Re: [D] La fragile limite du développement personnel
Posté : 30.03.15
Pour ma part, je pense que oui. Je ne crois pas que l'on puisse se toucher soi-même de près autrement. Je crois que si notre psychisme reste sous influence, même infime, il n'y a pas de libre arbitre.MaryeL a écrit :est-il important voire impératif de se détacher de ces influences externes liées à x modèle à x période de la vie?
Je trouve cette question plus qu'essentiel. Notre salut en tant qu'être humain réside dans sa réponse.MaryeL a écrit :Est-ce que c'est malsain, est-ce qu'on peut pousser jusqu'à dire que ce n'est finalement pas notre identité propre et que donc c'est nécessaire de trouver notre propre vision des choses?
Le bonheur est différent pour chacun. Ça se respecte et ne se juge pas je pense. Le niveau de profondeur de paix intérieur est en rapport avec la densité de sa recherche. On est pas égale sur ce point. Mais à la limite, c'est pas ça qui est important. Ce qui est important c'est de sentir que notre recherche nous équilibre. Si ce n'est pas le cas, il faut alors trouver la force d'aller encore plus loin pour aller encore mieux. C'est pas le niveau "d'achievement" qui compte, mais si l'équilibre est atteint ou pas.MaryeL a écrit :Ou est-ce qu'il y a du bon à garder, tant qu'on est heureux?
Ce petit paragraphe me fait presque couler une larme... J'y vois un fatalisme désabusé... Ca me rend triste. J'ai envie de vous donner du courage, de la force de continuer d'avancer même si l'on pense que c'est impossible. (Putain, mon 1er élan émotionnel sur FTS depuis que je suis inscrit, ça se fête lol). MaryeL, quand je te lis, j'ai envie de te prendre dans mes bras pour te redonner une dose d'amour afin que ça redécolle ! *va se moucher*MaryeL a écrit :Pour ma part je me sens pas malheureuse, mais je commence vraiment à me dire que mon idolâtrerie pour ma maman ainsi que l'omniprésence d'un modèle de famille monoparentale exclusivement féminin va me forcer à vivre seule toute ma vie...
En creusant cette question, tu ouvres les portes d'un travail fascinant, remuant, mais merveilleux: "la quête de soi" (pas l'image de soi, mais bien soi-même)Owen a écrit :Ben c'est exactement ca : as tu envie d'être prisonniere de ce modele, autrement dit, veux tu rester prise dans l'influence du modele ou veux tu t'en libérer?
Moi, ça, j'en doute. Les blessures sont plus ou moins "supportable". De la à dire qu'on est fonctionnel quand même ... Je pense pas.Owen a écrit :Parfois ca vaut pas le coup de se casser le cul en psychothérapie. On a TOUS des influences qui datent de l'époque, mais chez certains ca pose aucun soucis donc...