3e FR : Soirée au resto, il y a quelques jours
Nous sommes une quinzaine à notre table. Je me retrouve assis face à une charmante nord américaine. Jolie visage, fine, intelligente et... rigide. Elle a assez mal vécu les negs (qui étaient loin d'être grossiers).
Je revois encore sa sa moue cramoisie alors que je lui ai (discrètement) pointé la miette collée au coin de sa bouche.
Bref. J'ai plus d'affinités avec la demoiselle à ma gauche HB7. Moins jolie, mais plus vivante et intéressante. Rien de très notable au resto, excepté un coup de bluff payant :
– HB7 (s'adressant à qqn d'autre) : J'ai déménagé à Paris il y a 6 ans, sur un coup de tête.
– M : Sur un coup de cœur plutôt.
– HB7 O_o : euh... oui, c'est vrai. Pourquoi tu dis ça ?
– M : C'est un truc de fille de déménager pour une raison de cœur
– HB7 : Pourquoi, un mec ferait pas ça ?
– M : bla bla différence entre hommes et femmes
Opération Barbarossa
A la fin du repas, un groupe de 5 (HB7, l'équipier de mon 1er FR, 2 gentils gars et moi même); décide de migrer sur un bar musical de centre ville.
Je me mets rapidement dans le tempo. HB7 est un peu sur la réserve, elle passe un entretien d'embauche le lendemain.
Je suis joueur. Je sers les glaçons... et je m'essuie ostensiblement sur l'épaule de HB7. Elle ne réagis pas trop. C'est un compliance test réussi, mais j'attendais plus de réaction.
Il y a des ballons de baudruche partout. Ca fourni plein d'occasions d'engager des sets. J'ouvrirais à peu près tous les sets autour de nous (ballons, chapeaux, musique...). HB7 veut me persuader que j'ai un ticket avec une (très) jeune fille qui est dans mon dos. C'est un 3-set de 18-20 ans. Je viendrais fluffer avec ce set 3 fois, sans sentir d'attract. J'ai 15 ans de plus qu'elles, partager du fun c'est déjà pas mal, et ça me social proofe avec HB7.
Je sens de l'attraction entre HB7 et moi, mais elle est carrément tiré sur son frein à main. Je vais la provoquer jusqu'à ce qu'elle se lâche.
Je la tease sur son age, à l'aide de HB18ans ou de la musique. Je répète 2 fois mon essuyage de mains sur son épaule. Je la chahute avec des ballons (elle en a peur !!!

). En même temps, je socialise avec tous les sets autour. Je fais monter la température pendant une bonne heure.
Le déclic
Je ne sais plus comment, je réussis à la faire danser. Elle ne me lâchera plus.
Passes de rock, de salsa. Je suis rouillé, c'est affreux, mais elle en redemande. On se colle, se décolle, on se prend les mains, les anches... Les 3 autres sont au spectacle. Je vise le KissClose+NumClose pour ce soir. Je pose parfois mon visage dans son cou, colle le sien dans le mien. Ca lui plait. Après quelques minutes de gesticulations, je décide d'aller plus loin et cherche sa bouche.
– HB : Houla ! Doucement, je suis parisienne.
– M, un peu déstabilisé : Tu as tord, le train ne passe qu'une fois
Merde, elle est naze cette phrase. Je tente de nous ramener sur un terrain plus positif
– M : On n'a pas souvent l'occasion de s'amuser.
C'est veux pas dire grand chose, mais l'idée est là
– HB qui continue à danser avec moi : oui
Sur le coup, je vois que ça a merdé, mais je ne comprends pas trop son refus, tant il est évident qu'elle en a envie. En y repensant le lendemain, avec l'aide de Mystery, je me rends compte qu'il manquait au moins 2 choses à ce moment là : confort et isolation.
Au final, j'ai pas perdu la main. On continue à danser quelques minutes jusqu'à la fermeture.
Le dernier tramway est déjà parti, elle est donc à pied. Je ne proposes pas de la ramener. Je fais le tour de mes collègues. Un est à pied, l'autre à moto mais n'a qu'1 casque. Reste "équipier" qui propose que je la ramène.
Vu son planning du lendemain, je ne crois pas du tout au Fclose. Finalement :
– M : Bon, j'ai été désigné volontaire pour te ramener. C'est par là.
Je ne m'attends à rien de plus qu'à un NumClose. Donc dans la voiture, je ne sexualise pas du tout.
Elle me pose des questions sur ma vie, ma séparation, ma fille. Je réponds naturellement. Sans m'en rendre compte, on installe une phase de confort.
Arrivé devant chez elle, elle m'embrasse au coin des lèvres... ce qui dérive instantanément en Kclose.
– HB : Je suis folle... Bon, va faloir que je te fasse entrer dans le parking.
– M, intérieurement surpris :

– HB : Je suis folle. J'avais pas prévu ça. C'est chaud Montpellier. En plus j'ai pas de capotes.
– M : Nan, mais c'est le hasard des rencontres.
– HB : Oui, les rencontres. Je suis folle. Entre dans le parking là.
La petite mort
Je me gare dans le parking, presque surpris de me trouver là. On se chauffe dans l'ascenseur. On rentre chez elle... on se déshabille mutuellement... et là... la panne. Pas d'érection. Même pas une mi-molle ! :'(
On poursuis les préliminaires; Une tentative, deux tentatives. Rien n'y fait. Elle me réconforte. Je me noue. Je suis mal à l'aise et déçu. Je l'aime bien cette nana. J'ai un bon feeling avec elle, elle est pas mal faite et j'adore le gout de sa peau; mais j'y arrive pas.
Elle me propose de rester. J'hésite. J'accepte finalement, en me disant que le matin pourrait être plus propice. Mais ce ne sera pas mieux. Je me sens totalement factice.
Notre conversation du matin sera irrémédiablement empoisonnée par mon malaise. Elle ne sait pas si elle déménagera sur Montpellier. Je crois (avec le recul) qu'elle n'ose pas me proposer son numéro. Je n'ose pas lui demander, suite au "pshiiiit" de la nuit. Mauvais moment.
Cette panne m'obsède toute la journée. Alors que je cherche à ressusciter l'homme libre en moi, je me brise les ailes sur un échec sexuel. Aïe !
Dans la journée j'intercepte une pensée. "C'est la culpabilité qui m'a bloqué".
Culpabilité ? Mais de quoi bordel ?!??
Me viennent naturellement 2 explications. Premièrement, je suis encore lié par la fidélité à ma femme. Je ne l'ai pas vu venir celle là.
Deuxième explication, un vieux traumatisme. Une humiliation lors de mon éveil à la sexualité. Sale bête qui a bien mal orienté mes expériences et stratégies sexuelles ultérieures. En fait, c'est le souvenir de mes échecs passés qui m'a frappé comme un bambou. Désillusion. Je suis au bord de la panique. J'ai peur d'être prisonnier de l'ado coincé que j'étais.
Depuis la séparation, j'ai mené ma barque au pas de charge, vers mes nouveaux objectifs. Là c'est un coup d'arrêt. J'essaie de positiver. J'ai utilisé mes nouvelles compétences pour séduire une jeune femme charmante. J'ai passé un bon moment. Mais j'ai pris un coup au moral.