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Posté : 31.01.07
par Spike
Syn a écrit :ha bon ? je croyais que c'etait :
Carnets XIX à XXI
Carnets XXII à XVIII
etc...
et
Carnets 1930 à 1944 c'est quoi ?
C'est démoniaque, c'est celui par lequel j'ai commencé
Posté : 12.08.07
par Prism
Il y a peu, un vieil homme, patient au servide de dyalise où travaille ma mère, m'a offert trois caisses de ses vieux livres. Je ne sais s'il se sentais trop malade pour en avoir désormais une quelconque utilité ou s'il désirait simplement, ayant appris que je faisais des études de lettres, me transmettre ce concentré d'excellence littéraire.
Le fait est que ça m'a fait jubiler. Des dizaines de bouquins jaunis par le temps, avec cette odeur de vieilles pages, vous savez ?
Parmi eux, Les jeunes filles et Les lépreuses de Montherlant. Puisque j'avais noté dans un coin de ma tête d'y jeter un coup d'oeil, j'ai donc entrepris la lecture du premier.
Putain, quelle claque. J'ai été soufflé par ce concentré de cruauté cynique parfaitement délectable. Costals est un personnage envoûtant, on est littéralement emporté par son magnétisme et son caractère libre, odieux et désabusé. On sent la part de lui recherchant la vibration de la vie chez les femmes qu'il choisit, tout en se comportant comme un pur mufle. "Le serpent masculin dans toute sa hideur", pour reprendre les mots d'Andrée. D'ailleurs, celle-là dégoûte autant qu'elle suscite la pitié. On en voudrait à l'écrivain de la malmener de la sorte si elle n'était pas si écoeurante.
Remarquez, ce n'est probablement pas elle qui souffre le plus, dans l'histoire. La fin du bouquin, limite glauque, met mal à l'aise et introduit fort bien le titre du second tome.
D'ailleurs, si je n'étais pas au beau milieu du Mépris (une autre perle laissée par le brave vieux), je courrais l'acheter, celui-là.
"L'homme ne s'intéresse pas à la femme quand ses sens sont satisfaits, et c'est une des tragédies de la vie d'une femme, le jour où elle en prend conscience pour la première fois. "
Posté : 15.08.07
par Lito
WalterK a écrit :Ce que je préfère chez Montherlant, ce sont ses aphorismes que l'on trouve ici ou là dans ses livres

+1.
Et ça me rappelle Spike parfois
Lito
Posté : 17.12.07
par Quetzalcoatl
WalterK a écrit :"La mémoire je te la laisse, elle est l'intelligence des sots !" (Fils de Personne)
"Avec une âme de feu, Julien avait une de ces mémoires étonnantes si souvent unies à la sottise" Stendhal,
Le rouge et le noir, livre premier, chapitre 5.
HdM a décidément de belles références
