Merci les gars. Ca fait plaisir que vous ayez lu mon message qui devait pas être hyper digeste après 36 heures sans dormir. En général, quand je m'éveille comme ça, je me contente de la saveur du premier jour et je disparais pour 6 mois, dans l'bruit blanc. Pas cette fois.
Le bruit blanc. Après ma très pénible descente de coke de dimanche, j'ai voulu le garder à l'esprit. Le voir, l'entendre, et le chasser. Dimanche dernier, j'ai réussi. Il était loin.
Je me rappelais mes 20 ans. Ces 6 mois bénis ou tout mon être n'était consacré qu'au " game ". J'étais gorgé de suffisance, de succès. Sans emplois. Je ne vivais que pour me week-end. J'ai close. J'ai bien close. J'étais putain d'heureux. J'étais à mon maximum historique.
J'vais la faire courte : Je peux plus me le permettre, mon appart est trop cher. J'vis plus chez ma mère.
J'ai tellement bien fait taire le bruit que lundi, j'ai appelé au taf pour dire que je venais pas. J'en avais plus rien à foutre de rien. Désintérêt total. Approche pour une fois réaliste de mes besoins. Mais bon, en période d'essais, c'est pas recommandé. Donc il me faut l'équilibre. Garder du bruit blanc, pour m'y noyer un peu. Mais pas trop. J'peux pas vivre dans le phantasme perpétuel de mes actes manqués. J'peux pas m'endormir toutes les nuits en pensant à Fed, Mortita et les autres. Je dois graver du neuf avant de crever. Le temps commence à filer.
A nouveau, je veux pas faire l'apologie, loin s'en faut. J'ai pris de la C 3 fois dans ma vie. La première fois, je l'avais écrite ici. Une soirée cool.
La seconde, je l'ai jamais racontée. C'étais y'a 3 semaines. Soirée ou j'étais invité avec mes collègues natural, que j'avais soudés en 2019, année bénie pour mon développement personnel. Y'avais plein de jolies filles avec nous, mais j'ai même pas calculé. J'ai pris de la C, donc je voulais sauver le monde. Empathique. Sympathique. Envie d'aimer et d'être aimer. Bref pas trop ce qu'on recherche.
J'avais croisé Mortitia. Un très viel acte manqué avec qui je suis en froid pour X ou Y raisons. Comme un mongol, défoncé, j'ai déballé. J'ai dis ce que je pensais d'elle, j'ai dis qu'elle hantait comme un putain de fantôme mes pensées, j'ai dis que jadis je m'étais énervé par jalousie, que j'étais con et violent, je me suis ouvert comme une huitre moisie. Evidemment, dès le lendemain, SMS contrit de regrets.
'Savez quoi? Même si la moeuf est aussi secrète et réservée que je le suis IRL, sa réaction a été positive. Elle s'est fendue d'un long message rassurant.
Le même soir, j'ai déclaré ma flamme à Mac, ancien collègue et player natural dont j'avais parlé ici. Je lui ai déclaré l'estime que j'avais pour lui, le respect, l'admiration. Et l'envie d'être son ami.
Savez quoi? Réaction positive. Très positive.
Le plus beau. L'Espagnol, mon ex avec qui je suis toujours pote. C'est toujours cool d'avoir aux moins une pote mega bonne, je pense. Quand je vomissais ici en pleine descente de C, je faisais pareil pour elle par message. J'ai presque tout déballé. Elle me connait déjà davantage que je pense n'importe qui IRL même avant ça.
Savez quoi? Réaction positive. Ultra amicale, prévenante, empathique.
"Pourquoi vous ne vous serrez pas un peu pour la photo les ex? C'est rare de voir des ex aussi ouverts qui s'entendent aussi bien.
" Il déteste qu'on l'embrasse, il déteste qu'on le touche " dit l'espagnol, sous mon regard attendri quoique vitreux, de déchet cooké.
Dans mon précédent poste, je détail la cause de ce que je suis. C'est du très commun, j'en ai bien conscience et j'en suis revenu. Ca plus le fait que je sois fils unique et un peu perché, merci pour la solitude volontaire.
C'est pas la cause le problème, c'est l'armure. L'armure m'étouffe et risque, très littéralement, de me tuer.
Avoir été mobbé jeune a créé chez moi une réaction en chaine. Ca et peut-être le divorce de mes parents même si il m'a toujours semblé ne jamais en avoir eu rien à foutre. Honnêtement, je pense que c'est juste le mobbing. C'est commun.
FK et les autres me disent que je dois dépasser ça et je promet l'avoir fait depuis belle lurette. J'ai pas choppé beaucoup mais j'ai choppé des filles que la plupart des mecs ne peuvent même pas rêver de toucher. Owen, le seul à qui j'avais partagé la photo d'une ex par whatsapp, en était témoin. Mais pourquoi? l'ego, ce trou, ce putain de trou, toujours. Toujours. Dans la drogue, je cherche un moyen d'arrêter de penser ou de penser avec ma bite. comme un mec normal. Pour le moment, en vain.
Cette fois, toutefois, je lâche pas. Je m'épancherais ici ou ailleurs si nécessaire. Je lâcherais pas.
Ce soir, j'ai utilisé mon " boost " Tinder. Sur je sais pas combien de centaines de moeufs j'ai liké au hasard, je parle en ce moment avec environ 5 filles. Toutes jolies, toutes " en dessous de mes critères".
Ne serais-ce que pour le sport. je dois essayer d'aller au bout. D'obtenir quelque chose. Et si ça marche pas, je devrais quitter mon job, vendre mes actifs et partir ailleurs pour chopper. Avant d'avoir 40 ans et de n'avoir plus que mon très relatif revenu pour attrait. Mon subconscient, à travers mes cauchemars récurrents, me le hurle depuis 2 décennies : sors de chez toi. Sors de ta zone de confort.
Dans mes rêves lucides systématiques, fuir le mauvais rêve, c'est toujours sortir de chez moi. Y'a même pas besoin d'interpréter.
Je donnerais avec une immense joie le reste des années que j'ai à vivre pour 1 année de félicité. De vrais plaisir. Par delà les paradis artificiels, par delà les nuits sans sommeils. Pour ces très, très brefs moment que j'ai vécu ou le trou était comblé, débordais même sans doutes.
J'ai beau avec réfléchi fort et longtemps, j'ai pas trouvé de solution miracle. Ni dans la médecine psychiatrique, ni dans la pharmacopée. Mais je pense pouvoir trouver un sursis dans l'équilibre. Entre le bruit blanc et la monotonie mortifère de la zone de confort et la brulure hallucinée des nuits stupéfiées. Un sursis. Et pousser ma zone de confort, petit à petit. Pour autant que ce soit régulier, sans trous d'une année à chaque fois. Le temps fille.