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[livre] Au secours pardon (Frédéric Beigbeder)

Posté : 23.06.07
par cedd
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Octave est de retour. L'ancien rédacteur publicitaire de 99 Francs porte désormais une chapka. Il erre dans Moscou, sous la neige et les dollars, à la recherche d'un visage parfait. Son nouveau métier ? " Talent scout ". C'est un job de rêve. Octave est payé par une agence de mannequins pour aborder les plus jolies filles du monde. " Messieurs, notre but est simple : que trois milliards de femmes aient envie de ressembler à la même. " Son problème sera de trouver laquelle. On pourrait croire que cette satire dénonce la tyrannie de la jeunesse et la dictature de la beauté. Ce n'est pas tout. Octave va à la rencontre de son Apocalypse : Lena, une adolescente de Saint-Pétersbourg, qu'il aimera pour la première et la dernière fois. Au secours pardon raconte l'histoire d'un homme qui se croit libre comme la Russie, et qui va s'apercevoir que a liberté n'existe pas.
j'ai ecouté une critique de son roman sur le podcast d'Europe1, avec une interview de l'auteur et je dois dire que l'ouvrage parait plutot interessant malgrè quelques faiblesses stylistiques...(cités dans plusieures revues de presses)

juste un petit passage amusant où Octave s'est epris d'une HB russe. Il lui envois des textos auxquels elle ne reponds pas :roll: et à un moment il lui envois un "je t'aime". Elle lui répond : "Moi aussi je t'aime bien." :lol:

quelques critiques
Le Monde
Nouvel Obs
Liberation

une interview : L'Express

si vous l'avez parcouru ou lu j'attends vos commentaires...

cheers :

Posté : 24.06.07
par Bob77
Beigbeder reprochait à Jean d'Ormesson de faire du Jean d'Ormesson. Nous pourrons désormais lui reprocher de faire de même.
Il y a bien sur quelques vérités assénées ça et là à grands coups de nihistyle ; sur les femmes notamment. Quand on en a eu plus d'une centaine, on se rend à l'évidence ; il est plus facile de payer afin de se soulager décemment, et vivre d'intenses émotions avec les autres. Pauvre Frédéric ...
Quelques passages pédophiles, sous couvert de fiction, particulièrement érotiques. Ainsi que du russe approximatif.
Un monologue face à un Pope pas terrible, une fin avec des airs de resucé et le coup des témoignages ...so kitsh ... donner le Goncourt à Beigbeder pour ça ? ce serait humilier Houellebecq !
Un livre qui nous présente une vie, perverse, fantasmée par B.
A lire donc, mais avec modération.

Posté : 01.10.07
par Galil
Désolé,je remonte le topic, mais j'ai lu des beigbeder (99 francs, l'amour dure 3 ans, et Windows of the world) et j'hésitais à lire celui là.

Je ne sais pas si je payerais pour le lire,oui ok c'est un auteur, mais j'estime qu'il y'a des auteurs qui le méritent plus. Néanmoins son style est accrocheur, je lisais ca en période AFC, je me lancerais bien dans ce nouveau bouquin, pour voir :)

Posté : 01.10.07
par gregoss
Galil a écrit :Désolé,je remonte le topic, mais j'ai lu des beigbeder (99 francs, l'amour dure 3 ans, et Windows of the world) et j'hésitais à lire celui là.

Je ne sais pas si je payerais pour le lire,oui ok c'est un auteur, mais j'estime qu'il y'a des auteurs qui le méritent plus. Néanmoins son style est accrocheur, je lisais ca en période AFC, je me lancerais bien dans ce nouveau bouquin, pour voir :)
Bof, ca sent trop le fatalisme et la depression.Il y a également une soumission à la beauté féminine et donc au femme trop présente.
Vraiment saoulant à la longue, j'en suis à la fin et meme si le style est accrocheur et sexy les idées ne suivent pas. On cherche la cohérence, la démonstration ou la solution mais il n'y en a pas.
On reste dans du Beigbeder, un mec qui a une vision réaliste de ce qui lui arrive et qui entrevoit des solutions mais qui ne fait rien à part partir à la dérive.Je ne suis pas encore à la fin mais bon j'ai deja vu un spoiler et ca ne me plait pas.
On reste ds le noir et le defaitisme, ca en devient lassant. Surtout apres avoir ete voir 99fr (une deception aussi d'autant plus que j'avais bien aimé le livre), on retrouve les memes travers, il n'y a pas dévolutions.Finalement c'est tjrs le meme message, la drogue,l'alcool, les femmes, les exces en tout genre et un mec qui perd pied.
C'est marrant au début mais à force ca me deprime. En plus, je ne sens pas d'idées bluffantes ou de structure cohérente derriere.

Posté : 01.10.07
par Buzzman
Pour ma part je trouve complètement incompréhensible le petit succès qu'a eu "99 francs", non mais franchement c’est daubesque ! Pour ceux qui ont appréciés, éclairez nous sur ce qu’il y avait en tirer parce que franchement… :roll:

Posté : 03.10.07
par ulkogan
Pour ma part je trouve complètement incompréhensible le petit succès qu'a eu "99 francs", non mais franchement c’est daubesque ! Pour ceux qui ont appréciés, éclairez nous sur ce qu’il y avait en tirer parce que franchement… Rolling Eyes
Pour la scène ou le héros en pleine montée de cocaïne est au prise avec un chef de produit de chez procter & gamble. C'est pathétique mais tellement réelle. Rien que pour ce moment partager par des milliers de créatifs, de commerciaux, et de chef de projet, toute l'univers de la com' lui as fait un triomphe ( après l'avoir vomi ).
Bof, ca sent trop le fatalisme et la depression.Il y a également une soumission à la beauté féminine et donc au femme trop présente.
Entièrement d'accord avec toute ton analyse. Le personnage est accablant et il as choisi de s'enfermer dans un rapport de dégout pour lui même,les autres et la société. C'est joli, le refus mais ça n'aide personne.

Re:

Posté : 23.01.10
par gregoss
ulkogan a écrit :
Pour ma part je trouve complètement incompréhensible le petit succès qu'a eu "99 francs", non mais franchement c’est daubesque ! Pour ceux qui ont appréciés, éclairez nous sur ce qu’il y avait en tirer parce que franchement… Rolling Eyes
Pour la scène ou le héros en pleine montée de cocaïne est au prise avec un chef de produit de chez procter & gamble. C'est pathétique mais tellement réelle. Rien que pour ce moment partager par des milliers de créatifs, de commerciaux, et de chef de projet, toute l'univers de la com' lui as fait un triomphe ( après l'avoir vomi ).
Bof, ca sent trop le fatalisme et la depression.Il y a également une soumission à la beauté féminine et donc au femme trop présente.
Entièrement d'accord avec toute ton analyse. Le personnage est accablant et il as choisi de s'enfermer dans un rapport de dégout pour lui même,les autres et la société. C'est joli, le refus mais ça n'aide personne.
Déterrage de topic mais c'est assez intéressant de voir l'évolution de Beigbeder. Son dernier roman est un point d'inflexion dans son oeuvre.

Il y a peut être une voie alternative au white trash à répétition. Même si je ne suis toujours pas convaincu par le résultat :

http://www.gentlemad.fr/coup_de_coeur_c ... beigbeder/

Re: [livre] Au secours pardon (Frédéric Beigbeder)

Posté : 25.01.10
par olivier
Après une excellente idée de départ, 99 F se révèle décevant

"Au secour pardon" est bien pire

J'ai arrèté au premier tiers...

L'auteur est une ordure mondaine, bien plus pitoyable que son héros

J'ai régulièrement envie de l'étrangler

Un bon point pour Soral qui lui a retourné une paire de baffes devant sa 'cour', après une Xème trahison...

Re: [livre] Au secours pardon (Frédéric Beigbeder)

Posté : 01.02.10
par gregoss
olivier a écrit : J'ai régulièrement envie de l'étrangler

Un bon point pour Soral qui lui a retourné une paire de baffes devant sa 'cour', après une Xème trahison...
Lol taper sur Beigbeder n'est pas forcément un signe de courage et puis Soral est loin de n'avoir fait que des chefs d'œuvres.

C'est même pire que Beigbeder, j'ai l'impression que Soral régresse .."Chute" étant très moyen.

Re: [livre] Au secours pardon (Frédéric Beigbeder)

Posté : 01.02.10
par IceCold
J'ai l'impression qu'il a en partie écris ce bouquin pour son publique Russe. Les excès de Moscou, la folie des grandeurs, les oligarques mégalo, les bars et boites de riches (on peut d'ailleurs dater les voyages de Beigbeder en Russie par les boites et restaurants mentionnés), les filles de 18 ans (ou moins) qui ont déjà une expérience amère de la vie... C'est plutôt réaliste.

Après, effectivement, Oscar me sors par les trous de nez. Et puis Beigbeder également. Au secours pardon est une anti-apologie d'un parasite fataliste et drogué jusqu'à la moelle. Je comprend que Beigbeder soit fasciné par ce contraste entre la beauté des beaucoup de femmes Russes et la décadence qui pourris un peu tout à Moscou, mais à la fin... Grow a pair, dude.

Préscription: Ne pas lire ce bouquin un lendemain de cuite.