Rupture : Prendre le vent et mettre les voiles.
Posté : 27.03.08
Commencer une histoire, c’est comme s’embarquer sur un navire, en pleine mer, vers l’inconnu, vers l’espoir. C’est une aventure, une quête. Au départ du voyage, le soleil est au zenith, la mer calme, l’horizon lointain, les deux amants naviguent sereins.
Puis viennent les premières intempéries, les premières secousses. Et chacun des deux voit comment l’autre gère, protège le navire. Chacun jauge la capacité et volonté de son compagnon à maintenir le navire à flot, mettent à l’épreuve la confiance qu’il porte se porte a chacun.
Sur ce navire, il a deux barques de secours, l’une d’elle est trouée, chacun le sait dès le départ, celui qui décidera de quitter le navire le premier le fera pour sauver sa peau au détriment de l’autre pour qui il aurait tout donné le jour du départ. Partir le premier, c’est consciemment choisir la bonne barque parce qu’on a plus confiance en l’autre, parfois même juste par peur de se retrouver avec la barque trouée si on ne réagis pas le premier.
Le premier part, parce que l’autre ne le rassure pas dans ses réactions, pour ce qu’il est ou simplement parce qu’il ne le désire plus. Celui qui reste a alors 2 choix : s’accrocher au navire en espérant que l’autre revienne et puisqu’il faut être deux pour naviguer, sombrer avec le navire, ou prendre la barque trouée en sachant de toute façon que sera beaucoup dur… qu’il s’est fait avoir, que même la personne qui l’a aimé à la folie ne prendra pas le risque de souffrir un peu plus pour lui…
Se sentir trahi quand on est quitté est tout à fait acceptable, parce qu’il s’agit bien d’une trahison en somme. On a conscience que l’on ne sauve que sa peau au détriment de l’autre. On associe souvent le mot « humanité » avec l’empathie, mais c’est faux, peu d’être humains sont capables de se laisser trahir consciemment, d’accepter par amour pour l’autre, ou par empathie, de souffrir pour lui rendre la tache moins difficile. Certains le font, mais pas par amour, par faiblesse, et qu’ils espèrent sans doute que l’être qui les a trahi se rendra compte de la souffrance qu’ils leur a causés et qu’il reviendra plus amoureux et repentie que jamais…
Parfois, ca arrive, mais quand le quitteur reviens vers le quitté c’est toujours pour des raisons qui lui appartienne, jamais par amour, mais par faiblesse, par détresse, ou excès de solitude. On a vu bien des hommes et des femmes retourner vers leur ex parce qu’ils ont vécu un échec amoureux durant la séparation et qu’ils reviennent se réconforter vers celui qu’ils ont abandonné pour y trouver le réconfort d’être dorlotés, rassurés, choyés par le quitté « aimant » qui a toujours cru à un hypothétique retour. Parce que le quitté culpabilisera toujours de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir su garder l’autre vers lui, voire même qu’il a été quitté par ce qu’il n’en vaut pas la peine et que l’autre lui fait donc un cadeau de revenir vers lui… C’est du masochisme, du dénie de soi, jamais de la compassion, encore moins de l’amour…
J’ai quitté et j’ai été quitté. J’ai quitté parfois de manière brutale et on m’a aussi quitté, brusquement ou en douceur. Il est sain je crois de se quitter sur des mots durs, dans la violence, parce qu’elle autorise la colère chez le quitté qui est un remède contre la dépression post rupture douloureuse. Haïr celui qui vous a trahi est toujours mieux que de se haïr soi même de ne pas avoir été assez « aimable ». J’ai toujours préféré ça, me faire détester parce que c’est plus simple pour l’autre, mais je le faisais quand l’autre m’aimait et que moi non. Me faire hair était aussi simple que de dire la vérité sur mes sentiments. Je n’ai jamais fait croire quoi que ce soit à personne, encore moins un hypothétique retour sans le penser vraiment. Etre quitté par quelqu’un qui vous dit qu’il ne vous aime plus est beaucoup plus gérable que d’être quitté par quelqu’un qui vous dis qu’il vous aime encore, mais qu’il n’est pas prêt, ou que ce n’est pas le moment, ou que c’est mieux comme ça… Sous cette intention de douceur envers le quitté, se cache un mensonge qui ne sert qu’a déculpaliser le quitteur, rendre son geste honorable pour le bien des deux… Il peut partir les yeux mouillés de larmes et énoncer pleins de regrets, parce qu’il sait qu’il ne se sentira jamais coupable et qu’il s’en sortira mieux… Il laisse l’autre avec sa barque trouée, en lui disant que le retour sur la berge sera long et dur, qu’il lui souhaite bien du courage tout en partant sur sa barque neuve, qui le mènera à la berge sans difficulté…
J’ai toujours été reconnaissant d’être quitté violement, c'est-à-dire dans la vérité, parce qu’elle est seine. Le mot rupture ne peut pas être associé à la douceur si l’on a un peu de compassion pour celui que l’on quitte. Si l’on ne choisi pas d’assumer de prendre le rôle du salop ou de la salope, ou si l’on n’a peur de se salir pour assumer la douleur de l’échec d’une histoire avec celui ou celle que l’on laisse tomber. D’être gentil, dans ces moments là, c’est la douceur la plus perfide qui soi, parce qu’elle interdit a l’autre de vous voir tel que vous êtes… parce que vous avez conscience que ça vous donnera de la valeur, à vos yeux et aux yeux de l’autre… et cette belle image de vous, par sa tristesse, l’autre vous aidera à vous y accrocher…jusqu'à ce que sur le prochain navire que vous embarquerez quelqu’un d’autre ne vous la vole cette belle image de vous, en vous soufflant, sans que vous vous y attendez, la bonne barque de secours…
Et vogue le navire…
Bonne chance à tous et à toutes.
Puis viennent les premières intempéries, les premières secousses. Et chacun des deux voit comment l’autre gère, protège le navire. Chacun jauge la capacité et volonté de son compagnon à maintenir le navire à flot, mettent à l’épreuve la confiance qu’il porte se porte a chacun.
Sur ce navire, il a deux barques de secours, l’une d’elle est trouée, chacun le sait dès le départ, celui qui décidera de quitter le navire le premier le fera pour sauver sa peau au détriment de l’autre pour qui il aurait tout donné le jour du départ. Partir le premier, c’est consciemment choisir la bonne barque parce qu’on a plus confiance en l’autre, parfois même juste par peur de se retrouver avec la barque trouée si on ne réagis pas le premier.
Le premier part, parce que l’autre ne le rassure pas dans ses réactions, pour ce qu’il est ou simplement parce qu’il ne le désire plus. Celui qui reste a alors 2 choix : s’accrocher au navire en espérant que l’autre revienne et puisqu’il faut être deux pour naviguer, sombrer avec le navire, ou prendre la barque trouée en sachant de toute façon que sera beaucoup dur… qu’il s’est fait avoir, que même la personne qui l’a aimé à la folie ne prendra pas le risque de souffrir un peu plus pour lui…
Se sentir trahi quand on est quitté est tout à fait acceptable, parce qu’il s’agit bien d’une trahison en somme. On a conscience que l’on ne sauve que sa peau au détriment de l’autre. On associe souvent le mot « humanité » avec l’empathie, mais c’est faux, peu d’être humains sont capables de se laisser trahir consciemment, d’accepter par amour pour l’autre, ou par empathie, de souffrir pour lui rendre la tache moins difficile. Certains le font, mais pas par amour, par faiblesse, et qu’ils espèrent sans doute que l’être qui les a trahi se rendra compte de la souffrance qu’ils leur a causés et qu’il reviendra plus amoureux et repentie que jamais…
Parfois, ca arrive, mais quand le quitteur reviens vers le quitté c’est toujours pour des raisons qui lui appartienne, jamais par amour, mais par faiblesse, par détresse, ou excès de solitude. On a vu bien des hommes et des femmes retourner vers leur ex parce qu’ils ont vécu un échec amoureux durant la séparation et qu’ils reviennent se réconforter vers celui qu’ils ont abandonné pour y trouver le réconfort d’être dorlotés, rassurés, choyés par le quitté « aimant » qui a toujours cru à un hypothétique retour. Parce que le quitté culpabilisera toujours de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir su garder l’autre vers lui, voire même qu’il a été quitté par ce qu’il n’en vaut pas la peine et que l’autre lui fait donc un cadeau de revenir vers lui… C’est du masochisme, du dénie de soi, jamais de la compassion, encore moins de l’amour…
J’ai quitté et j’ai été quitté. J’ai quitté parfois de manière brutale et on m’a aussi quitté, brusquement ou en douceur. Il est sain je crois de se quitter sur des mots durs, dans la violence, parce qu’elle autorise la colère chez le quitté qui est un remède contre la dépression post rupture douloureuse. Haïr celui qui vous a trahi est toujours mieux que de se haïr soi même de ne pas avoir été assez « aimable ». J’ai toujours préféré ça, me faire détester parce que c’est plus simple pour l’autre, mais je le faisais quand l’autre m’aimait et que moi non. Me faire hair était aussi simple que de dire la vérité sur mes sentiments. Je n’ai jamais fait croire quoi que ce soit à personne, encore moins un hypothétique retour sans le penser vraiment. Etre quitté par quelqu’un qui vous dit qu’il ne vous aime plus est beaucoup plus gérable que d’être quitté par quelqu’un qui vous dis qu’il vous aime encore, mais qu’il n’est pas prêt, ou que ce n’est pas le moment, ou que c’est mieux comme ça… Sous cette intention de douceur envers le quitté, se cache un mensonge qui ne sert qu’a déculpaliser le quitteur, rendre son geste honorable pour le bien des deux… Il peut partir les yeux mouillés de larmes et énoncer pleins de regrets, parce qu’il sait qu’il ne se sentira jamais coupable et qu’il s’en sortira mieux… Il laisse l’autre avec sa barque trouée, en lui disant que le retour sur la berge sera long et dur, qu’il lui souhaite bien du courage tout en partant sur sa barque neuve, qui le mènera à la berge sans difficulté…
J’ai toujours été reconnaissant d’être quitté violement, c'est-à-dire dans la vérité, parce qu’elle est seine. Le mot rupture ne peut pas être associé à la douceur si l’on a un peu de compassion pour celui que l’on quitte. Si l’on ne choisi pas d’assumer de prendre le rôle du salop ou de la salope, ou si l’on n’a peur de se salir pour assumer la douleur de l’échec d’une histoire avec celui ou celle que l’on laisse tomber. D’être gentil, dans ces moments là, c’est la douceur la plus perfide qui soi, parce qu’elle interdit a l’autre de vous voir tel que vous êtes… parce que vous avez conscience que ça vous donnera de la valeur, à vos yeux et aux yeux de l’autre… et cette belle image de vous, par sa tristesse, l’autre vous aidera à vous y accrocher…jusqu'à ce que sur le prochain navire que vous embarquerez quelqu’un d’autre ne vous la vole cette belle image de vous, en vous soufflant, sans que vous vous y attendez, la bonne barque de secours…
Et vogue le navire…
Bonne chance à tous et à toutes.