FTS

Hey les boy ...

Il est 22h43 et j'viens vous écrire un post un peu différent de d'habitude (pas d'éternel débat inner game vs technique, ni de post "révolutionnaire" qui prouve que J'AI raison).

Les mecs ... j'ai peur de la mort ...
Ça parait p'tre banal, mais j'ai 17 ans et je flippe comme un malade de mourir... j'ai vraiment peur...

J'me dis "merde un jour c'est finis, y aura plus rien"... ça m'fait peur...

On vit 29'000 jours à peu près, j'ai ... j'ai l'impression que c'est trop court, j'ai pas envie que ça s'arrête...

J'y pense tout le temps et ça m'fait peur... ça fait 2 semaines que je me couche tout les soirs avec la boule au ventre en pensant à ça... Dès que j'y pense j'ai ... j'ai envie de courir ! de courir très vite, de partir vite, de courir le plus loin possible comme pour éviter que la mort m'attrape (vous trouvez peut-être ça drôle, mais ça l'est pas du tout ... quand j'me couche et que j'pense à ça j'suis obligé de me relever et de marcher en rond dans ma chambre pour me vider... )

Je ... j'sais pas pourquoi j'écris ça exactement ... ça fait "3615 my life", mais je suppose que tout le monde pense à ça un jour...
en tout cas moi, ça me fait ch*er ...et j'sais pas comment y remédier....

Cette peur me donne envie de vivre à fond... mais j'ai l'impression de vivre "pour rien"... j'veux dire: j'ai plein d'passion et le fait que la vie soit courte me donne envie de les vivre à fond mais j'ai l'impression de faire tout ça pour rien... vu qu'on est destiné à crever tout ce qu'on fait sert à rien...

...
Voilà vous imaginez bien qu'avec des pensées comme ça, ça puisse me gêner un peu ... Quelqu'un me ressemble ? Quelqu'un peu m'aider ? Quelqu'un va-t-il me locker pour cause de demande d'aide perso ... si un modo veut l'faire... qu'il le fasse...

(désolé pour le texte non structuré et déprimant, mais c'est écrit sur un coup de tête =P)
Sérum

houla, déprimant ce poste... je vais te répondre car il y a de celà un an, il m'est arrivé la même chose que toi: remise en question sur le sens de la vie, tout ça, impossibilité de dormir, grosse déprime...

il y a plusieurs choix qui s'offre à toi: t'enfoncer dans le cycle de la depression face à l'absurdité de la condition humaine (franchement, c'est le moins drole: non seulement la vie est courte et n'a aucun sens, mais en plus on va passer le peu de temps qui nous reste à pleurer sur notre sort et vivre dans la peur ? pas top)

ou bien tu te trouves une religion (bon moyen d'oublier le tragique: l'espoir en une transcendance et en l'eternité de l'ame. Le problème, c'est qu'il est très dur pour une personne yant un peu réfléchi de croire en dieu ou en une quelconque metempsycose. Mais si tu y arrives, ça peut être une solution.)

Ou bien tu peux accepter, et trouver la paix en te fixant un but à l'intérieur de cette existence, lui donner le sens que tu désires. Heidegger disais ceci en gros: Puisque nous ne pouvons pas esperer concevoir pourquoi nous sommes ici, si il y a quoi que ce soit à comprendre, l'individu se doit de choisir un but et de le poursuivre de tout son coeur, en dépit de la certitude de la mort et de l'inanité de nos actions."

Perso, j'ai choisi la troisième solution. On connait tous la fin du film, à toi de voir si tu préfères que son contenu ressemble à une super production hollywoodienne, ou à un putain de film Danois des années 80 en noir et blanc.

Je t'envoie aussi un texte de ciaran, sur la peur. (traduction BeReal)

Aujourd'hui je ne faiblirai pas

Plus d'horreur. Plus de souffrance.

Ce sont les larmes de cette planète. La terre elle même appelle à la fin des cauchemars, et à une porte vers ce monde meilleur qui, tout le monde le sait secrètement, n'est qu'à quelques centimètres de nous.

Nous avons deux options.

Nous pouvons attendre un sauveur, et prendre le risque qu'il ne vienne pas avant que notre temps ici bas soit épuisé.

Ou nous pouvons être le sauveur, et prendre le risque de ne pas être assez fort pour faire face à l'horreur et y survivre.

Avec le premier choix nous risquons l'ignominie. Avec le deuxième nous risquons l'Enfer.

Et c'est là où la seule dignité réside.

Pas dans les clochers, ou les cathédrales.

Pas dans l'espoir, ni dans la sécurité.

C'est uniquement dans le feu que nous ne compromettons pas la meilleure partie de nous-mêmes.

C'est uniquement lorsque nous regardons le désespoir droit dans les yeux que nous touchons de près le meilleur de notre nature humaine.

Pour nous sortir de notre misère il va falloir puiser dans les plus pures, les plus consistantes et les plus extrêmes ­expression­s du meilleur de notre humanité.

Alors soyons purs. Soyons consistants. Soyons extrêmes.

Cette peur qui vous balafre. Elle aime se cacher dans les formes.

Je suis la peur de l'échec, dit-elle.

Je suis la peur du rejet, la peur de perdre.

Non.

Ce n'est pas la peur de l'échec.

Ce n'est pas la peur du rejet.

Ce n'est pas la peur de perdre.

C'est simplement de la Peur.

Complète.

Simple.

Peur.

Rien de plus.

Rien de moins.

Ha! Vous croyez avoir des phobies?

Vous pensez que vous avez peur de l'engagement ou de l'intimité?

Conneries.

La peur est un phénomène discret.

C'est une chose en et par elle-même.

Elle se manifeste.

Elle se manifeste à travers une myriade de choses.

Mais au final, ce n'est que de la Peur.

Le chaos, l'horreur, la perte et le gâchis qui croît en vous à chaque fois qu'il peut.

Emmerdez la Peur.

Emmerdez-là jusqu'à sa mort.

Découpez-là en morceaux. Plongez vous dans ses tranchées, là même où elle vous étouffe et attaque le plus.

Mettez-vous là et battez vous.

Battez-vous comme un acharné.

Battez-vous comme un roi.

Battez-vous comme un guerrier jusqu'à l'avoir banni à tout jamais.

Les endroits où elle vous attaque sont les endroits où vous la rencontrerez.

Rencontrez-là.

Détruisez-là.

Détruisez-là avec courage, détruisez-là par les flammes, détruisez là avec cette minuscule parcelle de vous qui refuse à tout jamais d'abandonner.

Parce que si tu me veux, Dieu, tu peux venir me chercher et me prendre.

Parce que si tu veux me briser, c'est ici que je suis.

Parce qu'il y a quelque chose en moi, toujours, qui est sur le point de craquer mais qui dit toujours NON.

Non.

Pas aujourd'hui.

Je ne faiblirais pas aujourd'hui.

Je vais te battre, peu importe le prix à payer, peu importe la terreur, l'humiliation ou la honte.

Je vais te réduire en morceaux car je suis plus fort que toi pour une simple raison.

Je le choisis.

Je choisis d'être plus fort que toi.

Et bien que je n'ai pas la force de plusieurs milliers, j'ai la force d'un.

Et cette force s'étend un tout petit peu plus loin que toi, Peur.

Je te battrais toujours.

Parce que je me jetterais toujours à toi, et je supporterais une seconde de plus que toi la douleur.

Je dirais oui juste une fois de plus que tu ne peux dire non.

Et dans cette simplicité, je suis libre.

En cet instant, tu ne peux me toucher.

Tu es déjà morte.

Tu ne le sais seulement pas encore.

Mais ne t'inquiète pas l'amie.

Tu le découvriras bien assez vite.


Ciaran.

J'ai eu ma période aussi.

Tu passes une bonne soirée entre amis, tu profites, tu es en train de gagner au billard et tout à coup tu t'arrêtes de sourire car, une pensée morbide t'envahi... Pourquoi je suis là ? Pour combien de temps ? Et dire qu'après la mort je ne pourrai plus faire tout ca... Vite un verre !!

Non sérieusement, je ne vais pas développer ce que je ressentais à l'époque car ca correspond assez à ce que tu a décris dans ton post.

Le truc c'est que plus tu y penses, ben... plus tu y penses . Ca parraît bête dit comme ca. E, faite au début, on n'y pense pas trop. Puis à force d'y penser ca devient une habitude, on ne peut plus se détacher de cette pensée. Chaque action de notre vie nous fait penser à la mort...

Mais crois moi, si ton état mental s'améliore ca ira beaucoup mieux. Un travail, des amis, une situation, ca aide à se sentir mieux. Moi, j'ai pris un chat avec moi. Ca a peut être l'air idiot, mais ca a eu un gros impact sur mon mental. Je me sens mieux, j'ai arrêté d'avoir des pensées de ce genre, et je m'ouvre de nouveau aux autres. Car il ne faut pas se voiler la face, plus on pense de façon morbide, plus on se referme sur soi. On finit par déprimer, prendre des cachets, voire un psychiatre.

Se sentir bien c'est un travail sur soi.

effectivement la mort nous attends tous, elle peut venir demain alors ne perds pas de tps à te poser des questions !!!!

Une question difficile, dont l'humanité n'a pas encore et peut être ne trouvera t elle jamais la réponse ...

Je suis d'accord avec Ozone poursuivre un but dans sa vie donne un semblant de sens à sa vie. Par exemple essayer de poursuivre ses rêves d'enfants...
Au moins à la fin de ta vie tu peux dire, voilà, j'ai fait ça et ça...

Et aussi, vit ta vie pleinement, pour ne pas avoir de regrets ensuite, par ex au niveau nanas, potes, rigolades, profites en.

C'est normal d'avoir peur de la mort, puisqu'on est fait pour se battre pour la survie.


Je pense que l'un des moyens de calmer son angoisse de la mort, c'est d'être convaincu d'agir pour quelque chose de supérieur à sa petite existence, d'être convaincu d'appartenir à quelque chose de beaucoup plus grand que son existence.


Un peu comme une cellule d'un corps humain, qui vit mais n'existe pas pour elle même mais pour remplir une fonction dans un ensemble beaucoup plus grand.

De toute façon on n'y peut rien, alors autant vivre sans regret.

c'est d'être convaincu d'agir pour quelque chose de supérieur à sa petite existence, d'être convaincu d'appartenir à quelque chose de beaucoup plus grand que son existence.

je comprends pas.. tu veux qu'il croit en dieu ou un truc du style ?

moi je trouves que plutôt que d'essayer d'avoir de grand objectifs, ou de croire qu'on fait partie de qq chose qui nous dépasse, on dois accepter que notre vie n'a rien d'extraordinaire, et profiter pleinement des qq heures qui nous reste sur terre.

réaliser de grand objectifs ou adhérer à une grande cause te rendront pas immortel, au contraire focaliser sur des objectifs risque de te faire passer à coté de bcp des plaisirs simples de la vie.

profite en tant que tu es encore vivant : mange, bois, baise et aime, le reste n'est que futilité.

Si tu continues à penser comme ça tu finira gothique.

Tu vois, moi au contraire, je suis très content de savoir que je vais mourrir un jour.

Je vais t'expliquer pourquoi. A ton avis, qui apprécie le plus une gorgée d'eau: toi, qui a certainement l'eau courante, et qui t'en sert pour évacuer tes excréments, ou alors un nomade dans un désert sec?

Je pense que tu commences à voir ou je veux en venir. Toi de l'eau, tu en as en abondance. Ta simple volonté et quelques mouvements légers peuvent te procurer aisément la quantité d'eau dont tu as besoin. Le nomade lui, il galère pour creuser des puits et trouver la petite quantité d'eau qui lui permettra de ne pas mourrir de soif.

Au final, c'est lui qui apprécie le plus son eau, alors qu'elle n'est pas incroyablement mieux que la tienne.

En fait le problème c'est l'abondance. Un mec qui sait qu'il vivra éternellement ne pourra pas apprécier chaque instant de plaisir aussi bien que quelqu'un qui sait qu'il va mourrir un jour. Tout simplement parce que l'abondance a toujours pour effet de nous désinteresser de la chose en question, et nous empèche litéralement de l'apprécier, même si c'est un truc génial.

Moi je suis heureux de savoir quej e vais mourrir un jour. ça me permet de vraiment m'investir dans tout ce que je vis, parce que je sais que ces choses ne durent pas.