FTS

Bonjour à tous,

Longtemps que je n'étais pas intervenu sur le forum mais cette fois-ci je ne sais plus quoi faire. J'ai besoin d'avis externes sur la situation.

- Je suis avec ma copine depuis 2 ans et demi.
- Au début elle prenait la pilule, tout se passait bien.
- Elle ne veut pas avoir d'enfants avant quelques années et moi non plus (ça tombe bien !).
- Elle m'avait dit à l'époque que s'il arrivait un accident un jour, elle avorterait.
- Le temps a passé. Scandale il y a quelques mois sur la pilule de 3e génération et sur un AVC d'une fille de 25 ans.
- De nature (très) angoissée et à croire tout ce que disent les médias, elle a décidé d'arrêter de prendre la pilule il y a 5/6 mois.
- Depuis, on fonctionne au préservatif.
- Au fur et à mesure que le temps a passé, je remarquais que son discours autours de l'avortement n'était plus aussi clair, jusqu'à il y a quelques jours où elle m'a avoué que si elle tombait enceinte (par accident), elle garderait certainement l'enfant. Inconcevable pour moi. Sa mère est de son côté.
- Je la tanne pour reprendre la pilule mais rien n'y fait.
- Elle trouve des excuses à tous les autres moyens de contraception, sauf au préservatif.
- De mon avis, même s'il est plutôt fiable, le risque 0 n'est jamais exclu.
- Face à son refus et son égoïsme, j'ai décidé de l'être aussi et fait voeux de chasteté jusqu'à nouvel ordre.

Elle me dit que notre relation ne peut pas continuer à fonctionner dans cette situation.
Oui mais elle ne veut accepter aucun autre moyen de contraception qui garantirai pour notre couple une tranquillité.

Comment faire avancer les choses ?
Je n'arrive pas à avoir la conscience tranquille vis à vis du risque de grossesse, ça me bloque.
Je ne comprends pas que notre relation à ce niveau bloque sur ce problème.


Tout conseil est bon à prendre.

Merci !

Tu ne peux décemment pas l'obliger à prendre la pilule si elle ne le souhaite pas.
Pour moi, la priorité, c'est que vous ayez une discussion claire et franche sur le désir d'enfant ou pas dans votre couple.

Dis lui que tu n'en veux pas (dans l'immédiat ?), et que la situation actuelle te met dans une situation très inconfortable. De là, réagis en fonction de sa position à elle sur la question.

Si c'est la pilule de 3ème génération qui l'angoisse, il y en a deux autres avant qui fonctionnaient bien, la 3ème a été inventée pour réduire certains effets secondaires mais aussi pour éviter les génériques (problèmes de brevet). Mais les autres générations n'induisent pas de risques d'AVC
(pas plus que la 3ème si on respecte les contre indications, normalement)
Mais effectivement tu ne peux la forcer.
Cela dit, peut être qu'elle souhaite maintenant un enfant et qu'elle n'ose pas te le dire. Surtout si elle en parle avec sa mère, et qu'elle t'en parle aussi (certainement pour savoir ce que tu en penses)
Sinon, sans vouloir t'alarmer, pas de risque qu'elle t'ait trompé?
ça pourrait être une raison de vouloir s'en tenir au préservatif, j'ai déjà vu ça (mais ce serait vraiment pas de chance)

Y'a pas à dire, vivement la pilule pour hommes...

la pilule n'est pas un banal produit de consommation. La prise affecte de plusieurs manières le corps féminin et s'il te semble égoïste de faire ce blocage, c'est malgré tout bien de son corps qu'il s'agit. De tous les moyens de contraceptions, c'est le préservatif qui a le moins d'impact sur les organismes. C'est malheureux mais c'est ainsi. Et, si je peux me permettre, cela ne te semblait pas anormal de compter sur elle pour la contraception jusqu'à maintenant. Maintenant qu'elle a des doutes, tu peux prendre le relais.

Comme l'a dit French Kiss, une discussion approfondie semble nécessaire, surtout sur l'évolution que vous souhaitez donner à votre relation.

Merci pour vos réponses.

Par rapport à vos vos remarques :
- je confirme qu'après avoir discuté avec elle du sujet elle ne souhaite pas d'enfants pour le moment. Elle est en plein dans ses études, n'a pas fini et veux encore bouger a l'étranger. Le refus de la pilule ne cache pas l'envie d'avoir un enfant.
- Je suis sur a 95% qu'elle ne me trompe pas.

Je fais appel a vos conseils car j'ai vraiment l'impression de tourner en rond.

Elle souhaite rester dans l'état actuel, c'est a dire utiliser le préservatif.

Peut être qu'il ne se passera jamais rien. Peut être qu'on aura un accident au prochain rapport. Tout cela ne m'inquiéterai pas si je savais que que derrière je n'aurais pas de "conséquences" a assumer parce que je ne suis pas capable de m'enfuir dans ce type de situation... sa mère est de son côté car également contre l'avortement pour des raisons religieuses et morales.

Et en cas d'accident, elle ne veut pas non plus la pilule du lendemain?
Parce qu'avorter et ça c'est différent pour elle.
Et si elle ne veut plus avorter, alors qu'elle ne désire pas d'enfant, tu sais pourquoi?

Outkast a écrit :Et en cas d'accident, elle ne veut pas non plus la pilule du lendemain?
Parce qu'avorter et ça c'est différent pour elle.
Et si elle ne veut plus avorter, alors qu'elle ne désire pas d'enfant, tu sais pourquoi?

Elle veut bien prendre la pilule du lendemain mais pas d'avortement car c'est mettre à mort un être vivant.

Ce qui me fait peur ce sont les accidents que je ne vois pas. Genre du sperme qui sors d'un préservatif qui a glissé par exemple.

Quelqu'un dans sa famille a subi un traumatisme suite a un avortement et je pense que ca la bloque.

Vous avez déjà abordé ce type de question ou situation avec vos copine ?

Merci

Goldfinger a écrit :- Face à son refus et son égoïsme, j'ai décidé de l'être aussi et fait voeux de chasteté jusqu'à nouvel ordre.

+1000
La loi française est ainsi faite que pour peu que tu ais une relation sexuelle avec une fille, elle fait ce qu’elle veut avec tes gamètes mais tu as d’abord et surtout le droit de la fermer par rapport aux siennes. C’est une des raisons qui font que je suis plutôt contre le féminisme aujourd’hui (développerai dans le topic approprié). Et quand tu as un gamin, les configurations où tu n’es pas en couple solide avec sa mère et que ça se passe bien sont très rares… En tout cas, celles où tu pleures pas beaucoup plus que sa mère…
Ensuite, la capote, ça empêche entre 98 et 85% des grossesses.

C’est en tout cas assez peu pour que la plupart des professionnels de la santé demandent de le compléter par autre chose si on veut avoir la paix de l’esprit.

Avoir un gamin ou non étant une décision que je pense quand même parmi les plus importantes dans une vie, je trouve déjà particulièrement injuste la situation actuelle en France. Donc déjà, je trouve qu’une telle situation vaut de mettre fin à deux ans et demi de relation si elle refuse de réutiliser une contraception. Mais vu qu’en plus :

Elle me dit que notre relation ne peut pas continuer à fonctionner dans cette situation.

Bah, si j’étais à ta place, la messe serait dite.

D’autant que quand je vois ce que tu expliques, je pense que si elle tombe en enceinte, pars déjà du principe (non, de la certitude) qu’elle va le garder. Je me demande même si en fait, l’avortement n’ai jamais été une solution envisageable pour elle. Pourquoi ? Regarde :

Au fur et à mesure que le temps a passé, je remarquais que son discours autours de l'avortement n'était plus aussi clair, jusqu'à il y a quelques jours où elle m'a avoué que si elle tombait enceinte (par accident), elle garderait certainement l'enfant. Inconcevable pour moi. Sa mère est de son côté.

Donc en clair, elle avait une position « face à l’éventualité où » qui, dès qu’elle s’est effectivement retrouvée dans la possibilité, a changé… Niveau solidité de sa décision jusqu’à sa décision d’arrêter la contraception… Bref, je tends à penser que sa position actuelle tend à refléter la position qu’elle a toujours eue (même si elle refusait de se l’avouer). Ensuite, tu remarqueras qu’un autre fait qui fait qu’elle va camper sur se positions est son entourage, dont sa mère. Et surtout :

sa mère est de son côté car également contre l'avortement pour des raisons religieuses et morales.

Enfin, elle trouve tous les prétextes possibles pour ne pas changer d’opinion et refuser la contraception :

Elle trouve des excuses à tous les autres moyens de contraception, sauf au préservatif.

D’autant que, comme on te l’a dit, il y a nombre de solutions pour contourner ce problème (autre génération de pillule,…).
Au final, à toi de voir ce que tu es prêt à risquer pour cette relation où ta copine est en train de forcer la main pour un truc de première importance. Moi, mon avis est fait, et comme je l’ai dit, ma décision serait de rompre. Mais je ne suis pas toi, donc ne peux prétendre prendre des décisions qui te correspondent. Même si bon, là, …

Comme l'a rappelé Constant et cela semble bien envisageable pour elle selon tes dires, en cas très improbable d'accident de capote, la pilule du lendemain peut être une solution.

Mais laisser entendre qu'elle est égoïste parce que c'est maintenant à toi de penser contraception (elle l'a fait pendant 2 ans) parce qu'elle craint pour sa santé (et les pilules sont loin d'être des médicaments anodins), c'est incroyable.

Maintenant, je ne suis pas à ta place non plus, mais conseiller de rompre pour cela..........ouah, quel égoïsme justement. Ca me gave de mettre une capote donc elle ne mérite pas que moi je fasse des concession? Quel conseil donné à ceux qui sont tentés de renier le droit aux femmes de disposer de leur corps. Avec des raisonnements de la sorte, pas étonnant que les avis extrêmes continuent de se développer....

Déjà ne pas mélanger deux choses, le choix de contraception dans votre couple et l'avortement sont deux thématiques très différentes et qui ne doivent pas être prises sur le même plan.

Le seul point par contre à éclaircir avec elle, c'est qu'un couple se gère entre elle et toi, avec ses valeurs et les tiennes, et que si cela ne peut pas coller pour ces raisons, tu en prends acte et tu fais le choix qui s'impose à toi.

Il sera difficile de sortir les valeurs qu'elle a reçu de son éducation mais chacun évolue. Mais ne rajoute pas d'autres valeurs (les notres) dans l'équation.