charniere : le premier Burn, ou Nowhere, version petite de Burning Man, ou je découvre une foule de taré bien intégrés socialements et pret a accepter n'importe qui, pleinement et completement, le temps d'une semaine. Je m'impliquerai plus dans ces milieux et c'est comme ca que je terminerai avec des "amis pour la vie" et a organiser des festivals en Lituanie. J'assume de plus en plus ma pratique artistique.
Question pro, toujours la même chose : manque de gout pour les trucs trop sérieux et crainte de m'engager dans des trucs plus instables. Sans doute un besoin de sécurité lié au divorce.
J'oscille donc entre acceptation et ambitions, entre conflits et paix intérieure, entre succes et insatisfaction. J'ai commencé a écrire un roman et une poésie par jour (on en est a 210 là). Mon grand pere mort m'a laissé de quoi me faire ce voyage ou j'ai (je l'espere) bouclé le cercle autodestructeur initié apres Chloé.
Concernant les relations c'est souvent teinté d'insécurité et de craintes, alors même que mes copines finissent souvent aussi folles de moi que je suis fou d'elles. C'est trop fusionnel.
Et j'ai encore besoin de beaucoup de validation. Je gere tres mal les conflits et je me sens vite abandonné en cas de coup dur (que ce soit avec potes, meufs ou boulot).
Apres je sais pas trop en vrai.
Voila, je me suis un peu couché, je sais que j'ai completement débordé du sujet, j'espere que ca vous gene pas trop.
Tu crois qu'Harvard serait chaud?