Bien s'informer à l'ère d'Internet.
Posté : 26.02.15
(je reposte ici ce fabuleux message écrit par quelqu'un d'autre, qui souhaite rester anonyme)
Petit article sans prétention aucune, si ce n'est d'apporter ma vision sur un point que j'estime aujourd'hui, plus que jamais important :
l'Information.
Je pense que je n'apprends rien à personne en disant que vous vivons aujourd'hui, dans une société ou le flot d'information est non seulement continu, mais également extrêmement important quantitativement parlant. En plus de cela, la qualité de l'information est aujourd'hui estimée non pas à sa véracité, mais à sa rapidité de transmission. Plus l'information est délivrée rapidement, plus elle est considérée comme étant "bonne".
Il n'y a qu'à voir l'explosion de l'audimat sur des chaînes comme BFM TV.
Cette course à l'audience s'est d'ailleurs fait sur le modèle américain, établi sur la culture du scoop et de la "chaleur" de l'info. Des diplômés d'écoles de communication qui viennent faire chier les groupes d'interventions lors d'une prise d'otage, pour nous donner des informations, bien souvent erronées d'ailleurs, en quasi-direct.
Concrètement : on est aujourd'hui plus informés qu'on ne l'a jamais été, si l'on s'en réfère à la quantité d'informations que l'on reçoit par jour. Mais nous sommes en revanche, extrêmement moins bien informés qu'autre fois, si l'on s'en réfère à la qualité intrinsèque des informations que l'on reçoit. Nos cerveaux n'ont plus le temps de trier le vrai du faux, et je ne m'étalerai pas sur des théories fumeuses pour tenter expliquer pourquoi nous en sommes arrivés la, chacun se fera sa propre idée, le fait est que nous y sommes.
Récemment, l'affaire WikiLeaks a relancé le débat sur le droit à l'information, et a probablement changé la donne, pour toujours. Il s'agit de la plus grande fuite de renseignement de l'humanité. Le problème, encore une fois, c'est que la quantité d'information est bien trop importante pour pouvoir être analysée par nos pauvres petits cerveaux humains (des sites ont été conçus pour pouvoir archiver et trier les documents ayant fuis par WikiLeaks).
En fait, il est difficile de nos jours, de s'informer correctement si l'on a pas toute sa journée à accorder au tri et à l'analyse de l'information qui nous est délivrée. C'est un boulot à plein temps. Heureusement, des types sont payés pour le faire à notre place : les journalistes et les scientifiques.
En fait, je vous conseille carrément d'éviter la télé. Evitez la. Brûlez la. Quant à internet et ses nouveaux canaux de communication (réseaux sociaux, blogs..), ils ont un intérêt, si l'on sait correctement les utiliser, c'est à dire, ne pas trop les utiliser.
S'il est aussi important de maîtriser l'information, c'est parce qu'elle est une arme. La France, malgré le fait qu'elle ait toujours au minimum une dizaine d'année de retard sur le reste de l'Occident, se dote aujourd'hui sur son territoire, de nombreux cabinets d'intelligence économique. Ce n'est pas anodin.
Les journaux que j'estime être "bons" :
Dixit myself, j'ai toujours considéré la Presse française comme un effroyable ramassis de torchon. L'explication que certains en donnent est que - en plus d'appartenir à un nombre très réduits de propriétaires, et donc d'être sous le joug d'une censure relative (si si, on est pas en Corée du Nord, mais bon..) - les journalistes français ont depuis pas mal de temps sombrés dans un journalisme d'opinion, au détriment d'un journalisme d'investigation. L'Express, Libé, Le Nouvel Obs, ne sont aujourd'hui que de vulgaires blogs ou les "journalistes" (mais je préfère les termes chroniqueurs ou blogueurs) crachent sur tel ou tel phénomène de société sans jamais se soucier d'être objectif.
Je m'étais alors penché sur la presse "subversive", Boulevard Voltaire et compagnie, qui ne tenaient pas alors, les mêmes propos que la presse mainstream. Elle se contente de les contredire, mais reste dans le carcan du journalisme de merde.
J'en viens donc au bons journaux, à mes yeux bien sur :
Concernant la Presse Française, je suis désolé de vous l'annoncer avec aussi peu de tact, mais cela se limite au Monde et, dans une moindre mesure, au Canard Enchaîné (surtout si on aime rire). Le Monde est pour moi le seul journal français qui méritent d'être lu, dans le cadre de la recherche d'une bonne information bien entendu. Si vous avez envie de savoir avec qui baise Nabilla, il y'a d'autres types de journaux.
Il faut finalement se tourner vers la presse étrangère si l'on souhaite obtenir de l'information de qualité. Je suis désolé pour ceux qui ne parlent pas anglais, mais la presse anglo-saxonne et américaine est la meilleure presse du monde (exception faite de quelques journaux Allemands). Cette différence de qualité s'explique d'une part, par la qualité de la formation des journalistes anglais et américain, et d'autres part, par les moyens financiers et techniques de ces journaux, qui dépassent de loin ceux des journaux français. Pour vous donner une idée, le NY Times emploi plus de journaliste que la totalité de la presse française.
Les journaux anglophones se déploient donc plus vite sur les grands théâtres, possèdent des réseaux beaucoup plus importants, et sont encadrés par des équipes éditoriales extrêmement compétentes.
En numéro 1, je place donc le New York Times, qui vient des US.
Ensuite, le Washington Post, The Independent (Angleterre), le Guardian, le Los Angeles time, et The Atlantic. Le NY Post est également très bon.
Pour ceux qui parle Allemand (est-ce que ça existe toujours ?), l'excellent Der Neue Zürcher Zeitung, et Der Süddeutsche Zeitung.
Liste non exhaustive, mais c'est à peu près tout. Evitez à tout prix les WikiStrike, Rue89 et consort, c'est vraiment de la merde.
Le cas de la recherche scientifique.
C'est évidemment la source d'information de base, mais je pense qu'elle ne fait plus référence aujourd'hui. Si le journalisme est majoritairement devenu un outil de propagande des Etats Nations, la publication scientifique est elle devenue un outil de lobbyisme dont se servent les multinationales peu scrupuleuses et les leaders d'opinions. Il faut absolument relativiser la fiabilité des publications scientifiques.
Les publications de recherches scientifiques sont parfois corrompues, on "oublie" volontairement d'étayer les informations, d'appuyer les recherches avec des faits, on manipule les chiffres. En fait, on peut pratiquement faire dire n'importe quoi à une étude, si l'on sait l'énoncer comme il faut, en corrélant des données qui n'ont aucune connexion. Récemment, un chercheur de la prestigieuse Université d'Harvard a été limogé suite à l'apparition de preuves de corruption par une société Pharmaceutique.
C'est dire la fiabilité de certaines études..
En plus d'être une arme économique, l'avis scientifique est également une arme idéologique. Selon le trait fameux avis d'autorité, on crée de toutes pièces de théories IDEOLOGIQUES qui n'ont aucune valeur SCIENTIFIQUES. Il est facile de vérifier si une théorie à un vrai fondement scientifique, puisque les travaux de recherches sont publiquement publiés. Mais personne ou presque ne le fait.
Aussi, la guerre à la rapidité de la diffusion de l'information pousse la communauté scientifique à publier rapidement le fruit de ses recherches sans ne jamais faire aucune contre expertise. Einstein attendait des années avant de publier un principe théorique. Aujourd'hui, on collecte des données, on analyse - souvent avec un énorme biais - et on publie. C'est surtout vrai dans les domaines de la sociologie. Ne vous referez jamais à une étude américaine publiée il y'a quelques années, ça ne vaut strictement rien. L'auteur pourrait tout aussi bien avoir raison qu'avoir tord, personne n'aurait encore eu le temps de le démontrer.
Pour avoir découvert depuis peu l'univers de la recherche universitaire, et de manière moins approfondie, de la communauté scientifique, je peux vous dire que c'est un monde impitoyable et terriblement malsain, ou la course à la publication d'articles (seul moyen d'obtentions de crédit actuellement en France pour un chercheur) pousse les docteurs publier tout et n'importe quoi.
Théoriquement, une information n'est jamais fiable à 100%. Néanmoins, son degré de fiabilité peut s'estimer à l'aune de sa source (qui la déploie), de son recoupement (combien existe-t-il de sources ? existe-t-il des connexions entre ces sources ?) et surtout, surtout, surtout..
De votre bon sens.
Petit article sans prétention aucune, si ce n'est d'apporter ma vision sur un point que j'estime aujourd'hui, plus que jamais important :
l'Information.
Je pense que je n'apprends rien à personne en disant que vous vivons aujourd'hui, dans une société ou le flot d'information est non seulement continu, mais également extrêmement important quantitativement parlant. En plus de cela, la qualité de l'information est aujourd'hui estimée non pas à sa véracité, mais à sa rapidité de transmission. Plus l'information est délivrée rapidement, plus elle est considérée comme étant "bonne".
Il n'y a qu'à voir l'explosion de l'audimat sur des chaînes comme BFM TV.
Cette course à l'audience s'est d'ailleurs fait sur le modèle américain, établi sur la culture du scoop et de la "chaleur" de l'info. Des diplômés d'écoles de communication qui viennent faire chier les groupes d'interventions lors d'une prise d'otage, pour nous donner des informations, bien souvent erronées d'ailleurs, en quasi-direct.
Concrètement : on est aujourd'hui plus informés qu'on ne l'a jamais été, si l'on s'en réfère à la quantité d'informations que l'on reçoit par jour. Mais nous sommes en revanche, extrêmement moins bien informés qu'autre fois, si l'on s'en réfère à la qualité intrinsèque des informations que l'on reçoit. Nos cerveaux n'ont plus le temps de trier le vrai du faux, et je ne m'étalerai pas sur des théories fumeuses pour tenter expliquer pourquoi nous en sommes arrivés la, chacun se fera sa propre idée, le fait est que nous y sommes.
Récemment, l'affaire WikiLeaks a relancé le débat sur le droit à l'information, et a probablement changé la donne, pour toujours. Il s'agit de la plus grande fuite de renseignement de l'humanité. Le problème, encore une fois, c'est que la quantité d'information est bien trop importante pour pouvoir être analysée par nos pauvres petits cerveaux humains (des sites ont été conçus pour pouvoir archiver et trier les documents ayant fuis par WikiLeaks).
En fait, il est difficile de nos jours, de s'informer correctement si l'on a pas toute sa journée à accorder au tri et à l'analyse de l'information qui nous est délivrée. C'est un boulot à plein temps. Heureusement, des types sont payés pour le faire à notre place : les journalistes et les scientifiques.
En fait, je vous conseille carrément d'éviter la télé. Evitez la. Brûlez la. Quant à internet et ses nouveaux canaux de communication (réseaux sociaux, blogs..), ils ont un intérêt, si l'on sait correctement les utiliser, c'est à dire, ne pas trop les utiliser.
S'il est aussi important de maîtriser l'information, c'est parce qu'elle est une arme. La France, malgré le fait qu'elle ait toujours au minimum une dizaine d'année de retard sur le reste de l'Occident, se dote aujourd'hui sur son territoire, de nombreux cabinets d'intelligence économique. Ce n'est pas anodin.
Les journaux que j'estime être "bons" :
Dixit myself, j'ai toujours considéré la Presse française comme un effroyable ramassis de torchon. L'explication que certains en donnent est que - en plus d'appartenir à un nombre très réduits de propriétaires, et donc d'être sous le joug d'une censure relative (si si, on est pas en Corée du Nord, mais bon..) - les journalistes français ont depuis pas mal de temps sombrés dans un journalisme d'opinion, au détriment d'un journalisme d'investigation. L'Express, Libé, Le Nouvel Obs, ne sont aujourd'hui que de vulgaires blogs ou les "journalistes" (mais je préfère les termes chroniqueurs ou blogueurs) crachent sur tel ou tel phénomène de société sans jamais se soucier d'être objectif.
Je m'étais alors penché sur la presse "subversive", Boulevard Voltaire et compagnie, qui ne tenaient pas alors, les mêmes propos que la presse mainstream. Elle se contente de les contredire, mais reste dans le carcan du journalisme de merde.
J'en viens donc au bons journaux, à mes yeux bien sur :
Concernant la Presse Française, je suis désolé de vous l'annoncer avec aussi peu de tact, mais cela se limite au Monde et, dans une moindre mesure, au Canard Enchaîné (surtout si on aime rire). Le Monde est pour moi le seul journal français qui méritent d'être lu, dans le cadre de la recherche d'une bonne information bien entendu. Si vous avez envie de savoir avec qui baise Nabilla, il y'a d'autres types de journaux.
Il faut finalement se tourner vers la presse étrangère si l'on souhaite obtenir de l'information de qualité. Je suis désolé pour ceux qui ne parlent pas anglais, mais la presse anglo-saxonne et américaine est la meilleure presse du monde (exception faite de quelques journaux Allemands). Cette différence de qualité s'explique d'une part, par la qualité de la formation des journalistes anglais et américain, et d'autres part, par les moyens financiers et techniques de ces journaux, qui dépassent de loin ceux des journaux français. Pour vous donner une idée, le NY Times emploi plus de journaliste que la totalité de la presse française.
Les journaux anglophones se déploient donc plus vite sur les grands théâtres, possèdent des réseaux beaucoup plus importants, et sont encadrés par des équipes éditoriales extrêmement compétentes.
En numéro 1, je place donc le New York Times, qui vient des US.
Ensuite, le Washington Post, The Independent (Angleterre), le Guardian, le Los Angeles time, et The Atlantic. Le NY Post est également très bon.
Pour ceux qui parle Allemand (est-ce que ça existe toujours ?), l'excellent Der Neue Zürcher Zeitung, et Der Süddeutsche Zeitung.
Liste non exhaustive, mais c'est à peu près tout. Evitez à tout prix les WikiStrike, Rue89 et consort, c'est vraiment de la merde.
Le cas de la recherche scientifique.
C'est évidemment la source d'information de base, mais je pense qu'elle ne fait plus référence aujourd'hui. Si le journalisme est majoritairement devenu un outil de propagande des Etats Nations, la publication scientifique est elle devenue un outil de lobbyisme dont se servent les multinationales peu scrupuleuses et les leaders d'opinions. Il faut absolument relativiser la fiabilité des publications scientifiques.
Les publications de recherches scientifiques sont parfois corrompues, on "oublie" volontairement d'étayer les informations, d'appuyer les recherches avec des faits, on manipule les chiffres. En fait, on peut pratiquement faire dire n'importe quoi à une étude, si l'on sait l'énoncer comme il faut, en corrélant des données qui n'ont aucune connexion. Récemment, un chercheur de la prestigieuse Université d'Harvard a été limogé suite à l'apparition de preuves de corruption par une société Pharmaceutique.
C'est dire la fiabilité de certaines études..
En plus d'être une arme économique, l'avis scientifique est également une arme idéologique. Selon le trait fameux avis d'autorité, on crée de toutes pièces de théories IDEOLOGIQUES qui n'ont aucune valeur SCIENTIFIQUES. Il est facile de vérifier si une théorie à un vrai fondement scientifique, puisque les travaux de recherches sont publiquement publiés. Mais personne ou presque ne le fait.
Aussi, la guerre à la rapidité de la diffusion de l'information pousse la communauté scientifique à publier rapidement le fruit de ses recherches sans ne jamais faire aucune contre expertise. Einstein attendait des années avant de publier un principe théorique. Aujourd'hui, on collecte des données, on analyse - souvent avec un énorme biais - et on publie. C'est surtout vrai dans les domaines de la sociologie. Ne vous referez jamais à une étude américaine publiée il y'a quelques années, ça ne vaut strictement rien. L'auteur pourrait tout aussi bien avoir raison qu'avoir tord, personne n'aurait encore eu le temps de le démontrer.
Pour avoir découvert depuis peu l'univers de la recherche universitaire, et de manière moins approfondie, de la communauté scientifique, je peux vous dire que c'est un monde impitoyable et terriblement malsain, ou la course à la publication d'articles (seul moyen d'obtentions de crédit actuellement en France pour un chercheur) pousse les docteurs publier tout et n'importe quoi.
Théoriquement, une information n'est jamais fiable à 100%. Néanmoins, son degré de fiabilité peut s'estimer à l'aune de sa source (qui la déploie), de son recoupement (combien existe-t-il de sources ? existe-t-il des connexions entre ces sources ?) et surtout, surtout, surtout..
De votre bon sens.