FTS

Bon en attendant je vais continuer à jouer au loto-boulot, en espérant gagner un jour...

Mais putain tu crois que pour un job qui consiste à faire des burgers ou la caisse on recherche les copies de Mozart et d'Einstein?
Non, on veut juste que tu sois capable de te bouger le cul. Et ça tu as prouvé que tu pouvais.
Pour le charisme déjà quand tu arrêteras de partir battu et que tu décideras de te battre avec ce que tu as ça ira déjà mieux. Ça s'épuise pas à chaque entretien. Au contraire ça peut juste s'améliorer.
Si tu montres que tu es motivé, ponctuel, poli, organisé et que tu sais faire une addition de tête (ça je déconne, juste pas avoir l'air abruti) et être un peu indépendant tout en étant bien sûr capable de travailler en équipe c'est OK pour eux. Et ça il le sentira pas en te scannant avec son spidersens. Non. Suffit que tu lui dises.
Vu ce que tu peux écrire je crois que tu dois pouvoir former des phrases un peu cohérentes à l'oral. Alors ça ira.
Tu enrobes avec de la politesse et c'est plus du loto. Vas y maintenant par contre parce que faut s'y prendre tôt. Commence par deux fast food un peu plus loin de chez toi pour te faire la main puis ensuite tu fais ceux qui sont proches de chez toi.

Pour avoir bossé un temps dans un fastfood je peux te résumer rapidement de quoi il s'agit : un boulot de merde.

Ils font miroiter aux étudiants qu'il s'agit d'une belle opportunité du fait qu'ils te font signer un CDI, la réalité c'est que tout roule au début mais petit à petit ils vont t'en demander encore et toujours plus, et ce jusqu'à ce qu'ils aient trop tiré sur la corde et que tu rende toi même ton tablier.

Et c'est en ça que ces CDI ne sont que poudre aux yeux au final, dans la très grande majorité des cas la rupture du contrat vient d'une démission de l'employé, que ce soit de ton plein gré ou bien que ce soit eux qui te pousse à quitter après t'avoir fait faire les pires merdes jusqu'à ce que tu craques. Ils en ont juste rien à foutre étant donné le nombre infini de demandes qu'ils reçoivent de la part des jeunes, une fois que tu en as marre et que tu es parti un autre prends ta place et ainsi de suite ....

Tout ça pour dire que pour ces jobs là t'as juste 0 pression à avoir que ce soit pour aller postuler en direct ou bien dans le travail en lui même.
Tu fais tes heures, tu ramasses la monnaie et basta.

Pour le job de ta vie, passionnant et gratifiant ; il te faut un diplôme, de l'expérience et une énergie débordante. C'est la vocation qui sera ton moteur et tu devras pouvoir le montrer au recruteur. Exact.

Sauf que là tu cherches un taff alimentaire, pas celui dans lequel tu feras carrière toute ta vie. Juste de quoi payer tes factures et ne pas finir sous les ponts. Et pour ce genre de jobs il ne faut que trois choses : savoir lire, savoir écrire et arriver à l'heure.

Les recruteurs ne sont pas dupes. Dans un fast-food, ils savent qu'on ne vient pas pour "la grandeur de la boîte" ou pour "faire partie d'une belle aventure humaine". Tu viens pour encaisser juste assez histoire de te payer des études, continuer les recherches sur ton "vrai futur métier", passer une paire de formations ou au moins t'assurer d'avoir un toit au-dessus de la tête et à bouffer dans ton assiette. Tout ça, le temps de te retourner histoire de supprimer un souci dans la longue liste de galères dans lesquelles tout le monde baigne au quotidien.
Dans ces boîtes, les recruteurs n'ont pas le même mode de fonctionnement que dans les autres. Ils ne cherchent pas la perle rare qui fera ses 42 annuités chez eux. Ils veulent juste quelqu'un de fiable qui fera le taff sans broncher.

Dans une PME de 45 clampins hyper proches les uns des autres, qui cherche à remplacer un salarié parti en retraite ou licencié ; c'est le boss qui recrute. Il ne sait pas ce qu'il fait, il est patron, pas chasseur de têtes. Il sera donc frileux et exigeant, conscient qu'il est d'être à la ramasse dans le domaine des ressources humaines.
Dans une multinationale comme McDo ou Quick, le recruteur est recruteur de métier. C'est son taff. Il a des centaines de CV devant lui et élimine les mauvais selon des critères globalistes plus ou moins obscurs. Ces critères étant rarement professionnels (aux dernières nouvelles, ya pas de diplôme "plonge de frites" en France) Les critères sont plutôt personnels. C'est dans ces endroits que le racisme et le sexisme à l'embauche sont les plus élevés. Pas dans les PME de rase campagne de taille familiale.

Quand tu as compris ces règles du jeu et que tu les acceptes, tu peux jouer avec eux. Il faut bien intégrer le principe ; tu ne joues pas ta carrière là. Tu cherches à bouffer. Reste terre-à-terre et inonde la région de tes CV. Mais ne pars pas dans l'idée que tu joues ta vie parce que c'est faux et tu te colles un stress monstrueux sur les épaules.

Par contre, un truc que j'ai pas vu passer, ou bien j'ai mal lu : t'as essayé les boîtes d'intérim ? Parce que là aussi, ya des règles du jeu bien précises et très différentes. Je rentrerai dans le détail éventuellement dans un post suivant si tu veux des tuyaux à ce propos.

Peut être qu'il est temps pour toi cette fois-ci d'essayer les conseils qu'on te donne tels qu'ils sont, et simplement après d'analyser non ?


Parce que y a peut être 10% de chômeurs, mais y a aussi 90% d'actifs hein...

Bon, j'ai pas du tout la même expérience qu'ATZ et les patrons, managers sont loin d'être autant des connards que ce qu'il décrit. Si tu es réglo et impliqué (genre tu plantes pas les gens à la dernière minute et si tu as rien à faire d'important et que ton équipe se fait éclater tu restes un peu pour aider si on te le demande parce que tu es solitaire et payé -et personne t'en voudra si tu dois aller en cours par contre),
En général on te fera pas de crasse.
Et ils sont plus réglos avec le droit du travail qu'une pme anonyme parce qu'ils ont une image à maintenir et tout le monde les attend au tournant. Alors bien sûr c'est pas Eldorado non plus mais ça se fait et ça peut être bien.
Sinon pour les recruteurs, ce sont juste les managers ou le directeur et leur critère c'est que tu aies une bonne tête, pas l'air d'un branleur qui la ramène tout le temps, que tu aies l'esprit d'équipe et que tu sois ponctuel.
Évidemment si tu es attirant pour le recruteur c'est toujours mieux mais ça c'est partout pareil et c'est difficile de s'en départir. Mais on te jugera pas qu'à ça. Le nombre de mecs qui avaient des têtes bizarres/de repris de justice (et certains en dont) que j'ai vus passer dans les différents endroits que j'ai fait est plutôt hallucinant. Donc aucun souci pour toi.

Et comme The Pop, crois nous un peu.
Parce que certes tu es pas parfait, mais le monde du travail c'est pas que ça. Ceux qui veulent te faire croire que ça marche comme ça ce sont les recruteurs des écoles qui te disent que si tu fais leur formation tu es l'élite, le top dog, et sinon tu es une merde.
Ça ce sont des conneries. Te laisse pas bourrer le mou.

J'avoue.



Bon j'ai mis un CV au Casino du coin.

Cet aprèm j'irai voir des macdo si y a pas trop de monde

Hier j'avais voulu faire un Carrefour aussi mais y avait qu'une caisse d'ouverte et pas mal de monde, donc j'étais reparti.

J'espère que ça aboutira quelque part, j'ai encore l'impression de piétiner et de pas avancer >_<

D'ailleurs, avant de me planter...

Vu que, comme vous l'avez dit, ces recruteurs savent très bien pourquoi on vient chercher leurs postes, est-ce qu'il faut absolument mettre une lettre de motivation avec le CV?

Bah c'est quand même mieux. Pas sûr qu'ils les lisent toutes, mais ça permet de cerner un peu ta personnalité déja, et puis ça te desservira jamais d'avoir joint une lettre au CV (sauf si elle est bourrée de fautes d'orthographe et de grammaire évidemment).

J'aimerai ajouter un truc a ce qui a été dit plus haut sur le côté "job de merde" dans les fastfood. Que ça soit en fastfood, en caisse de supermarché ou tout autre job dont on sait que c'est pas la panacée, il ne sert a rien de partir avec l'idée que c'est un job de merde c'est le meilleur moyen de s'y faire chier. Autant le prendre du bon côté, d'y trouver son compte, de savourer de belles (et courtes certes) rencontres avec la clientèle, bref de se rendre la tache agréable.
J'ai fait ce genre de jobs moi aussi, y compris mascotte (révélation), et une fois qu'on y est de toute façon autant faire en sorte que ça soit cool. Ça peut commencer par délivrer de la bonne humeur et des sourires au contact de la clientèle et/ou des collègues.
Après évidemment ça veut pas dire se laisser marcher dessus par les managers mais étrangement quand on y va l'esprit léger on te fais pas trop chier.

Ainsi le job de merde devient pas si merdique que ça. Après, quand c'est en opposition totale a tes valeurs, faut serrer les dents et ça peut toute façon pas être sur du long terme sinon tu exploses.