À quelqu’un qui lui demandait s’il ne craignait pas le vide en politique, de Gaulle répondait qu’il redoutait plutôt le trop-plein. Il peut en être pareil en séduction: c’est mon cas actuellement. Des filles qui
semblent intéressées un peu partout, dans ce cas le risque pour moi (je me connais…) est de ne pas savoir choisir et de me retrouver le bec dans l’eau avec Sasha Grey pour toute compagnie.
D’abord, il y a Alba, cheveux noirs et teint laiteux, le top selon mes critères, embauchée en CDD dans le centre culturel où je travaille. Je n’en dirai pas plus cette fois-ci pour ne pas allonger démesurément ce post.
Il y a Peste, cette serveuse de mon MacDo préféré. Je sens nettement une ouverture.
Il y a cette lycéenne (majeure…), sur une autre ville, pas la porte à côté mais pas à l’autre bout de la France non plus, avec qui j’échange des mails et qui vient de me demander des photos en m’envoyant de “gros bisous”. Si si, elle m’intéresse, je suis prêt à faire le déplacement. Ceux qui pensent que c’est parce qu’au lycée j’étais nul avec les filles et irrémédiablement puceau… ont gagné.
Il y a la fille de la papeterie, Pâquerette, ma HB 3000 à moi, jeune maman ravissante, rayonnante, avec son nez mutin à faire tomber en pâmoison, sauf que en ce qui la concerne, son intérêt pour moi n’est pas certain. Pour l’instant, je la laisse passer ses commandes de la rentrée, puisque c’est la dernière raison, ou le dernier prétexte dilatoire, qu’elle m’a servi.
Bref. Je me dis que de toute façon, il n’est nullement évident que chacune de ces filles cherchent un copain, qu’elles peuvent chercher quelque chose de plus léger (ou rien du tout, je n’exclus pas, bien sûr, d’être trop optimiste en ce qui concerne leur intérêt pour moi). C’est sûr pour la lycéenne, ça peut l’être pour Peste aussi, ou pour Alba, et mon intérêt est d’avancer sur tous les tableaux. Si je me trompe, dites-le-moi.
Ceux qui suivent se rappellent aussi qu’il y a Mégane, la fille du vestiaire de la boîte D. Un peu de patience, je vais vous parler d’elle.
samedi 27 mai 2017
Je passe rapidement sur les péripéties de début de soirée, où M*** et L*** renoncent à commencer la soirée chez moi, pour finir plus tard à la boîte D. Je les croise en ville, M*** fait un selfie de nous trois, nous tournons un peu sur la place centrale noire de monde en raison d’un événement local, puis je les lâche rapidement pour filer au bar A. M*** m’a assuré que nous irons à la boîte D dans quinze jours.
Au bar A, quand ça leur prend, ils proposent aux clients de se peacocker. Ce soir, il y a des chapeaux, gratuits, pour ceux et celles qui en veulent. Je m’en mets un, en propose à plusieurs filles, essuie plusieurs refus. Dans la queue pour les WC, j’open une HB 9 et une HB 7, j’arrive à faire rire la HB 9, mais elles ne relancent pas. Anaktis passe. C’est la quatrième fois que je la vois cette semaine, sans avoir le temps de faire davantage connaissance (par ex., une fois j’étais en train de garer ma bagnole). Là, elle et sa pote ressortent aussitôt. J’open un set de trois, l’interaction se prolonge un peu avec l’une des filles, puis meurt d’elle-même.
À 00 h 15, le DJ prend les rênes, sauf que cette fois-ci il est accompagné d’un joueur de cornemuse qui fait des solos sur des morceaux des Go-Gos. C’est génial. Du moins c’est ce que je pense, le reste des clients a l’air de s’en taper comme de l’an 40. Je me mets un chapeau sur la tête et sort, direction le bar B.
Là, le videur me demande d’enlever mon chapeau à l’intérieur.
Mais qu’est-ce que ça peut lui foutre? J’ai un instant de révolte contre ces bars fliqués, cette ville fliquée, ce monde fliqué, je regrette de ne pas avoir eu 20 ans au moment du festival de Woodstock. Puis ça me passe. Je vais reposer le chapeau au bar A, reviens, rentre enfin au bar B.
J’évalue le panorama, il est désolant: presque que des milf, et pas du premier choix, il y a même… une HB 0. Je finis quand même par apercevoir un set de quatre filles et deux mecs, mais ils sont dans un angle, visiblement, presque ostensiblement entre eux et décourageant toute approche. Puis je remarque que de toute façon, la fille qui m’intéresserait est avec un mec.
Je décide de m’arracher. En me dirigeant vers la sortie, je croise un set de deux nouvelles arrivantes, que j’open et fais rire (un peu). Je sors et c’est là que je me dis:
Putain, mais pourquoi t’es pas restée avec elles, avec ta manie de changer de bar toutes les demi-heures, tu laisses passer des occasions! Alors, je me fume une clope, reviens dans le bar, je les retrouve, essaie un peu d’humour, ça ne prend pas. Finalement, je m’arrache et vais au bar P non sans avoir récupéré un chapeau au bar A.
Au bar P, nous ne sommes que deux clients et le patron baisse le rideau dès 1 h 40…
Un demi plus tard, je me dirige vers la boîte D. Il fait encore très chaud, beaucoup de gens traînent dans la rue, par grappes. J’open une HB 8 toute jeune et une HB 5 d’environ 35 ans. J’apprends que la HB 8 –qui me rappelle Anaktis– s’appelle Justine et fête ses 18 ans. Je leur demande ce qu’elles comptent faire. La HB 5 m’explique qu’elles sont allées à la boîte N où c’est
soirée matures (sic) et se sont fait refouler.
HB 5: On doit pas faire assez pétasses.
Elles se sont fait aussi refouler du bar C. M’en étant moi-même fait refouler plusieurs fois, je déclare que le bar C, “c’est des cons”. Je voudrais les amener avec moi à la boîte D où elles me permettraient d’avoir un gros
social proof vis-à-vis de Mégane, mais voilà que des potes les appellent et elles déguerpissent.
L’un d’entre eux a dû leur demande qui j’étais et ce que je voulais, car j’entends Justine s’écrier:
Justine: Il s’appelle All! Il est gentil!
La classe.
J’arrive enfin à la boîte D, et me dis qu’avec mon bol habituel, ce ne sera pas Mégane qui tiendra le vestiaire ce soir. Si, pourtant: de l’entrée, je l’aperçois. Elle s’est maquillée et s’est mis du rouge à lèvres, ce qui la rend moins jolie. Mais bon. Elle prend mon chapeau, le chapeau que j’ai pris au bar A, me dit “C’est bon” et le place sous son comptoir. Comme ça se bouscule, je rentre dans la grande salle aussitôt, me promettant de discuter avec elle plus tard. Objectif: le numclose.
Au fumoir, j’open deux filles, une HB 8 vraiment classe et une HB 7. Comme je ne cherche pas à susciter leur intérêt, j’alterne vannes et compliments. Je me dis alors: “Tu devrais toujours faire comme ça”. Mais à supposer que ce soit la bonne méthode, aucun intérêt de leur part, de la mienne un peu quand même pour la HB 8. Un amog s’incruste, persiste, puis se barre. Je commence à me sentir un peu le boss, le king of the night, je suis quand même, depuis la dernière fois, le mec qui open le plus, et de loin.
Quand elles partent, je vais me chercher une despé et commence à penser à Mégane. Je me demande comment je vais générer l’attract.
Non, je déconne. De toute façon, l’attract est présent, ou mon pseudo n’est plus All: j’ai remarqué qu’elle n’est plus comme d’habitude avec moi, elle est nerveuse, pas naturelle. Ce que je me demande, c’est comment assurer le numclose.
Rien ne vient.
Au secours, FTS!
Je planque ma despé, fais un tour sur la piste où je danse avec des HB5-, puis je reprends ma bière, la finis et me dirige vers l’entrée avec l’intention de parler de la soirée, tout simplement, et de cette boîte D inhabituellement bondée.
Des gens sortent, arrivent. Je trouve un moment, quand même, pour aller lui parler, je lui tape mon fluff, mais voilà que des gens entrent. Il m’a semblé alors la voir mettre la main sous le comptoir (pour me rendre mon chapeau?), alors d’un bond je suis revenu dans la grande salle.
Je demande à une fille si elle pourrait pas aller draguer le videur, elle m’envoie ballader.
Je surveille l’entrée, mais il y a de l’arrivage. Un HB 7 me regarde alors, je vais l’opener direct, la HB 5 qui l’accompagne s’écarte ostensiblement. Pauvre HB 5… Je la fais revenir. Nous faisons connaissance, mais ne perdant pas de vue mon objectif, je m’arrache. Je passe la tête dans l’encadrement de la porte: voilà que le videur sirote une bière, tourné vers Mégane. Je bats en retraite, puis je me dis que le videur risque de trouver ce manège suspect. Me mettre le videur à dos est la dernière chose que je dois faire. Bref, je finis par y aller, bien que sachant que je ne vais pas la numcloser cette fois-ci. En effet, Mégane me demande d’emblée si je veux mon chapeau. Je le prends, lui souhaite de passer une bonne soirée et sors.
La nuit est encore chaude. Je croise un couple qui me dit bonsoir, puis un Arabe qui me demande une cigarette. Je me dis que la seule solution, c’est que la prochaine fois M***, ou quelqu’un d’autre, drague occupe le videur pour que je puisse dérouler mon game tranquillement. À un croisement, un taxi passe. Tout près de chez moi, un chat traverse la rue en courant. Je fais
miaou!
Il me répond:
Le chat: Miaou!
J’apprends à parler aux filles, j’apprends à parler aux chats. Même si je n’ai pas encore le numéro de Mégane, je trouve ça plutôt génial.
ça me titille de plus en plus à mettre en route un journal sorties et sms ... J' y réfléchis ...