Sortir de la dépendance affective

Note : 3

le 29.12.2010 par Fireoflove

1 réponses / Dernière par Fireoflove le 05.01.2011, 14h12

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
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Sortir de la dépendance affective...

Etant sujet à la dépendance affective, je viens très récemment de réaliser un concept qui est entrain de me faire sortir à pas de géant de cette problématique.

Vous vous sentez peut être pas concerné par la dépendance affective, mais pourtant il y a de fortes chances pour que vous en ayez subis les travers à différents degrés et ce d’autant si vous avez rencontré des difficultés avec vos parents. Mon cas étant l’un des plus caractérisé, il vous permettra de bien comprendre le cercle vicieux de la dépendance… Lisez jusqu’à la fin et vous comprendrez...

Me concernant, j’ai eu au cours de mon adolescence de graves difficultés avec mes parents et surtout avec ma mère. Je ne ferais aucun détail sur l’historique des mes rapports familiaux, à part que j’ai vécu un concret acte de rejet (ou d’abandon).

Après cela, j’ai quand même vécu plus ou moins bien mes relations avec tous. Là où le vice est apparu, c’est quand, pour des raisons professionnelles, j’ai dû déménager et donc m’éloigner à plus de 400 km de ma famille.

Je vous garantis que le temps d’adaptation a été dur. Recommencer à zéro forge, l’esprit, mais il peut aussi le pervertir… Je ne manquais de rien, sauf de présence familiale et surtout maternelle. Donc, et je me suis mis à tenter de recréer autour de moi et surtout dans le cadre professionnel un cadre familiale. Cela s’est fait au début de manière totalement inconsciente, car les femmes que je côtoyais m’étaient familières. Puis j’ai pris conscience de ce phénomène, mais j’ai continué dans ce sens. Cela à plus ou moins marcher. Dautant, j’ai rencontré une femme d'un certain âge mariée, qui s’est révélée être le profil que je recherchais… ma mère. Elle était consciente de ce que je cherchais en elle, et avec le temps, elle a accepté de jouer le jeu sans aucun souci.

Bref… tout se passait bien, sauf lors de mes ruptures avec mes ex-copines de la période. Je ne savais pas ce qu’il se passait, mais les ruptures devenaient émotionnellement de plus en plus violentes. J’étais totalement désemparé. Je devenais véritablement comme un enfant qui ne voulait pas être abandonné par sa mère. Ce qui me perturbait c’était seulement la rupture, avant et après j’étais lucide mais pas forcément adulte.

J’ai eu beaucoup de mal à comprendre comment j’en suis arrivé à subir de cette façon un événement qui n’est pas si fatale.

J’ai pris beaucoup de recul et puis j’ai pris conscience que si la racine du mal ne se révèle pas en soi, c’est qu’elle est liée à un plaisir. En l’occurrence, la racine de cette peur d’abandon, se trouvait dans la relation que j’avais établie avec la chère dame.

Et oui, mon cerveau a fait une dangereuse confusion entre ma vraie mère, ma prétendue mère et les femmes que j’ai rencontré.

Les choses se sont passées en plusieurs étapes :

La première, c’est que j’étais déstabilisé par un environnement totalement nouveau. Mon cerveau a cherché et à créer des repères à partir de ce qu’il lui semblait le plus familier : stratégie de survie.

La deuxième étape c’est qu’en ayant rencontré celle qui semblait être ma mère, mon cerveau à fait ressortir en moi la personnalité la plus compatible à ce type de profil, à savoir l’enfant.

La relation s’étant installée avec le temps, l’enfant qui est en moi a pris de plus en plus de place. Ainsi toutes les caractéristiques de l’enfant m’ont envahi, alors que j’étais dans un profil adulte de construction.

Ayant récement décidé de rompre la relation malsaine, je commence juste de comprendre tout les effets néfastes de ce processus. Pour des raisons de synthèses et de compréhension, je passe certaines étapes. Et voilà ce que j'ai compris:


Tout d'abord, ce qui différencie l’adulte de l’enfant c’est la vision du monde et surtout le détachement que ce dernier peut avoir par rapport à ses parents.

Le détachement :

En regardant les reportages animaliers sur leur évolution au cours de leur propre vie, je me suis aperçu que la majorité des animaux étaient amenés à rompre totalement les liens avec leur mère. D’ailleurs on dit des chats, que leur mère est incapable de reconnaître sa progéniture après un certain temps d’absence.

On objectera que nous sommes des êtres humains et que nous n’avons pas à nous conduire comme des animaux ? Faux. La base de l’évolution humaine est bien l’espèce animale. Faire la distinction est la meilleure façon de ne pas trouver dans la nature l’explication de nos comportements.

Alors quel rapport entre le monde animal et les humains ? C’est que jusqu’à certain âge qui doit être la fin de l’adolescence, l’être humain est amené à se détacher des liens maternels (et paternels) afin de se prendre totalement en charge. Après le détachement physique par la rupture du cordon ombilical, lié à la naissance, advient le détachement psychologique par la rupture totale des soins maternels, tant sur le plan affectif que sur le plan matériel. A ce stade, il est malheureusement préférable de considérer sa mère plûtot comme la meilleure des amies que comme la Vierge Marie. Votre Mère ne doit plus être considérer comme l’être supérieure à qui l’on doit rendre des comptes. Cet être supérieur doit être en vous, ce doit être Vous, mais seulement pour vous.

La vision du monde
Une autre des particularités de l’enfant, c'est le sentiment de toute-puissance ("the world is your"...): la croyance illusoire qu'il controle tout ce qui l’entoure et surtout ses parents. D’où les comportements capricieux qui lui laissent croire qu’il contrôle son environnement quand on donne accès à ses demandes… Et à un autre sens, une culpabilisation injustifiée quand ce qui l'entoure dégage une énergie négative.

Paradoxalement, sa vision du monde est limitée et influencée par ses parents et sa fratrie. Le seul moyen d’avoir ce qu'il désire c'est par la séduction (sens primaire: amener à soi) de sa mère et ou de son père. Les techniques de séduction pouvant aller d'une manifestation interessée de gentillesse à la démonstration de la capacité de nuisance (destruction d'objet, pleurs) en passant par la supplication (air de chien battu) qui est un moyen efficace de faire comprendre qu'on a totalement integré la soumission désirée par l'autre (le parent). Aussi, les parents vont par le biais de l'approbation et du rejet apprendre à l'enfant les comportements qui seront souhaités. Cette même approbation étant ressenti comme de l'affection et de l'attention, éléments sécurisants...

Le rapport aux femmes

Avec le temps l'enfant, devenu adolescent, est confronté au rejet des ses désirs. C'est aussi l'apprentissage de la responsabilité.

Le problême fréquent chez les hommes c'est l'assimilation de toutes les femmes à la mère. Cela en raison d'un incomplet processus de détachement et de responsabilisation: passage à la subvention autonome de ses propres besoins. La non distinction de la mère et des autres femmes a pour effet de (relativement) transposer le lien maternel à tout rapport avec la gente féminine, du moins quand ces dernières ont les principales caractéristiques.

Ce phénomène s'accentue avec un certain discours féministe qui tend à faire culpabiliser les hommes des méfaits d'une certaine catégorie (minoritaire) d'hommes et du sexisme subit à travers l'histoire. Les hommes réceptifs à ce type de discours se sentent alors investi d'une (trompeuse) mission de rétablissement des égalités et voire même de promotion de la Femme au détriment de l'Homme.

C'est cette culpabilité qui fera penser à l'homme que les femmes doivent être traitées avec le plus d'affection et d'attention, et ce malgré ce qu'elles peuvent rééllement être.

Un adulte qui séduit comme un enfant...

La transposition du lien a donc pour premier effet d'adopter la même stratégie de séduction envers les femmes que celle apprise auprès de ses parents. Cette séduction peut alors se cacher derrière plusieurs formes qui relève de la même source:

- offrir des fleurs ou à boire un verre, (démonstration interessée de gentillesse)
- râler, s'énerver (démonstration de nuisance)
- supplier ou demande implicite (acceptation de la position de soumission)
- l'adoption d'un comportement plus ou moins adapté à la cible (la recherche de l'approbation en raison de la peur de l'abandon),
- culpabilisation excessive (quand la femme est de mauvaise humeur sans raison apparente...)

La majorité des femmes sont dérouté par ce type de comportement. En fonction du degré d'expression de ce type de séduction elles vont automatiquement traduire votre degré d'insécurité. Ce qui, je rappel, est à l'opposé de l'idéal masculin: la protection.

Ce type de comportement peut se retrouver dans d'autres domaines professionnels ou loisirs. L'indicateur le plus efficace est le degré de recherche d'approbation et l'idéalisation. Ainsi, dans certains milieux on peut retrouver en proportion supérieurs ce type de profil (spectacle et sport ultra popularisé). L'homme assimile alors son existence à l'attention des autres. Il existe dans le regard des autres comme l'enfant existait dans le regard de sa mère. Le cerveau a alors enregistrer le manque d'attention comme un abandon qui peut mener à la mort...

L'enfant qui trompe l'adulte

Ces caractéristiques infantiles sont aussi les meilleurs signaux de faiblesses pour les manipulateurs. C'est de cette manière qu'on peut amener une personne à faire n'importe quoi rien que pour la reconnaissance sociale. Je pense donc sérieusement que les personnes qui vont dans les émissions de téléréalités sont sujettes à de graves dysfonctionnements liées à l'enfance, d'autant que le caractère nocif de ces émissions à largement été démontré (dépressions et suicides...).

La question de la séduction

Aussi, faut-il comprendre que séduire juste pour le succès auprès des femmes est un gros leurre. Tout autant que de penser que les hommes qui ont le plus de rapports sexuels sont ceux qui ont réussi à susciter l'approbation auprès des femmes... C'est totalement faux. Il ne s'agit pas de provoquer le rejet, mais simplement de ne pas se tromper sur ses désir: baiser n'est pas (forcément) aimer.

Ainsi, les techniques de séductions que l'on peut apprendre ne sont pas durables et mêmes illusoires tant que vous n'aurez jamais fait un réél, profond, long et dur travail de remise en question de soi. J'ai été pendant bien longtemps dans la communauté de la séduction, j'y ai beaucoup appris et j'ai eu pas mal de succès, mais on y reste pas éternellement et c'est là que l'on s'aperçoit que ce qui n'a pas été traité sérieusement au fond de nous ressurgit violement.

La vraie solution pour sortir de cette dépendance c'est d'apprendre à s'écouter, à limiter sa zone de contrôle à ce qui dépend strictement de nos actes.

Aussi, je ne cherche plus à être un player. Mais juste à mener ma vie dans la Vérité la plus crue mais surtout la plus riche, celle qui ne me décevra jamais...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Très intéressant le 30.12.10, 01h10 par Party Time
Les solutions pour sortir de la dépendance

Voici une liste non exhaustive des moyens matériels et psychologiques pour s'en sortir:

- Manger correctement à chaque repas et surtout le soir:

Si pendant la journée il vous est arrivé un événement qui vous fait tomber dans la déprime, il est très important de ne pas se priver de repas sous prétexte que vous n'ayez plus l'appétit. Dans cette situation, avant de manger, buver un verre d'eau et essayer de manger au moins la moitié de la quantité habituelle de nourriture à l'heure du diner.
Si vous ne faîtes pas ça, vous indiquez à votre inconscient que l'événement (par exemple: le besoin de retrouver son ex) est plus important que les besoins alimentaires, donc vous... Après ça, il sera difficile de retrouver sa forme.

- Ne pas écouter des musiques romantiques, nostalgiques et autres émotionnelles...

Depuis 6 mois, j'ai totalement arrêté d'écouter les musiques trop émotionelle (que j'ai beaucoup aimé). Le problème avec ce genre de musique c'est qu'elle vous fait tomber dans la romance et l'idéalisation de la vie. Le décalage avec la réalité est une des causes de la dépression.

Il en va de même avec les films, et autres supports. D'ailleurs, une des causes de l'augmentation des ruptures est l'idéalisation des histoires d'amours dans les films. Les femmes, étant le public cible, deviennent en attente d'un type de comportement qui n'a aucun rapport avec la réalité.

- Se promener seul

L'intérêt est de se détacher des conditionnements et de retrouver son esprit pur. Il est très important de sortir sans avoir de sens: vous ne devez pas faire cela sur le chemin du retour à votre domicile ou en allant quelque part. Votre esprit ne doit pas être occupé par un impératif.
Qu'importe le lieu, dans la rue ou la forêt, cela marche très bien.
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