FTS

J'ai toujours eu l'intime conviction qu'on se souvenait de ses relations passées en fonction de la manière dont on avait rompu.

Mon expérience me l'a souvent prouvé en tout cas.

Croyance limitante? Qu'en pensez-vous?

Je pense que qu'il s'agit là d'une question assez subjective car la rupture n'est vraiment pas quelque chose de facile et que chacun la vie différemment.

Cependant, il est parfois difficile de terminer une relation "sainement" s'il existait un amour sincère et que la rupture va dans un seul sens, certains auront probablement besoin de devoir haïr la personne pour l'oublier alors que d'autres pourront tourner la page plus facilement.

En tout cas je pense personnellement qu'une relation ne se base en rien sur la manière dont elle a terminé. Que toutes les expériences, les épreuves et les moments (qu'ils soient bons ou mauvais) qu'on a traversées avec une personne qui était chère à nos yeux ne devraient pas être oublié sous prétexte que la fin était "bâclée".

Je vois personnellement une rupture comme un livre qui touche à sa fin, et quand je ferme les yeux et que je me remémore tous les merveilleux moments que j'ai pu passer (que la rupture ait été difficile ou non), je souris, car ça fait partie de l'histoire de ma vie

Mon mentor m'a souvent dit que lorsque l'on se produit en public (pour de la musique, en l’occurrence), les spectateurs se souviennent toujours plus du début et de la fin.

C'est peut-être un parallèle que l'on peut faire avec les relations amoureuses. Pour avoir expérimenté il y a quelques mois une rupture, il est vrai que ce dernier moment marque fortement les esprits. Et l'esprit fait d'ailleurs des erreurs selon moi à partir de ce moment-là.

L'une d'elle est de penser que la personne s'est "arrêtée de vivre" à partir de la rupture. Sous-entendu vous imaginez que la personne n'a pas évolué depuis ce jour-là, qu'elle est restée sensiblement dans le même état psychologique/émotionnel que lorsque vous l'avez laissé(e). C'est ce qui m'est arrivé personnellement je pense, il faut concevoir que l'autre a continué son chemin (sans forcément imaginer qu'il/elle s'est remis avec quelqu'un d'autre), mais au moins se dire que vous avez tous les deux fait le deuil de la relation et que vous êtes allé de l'avant.

Pour ce qui est de rompre proprement, il n'y a que des arguments pour même si chaque cas est particulier.
- Rompre proprement peut t'éviter de culpabiliser, ce qui est une difficulté très difficile à surmonter pour peu que l'on essaye de refouler ce sentiment. (Experience inside)
- Ça t'évite de passer pour un connard (à ses yeux et aux yeux de ton/son entourage) et cela prouve que tu es non seulement digne, mais surtout respectueux de l'autre personne.
- Tu évites tout malentendu et situations ambiguës après la rupture.

Rompre proprement c'est aussi rompre en étant certain que nos raisons sont légitimes, qu'elles ont été mûrement réfléchies et qu'une communication avec l'autre ne pourrait pas effacer.

Rompre proprement pour moi est une évidence :

- D'abord parce qu'une bonne décision est une décision que l'on peut et doit assumer.
- Ensuite parce que j'ai érigé en principe de vie la règle suivante : ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse.

Je sais, cette règle a plein de limites, mais en avoir conscience et toujours se poser cette question sont de bons gardes fous. C'est peut être une croyance limitante de ma part mais c'est mon choix et mon éthique.

Ceci étant dit, pour ma part, ayant vécu de belles histoires avec des ruptures minables et des histoires plus tranquilles avec de chouettes ruptures, et bien je crois que je me rappelle avec le recul simplement de la relation pour ce qu'elle était.

En plus souvent, dans le cas des ruptures vraiment difficiles, elles interviennent trop tard, et je considère pour ma part que la relation s'est terminée avant.
Bizarrement j'ai plus souvent en mémoire les bons moments et le début de relation que la fin, mais ça je suppose aussi que c'est dans ma nature.