Faites comme si vous aviez une bite de 40 centimètres
Posté : 20.03.19
Faites comme si vous étiez le président de cette boite. Faites comme si vous aviez une bite de 40 centimètres. Ok ? Faites comme si.
Aujourd'hui je partage avec vous le as if principle ou le principe comme si. C'est un principe terriblement simple et foutrement efficace.
Faites comme si
William James, philosophe américain, a eu en 1884 l'idée suivante : si vous agissez comme si vous étiez un certain type de personne, vous deviendrez ce type de personne. Agissez volontairement comme quelqu'un d'aimable et vous deviendrez aimable. Agissez comme un homme séduisant et vous deviendrez un homme séduisant.
On pense généralement que nos pensées vont dicter nos actions : on est confortablement avachi dans son canapé, on sait qu'on devrait faire une séance de sport, mais on se dit "je ferai mon sport quand je serai motivé". La pensée dicte l'action, j'attends que mes pensées me disent "je suis motivé, je fais mon sport !" pour passer à l'action.
Or d'après William James, et des centaines d'études qui sont venus le confirmer depuis, c'est tout l'inverse : ce sont les actions qui dictent les pensées. C'est m'avachir dans mon canapé qui va me faire me dire "je suis bien là maintenant, j'ai la flemme de bouger". Et, dans l'autre sens : c'est simplement mettre ma tenue de sport, m'échauffer et commencer ma séance qui va me faire me sentir motivé à m’entraîner. Une fois lancé, l'activité est plaisante et je n'ai plus besoin d'attendre de la motivation.
A plus long terme, c'est parce que vous avez fait du sport régulièrement que vous vous sentirez énergique. Pas parce que vous vous sentirez énergique un jour que peut-être vous allez enfin réussir à faire du sport régulièrement.
Si vous savez que vous devriez sortir plus, mais que vous avez la flemme une fois chez vous, habillez vous comme si vous alliez en soirée, et mettez de la musique comme si vous étiez déjà en soirée. Cinq minutes plus tard, vous voilà motivé à rejoindre vos potes et alpaguer de la femelle gracieuse.
Pourquoi on procrastine ?
Il est important de comprendre quelque chose : on est feignant par nature. On cherche à économiser son énergie parce que c'est une denrée rare. Il est normal, pour tout le monde, de procrastiner.
Si on procrastine une tâche c'est essentiellement parce qu'on sait d'avance qu'elle sera pénible. Apprendre quelque chose de nouveau ou faire quelque chose qu'on n'a pas envie de faire est stressant, cause de l'anxiété et active la zone du cerveau liée à la douleur. En conséquence votre cerveau cherche à arrêter ce ressenti négatif en transférant votre attention vers quelque chose de plus plaisant.
Vous connaissez le schéma : je devrais bosser, mais ça a l'air long et chiant... je vais faire un tour sur instagram ou manger des cookies.
Mais bien sûr, procrastiner trop longtemps les choses importantes peut avoir des conséquences désastreuses. Alors, comment est-ce qu'on fait ?
Le truc, c'est juste de se lancer. Barbara Oakley a écrit un bouquin intitulé "A mind for numbers" (Un esprit pour les nombres : comment exceller en maths et en science, même si vous avez raté l'algèbre) et créé le cours en ligne le plus vu, intitulé "Apprendre à apprendre". Barbara a appris les maths a 26 ans et est devenue professeure d'Ingénierie à l'université d'Oakland ensuite.
D'après Barbara Oakley et son bouquin, les recherches montrent que peu après que les gens aient commencé à faire la tâche qu'ils redoutaient l’inconfort disparaissait.
Toute la subtilité repose donc dans le fait de commencer pour dépasser le court inconfort initial.
C'est quelque chose qu'on retrouve beaucoup chez les écrivains, par exemple. On conseille souvent à ceux qui veulent écrire un livre de se forcer à écrire une page par jour, ou même une ligne. Le principe sous-jacent c'est que, une fois lancé, ils écriront probablement plus qu'une ligne et qu'à force d'écrire alors ils finiront vraiment par avoir un livre et donc seront réellement devenus écrivains. En faisant comme si on était écrivain, on le devient.
Aujourd'hui je partage avec vous le as if principle ou le principe comme si. C'est un principe terriblement simple et foutrement efficace.
Faites comme si
William James, philosophe américain, a eu en 1884 l'idée suivante : si vous agissez comme si vous étiez un certain type de personne, vous deviendrez ce type de personne. Agissez volontairement comme quelqu'un d'aimable et vous deviendrez aimable. Agissez comme un homme séduisant et vous deviendrez un homme séduisant.
On pense généralement que nos pensées vont dicter nos actions : on est confortablement avachi dans son canapé, on sait qu'on devrait faire une séance de sport, mais on se dit "je ferai mon sport quand je serai motivé". La pensée dicte l'action, j'attends que mes pensées me disent "je suis motivé, je fais mon sport !" pour passer à l'action.
Or d'après William James, et des centaines d'études qui sont venus le confirmer depuis, c'est tout l'inverse : ce sont les actions qui dictent les pensées. C'est m'avachir dans mon canapé qui va me faire me dire "je suis bien là maintenant, j'ai la flemme de bouger". Et, dans l'autre sens : c'est simplement mettre ma tenue de sport, m'échauffer et commencer ma séance qui va me faire me sentir motivé à m’entraîner. Une fois lancé, l'activité est plaisante et je n'ai plus besoin d'attendre de la motivation.
A plus long terme, c'est parce que vous avez fait du sport régulièrement que vous vous sentirez énergique. Pas parce que vous vous sentirez énergique un jour que peut-être vous allez enfin réussir à faire du sport régulièrement.
Si vous savez que vous devriez sortir plus, mais que vous avez la flemme une fois chez vous, habillez vous comme si vous alliez en soirée, et mettez de la musique comme si vous étiez déjà en soirée. Cinq minutes plus tard, vous voilà motivé à rejoindre vos potes et alpaguer de la femelle gracieuse.
Pourquoi on procrastine ?
Il est important de comprendre quelque chose : on est feignant par nature. On cherche à économiser son énergie parce que c'est une denrée rare. Il est normal, pour tout le monde, de procrastiner.
Si on procrastine une tâche c'est essentiellement parce qu'on sait d'avance qu'elle sera pénible. Apprendre quelque chose de nouveau ou faire quelque chose qu'on n'a pas envie de faire est stressant, cause de l'anxiété et active la zone du cerveau liée à la douleur. En conséquence votre cerveau cherche à arrêter ce ressenti négatif en transférant votre attention vers quelque chose de plus plaisant.
Vous connaissez le schéma : je devrais bosser, mais ça a l'air long et chiant... je vais faire un tour sur instagram ou manger des cookies.
Mais bien sûr, procrastiner trop longtemps les choses importantes peut avoir des conséquences désastreuses. Alors, comment est-ce qu'on fait ?
Le truc, c'est juste de se lancer. Barbara Oakley a écrit un bouquin intitulé "A mind for numbers" (Un esprit pour les nombres : comment exceller en maths et en science, même si vous avez raté l'algèbre) et créé le cours en ligne le plus vu, intitulé "Apprendre à apprendre". Barbara a appris les maths a 26 ans et est devenue professeure d'Ingénierie à l'université d'Oakland ensuite.
D'après Barbara Oakley et son bouquin, les recherches montrent que peu après que les gens aient commencé à faire la tâche qu'ils redoutaient l’inconfort disparaissait.
Toute la subtilité repose donc dans le fait de commencer pour dépasser le court inconfort initial.
C'est quelque chose qu'on retrouve beaucoup chez les écrivains, par exemple. On conseille souvent à ceux qui veulent écrire un livre de se forcer à écrire une page par jour, ou même une ligne. Le principe sous-jacent c'est que, une fois lancé, ils écriront probablement plus qu'une ligne et qu'à force d'écrire alors ils finiront vraiment par avoir un livre et donc seront réellement devenus écrivains. En faisant comme si on était écrivain, on le devient.