Définition wikipédia:"La sublimation est une notion conceptualisée par Sigmund Freud dès 1895 et en particulier depuis 19051pour rendre compte d'un type particulier d'activité humaine (la création littéraire, artistique et intellectuelle) sans rapport apparent avec la sexualité mais tirant sa force de la pulsion sexuelle en tant qu'elle se déplace vers un but non sexuel en investissant des objets socialement valorisés2. À partir de la seconde topique, la sublimation sera vue comme la transposition du but pulsionnel sexuel mais aussi agressif. Freud la définissait ainsi dans une lettre à Marie Bonaparte du 25 mai 1937, il s'y référait notamment à l'agressivité : '
« La sublimation est un concept qui comprend un jugement de valeur. En fait, elle signifie une application à un autre domaine où des réalisations socialement plus valables sont possibles. (...)Toutes les activités qui organisent ou affectent des changements sont, dans une certaine mesure, destructrices et redirigent ainsi une portion de l'instinct ("trieb") loin de son but destructeur original. Même l'instinct sexuel, comme nous le savons, ne peut agir sans une certaine dose d'agression. Par conséquent, il y a dans la combinaison normale des deux instincts une sublimation partielle de l'instinct de destruction. »
Le but de la pulsion est dévié : à la différence du symptôme névrotique, loin d'impliquer angoisse et culpabilité, elle est associée à une satisfaction esthétique, intellectuelle et sociale. Freud a ouvert la voie vers ce type d'analyse explicitant le contenu latent d'œuvres aussi diverses que Hamlet, ou le Moïse de Michel-Ange. À la fonction cathartique de l'acte de création s'ajoute un bénéfice narcissique. « Souvent citée, en retenant essentiellement la désexualisation de but et la valorisation sociale de l'objet, la sublimation constitue une notion indispensable pour la psychanalyse en même temps qu'un questionnement3. »
Pour Mélanie Klein et les psychanalystes kleiniens, le concept d'épistémophilie recouvre en partie celui de sublimation.
Mettre à profit sa frustration sexuelle/sentimentale dans un but professionnel,artistique ou sportif n'est il pas finalement le meilleur moyen d'accepter (temporairement) sa condition tout en se valorisant vis à vis de soi même mais aussi des "autres" ?
Re: La sublimation un concept Freudien
Posté : 04.02.13
par Scredi
*SARCASME ON*
Tu veux dire un peu comme ça?
[youtube][/youtube]
*SARCASME OFF*
Je pense que déjà il faut savoir ce que ça veut dire. Si tu veut dire exprimer la frustration, c'est vrai que pour beaucoup d'artistes le Spleen est une source d'inspiration. Pour moi qui suis musicien semi-professionel, ça ne marche pas du tout. Enfin apart le fait que quand j'ai un plan cul très bon j'ai tendance a faire que baiser et du coup je travaille moins héhé.
Sinon je pense que oui, s'occuper a l'art est un très bon moyen d'oublier ses problèmes, mais j'ai du mal a voir un lien particulier avec le sexe. Apart dans le cas de Pricasso héhé mais c'est un peu déviant quand même.
Je comprends mal le concept de devier une pulsion dans un domaine qui n'as rien a voir avec. Je trouve que Freud c'est souvent de la branlette intellectuelle. C'est peut-être de la sublimation du coup haha.
Re: La sublimation un concept Freudien
Posté : 04.02.13
par ClimbR
Si tu lis quelques mecs sont je ne me souviens plus du nom, qui ont critiqué Freud (critiqué au sens analysé) tu te rends vite compte que le frustré c'est Mr psychanalyse. Alors est ce qu'un frustré peut être objectif sur la frustration ?
Et Pricasso... WTF ?!
Re: La sublimation un concept Freudien
Posté : 04.02.13
par LucioFulci
La frustration est souvent source de motivation.
J'ai réussi toutes une série de d'épreuves physiques,morales,professionnelles par frustration.Et je pense qu'il peut être nécessaire de revoir son jugement sur cette idée.
La frustration n'est pas toujours négative.
Re: La sublimation un concept Freudien
Posté : 04.02.13
par LuxLisbon
Le problème, c'est qu'on est sur un site qui donne des conseils pour choper et donc avoir une vie sexuelle. Donc venir nous dire qu'en fait, ne pas baiser c'est cool car ça permet de mettre toute son énergie dans son art, bon... c'est pas le but de cet endroit, quoi.
Maintenant, clairement, la sublimation existe. Mais cela ne veut pas dire que pour être un grand artiste, il faille nécessairement être abstinent... perso, je remarque juste que les périodes où je ne baise pas j'ai plus d'énergie pour d'autres choses, l'écriture notamment.
Quant à Freud, on peut en penser ce qu'on veut, mais ce n'était pas franchement un frustré, vu le nombre d'enfants qu'il a eus... mais il était bien sûr sujet lui-même aux névroses qu'il décrit, il est d'ailleurs parti du principe qu'il allait s'analyser lui-même, donc c'est bien qu'il estimait qu'il en avait autant besoin que d'autres.
Ceci étant dit, je pense que c'est vraiment un mauvais calcul de mettre de côté sa vie amoureuse et/ou sexuelle pour créer. L'un n'a jamais empêché l'autre, et un mauvais artiste ne deviendra pas un génie le jour où il aura les couilles pleines.
Re: La sublimation un concept Freudien
Posté : 05.02.13
par LucioFulci
Oh heureusement que j'ai nuancé sinon qu' est ce que cela aurait été.
Je ne dis pas que stagner dans un onanisme intellectuel est la panacée sinon je ne serais pas là ...
Mais merci Lux de me ramener d'un subtil coup d 'épaule dans le troupeau et le sens de la marche de "la chope".Je me ré oriente immédiatement vers des topics à la profondeur insondable tels que " ma copine a les seins qui tombent" ou encore " j ai une petite bite et j en souffre".
Re: La sublimation un concept Freudien
Posté : 05.02.13
par Owen
Je vais être sympa je vais essayer de recadrer. Le sujet c'est quoi, donc?
Mettre à profit sa frustration sexuelle/sentimentale dans un but professionnel,artistique ou sportif n'est il pas finalement le meilleur moyen d'accepter (temporairement) sa condition tout en se valorisant vis à vis de soi même mais aussi des "autres" ?
Oui et non. Si tu n'as pas le choix que d'être frustré, alors oui, il vaut mieux employer son énergie à des fins plus utiles. Par exemple si tu as une copine mais que tu es en stage a l'étranger et que tu comptes rester fidele, ben concentres toi la dessus.
Non, car la frustration est une énergie négative, il serait idiot de la provoquer soi même dans un but précis. Le principe même de l'humain c'est quand même de résoudre ses problemes (sauf cas particuliers), donc en général la sublimation n'est qu'un dernier recours a une souffrance momentanée / existentielle qui n'a pas lieu d'être une technique.
C'est comme ca que je vois les choses.
Et puis on peut sublimer n'importe quelle émotion. La sublimation c'est ce processus qui transforme une émotion en production (artistique ou non), on peut sublimer sa joie, son amour, sa colere, sa tristesse.
Bien sur on a toujours tendance a sublimer les émotions négatives d'instinct.
Re: La sublimation un concept Freudien
Posté : 06.02.13
par LuxLisbon
LucioFulci a écrit :Mais merci Lux de me ramener d'un subtil coup d 'épaule dans le troupeau et le sens de la marche de "la chope".Je me ré oriente immédiatement vers des topics à la profondeur insondable tels que " ma copine a les seins qui tombent" ou encore " j ai une petite bite et j en souffre".
Ce n'est pas ce que j'ai dit, je dis juste que c'est forcément un peu étrange de chercher un écho sur la frustration qui permettrait d'avancer alors qu'on est sur un site qui donne des outils pour sortir de cette frustration. Tu n'irais pas sur le forum du site Vivelavianderouge pour expliquer aux gens qu'être végétarien en fait c'est génial, si ?
Maintenant, je vois ce forum comme un endroit qui va quand même au-delà de la "chope", comme tu dis, où on peut parler de ses problèmes relationnels, où on peut essayer de comprendre comment ça marche, ou pourquoi ça ne marche pas.
La sublimation n'est pas un processus conscient, à moins d'être un peu masochiste. Après, je suis d'accord pour discuter du problème de dépense d'énergie qu'on peut mettre dans la drague : est-ce que vraiment ça en vaut la peine de perdre tous ses week-ends à draguer à St Michel pour baiser ? La question est pertinente, en effet.
Re: La sublimation un concept Freudien
Posté : 10.02.13
par tibdeconne
Faut juste oublier qu'on a démontré depuis que la plupart de Freud était fausse et qu'il ramenait tout au sexe.
Ce mec était tout autant détraqué que les mecs qu'il soignait, et en France on a pas encore compris ça...
C'est pas parce que tu n'as pas d'activité sexuelle pendant un mois (qu'elle soit solitaire ou à deux) que tu vas être capable de courir un marathon, que tu vas te décider à écrire un livre ou autre.
Ce n'est qu'une question de volonté, de personnalité et de talent.
Luxlisbon a écrit :
Après, je suis d'accord pour discuter du problème de dépense d'énergie qu'on peut mettre dans la drague : est-ce que vraiment ça en vaut la peine de perdre tous ses week-ends à draguer à St Michel pour baiser ? La question est pertinente, en effet.
Tout dépend de tes objectifs
Re: La sublimation un concept Freudien
Posté : 11.02.13
par LuxLisbon
tibdeconne a écrit :Faut juste oublier qu'on a démontré depuis que la plupart de Freud était fausse et qu'il ramenait tout au sexe.
Ce mec était tout autant détraqué que les mecs qu'il soignait, et en France on a pas encore compris ça...
Ça c'est quand même un peu réducteur. Même aux US on reconnaît l'héritage de Freud, et d'ailleurs il n'a jamais nié qu'il était lui-même névrosé, ce qui lui a permis de devenir lui-même son propre sujet d'analyse
Je crois réellement qu'il existe un universel commun à la psyché humaine, et c'est ce que Freud a commencé à débroussailler, avec les moyens qu'il avait à l'époque. Rappelons qu'il vivait à une époque très conservatrice et qu'il était aussi forcément prisonnier de sa propre éducation et effectivement de ses obsessions. Mais il y a plein de choses très justes aussi dans son travail, et de grands psychiatres et psychanalystes reconnaissent encore aujourd'hui l'importance de son héritage, même s'il faut forcément savoir aller au-delà.