vsking a écrit :Au boulot c'est un sujet de délire entre mecs mais je reste le mec célibataire au bureau et avec toutes les blagues qui va avec ...
Je n'arrive plus à supporter les remarques vis à vis de mon célibat plutôt subi que choisi.
[...]
Des conseils pour comment se défendre ?
Tout dépend aussi de l'image que tu donnes : souvent, les gens s'imaginent des choses uniquement à partir de ça. Par exemple, est-ce que tes collègues savent que tu n'as jamais eu de copine avant ? Si tu donnes l'image de quelqu'un de coincé, pas très à l'aise, ils peuvent s'en douter et se moquer de cela (car quand on a du mal à trouver une copine, c'est qu'on est souvent pas très social, qu'on parle pas beaucoup et c'est la première chose qui saute aux yeux des gens (tout est lié) : je le sais car je suis comme cela). Mais si tu essaie de donner une image plus sûre de toi, ils peuvent se dire que tu n'as pas de copine actuellement mais sans se douter forcément que tu n'en a jamais eu : tu peux rester vague là-dessus, par exemple en disant : "je n'ai personne en ce moment" (ce qui sous-entend que tu peux avoir eu des relations avant ou après).
Le problème aussi, quand c'est quelque chose de subi, c'est qu'on a beaucoup plus de mal à l'assumer. Imagine par exemple un célibataire qui l'est par choix (parce qu'il n'a pas envie de se poser tout de suite en ayant une relation longue, par exemple), il va pouvoir défendre son point de vue et l'assumer car c'est quelque chose qu'il a choisi. Mais quand on a honte de sa situation, on se place d'emblée (d'un point de vue psychologique) en position de faiblesse : du coup, on répond de façon mal assurée quand quelqu'un nous demande si on a une copine, ce qui attire la suspicion et renforce encore la gêne. Il faut donc déjà commencer par être plus sûr de soi dans sa tête pour répondre à ce genre de questions (je sais, c'est pas forcément facile).
La fuite en avant n'est pas forcément une bonne chose car tu risques de retrouver les mêmes questions à l'autre endroit où tu iras, et le problème se reposera de la même façon. De plus, adopter une attitude de fuite est un peu une forme d'échec car on se met dans une situation où on se coupe des gens (et ça renforce l'isolement), alors qu'il vaut mieux essayer de les connaître davantage.
Cela dit, le ton des conversations va également dépendre du milieu professionnel dans lequel tu te trouves : si tu es avec des collègues de 20-30 ans, l'ambiance ne sera pas la même qu'avec des gens de 40-50 ans, par exemple (car entre jeunes, on a plus tendance à se charrier et à aborder les sujets de façon décomplexée). Ça peut aussi dépendre d'autres facteurs : niveau intellectuel, social, type d'entreprise, si les gens se connaissent bien ou pas, etc. Selon les milieux, les gens ne sont pas forcément malveillants ou cons, même s'il peut en avoir partout. Certains même sont plutôt bienveillants s'ils voient qu'on a des difficultés.
Mais, à mon avis, deux choses à ne pas faire : couper trop brutalement la conversation (du style : "ça ne vous regarde pas"), sauf s'ils ont vraiment trop insisté, car cela montre qu'on est fermé à la discussion et ça envoie un mauvais message qui peut nous isoler. L'autre écueil est aussi de vouloir trop se confier. On peut en effet avoir tendance, quand on a des difficultés, à vouloir susciter l'empathie en avouant ses problèmes (en disant par exemple : "pour moi, c'est dur avec les filles, etc.") dans l'espoir que les gens vont nous prendre en pitié et non plus nous charrier. C'est une mauvaise idée car quelqu'un qui montre des faiblesses n'est pas attirant (pour les filles comme dans les relations sociales) et d'autre part, confesser ses problèmes de but en blanc est inhabituel et peut mettre les gens mal à l'aise (car, et c'est flagrant dans tout ce qui relève des conversations bateau comme pendant les repas entre collègues, les gens s'attendent avant tout à ce qu'on dise des choses conventionnelles et dans ce cadre, mieux vaut être dans la norme ou faire semblant d'y être plutôt que de se démarquer).
Donc, en résumé : en dire ni trop, ni trop peu, faire comme si (dans sa tête) on assumait notre situation et dire ainsi les choses de façon plus naturelle. Si, dans la façon de dire, on apparaît comme étant à peu près normal, on peut déjà masquer les choses plus facilement.
Je suis dans une situation un peu comme la tienne (30 ans, jamais eu de copine, pas de vie sociale, je parle peu, étant sujet aux one-itis) mais comme d'un autre côté, je suis plutôt mignon et intelligent, ça passe déjà mieux et les gens ne peuvent pas forcément s'imaginer à quel point je suis asocial. En tout cas, je sais combien c'est difficile.