Grain de sable
Posté : 22.11.15
Je pensais être préservée des aléas d'une vie sentimentale, soucieuse de ma sérénité avant tout, heureuse d'une vie professionnelle riche et d'amis fidèles.
Et le grain de sable. Délicieux grain de sable que je vais appeler F.
Et F a crissé sous mes dents il y a quelques jours en me disant : "il faudrait avoir le courage de ne plus nous voir, quoi de plus beau qu'interrompre une relation quand tout est parfait ?".
Amusant non ? Enfin je dois avouer avoir pris une belle pelle de sable en pleine figure, j'en ai encore le goût sur la langue.
Retour en arrière...
Nous nous croisons un après-midi il y a un an, regards échangés, nous poursuivons nos chemins, nous nous retournons, je lui lance un sourire, il me le rend.
Bref, une folle attirance, nous ne nous sommes pas quittés pendant deux jours.
Et nous devenons fous, il n'y a pas d'autre terme. Fous l'un de l'autre, attirés tels des insectes par la lumière, prêts à se brûler les ailes et tout le reste, encore et encore.
F et moi c'est la passion. Nous retrouver, nous embrasser, nous prendre. Voler une heure en pleine journée, repartir bosser, nous jurer que c'est la dernière fois, et puis non recommencer car le manque est trop fort.
Les montagnes russes durent depuis un an et elles nous minent.
Bien que libres tous les deux, F n'assume pas notre relation car j'ai 12 ans de plus que lui. Je sais que la société juge durement la femme plus âgée dans un couple, nous en avons fait l'expérience. Et pourtant nous ne nous donnons pas en spectacle.
Un soir nous étions sur une terrasse en train de boire un verre, deux personnes l'ont apostrophé en lui demandant s'il était avec sa mère. Le connaissant et même s'il n'a rien laisser paraître, se contentant de sourire aux deux idiots, je sais qu'il a mal pris la réflexion. Et qu'il se pose des tas de questions.
Je peux comprendre. Enfin j'essaye car moi j'étais prête à partager ma vie avec F. Peu importait l'éventuelle méchanceté des autres, plus pour moi de l'ignorance, de la jalousie face à une situation qui ne rentre pas dans le cadre étriqué de notre société bien-pensante. Et dire que nous sommes au 21 siècle...
Bref, après la tirade "il faudrait avoir le courage de... " alors que nous avions partagé un bel orgasme, j'ai débouché une bouteille de Mâcon, versé deux verres.
Je n'ai rien tenté pour le retenir, à quoi bon ? F connaissait mes sentiments pour lui. Et argumenter en amour ne mène à rien. J'ai gardé mes larmes pour mon oreiller.
En fait ce soir, j'ai compris qu'il faut que je renonce, non pas à cet homme mais à l'espoir d'une belle relation avec cet homme. Et c'est triste, immensément triste.
Et le grain de sable. Délicieux grain de sable que je vais appeler F.
Et F a crissé sous mes dents il y a quelques jours en me disant : "il faudrait avoir le courage de ne plus nous voir, quoi de plus beau qu'interrompre une relation quand tout est parfait ?".
Amusant non ? Enfin je dois avouer avoir pris une belle pelle de sable en pleine figure, j'en ai encore le goût sur la langue.
Retour en arrière...
Nous nous croisons un après-midi il y a un an, regards échangés, nous poursuivons nos chemins, nous nous retournons, je lui lance un sourire, il me le rend.
Bref, une folle attirance, nous ne nous sommes pas quittés pendant deux jours.
Et nous devenons fous, il n'y a pas d'autre terme. Fous l'un de l'autre, attirés tels des insectes par la lumière, prêts à se brûler les ailes et tout le reste, encore et encore.
F et moi c'est la passion. Nous retrouver, nous embrasser, nous prendre. Voler une heure en pleine journée, repartir bosser, nous jurer que c'est la dernière fois, et puis non recommencer car le manque est trop fort.
Les montagnes russes durent depuis un an et elles nous minent.
Bien que libres tous les deux, F n'assume pas notre relation car j'ai 12 ans de plus que lui. Je sais que la société juge durement la femme plus âgée dans un couple, nous en avons fait l'expérience. Et pourtant nous ne nous donnons pas en spectacle.
Un soir nous étions sur une terrasse en train de boire un verre, deux personnes l'ont apostrophé en lui demandant s'il était avec sa mère. Le connaissant et même s'il n'a rien laisser paraître, se contentant de sourire aux deux idiots, je sais qu'il a mal pris la réflexion. Et qu'il se pose des tas de questions.
Je peux comprendre. Enfin j'essaye car moi j'étais prête à partager ma vie avec F. Peu importait l'éventuelle méchanceté des autres, plus pour moi de l'ignorance, de la jalousie face à une situation qui ne rentre pas dans le cadre étriqué de notre société bien-pensante. Et dire que nous sommes au 21 siècle...
Bref, après la tirade "il faudrait avoir le courage de... " alors que nous avions partagé un bel orgasme, j'ai débouché une bouteille de Mâcon, versé deux verres.
Je n'ai rien tenté pour le retenir, à quoi bon ? F connaissait mes sentiments pour lui. Et argumenter en amour ne mène à rien. J'ai gardé mes larmes pour mon oreiller.
En fait ce soir, j'ai compris qu'il faut que je renonce, non pas à cet homme mais à l'espoir d'une belle relation avec cet homme. Et c'est triste, immensément triste.