@artic
artic76 a écrit :
Après, je pense qu'il y a deux types de vengeances : celle ou l'on veut montrer ce dont on est capable, par fierté, et celle ou l'on veut que l'autre ressente la même chose que ce que l'on a subit.
Est-ce que la vengeance serait pas tout simplement les deux ? C'est à dire : Montrer ce dont on est capable en faisant ressentir à l'autre ce qu'on a subit, voire pire.
artic76 a écrit :
De là à répondre si la vengeance est un facteur de motivation ... ça reste assez ambigü.
Si l'objectif de la vengeance est de devenir plus fort soit-même, pourquoi pas. En revanche,
lorsqu'il s'agit de nuire à autrui, c'est là ou que ça devient malsain et ou la motivation se perd.
A mes yeux, il n'y a pas d’ambiguïté, la vengeance est un facteur de motivation. Le problème, est-ce que c'est une bonne motivation ou une mauvaise ?
Devenir plus fort, en soi ce n'est pas une vengeance, ce serait plutôt une revanche. C'est à dire que l'on se relève après un échec et que l'on gagne.
Et justement, la vengeance serait le fait de faire du mal à quelqu'un qui nous en a fait. Et la souffrance que sentirait l'autre nous aiderait à nous sentir plus fort.
Et c'est d'ailleurs ce que tu dis après :
artic76 a écrit :
Je dois avouer que certaines fois je me suis venger en beauté et j'en ai particulièrement jouit !
artic76 a écrit :
Une question me vient alors en tête : comment passer à côté ? Rester maître de soi et arrêter de se focaliser
sur un acte qui a été injustement fait ? Comment se dire que tout cela est ridicule/petit lorsque l'on accuse mal le coup ?
Une des meilleures solutions serait d'oublier, mais c'est compliqué (surtout quand tu as vraiment morfler). Et le fait de vouloir oublier, nous fait penser encore plus à ce qui nous a fait mal et cultive au fond notre désir de vengeance.
@Acr0bate
Acr0bate a écrit :
D'où dépend quel sentiment se cache derrière ton envie de vengeance.
J'ai du mal à exprimer vraiment le sentiment qui sa cache derrière car il change constamment. Enfin je pense que c'est simplement qu'un sentiment prend le dessus par rapport aux autres. Par moment c'est la tristesse, d'autre la colère, parfois même la haine et certainement que la fierté joue aussi.
Acr0bate a écrit :
Tu as donc deux choses à faire, ensemble ou pas :
- exprimer ta colère,
- combler ton besoin.
Comment exprimer sa colère sans faire de dégâts ou de mal ?
Il est vrai qu'il doit y avoir un besoin à combler mais encore faut-il savoir lequel ? Est-ce que c'est vraiment parce qu'on a un besoin insatisfait que l'on est en colère ?
Acr0bate a écrit :
Plus globalement, par rapport à cette notion de vengeance, cela suppose que tu te ressens comme une victime. Tu abordes donc le problème sous
le triangle victime/bourreau/sauveur en envisageant de devenir le bourreau.
C'est exactement ça je meurs d'envie d'avoir une inversion des rôles qui va permettre à chacun des parties de savoir ce qu'à pu ressentir l'autre. A partir de là, la question de prise de recul pourra réellement être considéré vu qu'on aura vécu les deux côtés.
Acr0bate a écrit :
Il y a une autre manière de dépasser cela, c'est de dominer la situation. Une des possibilités est d'exprimer sa puissance avec bienveillance. Je renvoie vers l'excellent
article de Lenny à ce sujet. Une des manières possibles est d'utiliser la
règle des 3p : permission, protection, puissance. Ceci dit, plus facile à dire qu'à faire lorsque l'on éprouve de la vengeance. Autant laisser un délai dans l'expression de sa colère.
Oui c'est quand même difficile lorsqu'on est en colère et qu'on veut se venger, d'assouvir sa soif en étant bienveillant envers la personne. Je dirais même que c'est ce que j'ai essayé de faire et qu'au final c'était donner le bâton pour se faire battre !