[film] Whatever Works (2009)
Posté : 09.08.09

Whatever Works
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 34107.html
http://www.imdb.com/title/tt1178663/
Synopsis
Boris Yellnikoff est un génie de la physique qui a raté son mariage, son prix Nobel et même son suicide. Désormais, ce brillant misanthrope vit seul, jusqu'au soir où une jeune fugueuse, Melody, se retrouve affamée et transie de froid devant sa porte. Boris lui accorde l'asile pour quelques nuits. Rapidement, Melody s'installe. Les commentaires cyniques de Boris n'entament pas sa joie de vivre et peu à peu, cet étrange couple apprend à cohabiter. Malgré son esprit supérieur, Boris finit par apprécier la compagnie de cette simple jeune femme et contre toute attente, ils vont même jusqu'à se marier, trouvant chacun leur équilibre dans la différence de l'autre.
Un an plus tard, leur bonheur est troublé par l'arrivée soudaine de la mère de Melody, Marietta. Celle-ci a fui son mari, qui l'a trompée avec sa meilleure amie. Découvrant que sa fille est non seulement mariée, mais que son époux est un vieil excentrique bien plus âgé qu'elle, Marietta s'évanouit. Pour détendre l'atmosphère, Boris emmène Melody et sa mère au restaurant avec un ami, Leo Brockman...
Alors que son précédent film Vicky Cristy Barcelona sort a peine en DVD, le prolifique réalisateur Woody Allen revient déja avec sa production annuelle. Après son excursion européenne, le metteur en scène est de retour dans sa bien aimée ville de New York avec une nouvelle comédie dont lui seul a le secret.

Whatever Works est en fait un scénario que Woody Allen avait écrit dans les années 70 mais qui n'avait pas vu le jour faute d'acteur principal pour jouer le rôle. Après un petit dépoussiérage permettant d'insérer une allusion à Barrack Obama et à des actualités plus récentes le réalisateur s'est à nouveau demandé qui pourrait incarner le personnage de Boris Yellnikof. Pourtant un choix semblait évident, tant le personnage partage des points communs avec le réalisateur ou des personnages qu'il a incarné. Mais à 74 ans il semblerait que Woody Allen ne veuille plus porter le role principal de ses longs métrages.

C'est finalement à Larry David que le role a été confié. L'homme n'est pas un inconnu pour les fans du réalisateurs puisqu'il a déjà tenu de petits rôles dans deux autres films de Woody Allen. Il est surtout le créateur de la série culte Seinfeld et plus récemment de la série Curb Your Enthusiasm. Whatever Works est cependant le premier film dans lequel il tient le rôle principal. Une tache pas si évidente pour un acteur habitué aux improvisations qui doit ici réciter les dialogues ciselé à la perfection de Woody Allen. Le comédien délivre une prestation vraiment remarquable en ersatz du réalisateur. Un homme aigri et cynique qui aurait tout pour faire fuir mais qui est pourtant attachant par sa drôlerie.
La jeune squatteuse idiote Mélodie Celestine est incarnée à l'écran par Evan Rachel Wood. L'actrice découverte dans Thirteen et revue depuis dans Accross The Universe ou bien encore dans The Wrestler délivre une prestation bien différente de l'image que l'on avait d'elle. Jamais elle n'avait jusque là à jouer le role d'une jolie écervelée (blonde de surcroit) et le résultat est au delà des attentes. L'actrice est tout simplement à craquer et on comprend très bien comment même un génie comme Boris puisse tomber amoureux d'elle. On lui pardonne même la confusion Oscars et prix nobel...


Le film reprend toutes les bonnes ficelles des comédies de Woody Allen . Tel un vaudeville on y trouve des personnages déjantés (les parents!), des situations absurdes (le ménage à trois, (dit "à la française" en VO) que l'on retrouvait déjà dans son film précédant) et plein de trouvailles aussi drôle qu'intéressantes. Par exemple, le génie de Boris lui permet d'tre le seul a savoir que des spectateurs le regardent et il n'hésite pas à s'adresser directement à eux(nous) à la grande surprise des autres personnages. Le film traite du hasard dans la vie, de son manque de sens, de l'amour, du sexe et de l'évolution des sentiments. Une illustration d'un concept qui tient au coeur du héros du film : peu importe tant que ca fonctionne (whatever works).
C'est une tres bonne idée d'avoir sorti ce Whatever Works au début de l'été, sa fraîcheur et sa gaieté est parfaitement adapté à la saison. C'est vraiment dans la comédie que Woody Allen est le meilleur et ce nouveau film en est encore un exemple parfait.
Ne ratez pas les 2 scenes où Mélodie "rencontre" (pas vraiment par hasard...) son futur petit ami. Certes rien de nouveau (Opener "opinion féminine") mais tout est dans l'attitude de chacun. Un régal de body language.
cheers