Que dire, quoi faire, qu'en penser ?
Posté : 28.10.14
Avant tout, je me considère d'ores et déjà comme à moitié neu-neu de venir sur ce genre de forum. Je trouve ça pathétique. Sans doute le suis-je et peut-être est-ce pour cela que je suis là.
Je ne sais pas trop par où ou par quoi commencer (à l'image de ma vie en général) donc je balance ce pavé dans la mare et on verra.
J'ai trente ans et n'ai jamais eu de réelle relation à proprement parler. Des coups, des occasions, des filles d'un soir, des "pour-essayer-on-verra-bien-ce-que-ça-donne" ça, oui, ça ne manque pas, c'est "facile" et "courant".
Je n'ai jamais été en couple plus de quelques mois, souvent avec des femmes qui (selon moi) n'en valaient pas la peine, d'autres fois je (ou elle ou nous deux) me suis lassé très rapidement, ce qui me laisse penser que ça n'étaient pas les personnes adéquates. Sauf qu'on arrive à un certain âge et on se dit que ça ne peut pas toujours venir des autres ... et si c'était moi le problème ? Bah oui, peut-être, sans doute, sûrement ... mais qu'est-ce qui cloche ?
Je me retrouve en ce moment dans une situation qui est assez paradoxale, je suis certain que dans l'état actuel des choses je ne pourrai pas avancer, mais je peine à m'en sortir. Je ne sais même pas, finalement, si je le veux.
J'ai l'impression d'être quelqu'un de bien sans être parfait (personne ne l'est), mais que personne ne s'en aperçoit. Je crois que personne ne me regarde, ne prête plus aucune attention à moi tout en valant bien plus que certains autres.
Je ne pense pas avoir perdu la confiance mais plutôt ne jamais l'avoir vraiment eue. Il paraît que je suis aveugle et que je ne me rend pas compte de passer à côté d'une-telle ou une-telle, mon entourage me dit parfois des phrases du genre : "mais attends sérieusement tu n'as rien vu ?"
En même temps je m'accroche rapidement et bêtement à des personnes qui ont juste eu le tort et le malheur de s'être trouvées sous mes yeux à un moment, et que ces femmes qui me plaisent tout de suite me sont inaccessibles (bin oui à trente ans des femmes comme ça sont toutes forcément en couple et/ou ont des enfants, une vie quoi...) et du coup je me fais du mal pour rien. En gros je ne m'aperçois pas qu'on s'interesse à moi et celles à qui je m'intéressent m'ignorent totalement.
De ce fait, ça pèse.
J'ai un gros problème avec les apparences, je n'arrive toujours pas à comprendre en quoi et surtout pourquoi c'est important. L'habit ne fait pas le moine et les cordonniers sont les plus mal chaussés.
Rien que le mot "séduction" sonne pour moi comme une définition de tromperie, un exercice de duperie, un synonyme de manipulation : on laisse croire qu'on est beaucoup mieux que ce qu'on est, on met en avant des valeurs ou des qualités qu'on n'a pas toujours ou qu'on croit avoir mais dont la personne se rendra vite compte qu'on n'a pas. On ne se comporte pas comme on est réellement, on fanfaronne, on fait les" cadors", mais personnellement je suis vraiment mal à l'aise à l'idée que de toute façon si la relation s'avère durable elle se rendra très vite compte que je surjouais, et que les qualités qui l'ont attirée étaient feintes ou tout du moins exagérées. Aucun intérêt à entrer dans ma propre caricature.
La séduction (toujours de mon point de vue, je n'affirme rien) consiste également à cacher ses défauts et minimiser ses potentielles failles, donc ça relève du mensonge. Je sais par expérience que toute relation entamée sur des mensonges ou des bases malhonnêtes c'est bâtir des édifices qui reposent sur des fondations de sable. En réalité je ne vois pas bien comment ni pourquoi on a besoin de ça pour se rapprocher. Vous comprendrez donc qu'en partant comme ça je ne mets pas les chances de mon côté.
Et pourtant.
On me dit pas forcément moche, ça fluctue vraiment en fonction des personnes (je crois aussi que beaucoup n'oseraient pas dire qu'elles me trouvent moche ou "pas terrible") ce qui me laisse penser que je ne dois pas être un canon, mais pas non plus un "cageot".
J'ai un travail, de l'ambition, je fais du sport, je mange et bois sain, je ne consomme pas d'alcool, j'ai des passions, mais j'ai cette impression constante de ne rien dégager, d'avoir l'air triste, mystérieux, repoussant, inintéressant. Je sais que ce n'est pas le cas mais c'est comme s'il n'y avait que moi qui le savait.
Beaucoup d'amies me disent des choses du genre "attends tu as tout pour être heureux et rendre heureux, on ne comprend pas" et bien moi non plus ! Si on demande à ces mêmes personnes "tu sortirais avec moi si tu étais libre ?" et là fusent les réponses décourageantes du style "non mais c'est pas pareil" " non mais il s'agit pas de ça" "non mais là n'est pas la question" bah bien sûr !
Je suis sur que tu pourrais plaire, mais surtout pas à moi hein !
C'est comme ça depuis 15 ans.
Je n'existe pas pour celles que j'aime, je ne suis pas capable de me rendre compte de celles qui en ont après moi ou alors celles-ci ne m'intéressent absolument pas (au point de me vexer quand des personnes totalement opposées à moi se penchent sur mon cas, je m'imagine qu'elles ne m'ont pas cerné correctement). On me dit aveugle.
J'ai l'impression de ne pas être "assez bien" pour celles que je voudrais, et je me considère sans doute "trop bien" pour celles qui me veulent. Comme si j'avais toutes les cartes en main mais que je ne les jouais pas dans le bon ordre.
Lassé d'entendre dire que "ouais les hommes c'est tous les mêmes" alors que quand on essaye de se montrer différent, original, de bien traiter ces demoiselles, en prendre soin, leur prêter attention, vouloir leur bonheur, participer à sa réussite personnelle dans tous les domaines on est selon elles "trop gentil pour être sincère" Problème ? Je n'ai absolument pas envie et je ne me sens pas la force d'être méchant et malhonnête. Je n'y arriverais pas, de toute façon. Et puis pourquoi faudrait-il l'être ?
Je me dis par moment que je n'ai jamais été capable de cerner ce que veulent vraiment les femmes et en même temps je sais pertinemment que chacune est unique et différente des autres.
Même si je ne cherche pas plus que ça à me mettre en valeur, je devrais cependant réussir au moins à décrocher un rencard ou ne serait-ce qu'un regard en ma direction. Je me sens vide transparent, lisse, tout en étant conscient que ce n'est pas du tout le cas. En fait c'est le regard ou plutôt l'absence de regard des autres qui me pousse à le croire.
Je doute, et pourtant j'ai conscience ce que je vaux, mais ce qui pêche c'est la manière de le faire savoir aux autres. Quand je parviens à me retrouver au restau ou à boire un café, en règle général je suis assez volubile sans être saoulant, mais j'arrive parfaitement à discuter, me faire respecter, me faire apprécier, il me manque seulement le petit déclic qui va faire qu'on accepte le rendez-vous ou l'invitation. Ces temps-ci c'est le désert total, pas un regard, pas un sourire, de personne, pas une attention, pas une attirance, rien, Z, peau de balle.
On me dit de plus sortir, chercher à faire des rencontres, sauf que je ne suis pas d'un naturel à aller vers les gens, je ne suis pas trop à l'aise dans tout ce qui est club, boîtes de nuit, bar, soirées etc etc etc (et je suis persuadé que ce n'est pas dans ces endroits qu'on rencontre la femme de sa vie), je suis très peu amené à rencontrer des gens dans le genres de sorties que j'ai (stades de foot, salles de basket, hockey, tennis ... ou concerts - on vient pour écouter, chanter, danser, regarder un spectacle, pas pour trouver sa moitié -)
Ce que vous appelez ma timidité n'est que pudeur, ce que vous appelez "être coincé" n'est que respect et bonne éducation, ce que vous appelez "ne pas être à l'aise en public" n'est que sobriété, ce que vous appelez "avoir l'air triste" ou "taciturne" n'est que du sérieux.
Je reconnais que je n'ai pas vraiment le sens de l'humour (et ça c'est important parait-il), ou pas le même que tout le monde, je m'ennuie parfois profondément là où tout les autres vont s'amuser, j'en serais parfois presque à nourrir de la colère là où les autres vont être hilares. Je sais que ce n'est pas bien, mais puisque je suis sincère je vais l'avouer : je me sens parfois bien trop cultivé ou intelligent pour rire à gorge déployée à des blagues qui me semblent vaseuses, aux moqueries, aux humiliations. Cela vient du fait que je n'ai aucune envie de faire du mal et ne souhaite à personne de souffrir.
Je ne souhaite pas être en couple pour rigoler, mais plutôt pour s'épanouir, construire, s'entraider, se soutenir ... ce qui me semble quand même bien plus important et primordial que de rire.
J'ai parfois le sentiment d'évoluer dans des milieux qui ne sont pas les miens, de ne pas être fait pour la vie en société, je ne suis pas toujours super à l'aise en public, mais si je m'écoutais ça viendrait que des autres. La terre entière sont des c*** sauf moi. Je sais que mon jugement est erroné, mais je ne vois pas comment sortir de cette posture, ni si finalement j'en ai vraiment envie.
C'est la mon gros dilemme. Je n'arrive pas à me dire si j'ai envie, vraiment, que ça change, mon célibat synonyme de liberté m'est bien trop précieux pour perdre mon temps avec une femme, puisque de toute façon, encore une fois, ça ne marchera pas. Il faut sortir de ça mais je n'en ai pas super envie non plus.
Un peu désabusé, découragé (il paraît que ça se voit énormément, et que ça participe à ne pas me rendre attirant) et en même temps positif et optimiste rien qu' à l'idée de penser à tout ce que la vie de couple pourrait m'apporter, changer mon quotidien, me rendre heureux, tout en ayant la sensation que c'est perdu d'avance et que depuis le temps si c'était fait pour moi je serais déjà en place.
Je ne sais pas. Je ne sais plus.
A côté de ça je vois des exemples étranges d'un gars qui a la réputation par exemple d'être violent, d'avoir battu toutes les femmes qui sont entrées dans sa vie, mais qui ne reste jamais bien longtemps seul avant de se remettre en couple (un exemple de mec qui est juste mignon physiquement mais qui a tous les défauts de la terre, ceux-là sont toujours préférés à des mecs comme moi c'est incompréhensible), les femmes savent pertinemment la réputation qu'a cet homme mais s'imaginent tour à tour "qu'avec moi ça ne se passera pas comme ça" "oui mais moi il me tapera pas, je ne suis pas comme toutes les pauvres filles qui se sont mises avec lui" alors qu'il recommence systématiquement. Je connais aussi ce goujat ignoble qui parle à sa femme comme à une bonniche en public, qui la traite de façon inhumaine, mais elles s'attachent "parce que, quand même, ils est troooooop mignon" des femmes qui valent beaucoup mieux et qui mériteraient un meilleur traitement, qu'on les respecte, qu'on les rende heureuses, s'attachent à des gens qui ne les méritent pas et se fâchent dès la moindre allusion à un éventuel problème dans leur couple parce que "il faut que je me mêle de ça" parce que "je ne sais rien et que je ne peux pas me permettre de leur donner des conseils" tellement habituées à ce qu'on ne prenne pas soin d'elles qu'elles subissent et se taisent. Des femmes que je prendrais un plaisir immense à placer sur un piédestal et qui se complaisent dans leur malheur.
Tout ceci me semble très injuste et me met dans un état d'incompréhension totale, je me désintéresse petit à petit de plus en plus des relations humaines, j'ai de moins en moins envie d'interagir avec mes semblables tout en ayant l'impression d'un immense gâchis, de passer à côté de quelque chose de grand, je ne suis plus capable de savoir de quoi ça vient, ce qui pêche, pourquoi ça tombe sur moi, est-ce que je le veux vraiment, ne suis-je pas trop habitué à la solitude pour faire l'effort de la briser.
J'en sais rien de rien.
Merci à vous qui êtes en train de me lire pour vôtre courage car ce fut (très) long !
Je ne sais pas trop par où ou par quoi commencer (à l'image de ma vie en général) donc je balance ce pavé dans la mare et on verra.
J'ai trente ans et n'ai jamais eu de réelle relation à proprement parler. Des coups, des occasions, des filles d'un soir, des "pour-essayer-on-verra-bien-ce-que-ça-donne" ça, oui, ça ne manque pas, c'est "facile" et "courant".
Je n'ai jamais été en couple plus de quelques mois, souvent avec des femmes qui (selon moi) n'en valaient pas la peine, d'autres fois je (ou elle ou nous deux) me suis lassé très rapidement, ce qui me laisse penser que ça n'étaient pas les personnes adéquates. Sauf qu'on arrive à un certain âge et on se dit que ça ne peut pas toujours venir des autres ... et si c'était moi le problème ? Bah oui, peut-être, sans doute, sûrement ... mais qu'est-ce qui cloche ?
Je me retrouve en ce moment dans une situation qui est assez paradoxale, je suis certain que dans l'état actuel des choses je ne pourrai pas avancer, mais je peine à m'en sortir. Je ne sais même pas, finalement, si je le veux.
J'ai l'impression d'être quelqu'un de bien sans être parfait (personne ne l'est), mais que personne ne s'en aperçoit. Je crois que personne ne me regarde, ne prête plus aucune attention à moi tout en valant bien plus que certains autres.
Je ne pense pas avoir perdu la confiance mais plutôt ne jamais l'avoir vraiment eue. Il paraît que je suis aveugle et que je ne me rend pas compte de passer à côté d'une-telle ou une-telle, mon entourage me dit parfois des phrases du genre : "mais attends sérieusement tu n'as rien vu ?"
En même temps je m'accroche rapidement et bêtement à des personnes qui ont juste eu le tort et le malheur de s'être trouvées sous mes yeux à un moment, et que ces femmes qui me plaisent tout de suite me sont inaccessibles (bin oui à trente ans des femmes comme ça sont toutes forcément en couple et/ou ont des enfants, une vie quoi...) et du coup je me fais du mal pour rien. En gros je ne m'aperçois pas qu'on s'interesse à moi et celles à qui je m'intéressent m'ignorent totalement.
De ce fait, ça pèse.
J'ai un gros problème avec les apparences, je n'arrive toujours pas à comprendre en quoi et surtout pourquoi c'est important. L'habit ne fait pas le moine et les cordonniers sont les plus mal chaussés.
Rien que le mot "séduction" sonne pour moi comme une définition de tromperie, un exercice de duperie, un synonyme de manipulation : on laisse croire qu'on est beaucoup mieux que ce qu'on est, on met en avant des valeurs ou des qualités qu'on n'a pas toujours ou qu'on croit avoir mais dont la personne se rendra vite compte qu'on n'a pas. On ne se comporte pas comme on est réellement, on fanfaronne, on fait les" cadors", mais personnellement je suis vraiment mal à l'aise à l'idée que de toute façon si la relation s'avère durable elle se rendra très vite compte que je surjouais, et que les qualités qui l'ont attirée étaient feintes ou tout du moins exagérées. Aucun intérêt à entrer dans ma propre caricature.
La séduction (toujours de mon point de vue, je n'affirme rien) consiste également à cacher ses défauts et minimiser ses potentielles failles, donc ça relève du mensonge. Je sais par expérience que toute relation entamée sur des mensonges ou des bases malhonnêtes c'est bâtir des édifices qui reposent sur des fondations de sable. En réalité je ne vois pas bien comment ni pourquoi on a besoin de ça pour se rapprocher. Vous comprendrez donc qu'en partant comme ça je ne mets pas les chances de mon côté.
Et pourtant.
On me dit pas forcément moche, ça fluctue vraiment en fonction des personnes (je crois aussi que beaucoup n'oseraient pas dire qu'elles me trouvent moche ou "pas terrible") ce qui me laisse penser que je ne dois pas être un canon, mais pas non plus un "cageot".
J'ai un travail, de l'ambition, je fais du sport, je mange et bois sain, je ne consomme pas d'alcool, j'ai des passions, mais j'ai cette impression constante de ne rien dégager, d'avoir l'air triste, mystérieux, repoussant, inintéressant. Je sais que ce n'est pas le cas mais c'est comme s'il n'y avait que moi qui le savait.
Beaucoup d'amies me disent des choses du genre "attends tu as tout pour être heureux et rendre heureux, on ne comprend pas" et bien moi non plus ! Si on demande à ces mêmes personnes "tu sortirais avec moi si tu étais libre ?" et là fusent les réponses décourageantes du style "non mais c'est pas pareil" " non mais il s'agit pas de ça" "non mais là n'est pas la question" bah bien sûr !
Je suis sur que tu pourrais plaire, mais surtout pas à moi hein !
C'est comme ça depuis 15 ans.
Je n'existe pas pour celles que j'aime, je ne suis pas capable de me rendre compte de celles qui en ont après moi ou alors celles-ci ne m'intéressent absolument pas (au point de me vexer quand des personnes totalement opposées à moi se penchent sur mon cas, je m'imagine qu'elles ne m'ont pas cerné correctement). On me dit aveugle.
J'ai l'impression de ne pas être "assez bien" pour celles que je voudrais, et je me considère sans doute "trop bien" pour celles qui me veulent. Comme si j'avais toutes les cartes en main mais que je ne les jouais pas dans le bon ordre.
Lassé d'entendre dire que "ouais les hommes c'est tous les mêmes" alors que quand on essaye de se montrer différent, original, de bien traiter ces demoiselles, en prendre soin, leur prêter attention, vouloir leur bonheur, participer à sa réussite personnelle dans tous les domaines on est selon elles "trop gentil pour être sincère" Problème ? Je n'ai absolument pas envie et je ne me sens pas la force d'être méchant et malhonnête. Je n'y arriverais pas, de toute façon. Et puis pourquoi faudrait-il l'être ?
Je me dis par moment que je n'ai jamais été capable de cerner ce que veulent vraiment les femmes et en même temps je sais pertinemment que chacune est unique et différente des autres.
Même si je ne cherche pas plus que ça à me mettre en valeur, je devrais cependant réussir au moins à décrocher un rencard ou ne serait-ce qu'un regard en ma direction. Je me sens vide transparent, lisse, tout en étant conscient que ce n'est pas du tout le cas. En fait c'est le regard ou plutôt l'absence de regard des autres qui me pousse à le croire.
Je doute, et pourtant j'ai conscience ce que je vaux, mais ce qui pêche c'est la manière de le faire savoir aux autres. Quand je parviens à me retrouver au restau ou à boire un café, en règle général je suis assez volubile sans être saoulant, mais j'arrive parfaitement à discuter, me faire respecter, me faire apprécier, il me manque seulement le petit déclic qui va faire qu'on accepte le rendez-vous ou l'invitation. Ces temps-ci c'est le désert total, pas un regard, pas un sourire, de personne, pas une attention, pas une attirance, rien, Z, peau de balle.
On me dit de plus sortir, chercher à faire des rencontres, sauf que je ne suis pas d'un naturel à aller vers les gens, je ne suis pas trop à l'aise dans tout ce qui est club, boîtes de nuit, bar, soirées etc etc etc (et je suis persuadé que ce n'est pas dans ces endroits qu'on rencontre la femme de sa vie), je suis très peu amené à rencontrer des gens dans le genres de sorties que j'ai (stades de foot, salles de basket, hockey, tennis ... ou concerts - on vient pour écouter, chanter, danser, regarder un spectacle, pas pour trouver sa moitié -)
Ce que vous appelez ma timidité n'est que pudeur, ce que vous appelez "être coincé" n'est que respect et bonne éducation, ce que vous appelez "ne pas être à l'aise en public" n'est que sobriété, ce que vous appelez "avoir l'air triste" ou "taciturne" n'est que du sérieux.
Je reconnais que je n'ai pas vraiment le sens de l'humour (et ça c'est important parait-il), ou pas le même que tout le monde, je m'ennuie parfois profondément là où tout les autres vont s'amuser, j'en serais parfois presque à nourrir de la colère là où les autres vont être hilares. Je sais que ce n'est pas bien, mais puisque je suis sincère je vais l'avouer : je me sens parfois bien trop cultivé ou intelligent pour rire à gorge déployée à des blagues qui me semblent vaseuses, aux moqueries, aux humiliations. Cela vient du fait que je n'ai aucune envie de faire du mal et ne souhaite à personne de souffrir.
Je ne souhaite pas être en couple pour rigoler, mais plutôt pour s'épanouir, construire, s'entraider, se soutenir ... ce qui me semble quand même bien plus important et primordial que de rire.
J'ai parfois le sentiment d'évoluer dans des milieux qui ne sont pas les miens, de ne pas être fait pour la vie en société, je ne suis pas toujours super à l'aise en public, mais si je m'écoutais ça viendrait que des autres. La terre entière sont des c*** sauf moi. Je sais que mon jugement est erroné, mais je ne vois pas comment sortir de cette posture, ni si finalement j'en ai vraiment envie.
C'est la mon gros dilemme. Je n'arrive pas à me dire si j'ai envie, vraiment, que ça change, mon célibat synonyme de liberté m'est bien trop précieux pour perdre mon temps avec une femme, puisque de toute façon, encore une fois, ça ne marchera pas. Il faut sortir de ça mais je n'en ai pas super envie non plus.
Un peu désabusé, découragé (il paraît que ça se voit énormément, et que ça participe à ne pas me rendre attirant) et en même temps positif et optimiste rien qu' à l'idée de penser à tout ce que la vie de couple pourrait m'apporter, changer mon quotidien, me rendre heureux, tout en ayant la sensation que c'est perdu d'avance et que depuis le temps si c'était fait pour moi je serais déjà en place.
Je ne sais pas. Je ne sais plus.
A côté de ça je vois des exemples étranges d'un gars qui a la réputation par exemple d'être violent, d'avoir battu toutes les femmes qui sont entrées dans sa vie, mais qui ne reste jamais bien longtemps seul avant de se remettre en couple (un exemple de mec qui est juste mignon physiquement mais qui a tous les défauts de la terre, ceux-là sont toujours préférés à des mecs comme moi c'est incompréhensible), les femmes savent pertinemment la réputation qu'a cet homme mais s'imaginent tour à tour "qu'avec moi ça ne se passera pas comme ça" "oui mais moi il me tapera pas, je ne suis pas comme toutes les pauvres filles qui se sont mises avec lui" alors qu'il recommence systématiquement. Je connais aussi ce goujat ignoble qui parle à sa femme comme à une bonniche en public, qui la traite de façon inhumaine, mais elles s'attachent "parce que, quand même, ils est troooooop mignon" des femmes qui valent beaucoup mieux et qui mériteraient un meilleur traitement, qu'on les respecte, qu'on les rende heureuses, s'attachent à des gens qui ne les méritent pas et se fâchent dès la moindre allusion à un éventuel problème dans leur couple parce que "il faut que je me mêle de ça" parce que "je ne sais rien et que je ne peux pas me permettre de leur donner des conseils" tellement habituées à ce qu'on ne prenne pas soin d'elles qu'elles subissent et se taisent. Des femmes que je prendrais un plaisir immense à placer sur un piédestal et qui se complaisent dans leur malheur.
Tout ceci me semble très injuste et me met dans un état d'incompréhension totale, je me désintéresse petit à petit de plus en plus des relations humaines, j'ai de moins en moins envie d'interagir avec mes semblables tout en ayant l'impression d'un immense gâchis, de passer à côté de quelque chose de grand, je ne suis plus capable de savoir de quoi ça vient, ce qui pêche, pourquoi ça tombe sur moi, est-ce que je le veux vraiment, ne suis-je pas trop habitué à la solitude pour faire l'effort de la briser.
J'en sais rien de rien.
Merci à vous qui êtes en train de me lire pour vôtre courage car ce fut (très) long !