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De l'ombre à la lumière

Posté : 20.10.12
par Zoe
Après avoir rapidement fureté sur ce forum et sans être encore à l'aise avec le vocabulaire ftsien, je me lance! L'envie d'apporter un peu de ma sauce devient irrépressible. Raconter ma métamorphose, partager mon enthousiasme à changer et mes anecdotes. Et évidemment profiter de vos pistes quant à ce qui me reste à accomplir.

L'extravertie contrariée.

Avant, je voulais être quelqu’un d’autre parce que ma timidité pesait trop lourd. J’avais pourtant sous le coude des choses sympas: déjà curieuse, ouverte d’esprit, rigolote et plutôt mignonne. Mais ça ne comptait pas dans ma tête : ma timidité écrasait tout le reste. A la moindre question personnelle, la moindre émotion (lorsque l’attention était portée sur moi), je rougissais comme une pivoine.
Ma prise de conscience a eu lieu il y a quatre ans au moment précis où j'ai pu mettre un nom sur la (putain de) phobie que je traînais depuis l'adolescence, j'ai nommé l’éreutophobie ou la peur continuelle de rougir. Ce jour-là, le gros déclic. Sont arrivés ensemble le ras-le-bol de subir et le besoin viscéral de me débarrasser de ce qui était un handicap social. Et ce moment important a créé un sacré effet boule de neige, qui n'a cessé de me pousser hors de ma cachette!

Aujourd’hui, j’ai le contact facile et j’aime communiquer ma joie de vivre. Mon attitude a changé, par conséquent celles des autres également. Je pars facilement sur du small talk et je vois à quel point les gens réagissent bien face à quelqu’un de positif et de souriant. Bon, en même temps, je vis à Brest où les gens sont très accueillants (le principe de base: si tu es prêt à supporter un temps dégueulasse toute l’année, peu importe d’où tu viens, tu es des nôtres!), c’est plus facile, en général le sourire en réponse est vite dans le sac.
Et je me suis embellie au fur et à mesure, ce qui me vaut d’être regardée par les hommes de manière clairement plus intéressée, ça me booste au quotidien.
J’ai cessé d’envier toute personne capable d’aligner trois mots sans devenir écarlate (et ça en fait un paquet, heureusement), je fais justement partie de cette bande et j’apprécie les interactions avec les autres à leur juste valeur. Mieux me connaître, assumer mon passé, mes choix et ce que je deviens, c’est ce qui me remplit et me fait continuellement aller de l’avant! Je suis enfin moi-même.

J’ai envie de raconter dans ce journal les évènements qui m'ont permis de sortir de ma coquille et les histoires que je commence tout juste à vivre en séduction&co.
En effet, je vis heureuse en couple depuis trois ans mais en chasse autorisée depuis quelques mois. Après avoir vécu ensemble des soirées libertines, l’idée d’essayer en plus la relation libre a mûri pendant quelque temps jusqu’à s’imposer à nous et ça nous a pas mal chamboulé cette affaire!

Bon, du coup, je suis aussi sur ce forum pour me lancer des petits défis au niveau drague. Puisque pour l’instant, je passe par les sites de rencontre pour le premier contact, tout en bavant sur l'idée de réussir sur le vif à draguer un homme qui me fait de l'effet (je découvre tout juste le bonheur d'être active dans le jeu de séduction). Encore faut-il que celui-ci accepte ma situation particulière...

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 20.10.12
par Zoe
L’électrochoc.

Depuis que j’en suis sortie et que j’en parle autour de moi, la phrase qui a le don de m’irriter le plus est “mais fallait pas en faire un plat, c'est mignoooon de rougir”! Alors non, mille fois non, ça n'a rien de mignon quand il s’agit d’un cercle vicieux dont on ne sait comment s’échapper! Pour ceux qui étaient tentés de la sortir, imaginez juste que l’on puisse très régulièrement vous arracher vos émotions et les exhiber aux yeux de tous!
T’as juste le temps de te dire "eh merde, c’est reparti pour un tour", tu sens que ça commence à chauffer, tu ne maîtrises que dalle comme d’hab’, rapidos c’est la submersion totale! Si tu as atteint le stade feu aux joues, voire que tes oreilles participent à la fête en sifflant ou en tambourinant sur un rythme de fou, là tu es ailleurs, ta seule obsession est de quitter au plus vite cette situation oppressante. Parce qu’il n’y a plus de marche arrière possible (quelques astuces me permettaient de faire retomber la pression mais seulement avant ce seuil).
Dans ces moments-là, tu fais face en gros à deux types de comportements. Certaines personnes croient faire de l'humour/saisissent l'occasion de te blesser, en te faisant remarquer par exemple qu' "il faut passer au vert", ce qui accentue le flush (nom donné à ce merveilleux effet joues rouges) à tel point qu'il peut rester des heures, merci du souvenir. Les autres- majoritaires, faut pas déconner non plus- chez lesquelles tu observeras des réactions mélange d'incompréhension, d'impuissance et de pitié, essayerons de faire comme si de rien n’était.

Du coup, j'évitais le plus possible ces situations gênantes pour moi et les autres. Ça consistait à tenter de détourner la conversation pour ne pas avoir à répondre aux sujets déclencheurs par excellence (les deux derniers étaient les études et le boulot). Ou si possible de ne pas céder à la soudaine envie de se mettre en avant sur un sujet que je connais, puisque c’était s’exposer aux remarques et à la possibilité de ne pas pouvoir jongler avec ensuite. Et ne surtout pas s’aventurer sur le terrain du sexe dans la discussion, sujet sensible, face à des personnes qui me connaissaient à peine parce que c’était trop de projecteurs sur moi d’un coup. Il faut savoir aussi que je tape dans le mètre 56 et que j’ai une bouille toute innocente, ce qui fait que les gens ont une certaine tendance à me voir comme une petite chose fragile au premier abord. Du coup, j’avais le droit à des regards étonnés puis insistants, impossible à gérer.
Donc, comme vous l’aurez compris, je passais pas mal de temps à fermer ma gueule, la grosse loose quoi. Et puis les moments les plus pénibles où j’avais l’impression d’être au fond du trou étaient ceux où j’étais à la base fatiguée ou stressée. Là, ça pouvait partir pour un rien, mais vraiment pour un rien, et s'enchaîner plusieurs fois dans une journée.

En fait, je passais constamment mon temps à vérifier que je n'arborais pas le teint écarlate, à imaginer ce que les autres pensaient de moi (en fait le regard des autres est l’élément central de cette phobie), à cultiver un côté maso en me repassant en boucle dans la tête les moments best-of où j’avais vraiment perdu toute crédibilité dans ce monde, à être en colère contre moi-même, à me traiter de merde, tout en ne m’avouant pas clairement que j’avais un problème.
Je vous fais profiter d’un épisode de mon best-of en cours de philo en terminale, juste pour le fun! Je ne sais plus quel était le thème du jour, toujours est-il que ma prof commence à évoquer “une pratique longtemps réprimée par la morale, chargée de honte, jugée à tort novice pour la santé…” J’y crois pas, c’est gros comme une maison, vlam je suis déjà rouge comme une tomate, non mais je rêve, et puis pourquoi j’ai eu la bonne idée de me placer au milieu de la classe, ah et pourquoi elle continuer à tourner autour du pot cette connasse?! “Je veux bien sûr parler de la masturbation”, bingo! Maintenant, ça y est, tout le monde doit me regarder, donc être au courant que je la pratique couramment, ils doivent même pouvoir visualiser la scène, et qu’est-ce que je dis si on me le fait remarquer, vite je dois inventer un truc pour justifier ce rougissement-là, etc...
Putain ça me bouffait un paquet d’énergie cette connerie!!!

Heureusement, cet état de timide névrosée ne m'a pas empêché d'avoir des potes et de faire la folle avec eux comme il se doit (vive l'alcool pour le coup de pouce). Je pouvais même être leader dans la connerie, de vraies bouffées d'oxygène ! En fait, une fois que j'étais en confiance, cela se passait beaucoup mieux. Et avec mes petits copains, dans l'intimité je me sentais à l'aise. Les choses se compliquaient surtout en public.

Certaines astuces de décompression ont pu avoir leur utilité en soirée avec des amis. Alors le truc con, c’est que j’ai mis des années à les établir, eh oui parce qu’à faire l’autruche, je m'empêchais toute possibilité de réfléchir à des moyens de secours. A un moment (alléluia!), je me suis posée et me suis fait la remarque “tiens cette fois-ci, j’ai réussi à mieux m’en sortir, si je m’aidais de ça!”
Par exemple, je me suis rendue compte que le fait de papoter debout, de pouvoir être en mouvement me permettait de moins me foutre la pression. La situation typique étant une grande fête, l’apéro à côté d’un buffet bols de chips/punch, où justement je pouvais m’éclipser au cas où pour me calmer et accessoirement me goinfrer.
Rire aussi est un très bon moyen d’évacuer les tensions. Alors c’est devenu comme un but à atteindre. Soit une situation était drôle et là tu pouvais être sûr que j’allais me faire plaisir par un rire franc et massif. Soit j’en créais une dans la mesure du possible, et puis le bonus, quand tu arrives à faire rire les autres, c’est qu’on te trouve cool: j’ai bâti beaucoup là-dessus à cette époque.
Y’a aussi la technique j’accuse-l’alcool-que-je-suis-en-train-de-m’envoyer-dans-le-gosier “ah naaan mais je suis toute rouge, c’eeest parce que l’alcool me monte à la tête, uuh!” (pour le contexte faut le faire avec la voix cruche du personnage Brigitte de Foresti). Bon, en même temps, il est vrai que boire ne m’aidait pas à me contrôler dans mes émotions, mais comme j’étais à la place dans une voie je-m’en-foutiste, ça compensait bien!
Ma spécialité était dans ces soirées de me river régulièrement sur l’ordinateur, d’y fouiller les musiques à passer et de rabattre les gens sur la piste. Vous savez, la fille qui vient vous emmerder toutes les 30 secondes parce que vous êtes en train de bavarder le cul sur votre chaise et non pas en train de faire vibrer votre body, c’était moi!!!! D’un côté, j’aime bien danser donc ça me convenait bien. De l’autre, c’était le must pour ne plus avoir à me concentrer sur ce que je devais dire.

Quant à mon boulot dans une entreprise agroalimentaire, évidemment ça a été une catastrophe à mon arrivée. Les passages au rouge m’y ont valu les réactions les plus vives. Les plus marquantes ont été le rire appuyé de deux collègues/connards misogynes qui ont adoré me voir en panique (et tant qu'à faire se sont placés de façon à ce que je me retrouve entre eux deux, c'est tellement plus confortable) et le “oh non” désespéré de ma responsable (du style “oh honey” avec levée des yeux au ciel si vous regardez HIMYM).
Mais c’était sans compter l’électrochoc qui m’a frappé quelques mois après ce début de poste.

Soudain, une banale après-midi, schlack le coup de massue! Je vois émerger la lumière au bout du tunnel, la possibilité d'une évasion, l'espoir me tend les bras, ouiii j’arriiiive! Ça y est, mon pied est coincé dans l’ouverture de la porte, plus moyen de reculer. V’là-t’y pas que je me retrouve devant l'émission “Le magasine de la santé” sur la 5, dont le sujet est l’éreutophobie. Je découvre que mon malaise a un nom et qu’il existe une opération chirurgicale permettant de sectionner le problème à la source (le chirurgien travaille au niveau des nerfs de la chaîne sympathique).

Image

Miracle, je fonce sur Google! Je me retrouve illico sur un site dédié à l'éreutophobie: http://www.ereutophobie.fr/phpbb/portal.php. Le gros choc : je viens de tomber sur une communauté qui me ressemble. Et avec, je ressens le furieux besoin d'en sortir au plus vite. En effet, je me sens libérée de savoir que je ne suis pas seule et je relativise par rapport à mon propre mal-être puisque je suis loin d'être la plus handicapée socialement. Et en même temps, je réceptionne ces témoignages comme un concentré de malheur et je crains de m’enfermer dans ce nouveau groupe. D’ailleurs, je ne retourne pas sur ce site suite à cette après-midi.
Et le tout macère pendant quelques mois encore jusqu’au deuxième tournant.

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 21.10.12
par Aristophane
Bonsoir à toutes et à tous.

@ Zoe: je résume, tu es mignonne, libertine, tu fais 1M56 ( sais-tu que les " petites" ont la côte?), tu es devenue sociable, tu veux être active en séduction... :D

Eh, les mecs, ça y est, les nanas draguent.... :D

On va pouvoir se reposer, leur balancer des shit-tests, et dire que nous ne sommes pas des garçons faciles, et que nous ne couchons pas le premier soir! :mrgreen:

:awesome:

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 22.10.12
par Heisenberg
Aristophane a écrit : On va pouvoir se reposer, leur balancer des shit-tests, et dire que nous ne sommes pas des garçons faciles, et que nous ne couchons pas le premier soir! :mrgreen:
Vengeance ! :lol:

Sinon bienvenue Zoe, j'ai lu le début de ton journal et je vois que tu souffres de phobies toi aussi... Je ne sais pas si cette ereutophobie t'handicape encore aujourd'hui, mais as-tu déjà essayé de te mettre au milieu des gens et d'essayer de te faire rougir le plus possible ? De faire en sorte que tout le monde te voit et de dire aux gens "Hey regardez, je rougis !" ? (on appelle ça le flooding, c'est une technique courante des TCC)

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 26.10.12
par Zoe
Merci pour votre accueil!

@ Aristophane: C’est exactement ça! :mrgreen:

@ Heisenberg: eh eh tu as lu le début du début alors, parce que dans le troisième paragraphe je précisais que j’en suis venue à bout (et je m’en étonne encore d’ailleurs!).

Par rapport aux TCC:

Extrait de Wikipedia sur l’éreutophobie:
“Les psychothérapies sont les traitements les plus utiles, et notamment la psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC). Elles permettent au sujet de comprendre les mécanismes de son anxiété, de mieux accepter ses émotions, de s'affirmer auprès des autres, de se décentrer de son rougissement et de le dédramatiser, et ainsi de diminuer les rougissements et surtout de ne plus en souffrir. Une grande partie du travail en TCC consiste à entrainer son attention, afin de pouvoir mieux la contrôler en situation de stress, ce qui réduit les rougissements. “

Extrait du magasine Causette de septembre 2012 (interview d’Antoine Pelissolo, psychiatre à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, seul endroit en France à avoir ouvert une consultation pour cette phobie):
“Beaucoup de personnes souffrent de rougir, mais certaines personnes vont jusqu’à développer une véritable pathologie. Mais c’est souvent le tabou absolu: ils n’en parlent à personne. Nous avons donc eu l’idée de créer des groupes de paroles. En parallèle, nous avons mis en place des thérapies particulières dont le principe est de s’exposer à “l’autre”. C’est l’obsession du rougissement devant les autres que l’on traite.
Pour cela, nous donnons aux patients des bases pour comprendre leurs mécanismes psychologiques. Ils apprennent, par exemple, à ne surtout pas penser à la place des autres. Nous amenons les patients dans la rue et ils doivent demander aux passants: “Que pensez-vous des gens qui rougissent?” Les gens répondent toujours “C’est pas grave!” Quand c’est exprimé de façon bienveillante, c’est utile. C’est un bon moyen de montrer que ce n’est pas une maladie honteuse.”

En fait, il y a trois ans, je me suis fait une thérapie à ma sauce, qui effectivement était centrée sur le détachement du regard des autres. Je parlerai de ma technique de sioux dans mon prochain post! :D

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 26.10.12
par Blusher
C'est le principe même du coaching du terrain que d'exposer graduellement aux situations provoquant l'anxiété. Les phobies répondent très bien à ce genre d'accompagnement.

Quand tu parles de le faire à ta sauce, cela peut marcher mais c'est parfois considérablement plus long que quand on bénéficie de l'extériorité cognitive du thérapeute ou coach pour poser les bonnes questions. Continue avec cette belle motivation, c'est le meilleur gage de succès!

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 26.10.12
par Zoe
Bien sûr, un psychiatre est le spécialiste à consulter dans ce cas-là.

De mon côté, ce qui s’est passé, c’est que j’ai entendu parler de cette phobie seulement en 2008, cela faisait donc une dizaine d’années que je vivais avec. C’était un sujet tabou, les personnes autour de moi ne savaient pas ce que j’avais, ni comment réagir et ont préféré faire l’autruche comme moi. Donc, je n’étais pas dans la posture de vouloir traiter le problème.
Des conditions précises m’ont permis de pouvoir m’en sortir seule: une confiance en moi en train de se mettre en place grâce à mon travail, la prise de conscience que j'ai décrite dans mon second post, et quelques mois après, une totale remise en question de ma vie (par conséquent une rupture avec mon ex).
Tout s’est enchaîné très vite ensuite, j’étais prête à m’attaquer à cette phobie et j’ai réussi toute seule en quelques mois. Si ça n’avait pas marché aussi bien, j’aurais fini évidemment par voir un psychiatre.

Ce qui m’importe, c’est de faire savoir que cette phobie existe. Plus celle-ci fera partie du paysage des phobies et plus vite des personnes atteintes pourront se rendre compte (par elles-mêmes ou par leur entourage) qu’elles ne sont pas seules et qu’il est possible de s’en sortir, et ainsi, faire les efforts nécessaires pour guérir, accompagné d’un psychiatre (ou toutes seules si comme moi les bonnes conditions sont réunies).
En plus, je sais de source sûre que cette phobie est maintenant étudié en psychiatrie (par contre il n’y a pas encore d’enquête scientifique permettant de savoir combien de personnes sont touchées), les choses avancent petit à petit.

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 26.10.12
par Blusher
Pas forcément un psychiatre d'ailleurs. Les TCC fonctionnent très bien voire l'hypnothérapie aussi. Effectivement, les phobies sont un champ d'investigation de plus en plus prisé.

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 26.10.12
par Zoe
Psychologue ou psychiatre.

A mon avis, les deux avantages du médecin psychiatre:
- il peut prescrire des médicaments. Cette phobie peut être lié à d'autres phobies ou à de la dépression (nécessité des béta-bloquants, d'anxiolytiques, d'antidépresseurs),
- ces consultations sont forcément remboursés.

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 27.10.12
par Aristophane
Bonjour à toutes et à tous.

@ Zoe: l'approche " décalée" d'un(e) psychiatre- psychanalyste pourrait également se révéler une aide précieuse, sans aller jusqu'à faire une cure analytique pour autant... :mrgreen: