Rentrée de vacances hier, j'ai ramené deux F.R (très alcoolisés) pour vous ( ... maintenant que je travaille tout le temps, j'essaie de maximiser l'utilisation de mon temps libre).
Sea, Sex and Sun
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(C'est l'étééééééé !)
Je suis partie une semaine au bord de la Méditerranée avec mes copains. Configuration semblable à l'année dernière, (10 mecs, 2 filles et moi, et du soleil), j’avais annoncé la semaine placée sous l'auspice de la franche camaraderie. En plus, je n’aime pas du tout draguer devant mes potes qui savent se montrer un peu trop ... lourds dans leurs blagues.
Jeudi, après un début de soirée relativement chaotique, à base de Piccolo-Poker (les mises se transforment en gorgées) et autres bières pongs, on décide de se rendre dans la seule boite de toute la station balnéaire. Notre groupe débarque donc, passablement aviné, dans un club kitchissime au possible (digne des Bronzés rencontre Camping). Bouteilles de Vodka et de Jagger commandées au Bar, on boit, on danse et on se marre comme des nazes. Les filles, du genre maquées indémaquables, m'incitent à faire du repérage parce qu'elles ont envie de me voir faire n'importe quoi.
J'aperçois un mec mignon avec une chemise à carreau. Regard insistant. Je traverse les 10 mètres qui nous séparent, danse 5 minutes avec lui et l'embrasse. Je sens le regard médusé des garçons, celui amusé des filles, je rigole. On discute rapidement, on danse beaucoup, fréquemment interrompus par les incursions plus ou moins fugaces de mes copains. Regard lubrique de ma part, il embrasse ma nuque. Il me murmure quelques saloperies à l'oreille tandis que je colle mon bassin contre son ventre. Il m’offre un verre de whisky coca. Puis un deuxième. Je commence à être franchement alcoolisée et l'attrape par le poignet pour le tirer hors de la boite. Il me complimente sur mes cheveux, mon odeur et mes yeux. Il pleut des cordes, impossible d'aller continuer la soirée sur la plage. Aucune envie de ramener un inconnu chez mon logeur .Faut pas deconner, j’ai des principes, merde. Mon vagin ok, mais ma chambre non. On déambule donc dans les petites ruelles de la ville, notre trajectoire fréquemment interrompu par d’innombrables échanges de salive. Au détour d’une allée sombre, il me plaque contre le mur. Les baisers se font plus intenses, les mains plus baladeuses, et en quelques minutes à peine on joue au docteur contre la devanture d'un restaurant, heureusement fermé à cette heure tardive de la nuit. L'excitation, l'alcool et l'adrénaline me submergent tous en même temps.
Alors que je replace ma robe, je le gratifie d'un très classieux ...
M : Bon c'était sympa. Je retourne m'amuser avec mes potes maintenant.
(J'avais prévenu que c'était classe)

On se quitte, encore tachycardes, en rejoignant la place principale. Pas de numéros échangés, pas d'adieux langoureux, et c'est très bien comme ça.
Je re-rentre dans le club. Retrouve mes copines qui me gratifient d'un somptueux high five et retourne danser. Dans la foule, je me retrouve collée contre un somptueux brun. Alors on danse, de plus en plus serré l'un à l'autre. Son parfum me subjugue. Son regard aussi. Sourire en coin assorti d'une oeillade des plus appuyées et ma langue joue avec la sienne. Puis je rentre.
Les vacances se poursuivent sans évènement notable, à l'exception de quelques grasses taquinerie de la part de mes potes, sans surprise aucune. Dernière soirée. Il faut absolument qu'on finisse les restes d'alcool. Alors on s'attable, armés de dés, de carte et des bouteilles de whisky, vodka et autre pastis restant. Les jeux s'enchainent sans répit. 3h du matin, on décide à contre coeur d'aller dormir. Jsh, passablement ivre, qui s'adonne à son activité favorite de meuf saoule, les câlins à n'en plus finir. Je me retrouve collée contre Rum. Etreintes qui n'en finissent pas dans un demi-sommeil, je caresse distraitement son bras du bout des doigts. Il en fait de même. Ma nuque, mon dos, le creux de mes reins. Tout y passe. Il me masse aussi, longuement. Puis m'enlace encore un peu en cuillère. Je me colle encore un peu plus à lui, appuyant mes fesses contre son ventre. Les caresses se font plus sexuelles. Plus langoureuses. Plus aventureuses. On reste longtemps à se toucher comme ça. On ne s'embrasse presque pas. Je vole ses expirations directement à leur source sans jamais poser mes lèvres sur les siennes. Jeu de main, jeu de vilain. Je finis par rejoindre mes quartiers. D'autant que monsieur, bien que très libre officieusement, est officiellement en couple. Semi-malaise le lendemain matin, j'essaie de faire bonne figure au petit déjeuner en dépit du mal de crâne, un peu honteuse de mon comportement de la veille. Je crois que c'était un dérapage sans conséquence et sans suite.
Damn you, Libido. You drive me crazy.
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Et sinon je vous offre mes digressions griffonnées dans le train pendant mon retour. Gueule de bois endorphinesque. Livrées telles qu'elles.
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Et ecoutez ça, en lisant, parce que c'est cool.
Hot sand on toes, cold sand in sleeping bags, // I've come to know the friends around you // Are all you'll always have // Smoke in my lungs, or the echoed stone // Careless and young, free as the birds that fly // With weightless souls now.
"J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans". Moi aussi, Charles, moi aussi.
Mémoire de peau, attraits des chairs. Attrape ma main, attrape mes cheveux. Aime moi un peu. Le temps d'une ou cent chansons. Le temps d'une expiration. Tes yeux, mes yeux, et la douce étreinte de l'excitation. Sexualité à fleur de peau, je voudrais me noyer dans ton corps. Expire. Ton souffle chaud, et le soleil qui brûle ma peau. L'iode et l'huile qui parfume encore mes nuits. Une boucle de cheveux dessine un serpent sur ton torse. Péché originel.
Instant de peau. Instant de cul. Instant d'amour. Instant de rire. Instant de peur.
Ne lâche pas encore ma main. Laisse moi y croire, le temps d'une minuscule seconde. Bulle hors du temps. Bulle rosée, sucrée. Bulle de Malabar. Découvre moi encore un peu. Comme tu découvres ma peau. Tes mains sur mes reins, épine dorsale électrisée. J'étouffe un soupir. Un deuxième. Particules insignifiantes de mon âme.
Mélange ton corps au mien. Juste un peu plus. Etouffe un cri de l'âme dans le creux de ta clavicule. Laisse moi me dissoudre sous tes mains. Corps d'éther. Corps de rien. Jouissance fugace.
Laisse moi planer encore un peu au dessus de nos corps qui se démêlent déjà.
J'enfonce la pulpe de mes doigts dans l'épaisseur de ton bras. Trace invisible de mon passage. J'étais là.
Déjà les souvenirs perdent de leur parfum. J'étais là. Garde ma trace encore un peu.
Déprime post-coïtale. Torrent d'émotion qui me submerge. Laisse moi perdre pied seule. Je me noie dans l'image de la traversée des corps. Nous ne sommes que sensualité. Déjà cette ridicule sensation provoquée par mon trop plein d'endorphines disparaît.
Je peux respirer à nouveau. Tu peux partir. Je n'ai pas besoin que tu me gardes près de toi. Merci pour l'inspiration de paradis. J'exhale un dernier soupir parfumé. L'odeur de nos peaux moites qui persiste. Je me relève, attrape mon chapeau métaphorique. Le même que celui de Clint dans les westerns spaghettis. Le minuscule revolver d'argent que tu m'avais offert glissé dans ma poche. Ou peut être est-ce un autre toi. C'est sans importance, je crois.
Laisse moi encore un peu vous faire défiler dans mes draps.
Vous faire goûter à ce paradis mental.
Laisse moi vous aimer trop, trop peu de temps.
Je disparaitrai encore longtemps dans un nuage de poussière, une cigarette entre mes lèvres.
Fière. Comblée. Sans regret.
Heureuse de vivre ce que je vis le mieux.
Un nouveau souvenir à ranger dans ma mémoire à mille trous.
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Bonne soirée les chatons,
J.