[D] La fragile limite du développement personnel

Note : 104

le 23.03.2015 par Owen

114 réponses / Dernière par master crane le 11.04.2015, 14h52

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
MaryeL a écrit :est-il important voire impératif de se détacher de ces influences externes liées à x modèle à x période de la vie?
Pour ma part, je pense que oui. Je ne crois pas que l'on puisse se toucher soi-même de près autrement. Je crois que si notre psychisme reste sous influence, même infime, il n'y a pas de libre arbitre.
MaryeL a écrit :Est-ce que c'est malsain, est-ce qu'on peut pousser jusqu'à dire que ce n'est finalement pas notre identité propre et que donc c'est nécessaire de trouver notre propre vision des choses?
Je trouve cette question plus qu'essentiel. Notre salut en tant qu'être humain réside dans sa réponse.
MaryeL a écrit :Ou est-ce qu'il y a du bon à garder, tant qu'on est heureux?
Le bonheur est différent pour chacun. Ça se respecte et ne se juge pas je pense. Le niveau de profondeur de paix intérieur est en rapport avec la densité de sa recherche. On est pas égale sur ce point. Mais à la limite, c'est pas ça qui est important. Ce qui est important c'est de sentir que notre recherche nous équilibre. Si ce n'est pas le cas, il faut alors trouver la force d'aller encore plus loin pour aller encore mieux. C'est pas le niveau "d'achievement" qui compte, mais si l'équilibre est atteint ou pas.
MaryeL a écrit :Pour ma part je me sens pas malheureuse, mais je commence vraiment à me dire que mon idolâtrerie pour ma maman ainsi que l'omniprésence d'un modèle de famille monoparentale exclusivement féminin va me forcer à vivre seule toute ma vie...
Ce petit paragraphe me fait presque couler une larme... J'y vois un fatalisme désabusé... Ca me rend triste. J'ai envie de vous donner du courage, de la force de continuer d'avancer même si l'on pense que c'est impossible. (Putain, mon 1er élan émotionnel sur FTS depuis que je suis inscrit, ça se fête lol). MaryeL, quand je te lis, j'ai envie de te prendre dans mes bras pour te redonner une dose d'amour afin que ça redécolle ! *va se moucher* Image
Owen a écrit :Ben c'est exactement ca : as tu envie d'être prisonniere de ce modele, autrement dit, veux tu rester prise dans l'influence du modele ou veux tu t'en libérer?
En creusant cette question, tu ouvres les portes d'un travail fascinant, remuant, mais merveilleux: "la quête de soi" (pas l'image de soi, mais bien soi-même)
Owen a écrit :Parfois ca vaut pas le coup de se casser le cul en psychothérapie. On a TOUS des influences qui datent de l'époque, mais chez certains ca pose aucun soucis donc...
Moi, ça, j'en doute. Les blessures sont plus ou moins "supportable". De la à dire qu'on est fonctionnel quand même ... Je pense pas.
Owen a écrit :Alex j'ai mis cette note car je suis partagé entre le fait que ce que tu dis est juste et celui que c'est quelque chose que j'ai admis depuis longtemps... Sans avoir beaucoup de succes sur le changer.

Il ne tient qu'a moi de percevoir ma vie différemment? Je suis totalement d'accord et pourtant ca n'est pas toujours l'enfance de l'art, genre un claquement de doigts.

Tu as raison cela dit. Ah, maintenant je me dis j'aurais pu mettre "c'est pas si simple".
Effectivement ce n'est pas simple.

C'est trouver l'équilibre entre :
- Je pose des actions pour améliorer ma vie, me rapprocher de mon idéal.
- Je garde en tête que je ne peux pas tout avoir de ce que je souhaite et que ma vie n'est pas si mal que ça.

C'est un réel exercice mental que d'accepter la réalité telle qu'elle est.

C'est valable pour tous les domaines d'ailleurs.

Un idéal est fait pour guider, pas pour être atteint.

A titre personnel, je n'ai pas eu beaucoup de partenaires dans ma vie. Je travaille à m'améliorer sur la fréquence de mes relations, que je trouve trop faible.

Cependant, je suis réellement satisfait des femmes avec qui je suis sorti. Des femmes ordinaires (comme chaque être humain à mon sens).

Je vois autour de moi des gens qui sont plus à plaindre que moi :
- Soit pas de relations du tout
- Soit des relations pas très plaisantes

Etre content de ce qu'on a n'est pas synonyme de résignation. Cela prépare au contraire le terrain nécessaire à l'amélioration de sa vie, grâce à la hausse d'estime de soi que cela induit.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 30.03.15, 18h59 par tibdeconne
  • [+2] A lire le 30.03.15, 23h34 par The_PoP
master crane a écrit :Ce petit paragraphe me fait presque couler une larme... J'y vois un fatalisme désabusé... Ca me rend triste. J'ai envie de vous donner du courage, de la force de continuer d'avancer même si l'on pense que c'est impossible. (Putain, mon 1er élan émotionnel sur FTS depuis que je suis inscrit, ça se fête lol). MaryeL, quand je te lis, j'ai envie de te prendre dans mes bras pour te redonner une dose d'amour afin que ça redécolle ! *va se moucher*
Contente de t'avoir offert ton premier moment d'émotion ahaha.
Mais sincèrement, y'a pas de quoi, c'est absolument pas négatif ou triste.

tibdeconne a écrit :
Sinon très intéressante ton histoire Owen. En fait je crois que ce que j'aime le plus sur ce forum, c'est quand les membres soulèvent le voile sur leur part d'ombre.
Absolument. C'est en quelque sorte la richesse, le joyau de chacun. Ca a une part de beauté.
tibdeconne a écrit :Sinon, pour pousser plus loin:

1) On ouvre un topic dédié pour raconter nos histoires personnelles et les influences qu'elles ont eu sur le présent?

2) On ouvre un topic dédié pour parler des différentes thérapies?
Bonne idée pour le fork, Tib. (Y)
Je vais essayer de faire un article synthétique pour lancer une discussion sur le sujet 1.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 30.03.15, 20h48 par tibdeconne
Je viens seulement de mettre le doigt sur ce qui me travaille depuis le début de cette discussion : comment valoriser ses qualités (au sens propre, leur donner valeur), et les faire dépasser le rang de simple liste, car :
- A l'évidence, il ne suffit pas d'empiler les qualités pour séduire, et à fortiori séduire celles qui nous plaisent.
- Malgré tout, avoir des qualités est un plus en matière de séduction (faut pas se leurrer non plus).
Mais passer du stade "j'ai bossé sur moi et j'ai des qualités", à "mes qualités me permettent d'avoir les relations que j'attends", ça n'est pas si systématique que ça.

Donc pour en revenir au fil directeur du topic, je pense que tout le travail se situe à la transition entre ces deux étapes, parce qu'il y a un essai à transformer dans tout ça pour :
- Ne pas devenir ce "mec vitrine", ou pire, ce mec transparent alors qu'il gagnerait à être reconnu,
- Sans être trop pédant pour autant,
- Ni se croire en permanence "pas assez bien" pour s'attaquer à une fille qu'on estime "trop bien"
C'est à dire le juste équilibre entre humilité et estime de soi, entre l'envie de s'améliorer et la satisfaction personnelle. C'est quand même dommage de passer sa vie à courir après la perfection, sans jamais profiter vraiment des fruits de ses efforts.

C'est tout frais pour moi cette réflexion, à défaut de donner des réponses pré-construites, je relance un peu le débat.

Dans quelle mesure les qualités que vous récoltez au fil de votre développement personnel vous servent ?
Pour le moment, je le vois presque uniquement comme des pansements aux insécurités : on a des choses à se prouver, on y travaille, on empile quelques victoires personnelles, et on repart confiant dans nos projets inter-personnels.
A la rigueur, peu importe ce qu'on a réussi, tant que ça a du sens pour nous. Je crois que les jolies filles s'en foutent qu'on ait acquis notre confiance en faisant du sport ou en voyageant. Le dénominateur commun est sans doute la conviction, croire tout simplement en ce qu'on fait. A développer...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 30.03.15, 22h12 par MaryeL
  • [+1] Intéressant le 30.03.15, 22h16 par tibdeconne
Voilà ce qui arrive quand on se cite au lieu de s'éditer. Mea culpa.
Ce sujet est réellement intéressant. Je me permet un petit apport.

@Bouba : y a rien de perso, et j'ai trouvé tes interventions globalement bien construites et surtout intéressantes jusque là.

Bouba a écrit :Retiens ça, une fille nerveuse ou qui à "peur" de toi est une fille attirée.
Oui enfin, ça peut aussi être une fille que tu fais flipper, à qui tu fais peur. Je sais que ce que tu entendais étais plus subtile que ça. Mais je préfère le dire. Honnêtement je voulais essayer de le paraphraser mais je n'y suis pas arrivé.
Bouba a écrit :Un peu de science: au niveau hormonal, le stress, l'anxiété, l'urgence correspondent à un état pré-orgasme. Le confort, la confiance, etc... correspondent à l'état post-ogasme.
Heureusement que la science ne s'est pas limitée à la simple explication hormonale concernant les différences entre stress, anxiété, urgence et état pré orgasmique...

Et pour finir sur ta comparaison (que je trouve bien foireuse, que ce soit sur l'aspect scientifique, comme sur l'aspect interprétation), je crois que la seule manière d'y répondre c'est finalement d'aller au bout, et de comparer une parties de jambes en l'air avec une nana en confiance (post coit ? :) ) et une partie de jambe en l'air avec une nana anxieuse (= pré-coït = excitée ??? )... Et la différence, je suis persuadé que ceux qui l'ont vécu la connaissent.
Bouba a écrit :L’ambiguïté, la confrontation, le jeu, c'est fun et ça amuse les filles.
Je ne peux qu'être 100 % d'accord avec ça !
Bouba a écrit :L'honnêteté, la rationalité, ça ennuie.
Oui, surtout si tu rencontres des gens paumés :) Nan parce qu'en vrai, rencontrer une nana ou un mec équilibré et sain, c'estplutôt cool. Quand aux vertus de l'honnêteté, il n'y a rien de mieux pour surprendre :)
Faut croire que ce qui est rare est parfois précieux !

Evidemment que dans certains milieux ce que tu dis est vrai. Mais c'est aussi faux dans d'autres milieux.
Bouba a écrit :Et une fille ennuyée c'est le pire truc qu'il peut t'arriver.
C'est une évidence.


Tout ça pour dire quoi ? Que ce que tu expliques marche dans les grandes lignes sur un public ciblé, mais après ??? Après ça donne quoi comme relation, ou même comme one shot ?
J'ai l'impression que c'est un peu comme ouvrir une noix de coco avec une presse hydraulique. ça marche peut être, mais pour quel gain ? (si l'on excepte évidemment la flatterie de l'ego).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] +1 le 31.03.15, 02h15 par tibdeconne
  • [+1] Ca va mieux en le disant le 31.03.15, 08h11 par Onmyoji
The_PoP a écrit :Tout ça pour dire quoi ? Que ce que tu expliques marche dans les grandes lignes sur un public ciblé, mais après ??? Après ça donne quoi comme relation, ou même comme one shot ?
J'ai l'impression que c'est un peu comme ouvrir une noix de coco avec une presse hydraulique. ça marche peut être, mais pour quel gain ? (si l'on excepte évidemment la flatterie de l'ego).
Ça crée du désir. C'est le ciment d'une relation qui marche.
Ça donne des relations plus intenses. Et donc beaucoup plus intéressantes/mémorables.
Et ça ne se restreint pas à un public visé. Le game dans ses grandes lignes est plutôt universel.


Pour l'histoire des hormones et de ton exemple, prend le problème autrement. Tu as une copine chez toi, à la fin d'une journée qui s'est bien passée. Tu vas pas t'asseoir et dire "viens on fais l'amour", ou sa version cool, "maintenant couchons".
Pourtant tu en as envie, et elle aussi en a envie. C'est honnête, ça devrait passer de se proposer l'activité et le faire.
Sauf que à la place tu vas faire autrement, tu vas faire grimper la tension (on note le mot plein de sens, la tension est associée à l'urgence, au stress). Vous allez vous chercher, pousser l’ambiguïté, jusqu'à un point où la tension est palpable.
A ce moment là même si t'as une bonne blague en tête tu te retiens de l'envoyer, parce que tu te rend compte que même si c'est marrant, en rigolant vous allez casser cette tension, cet état qui peut s'assimiler à une forme de stress. Tu éviteras aussi un bisou sur le front, ou un câlin trop affectif, ça tuerait le truc.
Par contre après l'amour, tu peux être gentil-calin, et parler de vos futurs gosses.

Et je trouve qu'il y a une analogie intéressante à faire avec la séduction, c'est pour ça que je l'ai mis là.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Pas convaincu le 31.03.15, 12h36 par The_PoP
  • [0] ??? le 31.03.15, 16h31 par Blusher
Ou alors tu commences à l'embrasser et naturellement vous finissez par ça sans avoir calculé quoi que ce soit.
Tu vis vraiment dans un livre.
J'aurais aussi critiqué ton message précédent mais j'avais déjà tout dit à ce sujet en réponse à warp.
Le désir tu peux le créer de mille façons. Ça peut être en faisant un compliment sincère ou en faisant une plaisanterie. Pas qu'en faisant des petits jeux malsains pour altérer ses sentiments.
Le push pull ça peut aussi être fun et pas un truc de psychopathe qui éduque sa copine comme le chien de Pavlov.
Y a pas un seul moyen de toucher une fille. Ou delui lui donner envie de te sauter dessus.

Le game n'est pas universel. C'est juste une approche dans un sens avec un point de vue limité et un état d'esprit qui se veut fun et irrévérencieux parce que ça plaît aux gens paumés à qui c'est destiné. Pour qu'ils se croient supérieurs et à part. Mais y a rien de plus banal que les ficelles du player. C'est juste l'approche qui est de la merde parce que tu respectes pas l'autre et tu utilises des armes lourdes pour capturer une biche alors que tu obtiendrais d'aussi bons résultats sans tout ça.
Cf aussi mon post précédent.

Et aussi le désir pour une relation qui marche c'est loin d'être nécessaire ou suffisant même si dans l'idéal il en faut.
Le ciment ce serait plutôt la stabilité de chacun et leur capacité à s'entendre et communiquer.
Ça se réduit en rien à avoir envie de baiser tout le temps. Sinon tu serais bien en couple avec tes plans cul.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Oui le 31.03.15, 10h58 par The_PoP
C'est dommage de négliger l'apport de l'humour et du rire en séduction et pour faire monter la tension...

Après tu sais comme moi qu'il y a plusieurs formes de tension qui si elles portent bien le même nom n'ont ni les mêmes origines, ni les mêmes effets.

Pour affiner un peu mon propos, ce que je trouve dommage dans cette approche de la séduction et du "game" tel que tu l'entends, c'est que tout est basé sur les failles de l'autre et que les ressorts psychologiques mis en place jouent plus sur une "domination" qu'autre chose. Bref, une fois encore, baser une relation, meme purement sexuelle là dessus cela ne me paraît pas hyper épanouissant...

Et puis comme l'a très bien dit Outkast, il n'y a pas qu'une mécanique du Désir. Tout comme tu peux désirer une nana pour le challenge, l'attirance physique, un trait particulier de caractère qui t'attire, un détail incongru ou meme tout simplement de l'admiration.

Pour ce qui est du ciment d'une belle relation, sans meme parler de couple, je pense que faut pas oublier la communication, la confiance, l'estime par exemple. Parce qu'avec juste du ciment tu feras pas grand chose...

Ce qui est d'ailleurs illustré bien assez souvent par les posts du SOS Love du genre : j'ai neg, push-pull, kc, kino escalation et fc mais je ne comprends pas elle ne me rappelle pas...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Quelle patience le 31.03.15, 18h52 par Onmyoji
Cher Owen,
Je me retrouve totalement dans ton post original et la plupart de tes réponses. Moi aussi j’ai vécu et voyagé dans de très nombreux pays, j’ai 9 ex copains (mais jamais un n’a dépassé la barre des 7 mois, pour être honnête le forfait de base c’est 2/3 mois dans ma vie…). Comme toi je cherchais à atteindre une excellence que je me suis fixée… niveau voyages… niveau mecs (je suis sortie avec des mecs absolument cannons), et puis niveau carrière. Je voulais être journaliste, puis diplomate, puis réalisatrice. Et pendant cette année de réalisation, j’ai fais une série sur la génération Y. Là, j’ai découvert au fil de mon travail qu’en fait on vit beaucoup dans des idéaux.
Référence d’une série sur le même sujet : Underemployed (2014)
Elle relate le stade post-grad d’une bande d’amis, 6 mois à 1 an après leur diplôme. La phrase qu’ils utilisaient souvent c’est “notre domination du monde”. Comme s’il existait une telle chose, comme si on avait des caméras braquées sur nous, des auteurs fantômes prêts à narrer nos moindres réussites.

La course à l’excellence a pris fin pour moi l’an dernier avec l’arrivée de mon tag. J’ai appris à apprécier ce que j’avais dans la vie.

Tu parles de manque de plénitude pendant l’instant présent, et "Car une intuition me pousse a me dire que c'est pas sain de cramer son énergie a la recherche de bombes. Donc quand cette intuition est forte, je la suis... Jusqu'au moment ou l'autre pole ressurgit, par frustration ou fatigue, et me perturbe.”. Tout ça me fait penser à une tendance anxieuse, mais c’est naturel. Quand tu as des poussées comme ça de “faire mieux”, essaies de te dire “calmos, je vais faire ce qui me fait du bien et uniquement ça, ce dont j’ai envie” et c’est pas facile de s’avouer que parfois la seule chose dont on a envie c’est de rester en France auprès de ses potes au lieu de parcourir le monde, ou de rester avec une fille avec qui on est bien au lieu d’aller chercher une bombe.

C’est un peu décalé comme réponse, et surtout très en retard, mais voilà quelques centimes de réflexion.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 01.04.15, 04h46 par F3NIX
  • [0] Douteux / Malsain / Toxique le 01.04.15, 14h14 par LeBeauGosse
  • [+2] Du calme le 02.04.15, 17h29 par Olfff
Répondre