Attention, une nouvelle infection fait rage. Et personne n'est à l'abris.
L'achetaicomesose est une maladie neurodégénérative aboutissant à une installation progressive de troubles cognitifs et moteurs, une altération du langage ainsi qu'une aggravation de l'état psychiatrique du sujet.
Bien que ces causes soient encore mal connues, on constate qu'une exposition prolongée aux radiations d'un tube cathodique renvoyant des images en provenance de M6 ou d'un Skyblog favorise grandement la maladie.
La pathologie débute habituellement entre 18 et 25 ans mais des formes sévères précoces ont été recensées.
Le diagnostic de l'achetaicomesose se base sur des syndromes cliniques variés, mais cette affection se manifeste essentiellement par une déformation de la cognition entraînant une forme de démence sévère : le patient perd toute notion de bon goût, s'affuble de vêtements ridicules et se mets alors à écouter très fort du R'n'B.
Il s'installe ensuite chez le sujet un délire compulsif de recherche d'approbation de ses tiers, du à la dissociation mentale causé par cette pathologie : pour pallier à l'irrationalité complète de son comportement, il finit par se l'approprier et le revendiquer haut et fort, affichant partout où il peut ses nouveaux critères esthétiques. Il n'est pas rare de le voir alors inonder tous les médias dont il dispose de photos de lui dans d'innommables accoutrements et autant de grossières postures, entre une illustration Paint et la pochette du dernier album qu'il a acquis.
A ce stade de la maladie, une dégénérescence progressive des neurones moteurs du cortex cérébral survient. Couplée aux déficits cognitifs ces symptômes aboutissent à de graves troubles du langage : le patient devient inapte à la communication orale, n'étant plus capable que de produire des sons inintelligibles (syndrome de Wesh). Il doit alors recourir à l'assistance d'un clavier pour garder contact avec le monde extérieur, tâche rendue extrêmement ardue par l'amoindrissement des interactions entre le cortex et le cervelet. Le sujet se voit donc dans l'obligation constante d'utiliser le moins de lettres possibles, chaque signe lui demandant un surhumain effort de concentration. On observe cependant que malgré ses troubles moteurs, il alterne souvent majuscules et minuscules, signe de la persistance de la recherche perpétuelle du ridicule, même en phase terminale.
Au seuil critique de la maladie, l'internement devient inévitable. Celui-ci est aisément diagnosticable car les actes du patient deviennent totalement inexplicables et incohérents.
Un centre de recherche parisien a déjà étudié un sujet qui —au cours de ses crises de delirium tremens— se prenait lui-même en photographie devant un miroir avec des lunettes lui couvrant la moitié du visage, plusieurs fois par jour, pour ensuite diffuser lesdites photographies sur Internet. Celles-ci étaient d'ailleurs invariablement accompagnée d'un message cryptique obscur : " LacH T cOmZ !!!!!!!!!!"...
Si aucun traitement curatif n'existe encore à ce jour, les espoirs de vaincre cette terrible maladie existent. La seule solution à l'heure actuelle reste le dépistage précoce de la pathologie par biopsie cérébrale dès l'apparition des premiers symptômes, et des mesures préventives drastiques quand à notre hygiène de vie : une exposition minimale aux sujets atteints, une réduction du temps passé derrière le poste de télévision et des filtrages sur votre réseau Internet.
(publié tout à l'heure sur un de mes blogs... j'ai pas pu m'empêcher de le coller ici

)