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Une très belle blonde... mais insupportable.

Posté : 03.05.13
par Phoebus13
Bonjour à tous.

Je poste ici ma première contribution sur ce forum, non pas pour faire un field report, mais pour parler de ce genre de filles qui se croient belle, inaccessibles... et qui en fait se ramassent des râteaux comme tout le monde. Ceci pour relativiser.

J'ai une amie qui m'a dragué pendant des mois, mais à qui j'ai réussi à faire comprendre qu'on ne seraient jamais autre chose que des amis. Elle a fini par trouver un mec, ou un plan cul je n'ai pas trop compris... enfin ça la regarde ce n'est pas d'elle dont il s'agit ici. Cette fille joue maintenant vis-à-vis de moi le rôle de "rabatteuse", en me présentant tout un tas de copines à elle. C'est très sympa d'avoir une amie qui joue ce rôle-là, ça n'arrive pas souvent, on se dit que c'est royal... Sauf que souvent les femmes n'ont pas forcément les mêmes goûts que nous... Enfin elles croient connaître nos goûts, et souvent elles se plantent.
Donc, cette amie, on va l'appeler Flory. Il y a une semaine Flory m'a présenté Anita, une amie à elle.
Anita, c'est la fille que d'habitude on ne voit que dans les magasines de mode. Blonde avec un visage de barbie, très très mince, une taille de guêpe, elle a 40 ans (comme moi) elle en fait 30 voire moins, elle fait du sport tous les jours, elle dirige une entreprise, elle est d'une culture inouïe, polyglotte, etc... Bref elle a tout pour plaire, et quand je l'ai vue j'ai compris pourquoi Flory me tannait depuis des mois en me disant "il faudra absolument que je te présente ma copine Anita !"
Nous étions à un cocktail avec tout un tas d'hommes d'affaires, un truc important. Flory m'a présenté Anita et s'est éclipsée en m'envoyant un clin d'oeil, pour me laisser seul avec Anita. Ana a tout de suite démarré la conversation sur le thème : "Je suis seule, pourtant j'ai toutes les qualités, et je cherche un mec." J'essayais d'en placer une mais c'était compliqué... "Oui alors pour moi le mec il faut qu'il ait ça, ça, et ça, comme qualités... Tu comprends je me suis tellement fait avoir par les mecs !"
Moi : "Oui c'est vrai, certains mecs sont des salauds..." (A moitié pour essayer de meubler la conversation et avoir quelque chose à dire, à moitié pour être poli en abondant dans son sens).
Elle "Oui mais blablabla, blablabla, blablabla !" ... Je ne pouvais pas en placer une. Elle me testait mon niveau de langue en discutant avec moi en Italien, et ensuite en Anglais.
En moi-même je me disais : "Cette fille est superbe, mais elle gâche tout parce qu'elle se comporte exactement comme un chef d'entreprise à un entretien d'embauche... ou comme une ménagère qui tâte les fruits pour savoir s'ils sont bons."
Quelques instant plus tard Flory revient vers nous, papote avec nous un moment, puis me prend à part et me dit "Bon, alors ! Comment tu la trouves ! Elle est géniale, non !? En plus elle est célib ! Je suis sûre que tu lui plais."

Bon bref la soirée se termine. Et hier mon amie Flory m'appelle. Elle veut sortir, et ô surprise elle a invité Anita à sortir avec nous !
On se donne rdv à la terrasse d'un café. Anita arrive super en retard. Puis elle a passé une grande partie de son temps pendue à son téléphone, avec des contacts suuuper importants qu'elle ne pouvait pas envoyer balader comme ça.
Moi : "C'est dur de décrocher du boulot !"
Elle : "Oui mais moi je ne peux pas. Mon boulot c'est une passion, et c'est indissociable de moi. Pour ceux qui me connaissent bien c'est à prendre ou à laisser."
Ceci sur un ton à demi agressif, et j'ai bien compris le message para-verbal : 1° Tu ne fais pas partie de "ceux qui me connaissent bien 2° C'est à prendre ou à laisser = c'est à toi de t'adapter.
Donc je reprends : « Tu sais, mon bureau est pas loin d’ici, je peux te le faire visiter si tu veux. Mais en même temps j’ai décidé de décrocher du boulot. Ici on est en terrasse, c’est cool, je profite de la soirée. »
Elle : « Mais je n’ai pas l’intention d’aller visiter ton bureau ! »
(Pourtant, elle sous la table… ça m’aurait bien fait fantasmer, lol !)
Bon… La conversation continue, s’enlise de plus en plus, échange de banalités, etc.

Puis tout à coup un relou qui avait bu pas mal se met à l’accoster. Le genre de relou avec un bide de gros buveur de bière et qui accoste toutes les nanas du bar. Donc, la blonde au physique de pin-up, il ne pouvait pas la louper, d’ailleurs tous les mecs l’avaient remarquée dès son entrée au bar.
Elle qui la semaine dernière pestait contre les « mecs relous », elle se laisse draguer. Peut-être pour me défier, je n’en sais rien.
Donc le mec s’incruste à notre table, nous paye un canon à tous les trois, et engage la conversation avec elle.
J’avais décidé 1° D’être poli (ce n’est pas à moi de lui dire ce qui est bien pour elle ou pas) 2° De lâcher l’affaire (quoique, ça, je l’avais décidé bien avant : trop casse-burne, trop je me la pète parce que je suis bête, je la laisse à d’autres).

Donc je laisse le type la draguer, et j’assiste, abasourdi, à une sorte de basculement : elle qui était si froide avec moi tout à l’heure, voilà que ses yeux brillaient en discutant avec le relou. Parce qu’il lui parlait de ses voyages, etc.
(NB : si je n’ai pas voulu « briller » avec la demoiselle auparavant, c’est tout simplement parce qu’elle m’avait déjà pas mal gonflé).
Apparemment, le mec était sur la bonne voie. Sauf que… à un moment il y a eu un autre basculement de situation.
La fille était trop sûre d’elle. Tellement sûre d’elle, qu’elle l’invite à une soirée le lendemain, en lui donnant son numéro de téléphone (sisi c’est elle qui le lui a donné !). Une soirée où il y avait plein de gens importants, que le type voulait rencontrer des années (pour sa carrière).

Donc résumons : le type est un relou, il drague une superbe blonde au bar, il croit qu’il va falloir y aller à l’arrache… non-non pas du tout c’est elle qui lui propose sur un plateau une soirée… et petit détail supplémentaire : elle lui propose même de l’emmener dans sa berline !

N’importe qui à sa place se dirait qu’il hallucine. Mais moi, en mon fors intérieur, je me disais « Attends mon gars, tu ne la connais pas… tu vas voir… »
Et donc Anita s’est mise à poser x conditions « Je te donne rdv à telle heure, attention je n’aime pas qu’on arrive en retard, tu devras être habillé de telle façon, etc ». Je ne fais pas dans le détail, mais en gros elle s’est mise à lui casser les couilles exactement comme elle l’avait fait avec moi une semaine auparavant.
Petit à petit j’ai vu le visage du type se décomposer. Genre « Mais je suis tombé sur une maniaque ou quoi !? »
Puis le mec s’est mis à lui dire ses quatre vérités : « Tu sais, ton problème, toi, c’est que tu demandes trop aux mecs, tu poses trop de conditions. Avec toi on a toujours l’impression d’être à un entretien d’embauche. » (Nota Bene : exactement ce que je pensais ! … et que ne lui avait pas dit en face par pure politesse).
Elle lui demande s’il va le rappeler le lendemain pour aller à cette soirée, il répond qu’il n’est plus très sûr. Elle insiste. Attention : renversement de situation : elle qui était maniaque et qui demande toujours aux mecs de s’adapter, là, rien qu’à l’idée qu’un pochtron de bar lui résiste, elle était prête à toutes les concessions !

Ensuite, on repart ensemble tous les trois (Flory, Anita et moi), et là on entend Anita nous dire « Ce type est extraordinaire ! En quelques mots il m’a dit des choses qu’on ne m’a jamais dites ! Il a su lire dans mes pensées, c’est incroyable ! Ce type est vraiment incroyable, j’espère que je vais le voir demain ! »
… Et évidemment le lendemain il lui a posé un lapin.

MORALITE : toujours oser dire leurs quatre vérités aux nanas. Surtout les chieuses.
Moralité n°2 : même les bombes peuvent flasher pour des pochtrons de bar, surtout s’ils sont capables de leur dire les choses en face.