Philosophie adolescente et réseaux sociaux
Posté : 03.08.17
Bonjour,
Je me suis déjà présenté il y'a quelques mois mais une petite mise à jour s'impose. Je suis lycéen et comme la majorité des garçons de mon âge je suis un peu volage avec les filles et longtemps je me suis senti rejeté par elles car je suis plus l'intello de service plutôt que le sportif bg de la cour de récré.
Cependant, je ne suis absolument pas (c'est cruel à dire mais c'est la vérité) un "paumé". J'ai plusieurs cercles d'amis 2/3, je suis souvent invité en soirées et je suis plutôt sociable bien que j'ai tendance à rester dans ma zone de confort. Je ne suis pas spécialement beau, je fais attention à la sape et je m'intéresse à la mode, et, bien entendu je fais de la musculation (Lafay) régulièrement. Au niveau de la personnalité, je m'y suis plusieurs fois penché et j'oscille entre le ENTP (innovateur) et ENFP (inspirateur). Je m'intéresse énormément à la psychologie, sociologie etc et je remercie la séduction de m'avoir mené sur ces voies très intéressantes. J'ai malheureusement conscience, même si je ne le fais pas volontairement, de parfois m'avérer quelque peu manipulateur. N'en déplaise à Machiavel "la fin justifie les moyens" mais je tiens à préciser qu'en aucun cas je ne souhaite faire du mal à autrui. Cette idée m'insupporte généralement.
Je sais que je donne énormément de détails mais c'est dans un but précis. En effet, plus j'avance dans la morose beauté de l'adolescence, plus je me documente sur les relations sociales (et la drague) à cet âge. Je suis tombé sur plusieurs articles parlant du capital social (Bourdieu) aussi appelé sur ce site VSP (valeur sociale perçue). Alors évidemment ça m'a interpellé et je me suis intéressé à cette notion. Je compte me procurer divers ouvrages de PNL, de Goffman, psychologie sociale et de langage corporel notamment. J'ai lu Comment se faire des amis de Goleman et ce fut très instructif. Cela me fascine vraiment.
Pourtant, pour les jeunes, il est un El Dorado qui décide de ta vie ou mort sociale indépendamment de tous tes choix dans ton existence. Je parle bien sûr des réseaux sociaux, Facebook et Instagram en tête. Je sais bien qu'il n'y a pas de cause sans effet et les personnes "populaires" dans la vrai vie le sont aussi sur les réseaux. Cependant, à mon âge cette dimension virtuelle nous touche tous. Cela détermine nos amis, notre place dans le microcosme lycéen, nos futures copines aussi... Le lycée c'est comme la cour de Louis XIV avec ses quelques modèles et sa foule de courtisans. Et cette courbe de "popularité" se mesure désormais en likes et followers.
Je suis conscient que cela n'est pas forcément une bonne chose, mais, tous au fond de nous avons ce petit être fragile en besoin de reconnaissance. Et les réseaux sociaux touchent cette part sensible de l'homme de plein fouet. Evidemment, les chocs générationnels sont grands. Entre ma soeur de 4 ans mon aînée et moi, le rapport aux réseaux sociaux est différents, bien que plus proche que celui entretenu par une personne de 30 ans. Je suis vite venue à la conclusion suivante, et qui se révèle exacte au lycée, les réseaux sociaux déterminent énormément notre VSP.
Je ne me trouve moi-même pas "impopulaire", j'affiche par exemple 160 likes sur Facebook ce qui est très convenable. (Je précise que parler de ce sujet est très gênant tant il peut sembler futile et stupide). Mes amis sont autant ou plus "populaires" que moi et je sais qu'au fond j'ai fait le choix de devenir amis avec eux plutôt qu'avec d'autres en partie à cause de cette VSP. J'ai l'impression qu'on ne peut échapper, à partir du moment où l'on vit en société, à l'engrenage de cette VSP. Alors autant user du système tel qu'il se traduit. C'est le respect, la reconnaissance, la considération de nos pairs qui nous rend fier de nous-même.
On nous dit que pour être heureux, il faut se fixer un objectif et l'accomplir. Ainsi, l'Homme est un accomplissement. Dans le mien, il y a ce besoin de reconnaissance, de mener une vie "meilleure"... Serait-ce une marque d'immaturité? Peut-être, à vous de me le dire. Si ce n'est qu'une illusion, elle me montre une vie plus facile. Il est communément admis que l'aisance sociale prévaut sur les compétences. De plus je pense que toute cette "com" que je fais sur moi-même me sera utile dans le futur. Je vois la vie comme un marché dont nous sommes le produit. L'ouvrage du sociologue Goffman La mise en scène de la vie quotidienne en atteste. De plus, je ne peux me permettre d'être tout à fait naturel tant mes centres d'intérêts sont généralement peu appréciés. Il faut alors se créer une enveloppe, un masque que l'on ne quitte qu'une fois rentré du bahut. Certains ont des masques de grande qualité, naturels, d'autres en ont de médiocres et tentent désespérément de l'embellir, d'autres encore s'en foutent et sont rejetés (quoique peut-être plus épanouis). Je me sens plutôt dans la deuxième catégorie. Si le monde n'est qu'un théâtre tragique, autant devenir le meilleur acteur!
Bien je pense avoir un peu divagué mais avoir exprimé ma pensée plutôt clairement. Qu'en pensez-vous mes amis? Je serai ravi d'avoir vos opinions/conseils sur ce sujet qui me trotte dans la tête depuis un bon moment.
Je me suis déjà présenté il y'a quelques mois mais une petite mise à jour s'impose. Je suis lycéen et comme la majorité des garçons de mon âge je suis un peu volage avec les filles et longtemps je me suis senti rejeté par elles car je suis plus l'intello de service plutôt que le sportif bg de la cour de récré.
Cependant, je ne suis absolument pas (c'est cruel à dire mais c'est la vérité) un "paumé". J'ai plusieurs cercles d'amis 2/3, je suis souvent invité en soirées et je suis plutôt sociable bien que j'ai tendance à rester dans ma zone de confort. Je ne suis pas spécialement beau, je fais attention à la sape et je m'intéresse à la mode, et, bien entendu je fais de la musculation (Lafay) régulièrement. Au niveau de la personnalité, je m'y suis plusieurs fois penché et j'oscille entre le ENTP (innovateur) et ENFP (inspirateur). Je m'intéresse énormément à la psychologie, sociologie etc et je remercie la séduction de m'avoir mené sur ces voies très intéressantes. J'ai malheureusement conscience, même si je ne le fais pas volontairement, de parfois m'avérer quelque peu manipulateur. N'en déplaise à Machiavel "la fin justifie les moyens" mais je tiens à préciser qu'en aucun cas je ne souhaite faire du mal à autrui. Cette idée m'insupporte généralement.
Je sais que je donne énormément de détails mais c'est dans un but précis. En effet, plus j'avance dans la morose beauté de l'adolescence, plus je me documente sur les relations sociales (et la drague) à cet âge. Je suis tombé sur plusieurs articles parlant du capital social (Bourdieu) aussi appelé sur ce site VSP (valeur sociale perçue). Alors évidemment ça m'a interpellé et je me suis intéressé à cette notion. Je compte me procurer divers ouvrages de PNL, de Goffman, psychologie sociale et de langage corporel notamment. J'ai lu Comment se faire des amis de Goleman et ce fut très instructif. Cela me fascine vraiment.
Pourtant, pour les jeunes, il est un El Dorado qui décide de ta vie ou mort sociale indépendamment de tous tes choix dans ton existence. Je parle bien sûr des réseaux sociaux, Facebook et Instagram en tête. Je sais bien qu'il n'y a pas de cause sans effet et les personnes "populaires" dans la vrai vie le sont aussi sur les réseaux. Cependant, à mon âge cette dimension virtuelle nous touche tous. Cela détermine nos amis, notre place dans le microcosme lycéen, nos futures copines aussi... Le lycée c'est comme la cour de Louis XIV avec ses quelques modèles et sa foule de courtisans. Et cette courbe de "popularité" se mesure désormais en likes et followers.
Je suis conscient que cela n'est pas forcément une bonne chose, mais, tous au fond de nous avons ce petit être fragile en besoin de reconnaissance. Et les réseaux sociaux touchent cette part sensible de l'homme de plein fouet. Evidemment, les chocs générationnels sont grands. Entre ma soeur de 4 ans mon aînée et moi, le rapport aux réseaux sociaux est différents, bien que plus proche que celui entretenu par une personne de 30 ans. Je suis vite venue à la conclusion suivante, et qui se révèle exacte au lycée, les réseaux sociaux déterminent énormément notre VSP.
Je ne me trouve moi-même pas "impopulaire", j'affiche par exemple 160 likes sur Facebook ce qui est très convenable. (Je précise que parler de ce sujet est très gênant tant il peut sembler futile et stupide). Mes amis sont autant ou plus "populaires" que moi et je sais qu'au fond j'ai fait le choix de devenir amis avec eux plutôt qu'avec d'autres en partie à cause de cette VSP. J'ai l'impression qu'on ne peut échapper, à partir du moment où l'on vit en société, à l'engrenage de cette VSP. Alors autant user du système tel qu'il se traduit. C'est le respect, la reconnaissance, la considération de nos pairs qui nous rend fier de nous-même.
On nous dit que pour être heureux, il faut se fixer un objectif et l'accomplir. Ainsi, l'Homme est un accomplissement. Dans le mien, il y a ce besoin de reconnaissance, de mener une vie "meilleure"... Serait-ce une marque d'immaturité? Peut-être, à vous de me le dire. Si ce n'est qu'une illusion, elle me montre une vie plus facile. Il est communément admis que l'aisance sociale prévaut sur les compétences. De plus je pense que toute cette "com" que je fais sur moi-même me sera utile dans le futur. Je vois la vie comme un marché dont nous sommes le produit. L'ouvrage du sociologue Goffman La mise en scène de la vie quotidienne en atteste. De plus, je ne peux me permettre d'être tout à fait naturel tant mes centres d'intérêts sont généralement peu appréciés. Il faut alors se créer une enveloppe, un masque que l'on ne quitte qu'une fois rentré du bahut. Certains ont des masques de grande qualité, naturels, d'autres en ont de médiocres et tentent désespérément de l'embellir, d'autres encore s'en foutent et sont rejetés (quoique peut-être plus épanouis). Je me sens plutôt dans la deuxième catégorie. Si le monde n'est qu'un théâtre tragique, autant devenir le meilleur acteur!
Bien je pense avoir un peu divagué mais avoir exprimé ma pensée plutôt clairement. Qu'en pensez-vous mes amis? Je serai ravi d'avoir vos opinions/conseils sur ce sujet qui me trotte dans la tête depuis un bon moment.