FTS

Bonsoir,

Avant toute chose, je suis une femme donc n'hésitez pas à me signaler si mon sujet n'est pas au bon emplacement.

J'aurais besoin de conseils sur l'attitude d'un homme que j'ai rencontré dans un contexte professionnel.
Il s'agit d'un homme de 35 ans (j'en ai 24) qui est en couple depuis 8 ans. C'est une personne très discrète, réservé et pour ainsi dire timide. On a vécu une sorte de coup de foudre réciproque, une grosse attirance aussi bien physique qu'émotionnelle.

Je tiens à dire tout de suite que nous n'avons pas d'histoire, nous n'en aurons pas, ça a été quelque chose d'éphémère.
J'aurais des tonnes de choses à raconter mais je veux éviter d'entrer dans les détails (même si ça vous aiderait à être plus objectif), je veux simplement comprendre une chose et j'ai besoin d'avis masculins.

Nous avons passé deux nuits de pure tendresse (il m'a invitée chez lui) lors desquelles je lui ai clairement exprimé mon désir et mon envie d'aller plus loin. Il n'a pas verbalisé un seul instant son refus mais, vous l'aurez compris, nous n'avons pas couché ensemble. Après cette première nuit, j'étais dans un état d'inconscience totale, je n'ai pas compris ce qui s'était passé. Pour moi, on s'est conduits comme deux ados pudiques mais très attirés, c'était très fort et très respectueux.
Il a voulu qu'on passe une deuxième nuit ensemble avant son départ (il était là uniquement en séminaire) et, rebelotte, pas de sexe. Juste des gâteries et caresses. Comme une envie irrépressible de se toucher, d'être ensemble un peu, malgré tout.

C'est un récit très résumé mais j'aimerais savoir ce qui a empêché ce type de coucher avec moi.
Le respect pour sa copine ? La pénétration était sa limite ? Dans ce cas-là pourquoi ne pas me l'avoir dit ? Il semblait contraint tout le temps, se retenant. Je ne sais pas ce qui s'est joué dans sa tête mais ça a été difficile pour moi. Sans me sentir rejetée (car il me désirait très... "ardemment"), j'ai remis en cause mon sex-appeal, oui.
Du respect pour moi ? La peur que je m'attache ? Ne pas me considérer comme un simple plan cul ? Ne pas vouloir s'attacher à moi ?

Merci d'avance de m'éclaircir sur ce comportement qui me laisse complètement sur le baba (je sais que vous n'êtes pas dans sa tête et que vous ne pouvez pas savoir mais j'ai vraiment besoin d'être éclairée par des hommes).

Faudrait revoir tout l'épisode, parce que là avec le montage ile de la tentation, c'est difficile de se prononcer.

J'entrevois toutefois plusieurs possibilités :
- il s'est laissé tenté mais n'a pas oser l'assumer jusqu'au bout. Par respect pour sa copine, par faiblesse, par peur de tout perdre ce qu'il a construit dans son couple pour quelque chose d'éphémère, que sais-je, seul lui pourrait le dire, et il ne le fera pas.
- il t'a menti et n'est pas en couple depuis 8 ans, et s'il est timide et reservé c'est qu'il n'a pas d'expérience sexuelle importante voire même aucune. Mais ça, tu es mieux placée que nous pour évaluer cette possibilité...
- obiwan kenobi (running joke sur FTS quand on manque d'options...)

Au final, pourquoi veux-tu savoir ?
C'est lui qui n'as pas assumer son désir pour toi, pourtant visible. Tu n'as pas de raison de te remettre en cause, toi.
Ou alors je ne vois pas pourquoi...

J'opte pour une attirance de l'interdit moi!

Sinon, tu as une définition de "sans sexe" assez personnelle, que ne renierait pas Bill Clinton :-)

Hey,

Merci pour ces quelques réponses.
Oui, bon, y'a eu du sexe mais je veux dire que l'on a pas consommé comme deux adultes chauds bouillants dans le même lit sont sensés le faire.
Après sans doute considère-t-il que sucer n'est pas tromper... (ce qui me semble hypocrite).
Après si j'étais sa nana, je trouverais ça limite plus grave de dormir, câliner et être tout tendre avec une autre jeune femme que de simplement la "baiser". Mais bon.

"Le montage île de la tentation" haha, j'avoue ^^
Désolée mais je me suis demandée comment raconter tout ce bazar et c'est vraiment trop long, je n'arrive pas à savoir quels éléments sont les plus importants pour une analyse.
Cela dit, il n'a pas menti, il est bel et bien en couple avec une femme de son âge depuis 8 ans.

Donc le respect c'était uniquement envers sa compagne... si on peut parler de respect.
J'ai cru naïvement que pour me rappeler et repasser une nuit de câlinous sans sexe, il avait quelque chose pour moi, peut-être quelque chose qui le dépasse un peu.

Merci pour ces analyses !

Sans me remettre en cause, j'étais très attachée à cet homme et ça a été très compliqué à gérer dans ma petite tête de réaliser qu'il ne me sauterait pas dessus. Je n'ai jamais eu d'aventure (peut-être l'a-t-il senti d'ailleurs) et c'était le premier homme que je suivais "comme ça", avec la parfaite conscience que ce serait éphémère. Et, résultat, ma première expérience de "plan cul" s'est transformée en un truc super bizarre. Alors, oui, je me remets un peu en question ^^

Donc retour à l'option n°1 : il a été tenté par l'interdit comme dit @La Patate, mais son conflit intérieur (désir vs culpabilité) et son manque probable d'assurance, combiné au tien également, a mis un frein à sa pulsion. Et là c'est le drame, refus de sauter l'obstacle (no offense, c'est une image purement de concours hippique !).

Ou alors il avait pas de préservatif, un cas fréquent chez nous autres hommes en couple depuis longtemps. Ou sa compagne ne lui fait jamais de gâterie, et son sabre laser rechargé pour les 8 ans à venir, il était comblé. :-)

Trêve de plaisanterie, tout cela a effectivement un goût de rendez vous raté, de non assumé de sa part. C'est dommage, mais faut bien reconnaître que le poids de l'infidélité reposait intégralement sur lui, alors qu'il est déjà naturellement sur la "réserve" pour reprendre tes mots.
Oui, c'est hypocrite (et illusoire) de sa part de croire qu'en se limitant à ça il ne franchissait qu'à peine la ligne médiane. Encore plus en t'invitant une seconde nuit.
Mais c'est son problème, pas le tien.

Le tien, c'est la frustration que ton plan cul n'avait pas assez de vrais morceaux de cul dedans. Compréhensible. Mais tu as toi aussi loupé une occasion d'assumer ton désir. Tu aurais pu prendre l'initiative, devant cet homme visiblement timide, de lui sauter dessus, *toi*. Au propre comme au figuré.

Je pense que tu as mis une charge émotionnelle un peu trop importante dans ce (double-)ONS, alors qu'il aurait fallu (pas de S ici, bande de pervers) au contraire face à l'éphémère de la situation que tu te donnes les moyens d'avoir ce que tu voulais *toi*, sans penser au (sur)lendemain qu'il n'y aurait pas. Dans ce contexte, la tendresse c'est bien mais pas le principal, finalement. Le partage de la même pulsion physique semblait plus importante.

Il y a eu visiblement quelque chose de fort entre vous deux, et il serait peut être intéressant que tu livres ici un peu plus comment tout cela à démarrer d'ailleurs, mais n'ayant ni l'un ni l'autre l'expérience suffisante pour savoir l'assumer et en profiter sexuellement sans regret là, maintenant, cela ne s'est pas déroulé comme espéré.

On apprend de ses expériences passées. D'autres ici pourront mieux témoigner que moi sur l'aspect fréquent qu'un plan cul se déroule "normalement" ou pas, mais quelque chose me dit qu'une partie de l'intérêt repose aussi sur l'imprévisibilité, le compulsif...

Enfin, stp, cesses de penser que le sexe = pénétration. A chaque fois que quelqu'un pense cela, un préliminaire meurt.
Sauvons les préliminaires !

Donc tout ça pour nous dire que tu aurais aimé qu'il mette sa zigounette dans le pilou-pilou?

Ou bien tu voulais qu'il la quitte pour toi?

A vrai dire, je ne comprends pas bien non plus.
Si tu avais envie de plus, il fallait le lui dire.
D'un point de vue strictement extérieur, même s'il ne t'a pas pénétrée, il y a quand même tromperie (nuit ensemble + actes sexuels). Peut-être que dans sa tête à lui, l'honneur est sauf parce qu'il ne t'a pas réellement baisée — mais ce sont des comptes d'apothicaire et c'est un peu pathétique de penser que la sexualité, la vraie, passe par la pénétration, et que tant qu'on n'a pas fait ça, c'est comme si on n'avait rien fait.

Blusher a écrit :Donc tout ça pour nous dire que tu aurais aimé qu'il mette sa zigounette dans le pilou-pilou?
Ou bien tu voulais qu'il la quitte pour toi?

Oulala oui je me voyais déjà faire ma vie avec
Non, honnêtement, j'ai beau ne pas être adepte des plans cul ou coups d'un soir, je ne suis pas spécialement fleur bleue pour autant. Je n'espérais rien et j'avais parfaitement conscience qu'il était pris et le resterait. Pire, mais ça c'est un autre problème, je pense que ce n'est pas anodin si j'ai craqué pour lui (même si j'ignorais qu'il était en couple au début) : je sors d'histoires bancales et foireuses et je savais que je n'aurais pas à me battre pour le garder puisque je ne l'aurais jamais. Ça enlève de la pression.
D'un côté je n'ai aucune confiance en moi alors le seul fait qu'il se sente attiré me suffisait et je sais que je ne suis pas à la hauteur pour rivaliser avec sa nana.

En gros, oui, ça s'apparente plus à ta première phrase : je voulais vivre quelque chose de fort avec lui et persuadée que lui aussi, nous nous sommes tournés autour pendant des mois - mois intenses en frustration. Quand finalement j'ai atterri dans son lit, j'avoue que j'ai été très surprise. Et déçue.

LuxLisbon a écrit :A vrai dire, je ne comprends pas bien non plus.
Si tu avais envie de plus, il fallait le lui dire.

Je lui ai dit. Quand il me voyait me tortiller sous ses doigts et, au bout d'un moment, soupirer d'ennui, il m'a demandé deux fois "qu'est-ce qu'il y a ? dis-moi". J'ai répondu : "j'ai très envie".
Il n'a absolument pas répondu. Je pense l'avoir écrit dans mon premier post : il n'a rien verbalisé.
Une seconde fois, je lui ai dit très tendrement que ça me frustrait, il est resté silencieux une longue minute puis m'a dit qu'il allait se chercher à boire
Honnêtement, ça a été très douloureux. Je suis encore peu expérimentée et assez immature sexuellement je pense. Un peu capricieuse : je dois sentir que le mec me désire de a à z et ça, ça m'a coupé sec dans mon élan, je me suis sentie comme un petit étron.
Après j'avoue que je n'ai pas voulu insister car je suis très sensible et j'avais très peur de la réponse si je lui demandais "pourquoi tu ne veux pas coucher avec moi?". J'anticipais les pires trucs et je me sentais pas assez solide, nue dans son lit, pour encaisser.

LuxLisbon a écrit :D'un point de vue strictement extérieur, même s'il ne t'a pas pénétrée, il y a quand même tromperie (nuit ensemble + actes sexuels). Peut-être que dans sa tête à lui, l'honneur est sauf parce qu'il ne t'a pas réellement baisée — mais ce sont des comptes d'apothicaire et c'est un peu pathétique de penser que la sexualité, la vraie, passe par la pénétration, et que tant qu'on n'a pas fait ça, c'est comme si on n'avait rien fait.

Je suis tout à fait d'accord avec ça. Pour moi tout ce qu'il y a autour du sexe fait partie du sexe.
J'ai écrit "sans sexe" pour parler de l'absence de pénétration car je pense que le fait qu'il n'ait pas souhaité conclure est significatif et c'est ce qui me dérange. C'est un simple raccourci.

NeverEnough a écrit :Donc retour à l'option n°1 : il a été tenté par l'interdit comme dit @La Patate, mais son conflit intérieur (désir vs culpabilité) et son manque probable d'assurance, combiné au tien également, a mis un frein à sa pulsion. Et là c'est le drame, refus de sauter l'obstacle (no offense, c'est une image purement de concours hippique !).

Ou alors il avait pas de préservatif, un cas fréquent chez nous autres hommes en couple depuis longtemps. Ou sa compagne ne lui fait jamais de gâterie, et son sabre laser rechargé pour les 8 ans à venir, il était comblé. :-)

Parce qu'on peut rester 8 ans sans gâterie ?!?

J'ai vu traîner une capote ! Peut-être qu'il avait oublié son existence, cela dit.

NeverEnough a écrit :Trêve de plaisanterie, tout cela a effectivement un goût de rendez vous raté, de non assumé de sa part. C'est dommage, mais faut bien reconnaître que le poids de l'infidélité reposait intégralement sur lui, alors qu'il est déjà naturellement sur la "réserve" pour reprendre tes mots.
Oui, c'est hypocrite (et illusoire) de sa part de croire qu'en se limitant à ça il ne franchissait qu'à peine la ligne médiane. Encore plus en t'invitant une seconde nuit.
Mais c'est son problème, pas le tien.

Le tien, c'est la frustration que ton plan cul n'avait pas assez de vrais morceaux de cul dedans. Compréhensible. Mais tu as toi aussi loupé une occasion d'assumer ton désir. Tu aurais pu prendre l'initiative, devant cet homme visiblement timide, de lui sauter dessus, *toi*. Au propre comme au figuré.

Je pense que tu as mis une charge émotionnelle un peu trop importante dans ce (double-)ONS, alors qu'il aurait fallu (pas de S ici, bande de pervers) au contraire face à l'éphémère de la situation que tu te donnes les moyens d'avoir ce que tu voulais *toi*, sans penser au (sur)lendemain qu'il n'y aurait pas. Dans ce contexte, la tendresse c'est bien mais pas le principal, finalement. Le partage de la même pulsion physique semblait plus importante.

J'y ai beaucoup repensé après, à cette envie non assumée de ma part. Mais je ne vois pas trop ce que j'aurais pu faire. Ce que je veux dire, c'est que lui manifester mon désir, en gestes et paroles, c'est une chose. M'empaler sur lui direct, c'en est une autre
Sans avoir l'impression de le violer, ça aurait été quand même limite. De toute manière, je ne m'en sentais pas capable. J'ai été très vexée. Enfin, avant de ressentir la vexation, je me suis sentie surtout perdue.
Le pire ça a quand même été la deuxième nuit, où je me suis dit "ah il doit regretter de ne pas être allé au bout la 1ère " et de me prendre un encore plus gros vent. J'ai eu l'impression dégueulasse d'être une peluche pour ses nuits en solitaire...

NeverEnough a écrit :Il y a eu visiblement quelque chose de fort entre vous deux, et il serait peut être intéressant que tu livres ici un peu plus comment tout cela à démarrer d'ailleurs, mais n'ayant ni l'un ni l'autre l'expérience suffisante pour savoir l'assumer et en profiter sexuellement sans regret là, maintenant, cela ne s'est pas déroulé comme espéré.

Hum... en fait je ne saurais pas trop par quoi commencer. C'est tellement merdique. Simple mais avec plein de signes à la con auxquels la plupart des femmes attache tant d'importance.
Quand tu parles d'expérience, je préfère répondre par la méfiance. Il m'a laissé entendre plusieurs fois qu'il n'était pas quelqu'un de très sérieux. Pour se faire mousser ? Réalité ? Je l'ai vu draguer gentiment d'autres stagiaires. Honnêtement, ce n'était pas pareil qu'avec moi. Peut-être qu'il leur a fait l'amour, à elles. Je ne sais pas. Je n'arrive pas à savoir si c'était un infidèle chronique ou s'il manquait d'expérience. Il me semble que ses réactions étaient particulières avec moi. Je veux dire par là qu'il était vraiment déboussolé avec moi, il m'a avoué que je l'impressionnais par exemple. J'ai du mal à comprendre que ça puisse sexuellement bloquer un homme, mais pourquoi pas, après tout.
En gros, il n'en menait pas large. Après, les circonstances de ces nuits sont très particulières aussi... il était extrêmement mal à l'aise, moi aussi. D'où la comparaison à deux adolescents puceaux. Il ne m'a ni touché ni embrassé au début. On a papoté dans la chambre, lumières allumées. Il m'a proposé de dormir. Et seulement une fois les lumières éteintes et nos deux corps côte à côte, il m'a caressé tout partout. Même schéma pour les deux nuits.
On s'est couché ensemble en fait, comme pour une soirée pyjama qui dérape... Quand j'y repense ... Et moi qui croyais qu'avec un homme plus vieux j'allais kiffer

NeverEnough a écrit :Enfin, stp, cesses de penser que le sexe = pénétration. A chaque fois que quelqu'un pense cela, un préliminaire meurt.
Sauvons les préliminaires !

Comme expliqué à une autre personne me faisant cette réflexion, les préliminaires sont du sexe pour moi. C'était un simple raccourci. J'imagine que pour un mec en couple et infidèle, c'est peut-être plus simple de se rattacher à l'idée qu'il n'y a pas eu pénétration et donc que la conscience est sauve, voilà pourquoi j'ai caricaturé le trait.

Merci pour tes réponses en tout cas, qui en plus de beaucoup me faire rire, sont très intelligemment tournées. Ça m'apaise en peu de reparler de tout ça avec des personnes neutres.