Concurence et coopération chez les femmes pour la Séduction
Posté : 08.05.14
Accusé d'être un monstre dénigrant les filles, votre malheureux serviteur s'était fendu d'une réponse argumentée pour tenter d'y voir plus clair.
fts-au-feminin-vt7502-40.html
Relisant le vieil article en lien, j'avais trouvé en fin de page 12 un thread d'Erèbe qui ne m'avait pas marqué à l'époque, mais qui complète remarquablement un point peu souvent abordé
=> On parle assez souvent des machos et des connards, mais Quid du rôle très actifs des groupes de filles/femmes entre elles pour se promouvoir ou au contraire se démolir ?
(Moi)
C'est un sujet (la dynamique des groupes de filles dans le soutient ou le sabotage) qui est rarement abordé, aussi bien sur FTS qu'ailleurs.
Pour en revenir sur mon premier sujet: si ma théorie sur l'âge d'apprentissage de la drague est valable (relire le lien si vous voyez pas de quoi je parle), ce type de dynamique sociale doit pourtant avoir un impact maximal.
Alors, mesdames mesdemoiselles messieurs, quelle est votre analyse sur ce sujet ?
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Relisant le vieil article en lien, j'avais trouvé en fin de page 12 un thread d'Erèbe qui ne m'avait pas marqué à l'époque, mais qui complète remarquablement un point peu souvent abordé
=> On parle assez souvent des machos et des connards, mais Quid du rôle très actifs des groupes de filles/femmes entre elles pour se promouvoir ou au contraire se démolir ?
(Moi)
(Erebe)Un autre point important de la séduction au féminin, quoi que rarement abordé, consiste à "dégager la concurrence potentielle".
Je ne sais plus quelle sociologue a fait une dépression après avoir suivis pendant quelque temps un groupe de lycéennes
"Je sais pourquoi il y a aussi peu d'étude sur le milieu des jeunes filles. C'est un milieu horriblement cruel et éprouvant" (La sociologue en question avait pourtant fait auparavant des études dans des milieu 'durs' comme les prisons...)
Il est fréquent par exemple chez nos cousins primates que les femelles dominantes briment les autres, ce qui empêche leur plein développement physique et psychique. Elles deviennent donc moins attirantes. Et moins entreprenantes.
Quand le stress ne les rend pas purement et simplement infécondes...
Former une coalition pour faire craquer une collègue plus jeune, trop 'vulgaire' (sexy) ou trop entreprenante (indépendante) à coup de dévalorisations, ragots ou de petits sabotages est un comportement que j'ai pu voir quelques centaines de fois.
Certes, la concurrence sexuelle implicite n'est sans doute pas la seule cause... mais je m'interroge...
Certes, la conclusion EvoPsy est contestable. Mais intéressante.Pour faire une allusion à l'aspect "guerre de la séduction entre filles", je comprends aujourd'hui que certaines filles ont sans doute cherché à m'influencer en me disant, alors que j'étais charmé par une autre fille toute mignonne et gloussante, des trucs du genre
"mais tu peux pas craquer pour cette conne, t'as entendu son rire ?"
"tu devrais pas t'approcher de cette fille, elle est complètement hystérique".
Moi aussi, je confirme un intérêt pour cet aspect sombre de la sexualité féminine, car non seulement il peut y avoir des dénigrements entre filles, mais nous autres hommes pouvons aussi nous trouver manipulés afin de nous faire rejeter une femme qui autrement nous aurait plu. Une femme peut aussi être manipulée par ses pairs pour la pousser à rejeter un homme qui lui plaisait. A mon avis, mieux vaut comprendre ce phénomène, pour ne plus en être victime.
En y réfléchissant, je pense même qu'une de mes plus grandes peines de cœur a été en partie causée par ce phénomène. Je vous raconte :
Mon premier amour était, de mon point de vue, une fille "parfaite" : grande, blonde, yeux bleus, visage d'ange, corps de mannequin. Pour aller avec, une personnalité d'ange aussi : gracieuse, douce, gentille, et elle m'aimait. Le seul reproche qu'on aurait pu lui faire, c'était d'être un peu space, "la fille qu'est sur sa planète", mais moi, comme j'avais complètement craqué sur elle, même ça, j'adorais.
Déjà, quand je me suis mis avec elle, ça a donné lieu à un règlement de comptes entre filles, dont elle ne m'a rien dit à l'époque, mais que j'ai su plus tard. Elle en avait pris pour son grade, et avait été exclue du cercle de copines.
Nous avons ensuite dû nous séparer car elle devait aller vivre ailleurs, mais nous avons gardé contact. Cependant, dans son nouveau collège, ça s'est très mal passé : elle y a été transformée en souffre-douleur. On la surnommait "le balais à chiottes". Quand elle m'a dit ça, je n'en revenais pas. Comment pouvait-on traiter une fille aussi belle, et aussi sexy, de balais à chiottes ? Ça m'a laissé longtemps perplexe.
Finalement, elle a réussi à s'intégrer plus ou moins en se conformant à un modèle en vigueur là où elle était : celui de la pétasse salope et agressive. Je peux vous dire que quand je l'ai revue, ça m'a fait un choc. C'était comme si on avait tué la fille que j'avais aimé. Et pour moi, telle qu'elle était devenue, malgré les beaux vêtement, les bijoux et le maquillage, la gestuelle et la façon de parler trop sèches qu'elle avait adoptées, ainsi que l'air perpétuellement fâché qu'elle avait, étaient beaucoup moins attirants.
Quand je lui ai rendu visite dans son bled, j'ai pu voir à quel point on lui avait fait mauvaise réputation. Du coup, même les hommes la dénigraient. En raison de sa beauté, elle était certes encore considérée comme désirable, mais comme un simple objet sexuel dont il faut profiter. Mis à part ça, elle avait la réputation d'être conne, folle, et une fille facile (elle même en semblait convaincue, se laissant entraîner dans des plans culs qui étaient ensuite criés sur tous les toits pour ternir plus encore sa réputation).
Lorsque j'étais là, une de ses amies de l'époque l'a convaincue que j'étais un mec nul, et qu'à elles deux, elles pourraient me mener en bateau. Le plan était qu'elle me rejette, pendant que son amie me ferait du charme jusqu'à ce que je me laisse tenter, pour finir par m'humilier. Je vous laisse en savourer la perversité.
Bien que je n'aie eu aucune idée du plan qui se tramait, heureusement, quand cette fille m'a fait du charme et dis que je lui plaisais, je l'ai prise à part et je lui ai expliqué que j'étais venu voir la fille que j'aimais, que j'étais là pour elle, et que je n'étais pas intéressé par d'autres filles. Elle avait eu l'air toute perplexe et penaude. Mais, face au rejet de la fille que j'aimais, je n'en ai pas moins fini par me fâcher, refaire mes valises pour un retour prématuré chez moi, et en coupant les ponts avec elle. J'ai appris le fin mot de l'histoire 4 ans plus tard, quand nous sommes ressortis ensemble. J'ai aussi appris que cette "amie" lui avait ensuite joué de bien mauvais tour, car c'était en réalité elle la cible de ses plans.
Avec cette expérience en tête, les remarques d'olivier, et quelques autres observations, je crois pouvoir y aller de ma petite théorie :
Avec notre société moderne et la contraception permettant le contrôle de la fécondité, les choses ont changé. Cependant, le changement est trop récent du point de vue de l'évolution, et nos cerveaux fonctionnent encore beaucoup comme aux temps où la survie était plus dure et le rapport sexuel, quasiment synonyme pour la femme d'une grossesse, période durant laquelle elle pouvait devenir très dépendante et vulnérable.
Les femmes auraient donc naturellement tendance à s'organiser en groupes d'amies, au sein desquels la concurrence sexuelle est gérée, dans l'idéal, de façon conciliante. Le groupe apporte des avantages essentiels : soutien et protection mutuelle, notamment pour repousser ensemble les "mauvais" mâles, mais aussi, possibilité d'attirer et d'intégrer les "bons" mâles, de leur procurer une sorte de foyer accueillant dans lequel ils auront tendance à revenir où à rester. Pour maintenir la cohésion du groupe, le partage des mâles doit se faire de façon équitable, même si cette notion d'équité peut, je suppose, être assez souple.
De ce point de vue, même si un mâle est intégré dans un groupe en tant que "simple ami", ce n'est pas si dramatique pour lui. Même si aucune des femmes du groupe ne se sent vraiment attirée par lui dans l'immédiat (et ce peut-être simplement parce qu'il n'a pas lui-même manifesté clairement un désir sexuel), il a été jugé en tant que "bon mâle", et on peut dire que c'est l'ensemble du groupe qui a une attirance latente pour lui. Avec le temps, il est possible qu'il trouve une partenaire dans le groupe, et même, qu'il en aie plusieurs successivement au sein du groupe. L'homme peut croire qu'il est passé de simple ami à super-tombeur. D'un autre point de vue, on peut dire qu'il a simplement été sexuellement géré, partagé ou transmis, dans le cadre d'un groupe. Paradoxalement, un mâle peut recevoir le statut d'ami parce qu'il est trop attirant : on ne peut pas le laisser partir, mais en même temps, plusieurs femmes sont attirées par lui, et si l'une d'elle le prend, cela peut menacer la cohésion du groupe, voire le détruire. La solution n'est pas forcément durable, mais elle permet au moins de temporiser.
Une femme qui est faiblement attirée par un homme peut quand même croire qu'il pourra plaire à son groupe ou à une femme du groupe. Il est alors tout aussi important de le "rameuter" : il pourra éventuellement servir à apaiser des tensions pendant qu'elle cherchera à séduire un homme qui l'attire plus fortement.
C'est peut-être aussi pour ça que les femmes ont ces pratiques de draguer en groupe, "pour s'amuser". Le but n'est pas que les mâles deviennent immédiatement partenaires sexuels de l'une ou de l'autre, mais de leur faire apprécier l'ensemble du groupe, qu'ils l'adoptent comme un foyer. Le groupe doit se montrer sous son meilleur jour (cohésion forte, compréhension mutuelle, entraide...) : même s'il est attiré par une des femmes, le mâle peut se désintéresser s'il juge le groupe défectueux, ne pouvant pas lui procurer un bon foyer.
Une femme qui est très belle, très attirante, peut inspirer des sentiments très ambivalents à ses pairs : d'un côté, elle peut beaucoup valoriser le groupe et lui attirer les meilleurs mâles ; de l'autre, elle risque d'accaparer les mâles, ce qui constitue une "mort génétique" pour les autres femmes du groupe (elles ne seront pas fécondées).
S'il le faut, le groupe peut avoir à se niveler vers le bas pour maintenir sa cohésion (c'est plus facile que de se niveler vers le haut).
Une femme très attirante, et dominante en même temps, peut réussir à imposer sa suprématie. Elle peut aussi, si elle est déjà satisfaite au niveau de son/ses partenaires sexuels, utiliser son charme simplement pour "rameuter" des hommes et rendre service au groupe, à ses amies (la dominance ne s'établit pas forcément de façon négative, elle peut se faire par des gentillesses et des cadeaux).
Une femme très attirante, mais qui n'est pas dominante, est très vulnérable : elle risque de monopoliser les mâles, elle n'apporte rien d'important au groupe, et le groupe sent qu'elle a quand même des faiblesses qui permettraient de se débarrasser d'elle.
L'ostracisme (exclue du groupe) combiné à la création d'une réputation de fille facile/salope est une punition grave : elle peut signifier pour elle une "mort génétique", et tout simplement, la mort. Même les mâles ne voudront pas s'occuper d'elle : aucun ne lui fera confiance pour être la mère de son enfant. Ils risquent même de développer un comportement de prédation vis-à-vis d'elle. L'homme couche avec elle et l'abandonne : si elle parvient à survivre seule et à faire survivre son enfant, même s'il n'y a qu'une petite chance que ce soit le sien, il n'y aura investi, de toute façon, ni temps ni énergie. Pour lui, c'est gratuit, c'est tout bénef.
Ceci explique sans doute en partie les phénomènes de viols/tournantes qui prennent pour cible des femmes qui ont déjà subi une "mort sociale" car on leur a fait une réputation de salope. Elles subissent ensuite "la mort par les mâles".
Je suppose que c'est à cause de ces enjeux, qui relèvent pourtant du passé, qu'aujourd'hui encore l'aspect social de la séduction féminine peut se révéler si cruel, à la fois primaire et machiavélique (bien sûr, les hommes sont aussi cruels, notamment avec les comportements de prédation suscité). C'est toute la puissance de calcul du néocortex humain, mise au service du cerveau primaire.
Pour lui, le bon vieux "Game", le jeu de la séduction, c'est une question de vie ou de mort.
On peut s'y entretuer. S'il gagne, c'est la vie éternelle (transmission des gènes). S'il perd, c'est la mort.
C'est un sujet (la dynamique des groupes de filles dans le soutient ou le sabotage) qui est rarement abordé, aussi bien sur FTS qu'ailleurs.
Pour en revenir sur mon premier sujet: si ma théorie sur l'âge d'apprentissage de la drague est valable (relire le lien si vous voyez pas de quoi je parle), ce type de dynamique sociale doit pourtant avoir un impact maximal.
Alors, mesdames mesdemoiselles messieurs, quelle est votre analyse sur ce sujet ?