FTS

Bonjour à tous,

J'ai 25 ans, marié, une petit fille, je suis heureux dans mon couple et dans ma vie professionnelle.

J'ai toujours été du genre solitaire mais lors de soirée ou évènement familiaux je suis le clown, celui qui fait marré mais de qui on se moque facilement. Aujourd'hui et après avoir pété un gros câble je me rend compte que mon souci est mon peu d'estime et le confiance en moi, j'y travaille actuellement.

Ce soir j'aimerai parler avec vous d'un problème qui me rend fou, incontrôlable, et que je n'arrive pas à changé.
Je ris bêtement aux vannes qu'on me fait, j'ai de la réparti mais des fois quand un de mes proches va trop loin, au lieu de garder mon air sérieux et de lui claquer calmement un "écoute xxx t'es aller un peu loin sur ce coup là" je rougis, ris bêtement et dis un "arrête franchement c'est pas sympa ce que tu dis" qui passe inaperçu aux yeux de mon offenseur...

Avez vous des conseils, pensez vous que c'est un manque de charisme? J'ai penser à faire des exercices devant une glace ou autre, mais arrivé en face, le sourire est incontrôlable, je n'arrive pas à rester le maître de mon visage même quand les paroles me trouble ou me vexe au plus haut point.

Que pensez-vous de tout ça?

JKM a écrit :quand un de mes proches va trop loin

C'est quoi "aller trop loin" ?

JKM a écrit :au lieu de garder mon air sérieux et de lui claquer calmement un "écoute xxx t'es aller un peu loin sur ce coup là" je rougis, ris bêtement et dis un "arrête franchement c'est pas sympa ce que tu dis" qui passe inaperçu aux yeux de mon offenseur...

Pourquoi ne pas lui redire la même chose sur un ton beaucoup plus sérieux juste après ?

Justement, j'allais te répondre, et là apparaît la citation en haut à droite du site :
"Si vous ne regardez pas vos peurs en face, elles vous poursuivront toute votre vie." ~ Paulo Coelho

Bref, heureuse coïncidence, ça résume un peu ton problème : commence par définir clairement ce que tu acceptes ou pas. Ensuite, essaye de ne pas tout prendre pour toi, beaucoup de gens sont frustrés à cause de leur ego, tu les chambre un peu et ils s'emportent direct. Mauvais ça

Par exemple, si tu complexes sur...heu...tes joues (je bloque souvent sur les joues moi ), si un mec te chambre en rigolant là-dessus, forcément tu le prendras plus mal que s'il rit de tes cheveux. Donc si tu lui dis en "rigolant bêtement" que ça te saoule, on voit souvent que t'essaye de compenser le fait que ça te fasse vraiment mal par un faux rire, genre "ça m'atteint pas, regarde, j'en rigole !".
Pour résumer, prends confiance en toi, ça aide à s'affirmer et savoir quand on peut prendre une pique pour soi, et quand elle est passable, et demande toi quelles sont tes limites, et à la prochaine fois où un ami les dépasse, tu es capable de te dire : "Là, il dépasse mes bornes, je le recadre.". Au début, tu te sentiras sans doute coupable si tu lui dis un peu sèchement, et puis peu à peu, il va connaître tes limites, et toi tu sauras calibrer tes recadrages. Sans passer pour un beauf' donc, accepte des vannes, mais affirme toi.

J'espère que tu sauras rectifier le tir, bonne chance et à la prochaine

Pour reprendre dans l'ordre;

Aller trop loin c'est surtout quand les vannes touchent mon passé d'ancien geek fainéant qui a plus de 2 ans de chômage à son actif, ou les vannes sur mon physique nonchalant et mon ancien tempérament de poubelle de table. Finalement, c'est surtout des choses du passé, que j'ai vécu que je ne regrette pas mais qui sont un sujet de rigolade pour mes proches. Il faut dire que j'en ai beaucoup jouer, je prends (même encore aujourd'hui et c'est peut être ça le soucis) tout a la rigolade, et aujourd'hui si je réagit trop sèchement ou trop a vif j'ai le droit à des: "Attention il se chauffe ahaha, mais c'est qu'il va s’énerver ahahah" des choses comme ça.

Je suis bien conscient que c'est un retour de bâton logique, maintenant il faut juste que ça cesse et pour commencer résoudre ce problème de "rire bête" quand on m'offense. Il faut que je sois pris au sérieux et c'est dans ce sens que j'ai dû mal a m'imposer.

Aujourd'hui quand je me sens agressé ( et peut être que tu as raison BlackThunder, je prends peut être trop a coeur les choses) soit je rougis et souri en sortant un "rire bête" soit je m’énerve directement avec un comportement disproportionné, je ne trouve pas le juste milieu, avoir assez de sang froid pour contrôler mes émotions et dire calmement mais fermement que ça me déplaît.

J'ai longuement analysé mes réactions et mes émotions pendant ces moments là mais sans trouver de solution pour le moment.

Avez-vous des exercice ou des conseils pour arriver a contrôler ces réactions qui sont des réflexes bien encré pour moi?!

JKM a écrit :je me rend compte que mon souci est mon peu d'estime et le confiance en moi

J'ai également un problème à ce niveau, et comme toi, je suis en train d'y travailler. Donc voici ce que je vois dans ton message. Ton seul et unique problème dans le message que tu as posté, c'est l'estime et la confiance en toi. Au fait:

JKM a écrit :le sourire est incontrôlable

+1

Plus précisément, tu expliques:

JKM a écrit :Aller trop loin c'est surtout quand les vannes touchent mon passé d'ancien geek fainéant qui a plus de 2 ans de chômage à son actif, ou les vannes sur mon physique nonchalant et mon ancien tempérament de poubelle de table. Finalement, c'est surtout des choses du passé, que j'ai vécu que je ne regrette pas

Tu regrettes pas et tu assumes. C'est pourquoi tu as une vision sacrément positive de ces années :

JKM a écrit :mon passé d'ancien geek fainéant qui a plus de 2 ans de chômage à son actif, ou les vannes sur mon physique nonchalant et mon ancien tempérament de poubelle de table.

Ouais, c'est vraiment un de tes points forts. Une partie de ton histoire dont la présentation donne envie. En plus, t'es très créatif: poubelle de table, j'y aurais pas pensé . C'est pour ça aussi qu'on peut parler de beaucoup de sujets avec toi: quand on va trop loin avec toi, tu sais remettre les gens en place, puisque tu as de la répartie. Par contre, dès qu'on parle de ce que tu vois comme un point fort, ton passé par exemple:

JKM a écrit :je rougis, ris bêtement et dis un "arrête franchement c'est pas sympa ce que tu dis"

Tu rougis, quand même.

Bref, fin de l'ironie. Tu commence par le mauvais bout de la corde. Le problème, ce n'est pas tes réactions aux vannes, qui ne sont qu'un symptôme. En plus, tu noteras que c'est toi qui juge ton rire bête. Je veux dire, un rire crétin, c'est plus ça qu'autre chose:

[youtube][/youtube]



Ce que je veux dire par là, c'est que je suis prêt à parier que tu juges ce rire bête surtout parce qu'il s'agit d'une réaction que tu juges inappropriée dans la situation. Mais en fait, c'est bien parce que tu ne parviens pas à adopter le comportement que tu souhaites que ce rire te paraît bête. D'où que ce n'est pas ça qui est à changer. Ce n'est pas en faisant disparaître les symptômes qu'on se débarrasse de la maladie. D'où que :

JKM a écrit :Avez-vous des exercice ou des conseils pour arriver a contrôler ces réactions qui sont des réflexes bien encré pour moi?!

Non.

Bref, tu l'auras compris, ton vrai problème est que tu n'assumes pas vraiment ton passé, même si tu veux te convaincre du contraire. La preuve ?

JKM a écrit :Je suis bien conscient que c'est un retour de bâton logique,

Pourquoi ? Si tu assumes complètement ce qui relève du passé, pourquoi une "punition" présente te paraît justifiée ?

C'est aussi dans un mécanisme de défense que

JKM a écrit :je prends (même encore aujourd'hui (...) ) tout a la rigolade

Tu manques d'estime, donc t'oses pas t'affirmer. Donc tu rigoles, pour faire passer la pilule, pour plus te détacher, mettre moins d'enjeu à l'interaction. Et je me demande si paradoxalement ce n'est pas parce que tu es plus crispé que d'habitude que ta capacité de réaction diminue dans la situation. Tu m'as pas répondu pour le fait recadrer plus sérieusement juste après avoir ri. Ou, autre solution qui doit te paraître plus naturelle, puisque tu as le sens de la répartie: un sarcasme bien senti, juste après ton rire "bête", histoire que toi tu rigoles bien, et les autres à ses dépends. Normalement, au bout d'un moment, tout le monde devrait capter les limites .

Je te ferais également remarquer que les mots ne sont pas neutres, rien que parce qu'ils traduisent la charge émotionnelle rattachée à l'objet dont on est en train de parler. Donc quand tu décris quelque chose de cette manière...:

JKM a écrit :mon passé d'ancien geek fainéant qui a plus de 2 ans de chômage à son actif, ou les vannes sur mon physique nonchalant et mon ancien tempérament de poubelle de table.

En 2 lignes, t'envoie quand même un missile nucléaire sur ton physique et sur ce que tu as été jusqu'à il y a X années (ton passé). Et est-il si loin que ça (on connaît pas le X). C'est quand même pas mal...

Bref. Fais la paix avec ton passé, et avec ton présent aussi remarque (vu qu’apparement, tu as du mal à réagir, même sur ton physique). D'autant que tu as un foyer (femme et enfant), du boulot, des amis, ce qui est déjà pas mal. Et d'où que je me persuade de plus en plus que tu as été conditionné à un jugement beaucoup trop sévère. Sinon, juste un truc. Tu vas quand même jusqu'à rougir. Pourtant, tes amis continuent. D'où que, mais je peux très facilement me tromper, ils m'apparaissent quand même comme de sacré connards.

Voilà. En bonus, deux bouquins de Christophe André qui devraient t'intéresser:

Bref, tu l'auras compris, ton vrai problème est que tu n'assumes pas vraiment ton passé, même si tu veux te convaincre du contraire. La preuve ?

JKM a écrit:
Je suis bien conscient que c'est un retour de bâton logique,


Pourquoi ? Si tu assumes complètement ce qui relève du passé, pourquoi une "punition" présente te paraît justifiée ?

C'est aussi dans un mécanisme de défense que

JKM a écrit:
je prends (même encore aujourd'hui (...) ) tout a la rigolade


Tu manques d'estime, donc t'oses pas t'affirmer. Donc tu rigoles, pour faire passer la pilule, pour plus te détacher, mettre moins d'enjeu à l'interaction.

Tu as sans doute raison dans ce que tu dis mais je ne ressent pas de malaise quand je parle de mon passé, je vois plutôt ça comme une partie de ma vie que je ne cherche pas a cacher. Le retour de bâton est logique dans le sens ou je jouais de ma situation bien qu'au fond j'étais très mal dans ma peau, un exemple, quand on me disait "alors tes recherches de taf ça avance?" je répondais "Oh tu sais être payé a glander c'est le meilleur des boulots je ne vois pas pourquoi je chercherais du taff". Je ne voulais pas perdre la face, donc oui forcément maintenant j'ai ou j'ai eu la réputation du glandeur sans ambition, quand j'y réfléchi c'est logique pour moi que mes proches aient réagis comme çà car je m'en vantais d'une certaine façon.

Avec le recul, et dans ma situation actuelle je sais pertinemment que mon ancienne vie était tout sauf épanouissante. Depuis j'ai perdu 17kg, j'ai un taff épanouissant et je me sens utile, la naissance de ma fille a été le déclencheur. Je suis au début de ma révolution et je commence seulement a reprendre confiance en moi et a avoir une estime de moi, sentiment que je n'avais jamais éprouvé auparavant.

Et d'où que je me persuade de plus en plus que tu as été conditionné à un jugement beaucoup trop sévère.

Je ne comprends pas ta phrase, un jugement trop sévère vis a vis de quoi?

Quoi qu'il en soit c'est bel et bien ce problème de "tout prendre a la rigolade" et de ne pas "m'affirmer immédiatement" qui me pèse.

As-tu lu les livres que tu me recommande? Est-ce vraiment intéressant?