La douance qu'est ce que c'est ? topo général
Posté : 20.09.15
Bonsoir à tous,
En parcourant le forum je n'ai visiblement pas vu de sujets traitants de la douance. Pour ceux qui seraient curieux je prends donc le temps de partager mon expérience personnelle (et briser quelques clichés aussi) sur le sujet. Peut-être que ça éclairera certains sur des difficultés sur lesquelles ils n’ont jamais mis de mots, ou encore enrichira la compréhension des membres sur ce type de personnalités.
Je vais essayer de garder ce billet court et renvoyer les gens qui ont envie d’aller plus loin vers l’ouvrage de Christel Petitcollin « Je pense trop : comment canaliser un mental trop envahissant » qui reste un excellent ouvrage de vulgarisation.
Je risque certainement de parler de mon expérience personnelle, puisque je suis concerné par le cas, afin de commencer à briser les clichés :
La douance désignée pour qualifier « les surdoués », les « surefficients mentaux » et autres Rainman en puissance n’a souvent rien d’un cadeau. Comme chaque personne cela apporte des bons et des mauvais côtés. Ce n’est selon moi pas vraiment à envier ni à copier. D’ailleurs la majorité des surdoués très prononcés se suicident selon les recherches faites récemment… A ceux qui ont en tête le cliché du génie voire de Bradley Cooper dans Limitless, je vais briser le premier cliché et balancer que ça ne marche pas comme ça. Beaucoup de surdoués sont des gens « normaux ». Avec un fonctionnement cérébral différent certes mais pas plus remarquables que les autres. C’est souvent même l’inverse car la douance à un prix, j’en parlerai plus tard.
La douance qu’est-ce que c’est et comment on « la détecte » ?
A l’heure actuelle nous ne savons pas quantifier ce qu’est l’intelligence. Bien sûr nous savons dire si un individu est meilleur qu’un autre dans tel ou tel domaine mais l’intelligence n’est pas qu’une histoire de maths ou de réussite. Il a aussi l’intelligence spatiale, émotionnelle, sociale,… tout un tas de branches qui rendent l’évaluation globale difficilement précise. Alors qui est dans la boite et qui est en dehors ?
La douance se caractérise surtout par une activité cérébrale plus intense (c’est, il me semble, à ce jour le seul critère précis). Les tests de QI sont biens souvent une arnaque considérable… Le test WAIS lui-même laisse une grosse marge de manœuvre à la psychologie générale du personnage. Car contrairement à ce que l’on croit ce n’est pas parce qu’on est meilleur que les autres ou qu’on saute des classes que l’on est catégorisé comme HP (haut potentiel). Lorsqu’un psy tombe sur un HP il le sait en général, ça transpire sur eux tellement ils sont compliqués et détonnent. Le test tel que le WAIS appuie seulement ce diagnostic psychologique.
La douance c’est donc une hyperactivité cérébrale et un mode de pensée généralement assez différent.
Pour étayer un peu mon propos avec mon expérience personnelle afin que ça aiguille peut être certains :
Histoire perso (j’indique pour ceux qui voudraient le sauter)
J’ai toujours détonné et je n’ai été diagnostiqué il y a 1 an et demi soit à 22 ans. C’est marrant mais ce fut FTS mon déclencheur (donc je rends un peu à la communauté en écrivant ceci). Je suis tombé sur le MBTI et fan de développement personnel, toujours incompris des autres et même de moi-même je suis allé le faire. J’ai essayé les tests gratuits sur pas mal de sites et je tombais toujours sur le même profil : INFJ. Je suis allé le faire dans un centre cette fois afin d’être sûr car la description m’a frappée de vérité. Je ne vous raconte pas le choc quand j’ai découvert ça. C’est peut-être idiot à dire mais quand on se sent tellement différent, super émotif, solitaire même dans sa propre famille,… et que rien n’y fait malgré toutes les techniques de développement personnel, les efforts mis en place,… lorsqu’on se rend compte qu’on est pas « cassé » et qu’on comprend qu’on est pas seul ça change tout. Après ça on peut gravir des montagnes. Tout part donc de FTS ! Je suis donc sincèrement reconnaissant.
Donc j’étais donc tout content et ça a duré 6 mois. Moral au top ! C’était le premier grand pas sans lequel je n’aurai jamais eu l’idée d’aller plus loin.
Le second step a été quand j’ai vraiment commencé à réaliser que j’avais de gros problème avec mon cerveau. Je suis du genre à rester stimulé longtemps pour ce que j’aime et j’arrive à me forcer comme tout le monde quand ça ne me plait pas mais qu’il faut le faire. Mais déjà que parfois c’était difficile de canaliser mon attention (j’aime faire au moins 2 ou 3 trucs simultanément… avant ça j’avais jamais remis dans le contexte en revanche) mais un jour j’ai perdu ce que j’appelle « la lutte contre mon cerveau ». Càd que j’avais beau essayer de me concentrer quand mon patron me parlait rien à faire je ne comprenais plus ! Mais vraiment au sens imagé du terme ça sonnait « bla bla » dans ma tête. Sans mentir « bla bla ». J’avais beau forcer encore et encore je ne pouvais pas ne pas penser à ce dont mon cerveau avait envie. Ça vous est déjà arrivé ? Enfin après une réunion une de mes collègue est venue me voir en me disant qu’on voyait que j’avais « les yeux vitreux du mec ailleurs » dans mes conversations avec mon boss, j’ai décidé qu’il fallait que je fasse quelque chose car ça devenait encombrant, et surtout voyant, car ça faisait déjà 2 bonnes semaines que je n’entendais plus rien de cohérent (assez étrange d’ailleurs comme expérience). J’étais dans mon petit monde. Alors j’ai décidé d’acheter le livre que j’ai cité plus haut. Je me suis dit que ça serait un livre orienté encore une fois développement personnel, technique de concentration et je l’ai commandé sans prétention. De toute façon le titre collait parfaitement à ma situation et je voulais dompter ce mental retord. Et là paf ! Une autre claque en l’ouvrant!
Donc on passe à la 3eme étape puisque ce livre ne traitait pas vraiment de la concentration mais des surdoués. Je l’ai ouvert et même si ce n’est pas ce que je croyais dès les premières lignes en fait ça a fait comme un « tilt » en moi ! J’en revenais pas, je buvais chaque ligne qui me décrivait comme si j’avais écrit mon autobiographie. Une vraie révélation et un grand choc à vrai dire. Si ça fait le même effet aux lecteurs je vous conseille de faire comme moi et de passer le WAIS après, puis de rejoindre MENSA, etc. Ce sont de grands piliers pour entamer cette nouvelle compréhension de soi. Ceci clos donc la partie personnelle de ce billet.
Concrètement les différences majeures ?
Les différences majeures tiennent encore une fois au fonctionnement du cerveau. Car le cerveau d’un HP a certes des points forts tels que : grande résilience, énergie increvable, facilité pour les choses compliquées (c’est d’ailleurs pour ça que souvent les HP sont mis sous les projecteurs plus que d’autres. C’est que notre cerveau aime la difficulté donc ça peut faire des avancées sympas), hyperesthésie, sensibilité,… Plein de bonnes choses en somme.
Alors maintenant pourquoi en somme on voudrait pas tous être comme ça ? Et bien car ça implique aussi d’avoir des points tous aussi négativement gros dans la balance. Car oui les HP sont en fait comme des culbutos. Ils vont d’un extrême à l’autre. Et tout comme l’extrêmement positif c’est super, l’extrêmement négatif emporte vite au fond du trou. Et il est plus facile de broyer du noir que de voir le bon côté quand on est surdoué car la rapidité de pensée empêche également la stabilité. Pas d’autosatisfaction, de repris, jamais de stabilité mentale.
Donc en négatif on trouve par exemple hyper émotif (j’en connais qui pleurent en permanence devant une belle chose par exemple), hyper bipolaire, hyper dépressif (bon l’avantage on peut redevenir joyeux en 2s, d’où l’incompréhension des gens souvent), hyper cérébral donc avec très peu de lâcher prise, hyper pas doué à l’inverse pour les choses qui sont simples pour tout le monde contrairement aux choses difficiles, etc.
En fait dites-vous qu’un HP ça va ça vient d’un côté ou de l’autre du positif et du négatif mais ça reste toujours dans les extrêmes. Hyper fidèle, hyper motivé, « hyper manque de confiance », hyper sensitif, hyper tout ce que vous voulez !
Pour ceux qui y cherchent une explication c’est là encore dû à la configuration du cerveau. L’hyperactivité neuronale crée en réalité des chemins de pensées très rapides, souvent originaux aussi, qui développent les émotions et les constructions mentales.
Par exemple en ce qui concerne la confiance en soi, imaginez que vous ayez un doute un jour avec une fille en plein date. Je simplifie mais un mec « normal » aura peut-être un ou deux doutes. Forcément le Hp en aura 15 dans le même temps. Donc vous vous retrouvez avec un canard impossible de reprendre confiance. De même un Hp a souvent un avis sur tout qui nécessite une thèse (vous avez vu mon pavé ?!).
Bref nous sommes des gens intéressants, souvent des mines d’informations utiles/ inutiles, sensibles, etc MAIS plus chiants que nous tu ne trouves pas ! On a toujours à redire et les débats de toute façon nous stimulent pendant des jours. Cela rend les relations interpersonnelles vraiment difficiles.
J’ai d’ailleurs la chance de faire partie de ce qu’on appelle les surdoués « de la première tranche » avec juste un léger autisme (merci de désavantage concurrentiel en terme de drague xD) car je ne veux pas dire de bêtise mais même entre HP on est divisé en tranche : càd que chaque 5 ou 10 points de QI en gros on monte d’un pallier dans l’échelle de l’incompréhension. Pour illustrer, imaginez qu’un mur à deux couleurs. Il est facile de trouver d’autres murs similaires, d’établir des comparaisons, etc. Si maintenant vous prenez des murs avec 50 combinaisons de couleurs supplémentaires non seulement vous ne trouverez pas de murs similaires mais plus il vous sera impossible de vous associer aux autres. En réalité plus on est « intelligent » plus notre cartographie mentale, émotive, représentative, etc est différente. Impossible donc de trouver des points communs ou de partager une vision du monde avec les gens. Ça devient trop personnel, trop unique. C’est pour ça que bcp de surdoués sont d’ailleurs autistes, isolés et incompris. Moi-même j’avoue que je ne comprenais pas les gens avec qui j’étais souvent. Perso je trouve ça fantastique un mec qui voit la musique en couleur et qui le restitue mais je ne peux pas comprendre, juste constater.
Pour conclure je dirai donc juste que l'intelligence n'est donc pas forcément un cadeau. Un outil fantastique tout autant qu'un fardeau qu'on porte seul.
J’espère ne pas avoir été trop pompeux et avoir restitué tout ça de manière intéressante.
Pour ceux qui auront eu la patience et le courage de me lire n’hésitez pas à poster vos questions/ retours.
Ciao ;)
En parcourant le forum je n'ai visiblement pas vu de sujets traitants de la douance. Pour ceux qui seraient curieux je prends donc le temps de partager mon expérience personnelle (et briser quelques clichés aussi) sur le sujet. Peut-être que ça éclairera certains sur des difficultés sur lesquelles ils n’ont jamais mis de mots, ou encore enrichira la compréhension des membres sur ce type de personnalités.
Je vais essayer de garder ce billet court et renvoyer les gens qui ont envie d’aller plus loin vers l’ouvrage de Christel Petitcollin « Je pense trop : comment canaliser un mental trop envahissant » qui reste un excellent ouvrage de vulgarisation.
Je risque certainement de parler de mon expérience personnelle, puisque je suis concerné par le cas, afin de commencer à briser les clichés :
La douance désignée pour qualifier « les surdoués », les « surefficients mentaux » et autres Rainman en puissance n’a souvent rien d’un cadeau. Comme chaque personne cela apporte des bons et des mauvais côtés. Ce n’est selon moi pas vraiment à envier ni à copier. D’ailleurs la majorité des surdoués très prononcés se suicident selon les recherches faites récemment… A ceux qui ont en tête le cliché du génie voire de Bradley Cooper dans Limitless, je vais briser le premier cliché et balancer que ça ne marche pas comme ça. Beaucoup de surdoués sont des gens « normaux ». Avec un fonctionnement cérébral différent certes mais pas plus remarquables que les autres. C’est souvent même l’inverse car la douance à un prix, j’en parlerai plus tard.
La douance qu’est-ce que c’est et comment on « la détecte » ?
A l’heure actuelle nous ne savons pas quantifier ce qu’est l’intelligence. Bien sûr nous savons dire si un individu est meilleur qu’un autre dans tel ou tel domaine mais l’intelligence n’est pas qu’une histoire de maths ou de réussite. Il a aussi l’intelligence spatiale, émotionnelle, sociale,… tout un tas de branches qui rendent l’évaluation globale difficilement précise. Alors qui est dans la boite et qui est en dehors ?
La douance se caractérise surtout par une activité cérébrale plus intense (c’est, il me semble, à ce jour le seul critère précis). Les tests de QI sont biens souvent une arnaque considérable… Le test WAIS lui-même laisse une grosse marge de manœuvre à la psychologie générale du personnage. Car contrairement à ce que l’on croit ce n’est pas parce qu’on est meilleur que les autres ou qu’on saute des classes que l’on est catégorisé comme HP (haut potentiel). Lorsqu’un psy tombe sur un HP il le sait en général, ça transpire sur eux tellement ils sont compliqués et détonnent. Le test tel que le WAIS appuie seulement ce diagnostic psychologique.
La douance c’est donc une hyperactivité cérébrale et un mode de pensée généralement assez différent.
Pour étayer un peu mon propos avec mon expérience personnelle afin que ça aiguille peut être certains :
Histoire perso (j’indique pour ceux qui voudraient le sauter)
J’ai toujours détonné et je n’ai été diagnostiqué il y a 1 an et demi soit à 22 ans. C’est marrant mais ce fut FTS mon déclencheur (donc je rends un peu à la communauté en écrivant ceci). Je suis tombé sur le MBTI et fan de développement personnel, toujours incompris des autres et même de moi-même je suis allé le faire. J’ai essayé les tests gratuits sur pas mal de sites et je tombais toujours sur le même profil : INFJ. Je suis allé le faire dans un centre cette fois afin d’être sûr car la description m’a frappée de vérité. Je ne vous raconte pas le choc quand j’ai découvert ça. C’est peut-être idiot à dire mais quand on se sent tellement différent, super émotif, solitaire même dans sa propre famille,… et que rien n’y fait malgré toutes les techniques de développement personnel, les efforts mis en place,… lorsqu’on se rend compte qu’on est pas « cassé » et qu’on comprend qu’on est pas seul ça change tout. Après ça on peut gravir des montagnes. Tout part donc de FTS ! Je suis donc sincèrement reconnaissant.
Donc j’étais donc tout content et ça a duré 6 mois. Moral au top ! C’était le premier grand pas sans lequel je n’aurai jamais eu l’idée d’aller plus loin.
Le second step a été quand j’ai vraiment commencé à réaliser que j’avais de gros problème avec mon cerveau. Je suis du genre à rester stimulé longtemps pour ce que j’aime et j’arrive à me forcer comme tout le monde quand ça ne me plait pas mais qu’il faut le faire. Mais déjà que parfois c’était difficile de canaliser mon attention (j’aime faire au moins 2 ou 3 trucs simultanément… avant ça j’avais jamais remis dans le contexte en revanche) mais un jour j’ai perdu ce que j’appelle « la lutte contre mon cerveau ». Càd que j’avais beau essayer de me concentrer quand mon patron me parlait rien à faire je ne comprenais plus ! Mais vraiment au sens imagé du terme ça sonnait « bla bla » dans ma tête. Sans mentir « bla bla ». J’avais beau forcer encore et encore je ne pouvais pas ne pas penser à ce dont mon cerveau avait envie. Ça vous est déjà arrivé ? Enfin après une réunion une de mes collègue est venue me voir en me disant qu’on voyait que j’avais « les yeux vitreux du mec ailleurs » dans mes conversations avec mon boss, j’ai décidé qu’il fallait que je fasse quelque chose car ça devenait encombrant, et surtout voyant, car ça faisait déjà 2 bonnes semaines que je n’entendais plus rien de cohérent (assez étrange d’ailleurs comme expérience). J’étais dans mon petit monde. Alors j’ai décidé d’acheter le livre que j’ai cité plus haut. Je me suis dit que ça serait un livre orienté encore une fois développement personnel, technique de concentration et je l’ai commandé sans prétention. De toute façon le titre collait parfaitement à ma situation et je voulais dompter ce mental retord. Et là paf ! Une autre claque en l’ouvrant!
Donc on passe à la 3eme étape puisque ce livre ne traitait pas vraiment de la concentration mais des surdoués. Je l’ai ouvert et même si ce n’est pas ce que je croyais dès les premières lignes en fait ça a fait comme un « tilt » en moi ! J’en revenais pas, je buvais chaque ligne qui me décrivait comme si j’avais écrit mon autobiographie. Une vraie révélation et un grand choc à vrai dire. Si ça fait le même effet aux lecteurs je vous conseille de faire comme moi et de passer le WAIS après, puis de rejoindre MENSA, etc. Ce sont de grands piliers pour entamer cette nouvelle compréhension de soi. Ceci clos donc la partie personnelle de ce billet.
Concrètement les différences majeures ?
Les différences majeures tiennent encore une fois au fonctionnement du cerveau. Car le cerveau d’un HP a certes des points forts tels que : grande résilience, énergie increvable, facilité pour les choses compliquées (c’est d’ailleurs pour ça que souvent les HP sont mis sous les projecteurs plus que d’autres. C’est que notre cerveau aime la difficulté donc ça peut faire des avancées sympas), hyperesthésie, sensibilité,… Plein de bonnes choses en somme.
Alors maintenant pourquoi en somme on voudrait pas tous être comme ça ? Et bien car ça implique aussi d’avoir des points tous aussi négativement gros dans la balance. Car oui les HP sont en fait comme des culbutos. Ils vont d’un extrême à l’autre. Et tout comme l’extrêmement positif c’est super, l’extrêmement négatif emporte vite au fond du trou. Et il est plus facile de broyer du noir que de voir le bon côté quand on est surdoué car la rapidité de pensée empêche également la stabilité. Pas d’autosatisfaction, de repris, jamais de stabilité mentale.
Donc en négatif on trouve par exemple hyper émotif (j’en connais qui pleurent en permanence devant une belle chose par exemple), hyper bipolaire, hyper dépressif (bon l’avantage on peut redevenir joyeux en 2s, d’où l’incompréhension des gens souvent), hyper cérébral donc avec très peu de lâcher prise, hyper pas doué à l’inverse pour les choses qui sont simples pour tout le monde contrairement aux choses difficiles, etc.
En fait dites-vous qu’un HP ça va ça vient d’un côté ou de l’autre du positif et du négatif mais ça reste toujours dans les extrêmes. Hyper fidèle, hyper motivé, « hyper manque de confiance », hyper sensitif, hyper tout ce que vous voulez !
Pour ceux qui y cherchent une explication c’est là encore dû à la configuration du cerveau. L’hyperactivité neuronale crée en réalité des chemins de pensées très rapides, souvent originaux aussi, qui développent les émotions et les constructions mentales.
Par exemple en ce qui concerne la confiance en soi, imaginez que vous ayez un doute un jour avec une fille en plein date. Je simplifie mais un mec « normal » aura peut-être un ou deux doutes. Forcément le Hp en aura 15 dans le même temps. Donc vous vous retrouvez avec un canard impossible de reprendre confiance. De même un Hp a souvent un avis sur tout qui nécessite une thèse (vous avez vu mon pavé ?!).
Bref nous sommes des gens intéressants, souvent des mines d’informations utiles/ inutiles, sensibles, etc MAIS plus chiants que nous tu ne trouves pas ! On a toujours à redire et les débats de toute façon nous stimulent pendant des jours. Cela rend les relations interpersonnelles vraiment difficiles.
J’ai d’ailleurs la chance de faire partie de ce qu’on appelle les surdoués « de la première tranche » avec juste un léger autisme (merci de désavantage concurrentiel en terme de drague xD) car je ne veux pas dire de bêtise mais même entre HP on est divisé en tranche : càd que chaque 5 ou 10 points de QI en gros on monte d’un pallier dans l’échelle de l’incompréhension. Pour illustrer, imaginez qu’un mur à deux couleurs. Il est facile de trouver d’autres murs similaires, d’établir des comparaisons, etc. Si maintenant vous prenez des murs avec 50 combinaisons de couleurs supplémentaires non seulement vous ne trouverez pas de murs similaires mais plus il vous sera impossible de vous associer aux autres. En réalité plus on est « intelligent » plus notre cartographie mentale, émotive, représentative, etc est différente. Impossible donc de trouver des points communs ou de partager une vision du monde avec les gens. Ça devient trop personnel, trop unique. C’est pour ça que bcp de surdoués sont d’ailleurs autistes, isolés et incompris. Moi-même j’avoue que je ne comprenais pas les gens avec qui j’étais souvent. Perso je trouve ça fantastique un mec qui voit la musique en couleur et qui le restitue mais je ne peux pas comprendre, juste constater.
Pour conclure je dirai donc juste que l'intelligence n'est donc pas forcément un cadeau. Un outil fantastique tout autant qu'un fardeau qu'on porte seul.
J’espère ne pas avoir été trop pompeux et avoir restitué tout ça de manière intéressante.
Pour ceux qui auront eu la patience et le courage de me lire n’hésitez pas à poster vos questions/ retours.
Ciao ;)