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[FR] vous écoutez La voix du destin ...

Posté : 06.02.08
par Johnattan Wolf
Il est de ces soirs où les affres du destins se confondent avec nos notions fondamentales de bien et de mal. J'ai toujours eu pour habitudes de dire que l'être humain était capable du meilleur comme du pire, en ayant vérifié bien souvent le pire. Mais cette nuit du 3 Février 2008 à Lyon m'a obligé à changer mes positions.

'Souviens-toi de ce jour, le trois de Fevrier deux mil huit, de la conspiration des poudres. De Guy Fawkes et de Jacques Ier, souviens-t' en car à l'oublier, jamais je ne pourrai me résoudre.

Posté : 06.02.08
par Johnattan Wolf
I – Deux flics à Miami au pays des Soviets:

La soirée avait commencée sous les feux russes. Parés des atours de deux flics à Miami, blanc et noirs, Traminator et moi-même avions décidé d'aller prendre un verre au KGB, un bar perdu de Lyon. Dès notre arrivé, l'ambiance était posé, tel un film de John Glenn; De sombres murs bétonnés ébréchés par le temps nous faisaient face dans un silence éclatant; Des inscriptions usées par la patine du temps laissaient à peine entrevoir des messages peints en rouge et incompréhensibles pour nos yeux profanes; Enfin, des drapeaux à la gloire d'un régime déchu pendaient en berne le long de notre trajet jusqu'à la porte.

A l'entrée se tenait un homme au teint blafard, grand et maigre, sorti tout droit des pires scénarios Hollywoodiens. Traminator me glissa à l'oreille que son nom était Boris. Il tenait dans ses mains gantées un ouvrage qui avait dû être lu tant de fois que les pages jaunies en étaient toutes froissées. Son visage ridé par le temps et le froid étaient percé de minuscules lueurs vivaces, un regard perçant, plein de vivacité et de malice; Le genre de regard qui en dit long sur l'expérience d'un homme. Mais, plus que tout, ce qui lui donnait son air typique au premier abord, c'était le bonnet beige muni de cache oreilles. A notre approche, Boris ferma son livre de façon calme et sereine, et s'adressa à nous. Sa voix faiblarde, discrète, ponctuée par un fort accent russe nous parvint néanmoins distinctement dans le silence environnant:
Boris: Bonsoir Messieurs! C'est pour quelle affaire?
Traminator: Bonsoir! Nous venons juste prendre un verre.
Boris nous examina attentivement avant de se lever lascivement de son siège en nous faisant signe de le suivre.
Boris: Si le monsieur à l'entrée dit oui, ce sera oui. Si le monsieur à l'entrée dit non, ce sera non.
La vivacité du Black à l'entrée contrastait avec Boris. Il ouvrit la porte, nous regarda et secoua négativement la tête, avant de refermer d'un coup sec. Nous entendîmes le cliquetis du verrou.
Boris: Pourquoi vous n'êtes pas venu avec des copines?
Wolf: Nous avions envie de prendre un verre entre hommes.
Boris: Il faut venir avec des copines! La première fois, toi venir avec des copines, et toi pouvoir rentrer. La seconde fois, toi pouvoir venir tout seul. Nous te connaître, toi pouvoir rentrer. La prochaine fois, vous venir avec des copines, et vous alors pouvoir rentrer.
La portière de la voiture venait à peine de se refermer que nous éclations de rires, à la fois soulagés, déçus, excité. Nous nous sentions comme des héros de film. L'avenir allait nous confirmer que nous n'étions pas si loin de la vérité.

Posté : 06.02.08
par Johnattan Wolf
Une révolution sans danse c'est une révolution inutile.


II – Deux flics à Miami chez les nez-tudiants:

Une révolution sans danse est une révolution inutile. Et c'est ainsi que se passe souvent les week-ends des playeurs: en danse afin d'être prêt pour d'éventuelle révolution dans le silence de nos habitudes. De numéros en numéros, de Fclose en Fclose, nous virevoltons tels des papillons dans les lumières tamisées des nuits de France. Mais dans quel but? Satisfaire notre égo? Oublier le temps qui passe? Essayer de vivre et de vibrer plus encore qu'avant, nous qui ne vibrions plus avant que nous ne découvrions nos propres ressources?

Je drape la vile nudité de ma scélératesse sous quelques vieux haillons volés à l'évangile et passe pour saint à l'heure ou je fais le diable.

Nous étions deux flics à Miami, et nous avons mis le cap vers les cales d'un navire de la marine marchande Anglaise de l'ère Victorienne, trou à déboire et reboire, que d'aucun ont sus-nommé le perroquet bourré. Point de miracle sur le comptoir, à peine plus qu'une ou deux lichettes de Rhum et quelques EC. Au loin, nous entendions encore la voix de Boris, et les roulements de son accent si particulier. Et cette voix nous faisait rire tandis que le rhum enivrait nos sens. Finalement repu d'une escale maritime, nous avons arpenté les chemins menant vers les climats australiens, du côté de l'Ayers.

La file était longue! Aussi longue qu'une nuit sans amour. Et de nos haillons de prince parmi les mendiants, nous avons pris position afin de rentrer dans ce lieu qu'aucun dise de débauches et de facilités. Vu l'heure tardive, j'imaginai une ruse, usée et rodée par de nombreuses utilisations personnelles, pour enfreindre la sempiternelle loi de Lyon: « si vous pas être accompagner, vous pas rentrer. Vous venir avec copines. »
Agrippant par ma verbe deux jeunes demoiselles patientant derrière nous, je les ai convaincu sans trop de mal, par deux trois accroches et vils sourires de nous prêter leur concours dans la sombre mascarade que je me préparai à faire. Et c'est ainsi que de deux nous passâmes à quatre devant le portier un peu incrédule, mais bien obligé de reconnaître que nous étions accompagnés.

J'ose tout ce qui sied a un homme, qui n'ose plus n'en est pas un.

C'est en sortant, ivre de fêtes mais sans succès, que nous avons rencontré ce groupe de sympathique jeune gens qui nous ont proposé de les rejoindre à la recherche d'un mystérieux lieu: l'opéra rock. Las, mille fois las! J'aurai du écouter une première fois cette voix du destin qui tentait de me détourner de nos premiers projets. Mais grisé par la volonté de faire ce que tout papillon nocturne sait faire, et motivé par l'idée de ne pas rester sur un échec, nous avons poliment pris congé de nos compagnons d'un soir, et avons continuer notre route vers les ombrages d'une boite au surnom de Road 66.

Quel endroit dantesque! Des lumières rassurantes d'une bourgeoisie bringue ballante et vacillante, cherchant désespérément sa propre flamme, nous avions plongé dans la foule mouvante d'un bas peuple qui se refuse à dire son nom. Pourtant, malgré nos costumes scintillants qui dépareillaient le lieu, nous nous sentions pas si mal que çà. Mais le temps nous manquait; et l'énergie de nos propres corps se dissipaient petit à petit à travers les lieux que nous avions fréquentés. Que s'est-il réellement passé au road 66? Peu de chose, et le seul événement notable qui mériterait d'être compté ne le sera pas par moi. D'un commun accord, après avoir patrouillé une partie de la nuit, nous décidâmes de rentrer.

Posté : 06.02.08
par Johnattan Wolf
"Il ne faut jamais dépendre des majorités silencieuses parce que le silence est une chose fragile ... il s'efface au premier cri. Les gens sont soumis et désorganisés. Certains saisiront peut-être l'occasion de protester, mais ca ne sera qu'une voix dans le désert. Le bruit est proportionnel au silence qui l'a précédé. Plus le calme était absolu, plus le coup de tonnerre choquera.


III – Le coup de tonnerre:

Avions-nous été de cette minorité silencieuse et inconsciente pour que cela arrive? N'avions-nous pas été assez attentif aux signes du destin? Où simplement avions-nous oublié combien nos instants futiles sont fragiles? Peu importe les questions, et les réponses, ce qui arrive maintenant est l'instant où tout bascula.

Sur le retour, à peine troublé par le bruit de quelques voitures et passants, sur une des grandes avenues de ce qu'une de mes amies appelle « le petit Paris », je marchais quelques mètres en avant, fier non pas de mes réussites qui étaient inexistantes, mais grisé encore par l'alcool, la musique et les parfums de femmes. Tram, en arrière de quelques mètres, repassaient encore dans sa tête les évènements de la soirée, actions et conséquences, dans le seul but d'améliorer ses performances.

Qui ais-je vu en premier? Celui habillé de blanc, casquette sur la tête, type caucasien, d'une taille somme toute inférieure aux autres? Où bien était-ce ce grand black, antillais ou africain du nord, avec la capuche sur la tête et ses ranger? Ce dont je suis sur, c'est que je n'ai aucun souvenir du troisième, si ce n'est qu'il était du même type que le premier.

S'amenant comme des bons bougres, ivres de fêtes après une soirée arrosée, le plus petit d'entre-eux saisi Traminator par le coup. Lestement et avec douceur, ce dernier se dégage. J'observe la scène à quelques mètres avec un sourire de fin de soirée.
Et là, les choses s'enchaînent. Le plus petit donne un coup de tête violent à Traminator. Celui-ci riposte par un coup de poing! Telle une meute de chacals, les trois individus lui sautent dessus, et très vite, usé par les coups, mon valeureux wings se retrouve au sol; acculé en boule dans une charnière de portière, il essuie une volé de coups. Je me précipite et m'interpose. J'hurle: « stop! On se calme! »Un premier choc me sonne; Un second me jette au sol. Je sens le corps de Traminator derrière moi. Je me colle le plus possible pour lui éviter de prendre la pluie douloureuses qui s'abat sur moi. Instinctivement, je ressors mes cours de formation militaire, et me place en position de protection. J'essaie de ne pas perdre conscience. Je compte les météores qui déferlent sur ma figure: 1..2..3...6..8..12! Mes yeux, un premier temps ouvert se sont fermés lorsqu'ils ont vu cette pointe de chaussure arriver sur mon visage. Désormais, je ne pense qu'à une seule chose: rester conscient! Si je failli, c'est la fin pour nous deux...

Posté : 06.02.08
par Johnattan Wolf
Toutes les parties de mon être vont mourir. Toutes. Sauf une. Un détail. Un tout petit détail, fragile, mais qui est la seule chose dans ce monde qui ait de la valeur. Il ne faut jamais le perdre ou l'abandonner. Il ne faut jamais laisser personne nous le prendre. J'espère qui que vous soyez que vous vous échapperez d'ici. J'espère que le monde changera et que tout s'arrangera.

IV – Après le tonnerre.. le silence:

Sommes-nous rester prostrés longtemps? Je n'en sais rien mais je ne pense pas. Aussi soudainement que cela avait débuté, le déluge de douleur avait disparu. J'ai tourné la tête à droite et à gauche, baissant petit à petit ma garde. Une rue déserte, et un petit point qui arrivait vers nous en courant.. un homme! J'ai relevé Traminator; Du sang baignait sur la chaussée. Le sien et le mien, ensemble, comme des véritables équipiers qui avaient subi le feu dévastateur d'un bombardement, ou le sifflement des tirs d'une DCA invisible. Un petit groupe s'est arrêté aussi. Il n'est pas rester longtemps, impatient sûrement de rentrer. Qui les aurait blâmé? Pas moi bien au contraire. Nos costumes étaient maculés de ce qui fait la vie même; nos visages étaient déformés telles de la taule froissée. Du choc, et de froid, nous grelottions en plein milieu de la rue, un peu déboussolé. La première idée fut de reprendre la voiture. Mais bien vite, Traminator s'aperçut qu'il n'avait plus son portefeuille; Et moi, j'avais tout usé sur les comptoirs de notre soirée. Comment sortir la voiture du parking? Un jeune homme vint vers nous, et malgré le peu de fortune qu'il avait sur lui nous les laissa:
JH: Ce qu'ils vous ont fait est dégueulasse! Je ne supporte pas la violence gratuite! C'est vraiment honteux! Tenez, prenez çà pour vous dépanner.
Traminator: meci! Donnes moi ton numéro que je te les rende demain.
JH: Non, laissez tomber! Si le destin veut qu'on se revoit, vous me payerez un verre! Sinon, c'est pas grave! C'est dégueulasse ce qu'ils vous ont fait sérieux.
Le jeune homme parti sans rien dire, une ombre d'espérance dans la nuit. Tout est encore flou dans ma mémoire. Je vois Traminator arrêter en gesticulant une voiture de flic; trois en descendent; de suite, ils s'entendent pour appeler les pompiers. Un playeur s'arrête aussi. Un type du LE, accompagné de deux de ses amis. Nous ne les reverrons plus une fois entrés dans le camion des pompiers.

Les urgences sont un endroit fantastique et irréel. Dans cette aventure, je me dis qu'il faut dédramatiser la situation. Couchés tous deux côtes à côtes sur des brencards, je discute en riant de la soirée avec Traminator. Bien sur, tous deux savons que nous n'allons pas bien. Tous deux savons que les choses ne se présentent pas sous les meilleurs jours, particulièrement quand l'un et l'autre voyons l'état de la tête de l'autre. Mais, il y a ce petit quelque chose; Cette flamme indicible qu'ils ne nous ont pas pris; Après avoir piétiné nos corps, détruit notre soirée, et abîmé notre ego, il nous reste quelque chose. Je ne pourrai jamais vous dire quoi, mais ce petit quelque chose nous fait éclater de rires tous les deux, rompant le silence de la salle où nous sommes entreposés. Je prend des photos, de lui, de moi, et nous rions ensemble de la situation incongruente. Ce petit quelque chose, ils ne nous l'ont pas pris; je le sens palpiter encore au fond de nous.

Nous avons passé beaucoup de temps aux urgences. J'en suis sorti à 07h30, Tram à 17h30! Nous sommes rentré dans le service à 03h40 du matin. Nous avons été amené de service en service, de salle en salle, dans un silence religieux. Déplacé tel des paquets de la poste, stocké dans des recoins, sans présence humaine, si ce n'est peut-être le brancardier qui vous tire dans chaque service, et qui n'a même pas pour vous un seul regard. Le remède était-il pire que le mal?

Toujours est-il que je suis sorti à 07h30; Plongé dans le froid du matin, sur un quai de tramway désert, seul dans une ville inconnue, inquiet pour Traminator, sans ami vers qui me tourner, sans contact humain depuis l'incident, mon corps fatigué s'est alors un instant effondré. Personne ne peut imaginer à quel point mon moral était bas. Si le moral était la surface du sol, j'étais en train de creuser une nouvelle ligne de métro... C'est alors que...

Posté : 07.02.08
par Johnattan Wolf
Et ce que j'espère plus que tout c'est que vous me comprendrez quand je vous dis que même si je ne vous connais pas, même si je n'ai jamais eu l'occasion de vous rencontrer, de rire avec vous, de pleurer avec vous... ou de vous embrasser, je vous aime, de tout mon coeur... je vous aime.

V – La dernière des humanistes
Salut! Tu vas bien? Tu veux que je remonte chez moi pour t'apporter un verre d'eau?
C'est dans les plus grands moments de désespoir, à ces heures où l'aube succède à la nuit, que le destin révèle parfois ses étranges circonvolutions. Alors que je me sentais seul, abandonné, livré aux affres d'une nuit atroce, et à la solitude des seuls déshérités ; Alors que je serrai contre moi les radios des urgences, tentant vainement de masquer honteusement les torrents de sang séchés de la veille; C'est à ce moment là qu'elle m'apparut.
Elle passa devant moi, banale innocente du dimanche matin, des écouteurs blancs sur les oreilles. Je m'étais appuyé de fatigue et de lassitude contre la vitre de l'arrêt du tramway. Il faisait froid. Le brouillard se dissipait à peine. A la fierté des deux flics de la veille, j'avais plongé dans le taciturne et la honte; sentiments exacerbés par mon allure que je jugeais pour moi-même dégradante.
Elle s'est arrêté à quelques mètres. Elle a doucement enlevé ses écouteurs et s'est dirigé vers moi sans hésitation. Et là, elle m'a sorti ce que j'ai noté pudiquement plus haut. Ce furent les phrases les plus importantes que je pus entendre de cette nuit.
Elle s'appelait Michaella. Elle avait 18 ans. Elle s'était levé à 07h30 en ce dimanche matin pour aller donner à manger à des SDF dans une associations. Nous avons passé à peine 15 minutes ensemble, entre le tramway et le métro. Une discussion chargée d'émotions.

Ceux qui me connaissent savent pertinemment que je ne suis pas homme à m'émouvoir facilement. J'ai eu milles vies dans une vie, milles regards en un seul, et peu de choses m'atteignent au point où j'exprime réellement ce que je ressens. La plupart du temps, les gens se moquent totalement de votre ressenti, et parfois pire, fuient lorsque vous leur en faites part. Mais j'avoue que dans ces instants de solitude, à l'heure où tout semble vous abandonner, cet élan de générosité et d'humanisme envers un parfait inconnu m'a profondément et réellement touché.

Nous nous sommes échangés nos numéros et nous sommes quitté aussi précipitamment que nous nous étions rencontré.

Je l'ai revu cet après-midi, à peine 5 minutes car elle m'avait prévenu ne pas avoir le temps. Je lui ai offert, en signe de gratitude une boite de chocolat du plus réputé des chocolatiers de Lyon. cela n'a fait que monter déjà une tension que nous avions senti tout les deux le dimanche matin.
Michaella: Je vais rejoindre mes amis. J'aimerai beaucoup te revoir.
Wolf: Bien tu téléphones, n'importe quand. Et si tu as besoin de quelques choses, surtout n'hésites pas à m'appeler, même si ce n'est que pour parler.
Michaella: la semaine prochaine je t'appelle. Je suis en vacances.
Je lui ai caressé la joue en lui souriant.
M: A la semaine prochaine alors ma dernière des humanistes.
J'ai échangé deux bises. J'ai tourné les talons et suis reparti de là où j'étais venu sans tourner la tête. La reverrais-je? Seul le destin me le dira. Mais de toutes les femmes que j'ai connu, c'est peut-être une des rares qui m'ai autant fait vibrer.

L'homme est capable du pire et du meilleur. En 48 heures, j'ai vu le pire et le meilleur. J'en garde des traces superficielles dans mes bleus et mes plaies. Mais les traces les plus marquantes sont inscrites au fer rouge dans mon âme. J'en suis au point où je m'apprêtes à changer la vision de mon univers.


Il existe encore des héros dans ce monde. Et parfois leurs actes ont plus de portés en une phrase discrète qu'ils n'en auraient dans une action d'éclat. Parfois, le blanc et le noir se côtoient au point que l'un succède à l'autre. De voir la grandeur d'âme, j'en ai oublié toutes les vicissitudes malencontreuses de ma nuit. cela m'interroge au plus profond de moi. A commencer par la première des questions:

Qui suis-je ?


A première vue, je ne suis qu'un vulgaire comédien de vaudeville, a qui les vicissitude de la vie font jouer le vilain et la victime et vice versa. Ce visage n'est pas que le vil reflet de ma vanité mais le vibrant vestige de la vox populi aujourd'hui vacillante et vaincue. Vous devez y voir les vieux restes d'une vexation vieillissante aussi vive que vivante et vouée à vaincre cette vermine vicaire, vivace, virulente et veinale qui vibre en opprimant ses malheureuses victimes vaincues de la virilité et des vrais valeurs. Le seul verdict que je vois est la vengeance. Une vendetta violente brandie telle un ex voto et non en vain visant à faire vaincre la vertu face à cette vilainie lovée dans les veines de nos villes. Ses vavivocades faisant de moi un ventriloque vociférant ses volutes verbales, revenons en à l'essentiel, je suis honoré de vous rencontrer, alors pour vous je serais .....


Fin.

NDA: Citations - V comme Vendetta -James Mcteigue

Posté : 07.02.08
par Mr White
Elle t'a touché au cœur, les autres n'avaient pas visé si haut pour reprendre Coluche.

Merci pour ce FR assez surréaliste (comme dirait ce cher Ramzalelfe), dont le style me surprend sur le fond et la forme.

Posté : 07.02.08
par Professor_X
Au delà de la révolte qu'on ressent à lire cela, au delà des émotions portées par les montagnes russes de tes mots, au delà du style agréable, au delà du voyage dans le coeur de l'être humain, il convient de s'interroger sur la méthode Johnattan Wolf.

La JWM :
1 - dépenser son argent en boisson
2 - Se faire agresser
3 - passer la nuit aux urgences
4 - prendre le métro
5 - numcloser

Pas sur que ce soit rentable à long terme. :lol:

Bonne route mon ami.

Posté : 10.02.08
par Extre
Wohaw.
Excellent ! Excellent !

Ca m'a touché.

Posté : 10.02.08
par Johnattan Wolf
A mon coup de fil de ce soir, ce fut raccrochage au nez et répondeur.
Dossier clos.

J.W.