Une petit expérience Tinderesque
Posté : 20.09.16
Bonsoir !
Ce soir je voulais parler de la force de la suggestion et du romantisme. J'entends là romantisme au sens de l'évocation de la passion, et non dans le sens fleurs-chocolats-saintvalentin. Le déclencheur de tout ça a été une conversation avec une très jolie jeune fille, dont je vous livre un morceau :
"Tu n'as jamais rêvé d'avoir quelqu'un, que tu verrais parfois une fois par an pour un instant furtif, parfois fréquemment et longuement. Quelqu'un qui te connaît et qui te verrait évoluer au fil des années. Quelqu'un que tu vois, quand vous pouvez vous ménager une belle soirée tous les deux, une occasion intense ?
Une relation qui transcende l'amour ou l'amitié, ou tout sentiment identifiable. Juste un partenaire de sexe, de danse, de fête, de célébration du corps et de la jouissance."
Voilà pour ma petite prose, une sorte d'éloge de la lenteur, de la complicité et de la profondeur des instants rares. Suite à ça, j'ai envoyé ce même message à une dizaine de match que j'ai eu dans la soirée. Quasiment toutes m'ont dit qu'elles adoreraient cela. On a ensuite parlé de la difficulté de maintenir une telle relation si l'un des deux se met en couple. Là, pareil, beaucoup m'ont avoué la souffrance qu'elles ont toujours eu a cause de l'exclusivité du couple, parce qu'elles se sont astreintes à la respecter, ou parce qu'elles ont culpabilisé de l'avoir enfreinte.
Par la suite, ça ma amené à quelque chose d'assez intéressant aussi. Je leur ai avoué avoir une copine qui avait déménagé en Asie, et que je ne verrai pas avant un an. De même qu'avant, beaucoup m'ont dit que ça ne les gênait pas d'aller vers un premier date avec moi malgré cela.
Ca m'a fait très plaisir de parler de tout ça avec elles, car même si certaines n'étaient pas d'accord à chaque fois, toutes sauf une ont continué à discuter avec enthousiasme. J'en déduis donc que le sujet les a touché.
J'en ai tiré plusieurs remarques : d'habitude, quand je parle de sentiments, je sens que je passe pour un "beau parleur". Cette fois j'ai l'impression d'avoir touché à quelque chose d'universel et dont on parle généralement peu. Sur Tinder, je m'étais obligé à être plus "efficace", prendre des numéros pour filer bille en tête sur la première date.
Deuxièmement, Tinder a libéré beaucoup de chose. L'application a quasiment achevé ce qui restait des préjugés "site/appli de rencontre = looser", mais elle a aussi élevé en icône le plan cul organisé rapidement après un match, de façon mécanique. Je pense qu'il est salutaire de mettre au clair que les plans culs c'est cool. Mais il y a une différence entre un plan cul fait à la va vite et une soirée de sexe et de folies, baiser toute la nuit et entre temps apprendre à se connaître, se vanner, se toucher, se masser, écouter de la musique fort. Et cette différence tient sûrement à ce qu'on pourrait appeler le romantisme, dans un sens très large que je comprends comme l'ouverture à l'autre, et à toutes les possibilités de relations qu'il renferme.
Troisièmement, le couple monogame est fascinant dans ses contradictions. Il semble indépassable à tout le monde, mais quand même un mal nécessaire. J'ai encore du mal à me résoudre à franchir le pas du poly-amour. Cela viendra peut-être.
J'ai écrit ça d'une traite, peut-être que j'éditerai demain pour que ce soit plus clair.
Et vous, qu'en pensez vous ?
Ce soir je voulais parler de la force de la suggestion et du romantisme. J'entends là romantisme au sens de l'évocation de la passion, et non dans le sens fleurs-chocolats-saintvalentin. Le déclencheur de tout ça a été une conversation avec une très jolie jeune fille, dont je vous livre un morceau :
"Tu n'as jamais rêvé d'avoir quelqu'un, que tu verrais parfois une fois par an pour un instant furtif, parfois fréquemment et longuement. Quelqu'un qui te connaît et qui te verrait évoluer au fil des années. Quelqu'un que tu vois, quand vous pouvez vous ménager une belle soirée tous les deux, une occasion intense ?
Une relation qui transcende l'amour ou l'amitié, ou tout sentiment identifiable. Juste un partenaire de sexe, de danse, de fête, de célébration du corps et de la jouissance."
Voilà pour ma petite prose, une sorte d'éloge de la lenteur, de la complicité et de la profondeur des instants rares. Suite à ça, j'ai envoyé ce même message à une dizaine de match que j'ai eu dans la soirée. Quasiment toutes m'ont dit qu'elles adoreraient cela. On a ensuite parlé de la difficulté de maintenir une telle relation si l'un des deux se met en couple. Là, pareil, beaucoup m'ont avoué la souffrance qu'elles ont toujours eu a cause de l'exclusivité du couple, parce qu'elles se sont astreintes à la respecter, ou parce qu'elles ont culpabilisé de l'avoir enfreinte.
Par la suite, ça ma amené à quelque chose d'assez intéressant aussi. Je leur ai avoué avoir une copine qui avait déménagé en Asie, et que je ne verrai pas avant un an. De même qu'avant, beaucoup m'ont dit que ça ne les gênait pas d'aller vers un premier date avec moi malgré cela.
Ca m'a fait très plaisir de parler de tout ça avec elles, car même si certaines n'étaient pas d'accord à chaque fois, toutes sauf une ont continué à discuter avec enthousiasme. J'en déduis donc que le sujet les a touché.
J'en ai tiré plusieurs remarques : d'habitude, quand je parle de sentiments, je sens que je passe pour un "beau parleur". Cette fois j'ai l'impression d'avoir touché à quelque chose d'universel et dont on parle généralement peu. Sur Tinder, je m'étais obligé à être plus "efficace", prendre des numéros pour filer bille en tête sur la première date.
Deuxièmement, Tinder a libéré beaucoup de chose. L'application a quasiment achevé ce qui restait des préjugés "site/appli de rencontre = looser", mais elle a aussi élevé en icône le plan cul organisé rapidement après un match, de façon mécanique. Je pense qu'il est salutaire de mettre au clair que les plans culs c'est cool. Mais il y a une différence entre un plan cul fait à la va vite et une soirée de sexe et de folies, baiser toute la nuit et entre temps apprendre à se connaître, se vanner, se toucher, se masser, écouter de la musique fort. Et cette différence tient sûrement à ce qu'on pourrait appeler le romantisme, dans un sens très large que je comprends comme l'ouverture à l'autre, et à toutes les possibilités de relations qu'il renferme.
Troisièmement, le couple monogame est fascinant dans ses contradictions. Il semble indépassable à tout le monde, mais quand même un mal nécessaire. J'ai encore du mal à me résoudre à franchir le pas du poly-amour. Cela viendra peut-être.
J'ai écrit ça d'une traite, peut-être que j'éditerai demain pour que ce soit plus clair.
Et vous, qu'en pensez vous ?