Un râteau au bulldozer
Posté : 04.09.05
J'aurais pu croire que c'était dans la poche. Voici quelques semaines, je reçois un mail d'une fille que j'ai vue deux fois, et avec qui j'avais couché deux fois il y a un an. C'est une de ces ridicules chaînes de lettres, je ne vous fais pas de dessin, mais c'était un peu étonnant de recevoir cela de la part d'un fille qui n'est pas complètement stupide et superstitieuse. Je prends donc cela comme un signe, et je réponds:
- Nous avons passé davantage de temps ensemble couchés que dans n'importe quelle autre position.
- En-dehors de cela, nous ne sommes pas ce qu'on peut appeler des vieux potes.
- Ca a été dit il y a peu sur ce forum, les filles de 30 ans ne donnent généralement pas des rendez-vous pour aller jouer aux dominos...
- Il y a un an, j'étais un parfait AFC, et je l'ai baisée. Maintenant que j'ai au moins la notion de ce qu'il faut faire un peu de C&F, de kino et de neg hits, ça ne peut pas être pire.
Je lui donne donc un rendez-vous clair et précis, sans hésitation, dans un bar calme à portée de chez moi. Elle est un personnage, un tempérament. Selon les angles, on peut la trouver belle ou laide, mais de très bons souvenirs de lit me motivent à me rapprocher d’elle. Au début de notre rencontre, je me montre assez mauvais, en me disant « admiratif » (j’ai regretté ce mot aussitôt dit). Comme l’année passée, elle me parle avec passion de sa vie professionnelle, et j’ai du mal à en placer une. Cette fille est incontestablement une ambitieuse. Alors qu’auparavant elle avait plaqué une belle carrière pour devenir comédienne, la voilà qui va être promue cadre sup dans une boîte qui fabrique des engins de chantiers. J’y trouve un ancrage pour lui distribuer des neg hits en lui faisant entendre qu’elle se passionne pour les bulldozers. J’ai aussi un autre ancrage plus C&F sur une peinture infecte qui décore les toilettes du bar. J’arrive aussi à placer quelques allusions à nos précédentes et lointaines rencontres qui ont fini au lit. A l’heure du dernier métro, je lui propose un verre chez moi, et j’essuie un premier refus :
Le bar ferme, et je fais une tentative plus poussée dans la file d’attente du taxi. Elle me fait part d’un refus « non négociable », « pour des raisons X ou Y ». Je la mets dans son taxi en lui disant de saluer X ou Y de ma part, et je repars perplexe : quelle envie peut avoir une fille de revoir un type avec qui elle n’a pas de forts points communs mais avec qui elle a couché autant de fois qu’elle l’a rencontré ? Pour me transmettre sa passion des bulldozers ? Pour une fois, j’étais pourtant sûr de ne pas être en BFZ, et je n’ai pas eu le sentiment d’avoir été moins brillant que l’an dernier, au contraire.
Elle avait ses règles, ou quoi ?
Elle me répond par l'affirmative et me donne son numéro. Passé un moment, je l'appelle et lui laisse un message pour boire un pot le soir même. Elle est toujours partante. Je me dis qu'il y a au-delà de 80% de chances de fclose, attendu que:…
D'ailleurs, je ne crois pas aux chaînes de lettres.
Pour ce qui me concerne, je suis comblé, ou du moins à peu près...
On se boit un pot un de ces soirs (j'ai perdu ton téléphone)?
- Nous avons passé davantage de temps ensemble couchés que dans n'importe quelle autre position.
- En-dehors de cela, nous ne sommes pas ce qu'on peut appeler des vieux potes.
- Ca a été dit il y a peu sur ce forum, les filles de 30 ans ne donnent généralement pas des rendez-vous pour aller jouer aux dominos...
- Il y a un an, j'étais un parfait AFC, et je l'ai baisée. Maintenant que j'ai au moins la notion de ce qu'il faut faire un peu de C&F, de kino et de neg hits, ça ne peut pas être pire.
Je lui donne donc un rendez-vous clair et précis, sans hésitation, dans un bar calme à portée de chez moi. Elle est un personnage, un tempérament. Selon les angles, on peut la trouver belle ou laide, mais de très bons souvenirs de lit me motivent à me rapprocher d’elle. Au début de notre rencontre, je me montre assez mauvais, en me disant « admiratif » (j’ai regretté ce mot aussitôt dit). Comme l’année passée, elle me parle avec passion de sa vie professionnelle, et j’ai du mal à en placer une. Cette fille est incontestablement une ambitieuse. Alors qu’auparavant elle avait plaqué une belle carrière pour devenir comédienne, la voilà qui va être promue cadre sup dans une boîte qui fabrique des engins de chantiers. J’y trouve un ancrage pour lui distribuer des neg hits en lui faisant entendre qu’elle se passionne pour les bulldozers. J’ai aussi un autre ancrage plus C&F sur une peinture infecte qui décore les toilettes du bar. J’arrive aussi à placer quelques allusions à nos précédentes et lointaines rencontres qui ont fini au lit. A l’heure du dernier métro, je lui propose un verre chez moi, et j’essuie un premier refus :
Mal barré. Bon. Nous trouvons un autre bar, moins calme, et prenons un verre au comptoir. Je profite de la proximité imposée par le bruit d’ambiance qui gêne la conversation pour me rapprocher, faire du kino. Elle me sort des idées très personnelles sur l’enfantement, j’en profite pour lui toucher le ventre. Je finis par prendre l’ascendant sur la conversation grâce à de fumeuses théories que je dois plus à la bière absorbée qu’à mon génie personnel.M : Je t’offre un dernier verre chez moi ?
E : Tu m’offres un verre, oui, mais pas chez toi…
M : Bon, alors je t’offre un verre dans un autre bar. Celui-ci, tu le paies.
Le bar ferme, et je fais une tentative plus poussée dans la file d’attente du taxi. Elle me fait part d’un refus « non négociable », « pour des raisons X ou Y ». Je la mets dans son taxi en lui disant de saluer X ou Y de ma part, et je repars perplexe : quelle envie peut avoir une fille de revoir un type avec qui elle n’a pas de forts points communs mais avec qui elle a couché autant de fois qu’elle l’a rencontré ? Pour me transmettre sa passion des bulldozers ? Pour une fois, j’étais pourtant sûr de ne pas être en BFZ, et je n’ai pas eu le sentiment d’avoir été moins brillant que l’an dernier, au contraire.
Elle avait ses règles, ou quoi ?