FTS

bonjour,

je souhaite prendre conseil, échanger car je me trouve dans une impasse dans ma relation.
Je suis en couple avec une femme depuis deux ans. Nous nous connaissons depuis déjà bien plus longtemps, quelque chose comme six ans et avons été en couple auparavant environ deux ans aussi.
La vie et notre développement et intérêt individuel nous ont séparé pendant un an.

Nous nous entendons super bien, nous patagons a peu pres tout, en tous cas suffisamment pour sentir que nous pouvons être heureux ensemble et nous compléter pour être un couple équilibré et constructif.
Par contre notre sexualité reste compliquée. Manque d'ouverture à l'autre, manque de dialogue, de compréhension, de confiance. Nous stagnons, je me sens frustré, elle "renonce", entre dans une certaine forme de déni de son désir ou de cette partie de sa vie de femme.
Elle ne me reproche rien, n'exprimme aucune frustration, n’exprime aucun intérêt non plus, reste muette ou use de tous les moyens possible pour éviter le sujet.

Le problème n'est pas sur la fréquence, nous sommes certainement au dessus de la moyenne même, le problème n'est pas non plus sur son manque d'ouverture ou de blocage sur certaines pratiques.
Le problème est sur son manque d'intérêt, sa quasi absence de recherche de plaisir, sa "passivité" non pas dans l'action mais dans son implication personnelle.
Seul mon plaisir lui importe et elle ne trouve qu'un substitut de son propre plaisir que dans le mien ou c'est en tous cas ce que je ressent.

Paramètre agravant, elle a reçu des attouchements autour de l'âge de 11 ans dont elles gardent des traces qu'elle enfouit dans le déni. Impossible dans parler encore aujourd'hui sans provoquer de réel trouble alors qu'elle a 34 ans aujourd'hui. Elle a essayer d'aborder le sujet avec ses proches il y a quelques années mais ne l'on pas prise au sérieux ce qui l'a enfoui encore plus dans le déni et dégradé son image personnelle.
J'ai moi même eu à faire face à ce type de situation dans ma vie et je pense que sans en avoir parler jusqu'a relativement récemment, cela a créé un lien entre nous, un certain écho dans nos personnalité dont ni l'un ni l'autre non chercher auparavant à exprimer.

Une part des raisons de notre séparation était le fait qu'elle ne se sente pas désiré, que je ne lui exprimait pas mon désir pour elle et qu'elle ne pouvait s'abandonner avec moi. Ceci à l'époque n'était loin d'être la raison principale et réel de notre séparation mais c'est lors de notre dernier échange avant notre rupture qui à fait surgir ce sujet.

Elle est ensuite rentré dans une phase de destruction d'elle même, nous étions très attaché l'un à l'autre et elle m'a exprimé notre séparation comme une perte de repère, de sens et a chercher à se détruire autant que notre relation (c'est elle qui à provoqué notre rupture).
Elle a entamé dans cette destruction non consciente au début, une relation avec un homme dont je ne peut définir s'il était le pire ou simplement ce qu'elle cherchait. Cette homme à rapidement pris conscience de son traumatisme et l'a utilisé pour la manipuler. Un jeu pervers s'est instauré entre son auto destruction et cet homme qui lui même cherchait à détruire. Je parle en connaissance de cause puisque dans ma recherche de comprendre, j'ai creuser pour comprendre cet homme.
Dans cette relation, ils ont été dans l’extrême qu'elle n'assume pas aujourd'hui, qui l'on bloqué encore plus. elle ne fait plus la part des choses entre ce qu'elle à réalisé dans sa quête de destruction et se qu'il lui à forcer, manipulée.
Il y a belle et bien les deux et elle ne l'accepte pas.

Au final, elle se rejette elle même, ne se respecte plus, connais des phases ou elle se détruit encore notamment par la nourriture mais aussi par ne plus avoir de passion pour quoi que ce soit, plus de désir pour ce qu'elle aimait, lire, rencontrer du monde, faire confiance et partager avec d'autre. Elle concentre toute son énergie et espoir sur notre relation au point de "l'étouffer" et de ne plus me laisser de place, d'autonomie.

Autre paramètre, ce choc de notre séparation et de prendre conscience et responsabilité de mon échec à lui exprimer mon désir, la conforter dans mon plaisir que j'ai dans notre vie sexuelle passée mon forcer à prendre une claque, à faire face à mes propres démons. J'ai eu du mal à encaisser et j'ai entamer mon chemin pour ne plus nier mes propres travers. Je suis toujours dans ce processus mais j'ai en tous cas le sentiments d'avoir franchi un réel pas, d'être capable dans parler dans un climat de confiance. Cela créer une certaine forme de colère perverse car c'est elle qui à ouvert cette brèche, d'une part je l'en remercie mais d'un autre coté, une forme de colère nait de ne pas la voir assumer sa propre démarche.

Je tente maladroitement de lui faire par de mon "expérience" espérant l'inspirer. Je ne souhaite rien forcer, je n'ai aucune vérité, ce qui marche pour moi ne peut forcément lui correspondre, elle doit avoir son rythme mais ce qui me fait perde patience et raison est la force qu'elle emploi à nier, rejeter.
Elle me rétorque, pourquoi ne pas laisser cela ou c'est, cela ne m'apporte rien. Je la vois sans vie, beaucoup moins épanouie qu'elle l'était à notre première relation, plus effacée, niant elle même.
Nos intérêts son parfois opposé, nos rythmes son peut être trop éloigné.
Je me sens coupable de lui en vouloir pour quelque chose que je connais difficile mais ma recherche de vie, de tourner ma propre page me font perdre raison pour être tolérant et patient avec elle.

Dernier paramétre, l'idée d'une séparation pour donner à chacun une chance de trouver leur équilibre se complique, nous attendons un enfant.

Je ne cherche pas de solution miracle, je sais que le chemin est long, je sais que notre relation est forte car la plupart des couples auraient déjà explosé depuis longtemps pour bien moins que cela. J'ai peur de sacrifier ma vie, finir par détruire la sienne au nom de ma quête de "bonheur".
Je cherche à prendre du recul, peut être avoir le retour de personne ayant connu quelque chose qui s'en approche, que ce soit positif ou négatif, j'en ai vu assez pour ne plus être choqué.

Bah apparemment tu as cerné la situation et tu ne sembles pas vraiment avoir besoin d'aide.. Mis à part le dialogue je vois pas ce que tu pourrais faire d'autre..

Bah apparemment tu as cerné la situation et tu ne sembles pas vraiment avoir besoin d'aide.. Mis à part le dialogue je vois pas ce que tu pourrais faire d'autre..

Bonjour,

Je trouve la démarche plutôt bonne et à ton honneur et effectivement, la personne la mieux placée pour t'aider reste ta femme.

Néanmoins si je peux te donner un ou deux conseils :

- Il faudrait eviter de mettre votre couple en danger lorsque vous communiquez ou que vous discutez. En effet, vous avez déjà eu une séparation, je pense qu'aujourd'hui vous avez besoin de sérénité pour avancer et vous engagez pleinement. Donc à chaque dispute, discussion, désaccord, ne pas mettre son couple en jeu, dans la balance est important sauf si vraiment vous voulez rompre pour des faits "graves". Libre à vous de rompre ou pas après cela ne me regarde pas, mais restez sur la discussion en elle même. Je dis ça parce que je trouve que tu évoques beaucoup de fois la séparation dans ton récit.

- Sur le problème de ta femme en lui-même, tu n'es pas psy, donc ne cherche pas à l'être. Ne cherche pas à évoquer son passé pour lui faire oublier, pour lui faire mettre des mots sauf si c'est elle qui fait la démarche de t'en parler. Tu peux alors relancer avec tact, montrer ton intérêt pour la situation et pour essayer de comprendre.

- Par contre, tu es son mec. Et tu as bien compris que ta frustration découle de son fonctionnement parfois destructeur dans lequel elle tend à se laisser aller, à ne pas s'épanouir.
Et c'est sur ça que tu dois et que tu peux agir. Tu peux agir en l'aidant à s'épanouir de nouveau dans ses passions. Elle aime lire mais s'en intéresse plus, offre lui un livre, elle aime la patisserie, paie lui un cour, elle aime aller courir de temps en temps, va courrir avec elle... Dans l'année, on a de multiple occasion d'offrir à sa compagne des cadeaux, en général, j'en profite pour offrir des choses qui l'intéresse, mais qui aussi peuvent lui permettre de s'épanouir.

C'est une variable sur laquelle tu peux influer facilement. C'est encore mieux si tu participes. Il faut qu'elle prenne confiance en elle, il faut que tu l'aides à ça, pas forcément de manière explicite d'ailleurs. Si elle arrive à prendre plaisir dans ses occupations, elle te laisserait plus d'espace (logique).

- Pour la sexualité, tu extrapoles sans doute. N'y a t il pas un facteur aggravant qui serait que "comme ta femme a eu un problème, toi même tu ne te laches pas complétement par peur de ..." ?

Vous le faites régulièrement, donc tu dois avoir les moyens de l'impliquer un peu plus, de lui faire tenter des choses... non ?

Honnêtement niveau sexualité, je pense que l'on est plus enclin sur le moment avec l'excitation toussa, à improviser, à tenter, qu'à froid lors d'une discussion (qui peut être utile, par ailleurs).

apollon17 a écrit :Bah apparemment tu as cerné la situation et tu ne sembles pas vraiment avoir besoin d'aide.. Mis à part le dialogue je vois pas ce que tu pourrais faire d'autre..

D'aide je sais pas mais prendre du recul, entendre parfois certaine vérités, certaines choses peut être évidente ou moins mais au moins prendre un peu de distance en soi aide.
Pour le dialogue, c'est bien parce qu'il est compliqué que je parle de blocage, d'impasse. Difficile de concilier mon impatience, mon envie de vivre pleinement après avoir galérer et de votre en celle que l'on aime et que l'on imagine faire sa vie être un frein, le sentiment qu'elle m'a permis de faire un vrai pas dans ma vie et que la même personne me fait quelque part stagner, parfois même régresser.

Vinsanity a écrit : - Il faudrait eviter de mettre votre couple en danger lorsque vous communiquez ou que vous discutez. En effet, vous avez déjà eu une séparation, je pense qu'aujourd'hui vous avez besoin de sérénité pour avancer et vous engagez pleinement. Donc à chaque dispute, discussion, désaccord, ne pas mettre son couple en jeu, dans la balance est important sauf si vraiment vous voulez rompre pour des faits "graves". Libre à vous de rompre ou pas après cela ne me regarde pas, mais restez sur la discussion en elle même. Je dis ça parce que je trouve que tu évoques beaucoup de fois la séparation dans ton récit.

Tu mets l'accent sur un réel aspect de nos trouble. Aucun de nous désire réellement une quelconque séparation mais parfois, la souffrance de la situation nous pousse à l'extrême, à souffrir, à exploser et la séparation est alors à la fois une échaptoire et plus malsain, une menace.
Nous jouons ce jeu malsain de quasi toujours mettre notre couple sous le couperet, quasi aucun problème du plus anodin au plus douloureux n'échappe quasi à cette dynamique.
Nous avons tous les deux souffert de cette séparation et cela est devenu comme une menace, un moyen de pression malsain.

Vinsanity a écrit : - Sur le problème de ta femme en lui-même, tu n'es pas psy, donc ne cherche pas à l'être. Ne cherche pas à évoquer son passé pour lui faire oublier, pour lui faire mettre des mots sauf si c'est elle qui fait la démarche de t'en parler. Tu peux alors relancer avec tact, montrer ton intérêt pour la situation et pour essayer de comprendre.

Tu as encore raison sur ce point. Comme je l'ai indiqué, j'ai moi même fais ou plutoôt me reconstruit du même type d'épreuve. J'ai tendance à ne pas pouvoir prendre de distance et accepter sa propre démarche, rester en réserve. J’apparais même à ces yeux comme jugeant, et par là, dégradant encore plus son image en ajoutant un sentiment d'incapacité voir d'une certaine forme de culpabilité.
Je ne peux même pas apparaitre comme une aide sincère car l'un comme l'autre sommes conscient que dans démarche d'aide, de soutient il y a une part d'égoisme de ma part qui souhaite voir sa vie changer, que je me bats autant pour mon propre bonheur et paix autant que son propre bonheur. Encore une fois, avoir conscience est toujours bon mais cela ne résoud pas toujours tout. Je n'arrive plus à être dans la raison, à séparer les choses.

Vinsanity a écrit : - Par contre, tu es son mec. Et tu as bien compris que ta frustration découle de son fonctionnement parfois destructeur dans lequel elle tend à se laisser aller, à ne pas s'épanouir.
Et c'est sur ça que tu dois et que tu peux agir. Tu peux agir en l'aidant à s'épanouir de nouveau dans ses passions. Elle aime lire mais s'en intéresse plus, offre lui un livre, elle aime la patisserie, paie lui un cour, elle aime aller courir de temps en temps, va courrir avec elle... Dans l'année, on a de multiple occasion d'offrir à sa compagne des cadeaux, en général, j'en profite pour offrir des choses qui l'intéresse, mais qui aussi peuvent lui permettre de s'épanouir.

Là aussi, j'ai essayé et continue à le faire mais au vu des efforts fourni, je m'essouffle, je m'endette, j'y perds mes propres passion, avoir la tête à mes propres besoins et cela se retourne contre elle quand je sens la frustration et l'échec monter.
Je pense qu'il y a un certain progrès, elle fait son chemin, j'en vois quelques signes mais ils restent subtil et encore une fois, mon rythme, mes besoins sont à mille lieux.
Je sais que tu es dans le vrai, je dois continuez sur cette ligne, c'est comme tu le dis l'un des seuls leviers sur lequel je peux réellement influer.

Vinsanity a écrit : - Pour la sexualité, tu extrapoles sans doute. N'y a t il pas un facteur aggravant qui serait que "comme ta femme a eu un problème, toi même tu ne te laches pas complétement par peur de ..." ?

Certainement plus vrai que je ne souhaite l'accepter, j'ai du mal aussi à assumer d'aller mieux, de mieux m'assumer et ne pas voir les mêmes effets sur elle. du coup je lui mets encore une fois la pression, encore fois je la culpabilise et naturellement elle se bloque

Vinsanity a écrit : Vous le faites régulièrement, donc tu dois avoir les moyens de l'impliquer un peu plus, de lui faire tenter des choses... non ?

Dans ce domaine, je me censure, j'ai toujours peur que mes fantasmes peuvent réveiller quelque chose en elle. C'est déjà arriver, rien de dramatique mais cela reste ancré et comme notre communication est compliqué, cela rends encore les choses complexe.
Elle joue avec cela comme ci ce n'était pas assez compliqué en me titillant être trop réservé, ne partageant pas assez, n'étant pas assez osé. En même temps, lorsque l'on est plus "libre", je sens en elle quelque chose de malsain, de limite n'allant pas vers la recherche du plaisir mais plus vers le défi, vers quelque chose de plus affronter ses démons ou dans le meilleurs des cas ne pas être connecter à ses réels désirs car elle n'est pas dans une recherche de jouissance et bien avec son corps. Je ne parle pas d'atteindre un orgasme ou d'attendre de réel signe indiscutable de jouissance, cela vient avec le temps et n'est pas une pression à avoir mais au moins sentir une démarche de recherche de plaisir, d'échange et non de défi ou "d'absence".
Comme tu l'indiquais, je suis certain d'extrapoler en partie mais je suis convaincu d'être dans le vrai aussi et comme le dialogue est toujours complexe, je me sens sans repère, sans signe d'une évolution avec les frustrations qui viennent avec.

Vinsanity a écrit : Honnêtement niveau sexualité, je pense que l'on est plus enclin sur le moment avec l'excitation toussa, à improviser, à tenter, qu'à froid lors d'une discussion (qui peut être utile, par ailleurs).

Là c'est mon problème à moi 100%, je n'y arrive pas, j'ai toujours besoin de comprendre, de donner du sens, je n'ai plus la patience ni la capacité au lacher prise. Je me mets la pression autant qu'a elle.

En tous cas cette échange a été constructif, il m'aide à prendre un peu de distance, "accepter".

Ce genre de traumatisme, hélas trop fréquent peut bousiller une vie et rendre les victimes auto-destructrices. Elle a essayé de se tourner ver une personne compétentes (psychiatres, thérapeutes)?

Jamais essayé de se rapprocher d'un thérapeutes non. Ayant moi même pas mal d'a priori, j'ai pas non plus le souhait de la pousser trop. Pour avoir simplement abordé le sujet, elle s'est braquer ce que je comprends, accepter d'avoir un problème est je pense la plus grande étape, ensuite on trouve toujours son chemin pour affronter mais cette étape est la plus délicate et décisive.

J'ai des petits signes qui m'indique que malgré le blocage, l'idée fait son chemin en elle mais j'ai du mal à garder patience et je pense que je panique aussi par peur que les choses resterons ainsi au mieux pour un long moment, au pire à jamais.

Je culpabilise et en même temps j'explose, pas un bon mélange