La conscience d'être absurde.
Posté : 27.05.13
Bonjour à toutes et à tous !
Avant tout, c'est une première pour moi. Me confier de la sorte, ca me met mal à l'aise, mais en même temps c'est extrêmement libérateur. J'ai tellement l'habitude de tout garder, de tout ruminer, de tout intellectualiser, qu'un moment je me dis que je n'ai plus rien à perdre, que je vais aller chercher de l'aide là ou elle est proposée. Je suis sous antidépresseurs et thérapie, enfin bon, c'est pas le sujet, mais je suis pas au bord du trou, j'ai juste des jours avec et des jours sans !
La communauté de FTS me plaît beaucoup. Cela fait maintenant un moment que j'observe, me nourris des articles, des posts sur les forums. La maturité et l'ouverture d'esprit de la majorité de la communauté m'a poussé à faire le pas, à m'inscrire et à interagir directement avec vous ! (je ne l'aurais certainement pas fait ailleurs.)
Voilou pour l'intro. Mes petits soucis, maintenant… Pour vous dresser un rapide portrait de moi, je suis un jeune mec de 23 qui dresse un petit bilan de son (court) parcours, et qui se dit que ça aurait pu être carrément mieux. Qui se dit que si il continue comme ça, il va dans le mur ! Qui veut que sa vie change, pas dans l'immédiat (utopiste…) mais progressivement. Interagir avec des personnes qui ont vécu les mêmes galères, avoir des points de vue complètement inédits, c'est la panacée. Un psy c'est bien beau, mais d'un certain angle, c'est quand même un peu limité. Bref.
A la base, je dirais que je suis quelqu'un très à l'aise avec les gens. J'ai tout de suite le feeling. Avec certains ça passe, d'autre pas, et en règle général avec les filles j'ai toujours eu de bonnes expériences. (Quoique pas assez de râteau, j'en ai peur…) J'ai toujours eu toutes les filles que je voulais, elles se bousculaient pour moi, au point de rendre mes potes jaloux. Je ne faisais rien de spécial, j'étais juste moi, et ça plaisait. C'est vrai que j'ai toujours laissé les autres venir, en particulier les filles. J'ai toujours eu du mal à aller engager une conversation avec une nana qui à priori ne me montrait aucun intérêt. Par contre, une fois certain qu'elles étaient intéressées… Alors là il me poussait des ailes, j'assurais comme une bête, confiant, marrant, décontracté, attirant. (je suppose…) A tel point que je ne comprenais pas pourquoi certaines personnes ne m'aimaient pas. Assez infantile comme raisonnement hein ? 'fin bref, passons.
Un soir, je me suis retrouvé avec un choix difficile à faire : commencer une LTR avec une fille qui m'avait porté de l'intérêt, ou bien concrétiser avec une copine que je travaillais depuis pas mal de temps, et qui aurait pu devenir une FF. Devinez quoi ? j'ai choisis d'écouter mes tripes plutôt que mon entrejambe. Le début des emmerdes… Je me suis mis avec cette fille, et ma relation avec elle aura duré 3 ans. Dont 2 qui ont été une pure souffrance.
Alors que je ne m'étais jamais considéré comme une AFC (peut-être l'étais-je au fond de moi, qui sait…) J'ai complètement perdu la boule avec cette fille. Elle me rendait dingue. Au début de la relation, pas trop de problème, une sexualité plus que satisfaisante pour nous deux, une bonne complicité, etc. Elle me disait que je lui faisait vivre un conte de fée. Sur le moment ça m'a rendu fier, mais ça aurait peut-être du m'alarmer. Quoiqu'il en soit, je cherchais à être parfait, et je ne me rendait pas compte sur le moment que j'en devenais ridicule. Au final j'ai été son caniche, elle appelait j'accourais, etc. Ca me fait vomir rien qu'a y penser. Nos relations sexuelles se sont dégradées, j'étais tout le temps en demande, elle refusait 90% du temps. Quand je lui demandais ce qui n'allait pas, elle me disait que tout allait bien. Moi, en bon AFC, je l'ai cru. A la fin de notre relation, on a fait plus de 6 mois sans avoir de rapport. Elle a fini par me dire qu'elle avait le sentiment de n'être qu'un trou pour moi, qu'elle m'aimait toujours à la folie mais qu'elle ne me désirait plus, sexuellement parlant.
Elle m'a castré, rendu à l'état de larve. Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'était pas fondamentalement mauvaise, et que j'ai vraiment conscience que c'est uniquement mon comportement dans la relation qui a foutu la merde. "Si j'avais été plus viril… Si j'avais été moins mou… Si j'avais été mieux au lit…. Si j'avais été plus respecté dans mon cercle d'amis de l'époque… Si j'avais eu plus confiance en moi…" etc etc, et toutes sortes de trucs pas marrants pour l'estime de soi. Les trucs d'AFC de base quoi. Elle allait dormir chez des mecs, m'utilisait à des fins personnelles… Bref, sur le moment, je n'ai rien capté. Enfin oui, je sentais que quelque chose n'allait pas, mais le besoin impérieux de rester sur une "valeur sûre" affective comme une LTR gommait tout le reste.
On s'est quitté, et quelle délivrance ! Je crois bien que j'ai plus souffert de la relation en elle-même que de la séparation. A ce moment-là, je me suis dit… PLUS JAMAIS ! Mon oeil oui…
Je suis resté célibataire deux ans, et la j'ai peu à peu repris confiance, j'allais vers les filles, qui me montraient de l'intérêt, et j'entrais dans une spirale ascendante positive. Je revoyais de nouvelles personnes, reprenait goût. Mais je sentais quand même au fond de moi les séquelles. Je n'ai pas réellement fait de travail sur cette relation. Encore maintenant, je ne comprend pas comment je suis passé du rang de dieu (pour elle) au rang de crotte de nez. Ce n'est pas du tout présomptueux, mais elle me le faisait vraiment ressentir. (le statut de dieu.)
Il y a deux ans, je me suis remis avec une fille. Comme la précédente, au début de la relation, l'extase. Parfaite cohésion sexuelle, admiration et respect mutuel. Vous savez, cette alchimie qui fait passer un courant électrique entre deux personnes. Ca faisait longtemps qu'on se voulait, elle et moi, sans jamais faire le premier pas.
Et depuis quelque temps… Devinez quoi ? Allez, ça devrait être facile. Idem que l'autre. Même schéma. Mêmes disputes. Mêmes préoccupations. On est passé de 4 - 5 relations par semaine (qui me convenait parfaitement) à une seule maximum. Et c'est pas la joie. Elle est fermée à toute nouveauté, on dirait que ça lui convient parfaitement tout ça, alors qu'on sait pertinemment les deux qu'on n'est pas épanouis. Je sens qu'elle bloque, elle me dit que tout vas bien. Comme je lui ai parlé de mon ex et que je ne voulais plus jamais revivre cette situation, elle pense que je vais la quitter parce qu'il n'y a pas assez de sexe entre nous. Je sens bien qu'elle n'est pas à l'aise, épanouie, entière, heureuse. Dans ma tête, c'est un peu l'équation suivante : "si je suis parfait, elle sera heureuse, et si elle sera heureuse, elle sera folle de sexe, et si elle sera folle de sexe, je serai satisfait dans ma petite virilité bafouée.
Ne vous inquiétez pas. J'ai absolument conscience de l'absurdité de certains de mes propos et de mes réflexions. Je n'arrive tout simplement pas à faire autrement.
Bref, j'en ai ma claque. Perdre une fille pour cause d'infidélité, okay. Stopper une relation parce que ça ne vas plus des deux cotés, okay. La quitter parce qu'elle a des problèmes que je ne peux régler, okay. Mais la quitter parce que J'AI des problèmes ? Ca me reste un peu en travers de la gorge.
Voila, c'est un peu brouillon, j'avoue. J'ai conscience de mon profil d'AFC, et il paraît que c'est un bon début. Malgré les heures que j'ai passé ici, je n'ai pas vraiment de réponse. Comment muer ? Comment me débarrasser de cette sale peur d'être abandonné, sans bousiller la relation ? Voir même en la faisait évoluer en même temps que moi ? Mettez-moi face à mes propres incohérences, relevez les absurdités. Je n'arrive pas à avoir le recul pour le faire.
Merci d'avoir pris le temps de me lire entièrement. J'apprécie. Et j'espère vraiment que vos conseils pourront m'aider à y voir plus clair, changer de point de vue pour voir les choses sous un nouvel angle. Parce que bon, les potes qui me disent : "quitte-la, elle pue de pas vouloir baiser" c'est assez limité… Bien que radical.
Merci à vous ! Et navré du pavé.
Avant tout, c'est une première pour moi. Me confier de la sorte, ca me met mal à l'aise, mais en même temps c'est extrêmement libérateur. J'ai tellement l'habitude de tout garder, de tout ruminer, de tout intellectualiser, qu'un moment je me dis que je n'ai plus rien à perdre, que je vais aller chercher de l'aide là ou elle est proposée. Je suis sous antidépresseurs et thérapie, enfin bon, c'est pas le sujet, mais je suis pas au bord du trou, j'ai juste des jours avec et des jours sans !
La communauté de FTS me plaît beaucoup. Cela fait maintenant un moment que j'observe, me nourris des articles, des posts sur les forums. La maturité et l'ouverture d'esprit de la majorité de la communauté m'a poussé à faire le pas, à m'inscrire et à interagir directement avec vous ! (je ne l'aurais certainement pas fait ailleurs.)
Voilou pour l'intro. Mes petits soucis, maintenant… Pour vous dresser un rapide portrait de moi, je suis un jeune mec de 23 qui dresse un petit bilan de son (court) parcours, et qui se dit que ça aurait pu être carrément mieux. Qui se dit que si il continue comme ça, il va dans le mur ! Qui veut que sa vie change, pas dans l'immédiat (utopiste…) mais progressivement. Interagir avec des personnes qui ont vécu les mêmes galères, avoir des points de vue complètement inédits, c'est la panacée. Un psy c'est bien beau, mais d'un certain angle, c'est quand même un peu limité. Bref.
A la base, je dirais que je suis quelqu'un très à l'aise avec les gens. J'ai tout de suite le feeling. Avec certains ça passe, d'autre pas, et en règle général avec les filles j'ai toujours eu de bonnes expériences. (Quoique pas assez de râteau, j'en ai peur…) J'ai toujours eu toutes les filles que je voulais, elles se bousculaient pour moi, au point de rendre mes potes jaloux. Je ne faisais rien de spécial, j'étais juste moi, et ça plaisait. C'est vrai que j'ai toujours laissé les autres venir, en particulier les filles. J'ai toujours eu du mal à aller engager une conversation avec une nana qui à priori ne me montrait aucun intérêt. Par contre, une fois certain qu'elles étaient intéressées… Alors là il me poussait des ailes, j'assurais comme une bête, confiant, marrant, décontracté, attirant. (je suppose…) A tel point que je ne comprenais pas pourquoi certaines personnes ne m'aimaient pas. Assez infantile comme raisonnement hein ? 'fin bref, passons.
Un soir, je me suis retrouvé avec un choix difficile à faire : commencer une LTR avec une fille qui m'avait porté de l'intérêt, ou bien concrétiser avec une copine que je travaillais depuis pas mal de temps, et qui aurait pu devenir une FF. Devinez quoi ? j'ai choisis d'écouter mes tripes plutôt que mon entrejambe. Le début des emmerdes… Je me suis mis avec cette fille, et ma relation avec elle aura duré 3 ans. Dont 2 qui ont été une pure souffrance.
Alors que je ne m'étais jamais considéré comme une AFC (peut-être l'étais-je au fond de moi, qui sait…) J'ai complètement perdu la boule avec cette fille. Elle me rendait dingue. Au début de la relation, pas trop de problème, une sexualité plus que satisfaisante pour nous deux, une bonne complicité, etc. Elle me disait que je lui faisait vivre un conte de fée. Sur le moment ça m'a rendu fier, mais ça aurait peut-être du m'alarmer. Quoiqu'il en soit, je cherchais à être parfait, et je ne me rendait pas compte sur le moment que j'en devenais ridicule. Au final j'ai été son caniche, elle appelait j'accourais, etc. Ca me fait vomir rien qu'a y penser. Nos relations sexuelles se sont dégradées, j'étais tout le temps en demande, elle refusait 90% du temps. Quand je lui demandais ce qui n'allait pas, elle me disait que tout allait bien. Moi, en bon AFC, je l'ai cru. A la fin de notre relation, on a fait plus de 6 mois sans avoir de rapport. Elle a fini par me dire qu'elle avait le sentiment de n'être qu'un trou pour moi, qu'elle m'aimait toujours à la folie mais qu'elle ne me désirait plus, sexuellement parlant.
Elle m'a castré, rendu à l'état de larve. Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'était pas fondamentalement mauvaise, et que j'ai vraiment conscience que c'est uniquement mon comportement dans la relation qui a foutu la merde. "Si j'avais été plus viril… Si j'avais été moins mou… Si j'avais été mieux au lit…. Si j'avais été plus respecté dans mon cercle d'amis de l'époque… Si j'avais eu plus confiance en moi…" etc etc, et toutes sortes de trucs pas marrants pour l'estime de soi. Les trucs d'AFC de base quoi. Elle allait dormir chez des mecs, m'utilisait à des fins personnelles… Bref, sur le moment, je n'ai rien capté. Enfin oui, je sentais que quelque chose n'allait pas, mais le besoin impérieux de rester sur une "valeur sûre" affective comme une LTR gommait tout le reste.
On s'est quitté, et quelle délivrance ! Je crois bien que j'ai plus souffert de la relation en elle-même que de la séparation. A ce moment-là, je me suis dit… PLUS JAMAIS ! Mon oeil oui…
Je suis resté célibataire deux ans, et la j'ai peu à peu repris confiance, j'allais vers les filles, qui me montraient de l'intérêt, et j'entrais dans une spirale ascendante positive. Je revoyais de nouvelles personnes, reprenait goût. Mais je sentais quand même au fond de moi les séquelles. Je n'ai pas réellement fait de travail sur cette relation. Encore maintenant, je ne comprend pas comment je suis passé du rang de dieu (pour elle) au rang de crotte de nez. Ce n'est pas du tout présomptueux, mais elle me le faisait vraiment ressentir. (le statut de dieu.)
Il y a deux ans, je me suis remis avec une fille. Comme la précédente, au début de la relation, l'extase. Parfaite cohésion sexuelle, admiration et respect mutuel. Vous savez, cette alchimie qui fait passer un courant électrique entre deux personnes. Ca faisait longtemps qu'on se voulait, elle et moi, sans jamais faire le premier pas.
Et depuis quelque temps… Devinez quoi ? Allez, ça devrait être facile. Idem que l'autre. Même schéma. Mêmes disputes. Mêmes préoccupations. On est passé de 4 - 5 relations par semaine (qui me convenait parfaitement) à une seule maximum. Et c'est pas la joie. Elle est fermée à toute nouveauté, on dirait que ça lui convient parfaitement tout ça, alors qu'on sait pertinemment les deux qu'on n'est pas épanouis. Je sens qu'elle bloque, elle me dit que tout vas bien. Comme je lui ai parlé de mon ex et que je ne voulais plus jamais revivre cette situation, elle pense que je vais la quitter parce qu'il n'y a pas assez de sexe entre nous. Je sens bien qu'elle n'est pas à l'aise, épanouie, entière, heureuse. Dans ma tête, c'est un peu l'équation suivante : "si je suis parfait, elle sera heureuse, et si elle sera heureuse, elle sera folle de sexe, et si elle sera folle de sexe, je serai satisfait dans ma petite virilité bafouée.
Ne vous inquiétez pas. J'ai absolument conscience de l'absurdité de certains de mes propos et de mes réflexions. Je n'arrive tout simplement pas à faire autrement.
Bref, j'en ai ma claque. Perdre une fille pour cause d'infidélité, okay. Stopper une relation parce que ça ne vas plus des deux cotés, okay. La quitter parce qu'elle a des problèmes que je ne peux régler, okay. Mais la quitter parce que J'AI des problèmes ? Ca me reste un peu en travers de la gorge.
Voila, c'est un peu brouillon, j'avoue. J'ai conscience de mon profil d'AFC, et il paraît que c'est un bon début. Malgré les heures que j'ai passé ici, je n'ai pas vraiment de réponse. Comment muer ? Comment me débarrasser de cette sale peur d'être abandonné, sans bousiller la relation ? Voir même en la faisait évoluer en même temps que moi ? Mettez-moi face à mes propres incohérences, relevez les absurdités. Je n'arrive pas à avoir le recul pour le faire.
Merci d'avoir pris le temps de me lire entièrement. J'apprécie. Et j'espère vraiment que vos conseils pourront m'aider à y voir plus clair, changer de point de vue pour voir les choses sous un nouvel angle. Parce que bon, les potes qui me disent : "quitte-la, elle pue de pas vouloir baiser" c'est assez limité… Bien que radical.
Merci à vous ! Et navré du pavé.