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Peut-on encore aborder une femme dans la rue ?

Posté : 08.11.16
par Snow
Je tenais à partager cet article du Monde parce que je le trouve plutôt pertinent sur un sujet qui a souvent eu trop mauvaise presse et qui est souvent traité de manière très partiale.

Harcèlement, sifflements, cris d’oiseaux – la séduction sur la voie publique a mauvaise presse. Avant même d’aborder le nerf de la guerre, rappelons une dure réalité : séduire dans la rue, ça ne marche pas, ou peu, et de moins en moins.

Selon les statistiques de l’Institut national d’études démographiques (INED, Michel Bozon, 2013), à peine 5 % des couples se rencontrent ainsi, contre presque 15 % en 1960... Et encore, en mettant dans cette même catégorie la vie de quartier et le voisinage.
En somme : si vous voulez séduire en 2016, la rue est certainement le pire choix possible. Après s’être longtemps tues, après avoir été ignorées ou traitées de menteuses, les femmes ont massivement pris la parole. Pour dire qu’elles n’aiment pas ça.

Du coup, on se demande bien pourquoi aller au casse-pipe (les auspices seront bien plus favorables à une soirée entre amis, pendant les études ou au travail). Statistiquement, les femmes sont plus réceptives aux tentatives d’approches dans des lieux privés.
Eviter de vous transformer en gêneur.

Mais d’accord. Aborder n’est pas (forcément) harceler. On peut avoir un coup de foudre et refuser de laisser passer sa chance. On peut être amusé par le défi consistant à draguer dans les pires conditions.

Mon premier conseil pour éviter de vous transformer en gêneur serait de n’aborder que les femmes désirant être abordées. Vous n’êtes pas télépathe ? Dommage, hein. Mais même sans télépathie, vous pouvez facilement repérer les femmes qui ne veulent pas être abordées : elles ont intentionnellement rendu la communication impossible ou difficile. Elles portent des écouteurs. Elles téléphonent. Elles regardent leurs pieds.

Si vous devez interrompre une activité, laissez tomber. Une femme qui marche rapidement est, par définition, pressée. La rue est fonctionnelle. Elle sert à aller quelque part, avant de servir d’espace de convivialité. En perturbant un sprint, non seulement vous mettez votre interlocutrice en retard à la crèche ou devant Netflix, mais vous montrez très clairement que vous vous fichez de ses priorités et que votre intérêt passe en premier. Admettez que c’est mal parti.

C’est tout aussi vrai quand la personne court ou fait du sport (selon une récente étude de Runner’s World, 43 % des femmes sont régulièrement harcelées pendant leur footing et 54 % d’entre elles ont peur d’être agressées – pour 80 % d’entre elles, les remarques subies et les interruptions sont un vrai dérangement).Ne pas mentir sur votre objectif.

Faites aussi attention aux regards flottants, indiquant la rêverie, la préoccupation, l’absence. C’est important. Les femmes ont peu d’occasions de s’oublier (en particulier d’oublier leur apparence). Si vous sentez la passante perdue dans ses pensées, ne renvoyez pas au sexe, au matériel. Laissez-la rêver. Si elle court, laissez-la se relâcher et ne penser à rien.

Si vous trouvez la passante de vos rêves et qu’elle est disponible, affichez clairement la couleur. Ne prétendez pas demander l’heure ou vouloir « juste prendre un café ». Car s’il y a bien un facteur à prendre en compte, c’est que vous n’êtes pas le premier à tenter une approche... et que vous n’êtes même pas le millième.

Je ne plaisante pas : à trois interactions par jour dans une grande ville (grand minimum), une femme a été abordée, sifflée, jugée, au moins mille fois dans l’année écoulée. Elle connaît tous les baratins possibles. Il est donc particulièrement abusif (et culpabilisant) de demander un traitement spécial, une attention unique, quand vous utilisez non seulement la stratégie la plus banale, mais celle utilisée par les plus insistants des hommes. (Mais je tiens à préciser que bien sûr, les femmes aussi peuvent aborder, et les gays, lesbiennes, bi, trans, queer. Evidemment !)

Dans tous les cas, si vous abordez, ayez la gentillesse de ne pas mentir sur votre objectif. Déjà parce que c’est respectueux. Ensuite parce qu’on ne vous croira jamais : comment se fait-il que comme par hasard, sur cent millions de Parisiens (selon les manifestants), vous demandiez votre chemin justement à une femme attirante ? Comment se fait-il que vous ne vouliez pas « juste être ami » avec le très sympathique retraité installé sur le banc – et qui serait infiniment reconnaissant que vous engagiez la conversation ? Si ça ne marche pas, n’insistez pas.

Revenons donc à votre énorme coup de cœur (il est exceptionnel, c’est-à-dire que vous n’en êtes pas au quarantième aujourd’hui). Vous avez vérifié que la belle inconnue est disponible, idéalement vous avez échangé un regard, encore plus idéalement un sourire.
Vous ne la prenez pas pour une idiote en prétendant qu’il s’agit d’une simple interaction désintéressée. Vous lui dites clairement qu’elle vous plaît – et pourquoi. Les femmes savent bien que si vous les abordez dans la rue, vous ignorez tout de leur métier, de leurs passions – il ne reste d’elles que le physique.

Alors pourquoi ce physique en particulier ? Vous pouvez dire que son style vous intrigue. Ou qu’elle vous rappelle une ex. L’idée étant de personnaliser : de montrer qu’il s’agit d’un désir spécifique et non aveugle.

Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, n’insistez pas. Puis-je insister sur le fait de ne jamais insister ? Vous avez déjà eu votre réponse : de même que vous avez jugé cette femme sur les apparences (mais si), elle vous a jugé sur les apparences, et vous ne lui plaisez pas, et vous ne la convaincrez pas.

Insister vous rapproche de la figure du prédateur, parce que vous ne respectez pas le bon vouloir de l’autre. Je ne vous apprends pas que les femmes sont violées. Souvent. Quand on passe outre les mots, on pourrait bien passer outre le reste. Acceptez le verdict, passez gracieusement votre chemin, vous n’avez de toute façon plus rien à gagner.
Ne blâmez pas les femmes.

Puisqu’il faut bien parler de menace : n’abordez pas une femme qui vous tourne le dos, ne la touchez pas, et par pitié, n’abordez pas de nuit dans une ruelle déserte et mal éclairée (sauf à restreindre la liberté des femmes à occuper la ville de nuit, laquelle est prioritaire sur votre droit à la drague tout terrain).

Si vous ne comprenez pas pourquoi c’est important, je vous renvoie aux vidéos tournées en caméras cachées, aux milliers de témoignages disponibles, au Projet Crocodile, et aux chiffres gouvernementaux (100% de femmes harcelées dans les transports).

Je sais que cela peut paraître beaucoup. Trop agressif. Trop de recommandations contre de simples « bonjour ». Vous pouvez regretter les temps jadis, mais ne blâmez pas les femmes, ni moi-même écrivant cet article : blâmez ceux qui nous harcèlent tous les jours.
Nous ne nous levons pas le matin en ayant envie de nous sentir agressées – nous n’y avons pas intérêt. Bien sûr que nous aimerions faire de belles rencontres, être plus ouvertes aux surprises. Mais l’expérience accumulée existe. Nous ne sommes pas des poissons rouges.

Une fois encore, vous n’êtes ni le premier ni le millième – au mieux pouvez-vous être le bon. Ce qui explique pourquoi, malgré tout cela, vous pouvez encore tenter votre chance. Sous les conditions suivantes : si vous reconnaissez que vous employez la stratégie la moins populaire du moment, si vous acceptez de perdre, et si vous êtes bon perdant.

Maïa Mazaurette

Journaliste au Monde

Re: Peut-on encore aborder une femme dans la rue ?

Posté : 08.11.16
par Baijin
J'en parlais justement avec des amis sur Whatsapp. Personnellement je trouve cet article tout sauf pertinent. Il m'a blasé.

On a un cocktail de :

- Parallèle entre harcèlement et séduction de rue. Par ex :
Harcèlement, sifflements, cris d’oiseaux – la séduction sur la voie publique a mauvaise presse
- Ton décourageant les mecs à aborder,

- Affirmations fausse («séduire dans la rue, ça ne marche pas,»... ah bon? Je devrais en parler à toutes mes connaissances/ex copines que j'ai rencontré dans la rue. Sans parler des coachs. Nicolas Dolteau avait même fait une vidéo où il demandait un retour aux filles qu'il avait abordé. Et elles semblaient plutôt contente de la démarche).

Bref, je trouve qu'on associe trop souvent la séduction de rue et le harcèlement dans la presse ces temps ci et je trouve ça regrettable. Si j'avais lu cet article il y a quelques années je ne me serais jamais lancé en street. Et je serais passé à côté de belles histoires.

Re: Peut-on encore aborder une femme dans la rue ?

Posté : 08.11.16
par Venusian
Bah à part deux-trois raccourcis je le trouve plutôt pas mal cette article. Et il donne des conseils plein de bon sens, comme ne pas aborder une fille de dos en lui tapant sur l'épaule, ou dans une rue sombre, de nuit.

Après je partage pas son avis sur le fait que ça soit le pire endroit ou l'idée qu'une femme en apparence pressée ne doit pas être abordée mais le reste est pertinent.

Re: Peut-on encore aborder une femme dans la rue ?

Posté : 08.11.16
par mistermint
J'aime bien Maïa Mazaurette de manière générale. Pas tout, mais à l'occasion je lis, et je me retrouve globalement dans ce qu'elle écrit.
Je ne vais pas reprendre tout l'article, pour la bonne et simple raison que c'est un faux débat auquel on assiste. Il y a quelques éléments intéressants, mais rien de nouveau à l'horizon.

Cette ambiance de culpabilisation. C'est quelque chose qui me travaille depuis quelques temps. M'agacer serait un peu faible, disons plutôt que ça me casse les couilles.
J'ai envie de m'exprimer, je vous avoue. C'est un peu long.

Le problème avec tous ces articles, et j'en avais déjà parlé il y a quelques temps dans un autre topic, c'est que le thug lambda ne les lira pas. Le thug lambda continuera de faire comme à son habitude - siffler, cracher, voire les deux en même temps. Tout ce remue-ménage ne fera pas baisser les chiffres du harcèlement.

Dans le même temps, un certain nombre de mecs concernés par la cause féministe liront tout ça avec une sorte de culpabilité tout à fait inappropriée, se sentiront sales que des femmes soient accablées par leur genre - le genre masculin, oppresseur de ces dames ça va de soi ici aussi.

L'impact de ces articles, il se fera sur une catégorie de personnes - des bonhommes - un minimum instruites, donc un minimum accessibles à construire quelque chose d'agréable pour les nanas et pour eux.
C'est dommage de les mettre à contribution de la sorte - en réalité, ils se masturberont probablement encore de longues années dans leurs chambres, jusqu'à ce que le manque affectif leur fasse détester les nanas pour de bon. A force de ne pas obtenir la chose aimée, la plupart des gens finissent par la détester, transformation classique de l'amour en haine si ça vous y avez déjà assisté. Je suis convaincu que c'est un mécanisme important dans la formation de ce qu'on appelle la misogynie.

Je crois qu'il est urgent de prendre les problèmes dans le bon sens, d'une manière un peu plus écologique et ça se fera pas à coups de raccourcis.
A l'inverse des courants actuels, il existe des pistes bien plus saines, par exemple celles d'Elisabeth Badinter, qui considèrent que la poursuite du féminisme se fera... avec l'apports des hommes.
Elisabeth Badinter a écrit :En se fondant chacun sur le principe du déterminisme biologique,
sociobiologie et féminisme différentialiste parviennent à un résultat similaire :
l'un est toujours valorisé aux dépens de l'autre.

Dans cette optique, hommes et femmes n'ont plus à se rencontrer
que le temps de l'insémination...


L'essentialisme aboutit nécessairement à la séparation et au pire : à l'oppression.
Il ne peut offrir qu'une perspective limitée de la nature et des potentialités humaines.

Tout est inscrit à l'avance, sans possibilité de changements ou de création.
Prisonniers d'un schéma prédéterminé et même surdéterminé,
homme et femme se retrouvent condamnés à perpétuité à jouer les mêmes rôles.

A recommencer éternellement la même guerre.
Elisabeth Badinter a écrit :A ce jour, les pères qui offrent à leur fils une image d'homme réconcilié sont encore des exceptions. Comment s'en étonner ? Il faut être ignorant des problèmes identitaires pour croire qu'une même génération d'hommes, élevée dans l'ancien modèle, réussirait d'un coup le triple saut périlleux : la remise en question d'une virilité ancestrale, l'acceptation d'une féminité redoutée et l'invention d'une autre masculinité compatible avec elle. Ce n'est pas parce qu'on conteste l'identité de ses pères qu'on est prêt psychologiquement à se réconcilier avec sa féminité. Ni parce qu'on a accepté celle-ci, que l'on a découvert la virilité qui vous sied. Surtout lorsque ce mot est devenu l'objet de tant d'interrogations et de polémiques. [...] Les femmes, qui observent ces mutants avec tendresse, retiennent leur souffle ...
Voyons plutôt. Puisque le lectorat majoritaire de ces articles de la haute sera vraisemblablement constitué d'individus féminins, suivi d'individus masculins plutôt portés sur la question féministe. Pourquoi ne pas axer les discussions sur des points qui feront vraiment changer les choses ?

Individuellement, s'obstiner à gommer les défauts ne fonctionne pas. Il est bien plus rentable d'apprendre de nouvelles compétences qui viendront naturellement remplacer les moins désirées. Et la société étant une somme d'individus, je crois qu'on peut extrapoler un peu.
Très simplement, je ne crois pas qu'on fasse évoluer les choses en réprimant les foules, mais en mettant en place des comportements nouveaux qui viendront gommer les anciens. Donc paradoxalement, en favorisant les rencontres propres, pas en pleurant sur les sifflements dans les rues. Quand bien même je comprends que ce soit chiant, et j'en suis désolé.

On n'empêchera pas les harceleurs de harceler. A moins de mettre en place des moyens pour isoler absolument les gens les uns des autres, le harcèlement a vraisemblablement encore de beaux jours devant lui.
Il n'existe pas non plus de moyens judiciaires pour contrôler les masses de la sorte (du moins pas encore). Si je ne me trompe pas, la loi intervient surtout pour réprimer les comportements type viol. Il n'est pas (encore) légalement interdit de s'adresser la parole.
On remarque cependant que les moyens moraux se mettent en place, dans le même temps (ne pas aborder dans la rue, développement des sites de rencontre).

Alors deux possibilités.
  • Soit on trouve un moyen - sans doute un peu plus complexe que ce qui se fait actuellement - de faire renouer les sexes entre eux.
  • Soit effectivement, on moralise, on culpabilise, on réprime.
D'ici peu, s'adresser la parole sera passible d'emprisonnement, j'imagine ?
La plupart des mecs penseront aux femmes comme des trucs un peu mystérieux, un peu fantasque sans jamais leur parler, avec une rancœur incompréhensible en demie teinte.
Les rues seront de fait peuplées de harceleurs, agresseurs et violeurs de toutes sortes - qui de toute façon n'en auront jamais rien à cirer ni de la moralité, ni de la loi.
Les filles se feront des soirées de filles, se demanderont toujours plus ce qui cloche chez les hommes. Elles scruteront leur profil Tinder en espérant voir arriver le prince charmant - trop occupé à faire les selfies adéquats, de toute manière. Et les gens se chercheront, s'attendront, sans jamais se croiser, tout en alimentant les blogs d'articles idéologiques pour se donner une raison d'exister.

Décidément, je bande pour le romantisme de demain.

Re: Peut-on encore aborder une femme dans la rue ?

Posté : 08.11.16
par Esty
Personnellement je suis d'accord avec cet article, complètement. Je déteste être abordée dans la rue, et encore plus si je suis visiblement pressée. Et oui, avec la répétition, ça finit par être lourd et parfois on a juste envie qu'on nous laisse tranquille.

Je ne dis pas que ce sera toujours un NON à 100% dans les rares cas où je ne suis pas pressée, pas attendue, pas en train d'écouter de la musique ou de réfléchir etc... Mais clairement cet article reprend bien tout ce qu'on peut penser quand on se fait draguer et le fait que oui c'est pas la première fois, ni la millième, et oui c'est souvent plus ennuyeux qu'autre chose. Qu'on m'arrête pour me dire, même poliment: "bonjour, je vous ai vu je vous ai trouvé très jolie donc je voulais venir vous parler", bien sur je vais répondre avec la même politesse, mais dans ma tête je vais juste souffler. Parce qu'en effet, souvent quand un mec fait ça, il se croit spécial et a l'impression que du fait de cet effort qu'il fait, alors je lui dois quelque chose. Comme quand j'attends à un arrêt de bus, et qu'un homme vient s'asseoir à côté de moi pour m'imposer une conversation que je ne désire pas.

C'est tout le temps, ce sont les regards quand on marche, les petites paroles à voix basse quand on passe à côté, les insinuations etc... Et souvent je me suis sentie obligée de répondre par politesse, et pour ne pas risquer une mauvaise réaction en face comme ça a pu m'arriver.

Donc oui vous devez prendre en compte le passif qu'on a toutes avec la drague dans la rue et arrêter de croire que parce que vous, vous êtes gentils, alors c'est bon la fille sera surement flattée etc.. Honnêtement, il vient un jour où on n'arrête d'être flattée, pour juste être excédée, peu importe la manière.

Posté : 08.11.16
par Esty
Jsh je suis désolée mais je ne vois pas comment ce que je ressens en tant que femme peut être trop dogmatique. Certes certaines femmes aiment surement ça, je ne dis pas. Mais visiblement, et à la vue de la multiplication de ce genre d'articles, je pense ne pas être la seule à avoir ce ressenti.

Je vois souvent des commentaires ou des sujets qui nous disent que la drague dans la rue c'est super, et qu'il faut arrêter de dramatiser. Eh bien j'aimerais bien avoir le droit de dire ce que visiblement beaucoup de femmes pensent et qu'on respecte cette opinion. On ne peut pas dire à ces femmes, "non vous avez tort". Le sujet c'est comment les femmes le vivent. Et bien je réponds en conséquence.

Tout ça pour dire que si certaines femmes ne se retrouvent pas dans cet article, beaucoup oui et c'est une chose qui, je pense, doit être notifiée pour les lecteurs d'FTS.

Re: Peut-on encore aborder une femme dans la rue ?

Posté : 08.11.16
par Jsh
Mais clairement cet article reprend bien tout ce qu'on peut penser quand on se fait draguer et le fait que oui c'est pas la première fois, ni la millième, et oui c'est souvent plus ennuyeux qu'autre chose.
Donc oui vous devez prendre en compte le passif qu'on a toutes avec la drague dans la rue et arrêter de croire que parce que vous, vous êtes gentils, alors c'est bon la fille sera surement flattée etc.. Honnêtement, il vient un jour où on n'arrête d'être flattée, pour juste être excédée, peu importe la manière.
C'est pas qu'on soit pas du même avis qui me dérange. C'est que tu te permettes de tirer des vérités absolues de ton ressenti. Si tes "on" et "nous" deviennent des "je", aucun problème avec ton avis et je suis même capable d'en débattre.

Par contre quand tu lis les parties quotée... et qu'on se rapporte à la définition de dogmatique (nb. Qui a des opinions bien arrêtées, qui les considère comme des vérités absolues, et les exprime d'une manière péremptoire, autoritaire, catégorique ; doctrinaire). Oui je trouve ton post trop dogmatique et si tu fais parti des femmes que ça dérange d'être abordée dans la rue, je fais partie de celles que ça ne dérange pas et je trouve ça limite que tu te permettes, sous prétexte que tu es une femme, De parler au nom de toute la gente féminine avec des propos du type "c'est plus ennuyeux qu'autre chose" ou "arrêtez de croire que Parce que vous êtes gentil la fille sera flattée".

Voila.

C'est tout.

Re: Peut-on encore aborder une femme dans la rue ?

Posté : 08.11.16
par Esty
Ce "on" englobait la femme qui a écrit cet article, toutes celles qui en ont écrit d'autres semblables, et toutes celles qui cautionnent et supportent ces articles. Mais oui c'est une chose que j'aurais pu préciser, je ne nie pas que certaines femmes puissent aimer ça. C'est juste que de la même manière, les réactions sur FTS face à ce genre de déclaration sont souvent: "bullshit! la preuve il m'est arrivé (...)". Je voulais juste remettre les choses à leur place, et bien préciser que oui certaines d'entre nous n'en peuvent plus.

Re: Peut-on encore aborder une femme dans la rue ?

Posté : 08.11.16
par Fate
Je pense que les gens sur FTS ont le discernement de savoir que toutes les filles n'aiment pas être abordées. Après cela revient à se demander : alors qu'est-ce qu'on fait quand on lit son article ?

A partir de quel moment peut-on être abordé ? Il y a aussi ce problème en boite où parfois des filles peuvent dire "j'aimerais bien sortir en boite sans me faire draguer." C'est pas propice à la rue. Tu peux remplacer la rue par la boite et parler de tous les lourds que les filles rencontrent en soirée et qu'elles aimeraient bien éviter. Qu'est-ce qu'on fait à la place ? Comment les hommes et les femmes peuvent se rencontrer ? On se retrouve obligé de draguer seulement les amis d'amis et les collègues ?

Re: Peut-on encore aborder une femme dans la rue ?

Posté : 08.11.16
par Esty
Il y a une différence de contexte déjà je trouve entre la boite et la rue. Quand on marche pour aller au boulot ou aller en cours, et quand on sort en boite, on est pas dans la même ambiance. En boite on est plus détendu et on est là pour s'amuser. Si je n'aime pas me faire draguer dans la rue, quand en boite on me drague, je repousse gentiment si je ne suis pas intéressée et voilà. La question de la boite vient plus des mecs qui sont vraiment lourds je pense.

Et cet article ne proscrit pas de draguer dans la rue. Il demande juste une plus grande compréhension, d'être bon joueur face au refus, et suggère de garder ça pour le coup de coeur.

edit: et sur la question du discernement de tous les membres de FTS, après avoir lu certains postes et commentaires au fil du temps, je pense qu'il est faux de partir du postulat que tous sont complètement au fait des choses.