"Les pères oublient" de W. Livingstone Larned
Posté : 21.01.10
La séduction, c'est également une histoire de développement personnel.
En parlant de développement personnel, j'aimerai vous faire partager un article enrichissant sur les relations entre les individus (Homme/Femme, Homme/Homme et même Femme/Femme
)
L'article explique qu'il nous arrive d'adopter des comportements négatifs sans qu'on le remarque et que cela peut tuer les relations qu'on a avec autrui. La condamnation, la critique ou l'attitude négatif sont donc les différents comportements qu'une personne peut avoir sans qu'on le remarque.
Par conséquent, quelles que soient les relations, pour faire vivre une relation, il faut savoir prendre du recul et comprendre, tolérer et écouter la personne qui est en face de nous afin de ne pas gâcher certaines opportunités.
L'article qui expose la relation entre un père et son fils va dans ce sens : savoir se remettre en question afin d'être plus agréable avec les autres.
« Ecoute-moi, mon fils. Tandis que je te parle, tu dors la joue dans ta menotte et tes boucles blondes collées sur ton front moite. Je me suis glissé seul dans ta chambre. Tout à l’heure, tandis que je lisais mon journal dans le bureau, j’ai été envahi par une vague de remords. Et, me sentant coupable, je suis venu à ton chevet.
Et voilà à quoi je pensais, mon fils : je me suis fâché contre toi aujourd’hui. Ce matin, tandis que tu te préparais pour l’école, je t’ai grondé parce que tu te contentais de passer la serviette humide sur le bout de ton nez ; je t’ai réprimandé parce que tes chaussures n’étaient pas cirées ; j’ai crié quand tu as jeté tes jouets par terre.
Pendant le petit déjeuner, je t’ai encore rappelé à l’ordre : tu renversais le lait ; tu avalais les bouchées sans mastiquer ; tu mettais les coudes sur la table ; tu étalais trop de beurre sur ton pain. Et quand, au moment de partir, tu t’es retourné en agitant la main et m’as dit : « Au revoir, papa ! », je t’ai répondu en fronçant les sourcils : « Tiens-toi droit ! ».
Le soir, même chanson. En revenant de mon travail, je t’ai guetté sur la route. Tu jouais aux billes, à genoux dans la poussière ; tu avais déchiré ton pantalon. Je t’ai humilié en face de tes camarades, en te faisant marcher devant moi jusqu’à la maison… « Les pantalons coûtent cher ; si tu devais les payer, tu serais sans doute plus soigneux ! » Tu te rends compte, fils ? De la part d’un père !
Te souviens-tu ensuite ? Tu t’es glissé timidement, l’air malheureux, dans mon bureau, pendant que je travaillais. J’ai levé les yeux et je t’ai demandé avec impatience : « Qu’est-ce que tu veux ? » Tu n’as rien répondu, mais dans un élan irrésistible, tu as couru vers moi et tu t’es jeté à mon cou, en me serrant avec une tendresse touchante que Dieu a fait fleurir en ton cœur et que ma froideur même ne pourrait flétrir… Et puis, tu t’es enfui, et j’ai entendu tes petits pieds courant dans l’escalier.
Et bien ! mon fils, c’est alors que le livre m’a glissé des mains et qu’une terrible crainte m’a saisi. Voilà ce qu’avait fait de moi la manie des critiques et des reproches : un père grondeur ! Je te punissais de n’être qu’un enfant. Ce n’est pas que je manquais de tendresse, mais j’attendais trop de ta jeunesse. Je te mesurais à l’aune de mes propres années.
Et pourtant, il y a tant d’amour et de générosité dans ton âme. Ton petit cœur est vaste comme l’aurore qui monte derrière les collines. Je n’en veux pour témoignage que ton élan spontané pour venir me souhaiter le bonsoir. Plus rien d’autre ne compte maintenant, mon fils. Je suis venu à ton chevet, dans l’obscurité, et je me suis agenouillé là, plein de honte.
C’est une piètre réparation : je sais que tu ne comprendrais pas toutes ces choses si tu pouvais les entendre. Mais demain, tu verras, je serai un vrai papa ; je deviendrai ton ami ; je rirai quand tu riras, je pleurerai quand tu pleureras. Et, si l’envie de te gronder me reprend, je me mordrai la langue, je ne cesserai de me répéter, comme une litanie : Ce n’est qu’un garçon… un tout petit garçon ! J’ai eu tort. Je t’ai traité comme un homme. Maintenant que je te contemple dans ton petit lit, las et abandonné, je vois bien que tu n’es qu’un bébé. Hier encore, tu étais dans les bras de ta mère, la tête sur son épaule… J’ai trop exigé de toi… Beaucoup trop… »
W. Livingstone Larned
En parlant de développement personnel, j'aimerai vous faire partager un article enrichissant sur les relations entre les individus (Homme/Femme, Homme/Homme et même Femme/Femme

L'article explique qu'il nous arrive d'adopter des comportements négatifs sans qu'on le remarque et que cela peut tuer les relations qu'on a avec autrui. La condamnation, la critique ou l'attitude négatif sont donc les différents comportements qu'une personne peut avoir sans qu'on le remarque.
Par conséquent, quelles que soient les relations, pour faire vivre une relation, il faut savoir prendre du recul et comprendre, tolérer et écouter la personne qui est en face de nous afin de ne pas gâcher certaines opportunités.
L'article qui expose la relation entre un père et son fils va dans ce sens : savoir se remettre en question afin d'être plus agréable avec les autres.
« Ecoute-moi, mon fils. Tandis que je te parle, tu dors la joue dans ta menotte et tes boucles blondes collées sur ton front moite. Je me suis glissé seul dans ta chambre. Tout à l’heure, tandis que je lisais mon journal dans le bureau, j’ai été envahi par une vague de remords. Et, me sentant coupable, je suis venu à ton chevet.
Et voilà à quoi je pensais, mon fils : je me suis fâché contre toi aujourd’hui. Ce matin, tandis que tu te préparais pour l’école, je t’ai grondé parce que tu te contentais de passer la serviette humide sur le bout de ton nez ; je t’ai réprimandé parce que tes chaussures n’étaient pas cirées ; j’ai crié quand tu as jeté tes jouets par terre.
Pendant le petit déjeuner, je t’ai encore rappelé à l’ordre : tu renversais le lait ; tu avalais les bouchées sans mastiquer ; tu mettais les coudes sur la table ; tu étalais trop de beurre sur ton pain. Et quand, au moment de partir, tu t’es retourné en agitant la main et m’as dit : « Au revoir, papa ! », je t’ai répondu en fronçant les sourcils : « Tiens-toi droit ! ».
Le soir, même chanson. En revenant de mon travail, je t’ai guetté sur la route. Tu jouais aux billes, à genoux dans la poussière ; tu avais déchiré ton pantalon. Je t’ai humilié en face de tes camarades, en te faisant marcher devant moi jusqu’à la maison… « Les pantalons coûtent cher ; si tu devais les payer, tu serais sans doute plus soigneux ! » Tu te rends compte, fils ? De la part d’un père !
Te souviens-tu ensuite ? Tu t’es glissé timidement, l’air malheureux, dans mon bureau, pendant que je travaillais. J’ai levé les yeux et je t’ai demandé avec impatience : « Qu’est-ce que tu veux ? » Tu n’as rien répondu, mais dans un élan irrésistible, tu as couru vers moi et tu t’es jeté à mon cou, en me serrant avec une tendresse touchante que Dieu a fait fleurir en ton cœur et que ma froideur même ne pourrait flétrir… Et puis, tu t’es enfui, et j’ai entendu tes petits pieds courant dans l’escalier.
Et bien ! mon fils, c’est alors que le livre m’a glissé des mains et qu’une terrible crainte m’a saisi. Voilà ce qu’avait fait de moi la manie des critiques et des reproches : un père grondeur ! Je te punissais de n’être qu’un enfant. Ce n’est pas que je manquais de tendresse, mais j’attendais trop de ta jeunesse. Je te mesurais à l’aune de mes propres années.
Et pourtant, il y a tant d’amour et de générosité dans ton âme. Ton petit cœur est vaste comme l’aurore qui monte derrière les collines. Je n’en veux pour témoignage que ton élan spontané pour venir me souhaiter le bonsoir. Plus rien d’autre ne compte maintenant, mon fils. Je suis venu à ton chevet, dans l’obscurité, et je me suis agenouillé là, plein de honte.
C’est une piètre réparation : je sais que tu ne comprendrais pas toutes ces choses si tu pouvais les entendre. Mais demain, tu verras, je serai un vrai papa ; je deviendrai ton ami ; je rirai quand tu riras, je pleurerai quand tu pleureras. Et, si l’envie de te gronder me reprend, je me mordrai la langue, je ne cesserai de me répéter, comme une litanie : Ce n’est qu’un garçon… un tout petit garçon ! J’ai eu tort. Je t’ai traité comme un homme. Maintenant que je te contemple dans ton petit lit, las et abandonné, je vois bien que tu n’es qu’un bébé. Hier encore, tu étais dans les bras de ta mère, la tête sur son épaule… J’ai trop exigé de toi… Beaucoup trop… »
W. Livingstone Larned