Le classique 'elle ne m'aime plus' si dévastateur
Posté : 04.07.13
Après près de vingt-cinq ans de vie commune, voilà que me tombe dessus la pire phrase que je croyais pouvoir entendre: 'Je ne t'aime plus'. C'est le vertige, le brouillard: tous mes points de repère tombent. La femme de ma vie ne m'aime plus: je devrais me faire une raison ? J'ai espéré pendant près d'un an que ces mots s'appaisent, se dissipent... Je croyais naivement que le temps allait arranger les choses peu à peu, en lui laissant un peu plus d'air, d'espace, en prolongeant mes heures de travail par exemple... Il m'était difficile de ne plus pouvoir l'embrasser, la prendre dans mes bras, comme un amant, un amoureux, un mari, de ne plus pouvoir entendre de sa bouche les mots d'amour, de ne plus goûter ses lèvres... Mais j'ai accepté ce prix, cette douleur, juste pour rester encore avec elle, parce que j'étais incapable de m'imaginer sans elle. J'essayais de voir s'il était possilble de passer de l'amour à l'amitié, d'un couple à une relation de colocataire: pour atténuer nos soufffrances, épargner notre fille et quoi encore. Puis, il y a deux mois, elle revient à la charge: c'est définitif, je ne t'aime plus. Mon univers s'effronde. On convient de se séparer temporairement, de planifier cette séparation, même si ce ne sera pas facile. On annoncera plus tard notre situaiton à notre fille, le temps qu'elle ait terminé son stage à l'étranger.
Puis je me planifie un voyage, un court voyage, juste pour amorcer cette sépartion, en mesurer la réalité. Je dois dire que je n'en ai pas vraiment profité. Je ruminais les mêmes idées tristes; je devais me faire violence pour sortir, marcher... Heureusement que j'avais prévu un voyage organisé: cela aide à sortir un peu de soi. À mon retour, nous pleurions de joie de nous retrouver: mais elle ne m'aime pas plus pour autant. Elle voudrait qu'on devienne 'amis': je ne sais pas comment. J'ai envie de plus; j'ai besoin de plus. Et le pire, c'est que je ne m'en sens de moins en moins la force. Je n'aime pas l'homme que je suis en train de devenir : triste, dépressif, perdant peu à peu l'appétit de la vie. J'en suis même à remettre en question ma propre virilité: peut-être ne suis-je tout simplement plus désirable ? En tous cas, down comme je suis depuis les coups de semonce, je peux comprendre ! Je dois me sortir de cette torpeur douloureuse, mais j'ignore comment. J'ai résisté
à son idée de partir pour un road trip avec elle, parce que j'ai besoin de me retrouver. N'avions-nous pas prévu expérimenter la séparation ? J'ai peine à la suivre en fait. Je l'aime encore, et ce, malgré le dernier coup de semonce qu'elle m'a asséné hier. Elle a su avec certitude qu'elle ne m'aimait plus le jour où elle a éprouvé de l'amour pour son thérapeute de 10 ans plus jeune. Elle reconnait que cela est absurde, qu'elle ne pourra pas vivre cette amour, mais les sentiments ne se controlent pas: elle croit que c'est vraiment la preuve qu'elle ne m'aime plus dans le sens où je le souhaiterais.
Ma femme est très malade: elle est invalide depuis quelques années déjà. Elle n'a pas d'emploi; son état de santé l'a contrainte trop souvent à rester à la maison. En raison de son état de santé, nos sorties se sont espacés, jusqu'à devenir très sporadiques. Par le fait même, mon cercle d'amis s'est réduit à presque rien. J'ai bien des collègues de travail, mais des amis ? Non.
J'ai commencé à rencontrer une psychologue. J'ignore où ces rencontres vont me mener. J'espère juste sortir de cette douleur, me libérer de cette boule à la gorge qui m'empêche de respirer. Je me trouve ridiculement pathétique.
Je vous partage ce moment de détresse, sans trop savoir pourquoi, avec un peu de crainte, je l'avoue. Peut-être ai-je besoin d'entendre qu'il y a quelqu'un quelque part qui s'en est sorti ? Enfin.
Puis je me planifie un voyage, un court voyage, juste pour amorcer cette sépartion, en mesurer la réalité. Je dois dire que je n'en ai pas vraiment profité. Je ruminais les mêmes idées tristes; je devais me faire violence pour sortir, marcher... Heureusement que j'avais prévu un voyage organisé: cela aide à sortir un peu de soi. À mon retour, nous pleurions de joie de nous retrouver: mais elle ne m'aime pas plus pour autant. Elle voudrait qu'on devienne 'amis': je ne sais pas comment. J'ai envie de plus; j'ai besoin de plus. Et le pire, c'est que je ne m'en sens de moins en moins la force. Je n'aime pas l'homme que je suis en train de devenir : triste, dépressif, perdant peu à peu l'appétit de la vie. J'en suis même à remettre en question ma propre virilité: peut-être ne suis-je tout simplement plus désirable ? En tous cas, down comme je suis depuis les coups de semonce, je peux comprendre ! Je dois me sortir de cette torpeur douloureuse, mais j'ignore comment. J'ai résisté
à son idée de partir pour un road trip avec elle, parce que j'ai besoin de me retrouver. N'avions-nous pas prévu expérimenter la séparation ? J'ai peine à la suivre en fait. Je l'aime encore, et ce, malgré le dernier coup de semonce qu'elle m'a asséné hier. Elle a su avec certitude qu'elle ne m'aimait plus le jour où elle a éprouvé de l'amour pour son thérapeute de 10 ans plus jeune. Elle reconnait que cela est absurde, qu'elle ne pourra pas vivre cette amour, mais les sentiments ne se controlent pas: elle croit que c'est vraiment la preuve qu'elle ne m'aime plus dans le sens où je le souhaiterais.
Ma femme est très malade: elle est invalide depuis quelques années déjà. Elle n'a pas d'emploi; son état de santé l'a contrainte trop souvent à rester à la maison. En raison de son état de santé, nos sorties se sont espacés, jusqu'à devenir très sporadiques. Par le fait même, mon cercle d'amis s'est réduit à presque rien. J'ai bien des collègues de travail, mais des amis ? Non.
J'ai commencé à rencontrer une psychologue. J'ignore où ces rencontres vont me mener. J'espère juste sortir de cette douleur, me libérer de cette boule à la gorge qui m'empêche de respirer. Je me trouve ridiculement pathétique.
Je vous partage ce moment de détresse, sans trop savoir pourquoi, avec un peu de crainte, je l'avoue. Peut-être ai-je besoin d'entendre qu'il y a quelqu'un quelque part qui s'en est sorti ? Enfin.