Le geste qui la trahit
Posté : 31.05.05
Dans le cadre d'un mémoire de sociologie au sujet choisi avec soin, j'ai réalisé plusieurs observations de terrain dans des magasins de vêtements féminins bondés en 2002 et 2004.
Une des remarques que je me suis faite assez rapidement en observant avec attention, c'est que la gestuelle des femmes présentes dans les boutiques de fringues est assez limitée (moins toutefois que celle des hommes qui les accompagnent), notamment à proximité des cabines d'essayage, où de véritables séquences gestuelles stéréotypées existent, et sont répétées invariablement par les clientes.
A chaque fois, quand une femme quitte sa cabine pour s'observer dans le miroir à l'extérieur, le premier geste qu'elle accomplit consiste à tirailler doucement vers le bas la partie inférieure de son haut, qu'elle essaie le haut en question, ou même, ce qui est plus étonnant, un pantalon ou une jupe. C'est souvent le début d'une sorte de parade en 4 ou 5 mouvements qui inclut généralement une torsion sur soi-même pour observer ses fesses dans le miroir, mais qui comprend aussi, très souvent, en début de séquence, la remise en place manuelle des cheveux derrière les oreilles.
Après une observation hors contexte, je me suis rendu compte que la remise en place manuelle et simultanée des cheveux derrière les deux oreilles est un geste extrêmement courant de notre vie quotidienne, que l'on soit une femme ou un homme aux cheveux assez longs pour le rendre possible. Ce que j'ai surtout noté, c'est que ce geste intervient presque à chaque fois que la personne qui le réalise entre ou va entrer dans une situation sociale de séduction, à chaque fois que le physique va compter et qu'elle s'y prépare.
Dans le message dédié, il n'a pas été cité parmi les gestes clés du "body language" demandant à être observés et analysés avec soin au cours d'une situation de drague. Je voudrais donc corriger cet oubli.
De mon point de vue, si une fille remet en place ses cheveux derrière ses oreilles lorsque vous l'abordez ou que vous lui parlez, elle trahit gestuellement un intérêt manifeste pour ce que vous lui racontez. D'abord, dégager les oreilles permet de mieux entendre. Donc, celle qui se dégage les oreilles souhaite clairement ne pas manquer un mot de ce que vous dites. Sachez en profiter.
Toutefois, il faut bien voir que de par son orientation du bas vers le haut, le mouvement des mains de la jeune fille attire le regard de l'interlocuteur qui se trouve en face d'elle vers ses yeux et sur sa chevelure, soit des zones du corps féminin associées à des sensations agréables, certes, mais qui ne sont pas pour autant explicitement sexuelles. Autrement dit, le geste fait s'éloigner le regard de l'interlocuteur des parties sexuellement marquées que sont les seins et les fesses.
En remettant en place ses cheveux derrière ses oreilles, elle vous dit donc inconsciemment, je pense, "regarde-moi en face, pas seulement en tant qu'objet sexuel". Je crois donc pouvoir dire que ce geste est finalement un geste trahissant un intérêt plus intellectuel ou social qu'immédiatement sexuel pour la personne avec laquelle une fille discute. Je ne veux pas dire que c'est grillé pour le f-close, pas du tout, mais qu'a priori la conversation devrait s'engager, selon elle, sur le mode suivant : "parlons : ce que tu dis ou vas dire m'intéresse intellectuellement".
C'est un geste que l'on peut très bien imaginer voir chez une fille juste avant qu'elle n'entre dans un bureau pour un entretien d'embauche, par exemple : elle souhaite mettre son physique en avant, sans pour autant avoir une attitude trop sexuée. Elle veut rester crédible professionnellement et intellectuellement.
En revanche, lorsque la fille se met à économiser le mouvement symétrique des deux mains montant vers les oreilles et qu'elle se contente de donner des petits coups de têtes légèrement tournoyants pour dégager ses cheveux qui retombent de devant ses oreilles, un stade a été passé dans l'interaction, qui devient légèrement plus sexuée que précédemment. Ainsi, par exemple, il n'y a plus d'accroche au regard pour qu'il remonte de façon continue de bas en haut : le geste n'accompagne plus le regard de l'interlocuteur.
Surtout, le léger mouvement tournoyant renvoie à la danse et à une forme d'ivresse qui ont elles-mêmes des liens inconscients très puissants avec le sexe. Il ne s'agit plus d'être intellectuel. Dans l'inconscient collectif, l'attribut le plus courant de la grande blonde niaise qui va se faire sauter sans même comprendre comment n'est-il pas en effet un grand coup de tête ostensible faisant virevolter ses cheveux tombant sur ses épaules d'arrière en avant ou d'avant en arrière ? N'est-ce pas là la quintessence de l'hexis corporel de la blonde idiote mais sexuellement disponible ?
Conclusion : si on vous le fait, un pas vers le f-close a été franchi mes amis. Qu'en pensez-vous ?
Une des remarques que je me suis faite assez rapidement en observant avec attention, c'est que la gestuelle des femmes présentes dans les boutiques de fringues est assez limitée (moins toutefois que celle des hommes qui les accompagnent), notamment à proximité des cabines d'essayage, où de véritables séquences gestuelles stéréotypées existent, et sont répétées invariablement par les clientes.
A chaque fois, quand une femme quitte sa cabine pour s'observer dans le miroir à l'extérieur, le premier geste qu'elle accomplit consiste à tirailler doucement vers le bas la partie inférieure de son haut, qu'elle essaie le haut en question, ou même, ce qui est plus étonnant, un pantalon ou une jupe. C'est souvent le début d'une sorte de parade en 4 ou 5 mouvements qui inclut généralement une torsion sur soi-même pour observer ses fesses dans le miroir, mais qui comprend aussi, très souvent, en début de séquence, la remise en place manuelle des cheveux derrière les oreilles.
Après une observation hors contexte, je me suis rendu compte que la remise en place manuelle et simultanée des cheveux derrière les deux oreilles est un geste extrêmement courant de notre vie quotidienne, que l'on soit une femme ou un homme aux cheveux assez longs pour le rendre possible. Ce que j'ai surtout noté, c'est que ce geste intervient presque à chaque fois que la personne qui le réalise entre ou va entrer dans une situation sociale de séduction, à chaque fois que le physique va compter et qu'elle s'y prépare.
Dans le message dédié, il n'a pas été cité parmi les gestes clés du "body language" demandant à être observés et analysés avec soin au cours d'une situation de drague. Je voudrais donc corriger cet oubli.
De mon point de vue, si une fille remet en place ses cheveux derrière ses oreilles lorsque vous l'abordez ou que vous lui parlez, elle trahit gestuellement un intérêt manifeste pour ce que vous lui racontez. D'abord, dégager les oreilles permet de mieux entendre. Donc, celle qui se dégage les oreilles souhaite clairement ne pas manquer un mot de ce que vous dites. Sachez en profiter.
Toutefois, il faut bien voir que de par son orientation du bas vers le haut, le mouvement des mains de la jeune fille attire le regard de l'interlocuteur qui se trouve en face d'elle vers ses yeux et sur sa chevelure, soit des zones du corps féminin associées à des sensations agréables, certes, mais qui ne sont pas pour autant explicitement sexuelles. Autrement dit, le geste fait s'éloigner le regard de l'interlocuteur des parties sexuellement marquées que sont les seins et les fesses.
En remettant en place ses cheveux derrière ses oreilles, elle vous dit donc inconsciemment, je pense, "regarde-moi en face, pas seulement en tant qu'objet sexuel". Je crois donc pouvoir dire que ce geste est finalement un geste trahissant un intérêt plus intellectuel ou social qu'immédiatement sexuel pour la personne avec laquelle une fille discute. Je ne veux pas dire que c'est grillé pour le f-close, pas du tout, mais qu'a priori la conversation devrait s'engager, selon elle, sur le mode suivant : "parlons : ce que tu dis ou vas dire m'intéresse intellectuellement".
C'est un geste que l'on peut très bien imaginer voir chez une fille juste avant qu'elle n'entre dans un bureau pour un entretien d'embauche, par exemple : elle souhaite mettre son physique en avant, sans pour autant avoir une attitude trop sexuée. Elle veut rester crédible professionnellement et intellectuellement.
En revanche, lorsque la fille se met à économiser le mouvement symétrique des deux mains montant vers les oreilles et qu'elle se contente de donner des petits coups de têtes légèrement tournoyants pour dégager ses cheveux qui retombent de devant ses oreilles, un stade a été passé dans l'interaction, qui devient légèrement plus sexuée que précédemment. Ainsi, par exemple, il n'y a plus d'accroche au regard pour qu'il remonte de façon continue de bas en haut : le geste n'accompagne plus le regard de l'interlocuteur.
Surtout, le léger mouvement tournoyant renvoie à la danse et à une forme d'ivresse qui ont elles-mêmes des liens inconscients très puissants avec le sexe. Il ne s'agit plus d'être intellectuel. Dans l'inconscient collectif, l'attribut le plus courant de la grande blonde niaise qui va se faire sauter sans même comprendre comment n'est-il pas en effet un grand coup de tête ostensible faisant virevolter ses cheveux tombant sur ses épaules d'arrière en avant ou d'avant en arrière ? N'est-ce pas là la quintessence de l'hexis corporel de la blonde idiote mais sexuellement disponible ?
Conclusion : si on vous le fait, un pas vers le f-close a été franchi mes amis. Qu'en pensez-vous ?