L'usure du couple et la tentation de revivre ailleurs
Posté : 08.09.20
Bonjour à toutes et à tous,
Savoir qu'un couple peut se déliter avec le temps et (peut-être) le vivre, sont deux choses sacrément différentes. Et c'est foutrement déstabilisant.
Je suis avec ma nana, mère de mes deux ados, depuis 14 ans.
Au début, c'était le feu d'artifice. Les soirées jusqu'à pas d'heure, les spectacles, les voyages sur un coup de tête…l’alchimie corporelle.
L'arrivée des enfants l'a recentrée sur eux. Normal. Mais un sentiment d'être devenu accessoire dans le décor m'a gagné.
Il y a un an, j'en suis venu à quitter un boulot valorisant et qui me correspondait, sur un mouvement d'égo, pour un autre dans lequel je m'embourbe, mais dont j'espère sortir dans quelques semaines. cabossé mais retrouvé. J'en avais parlé ici.
Je me suis peu à peu enfoncé dans ce nouveau taff. Une superposition de clans sans moralité et adeptes des retournements en tous genres, du clientélisme, pas de plaisir, des missions insipides, des collègues étriqués, des chefs égotistes plus politiques qu'autre chose. De fil en aiguille, en plus de me foutre complètement de ce que je faisais et d'allonger mes pauses et absences – au point parfois que cela génère des frictions en interne (une fois à vrai dire mais avec un con qui a fait une habitude de bâcler son taff et de se faire détester) MAIS en remplissant tous mes objectifs - j'ai ramené cette déshérence à la maison. J'ai dégueulé ma frustration même en me forçant à laisser tout ça à la porte d'entrée de chez moi.
Ma nana m'a d'abord écouté, puis s'est mise a rationner son écoute puis (stade actuel) à me reprocher pêle-mêle : ma perte d'énergie, le temps consacré à dormir (ruminer, ça épuise) et, plus étonnement, mon souhait de changer de boulot, avec (relative) mobilité géographique à la clé. Ce changement est pourtant juste vital pour que je ne m'éteigne pas. Il devrait aussi lu assurer moins de sollicitations d'écoute.
Ce matin, j'ai eu droit à un réquisitoire en règle. Elle m'a dévidé tout ce que j'étais, selon elle. Pas glorieux pour un sou ça va sans dire. Elle m'a également reproché de ne pas contribuer aux tâches domestiques ou plutôt de ne pas en faire plus. Je contribue plus que les 3/4 des mecs que je connais, de loin, et à tout. Jusqu'à cette année, elle était à mi temps. Je couvrais l'essentiel des dépenses, et je continue de le faire. Je l'ai encouragée à rester à mi temps pour achever la formation qui lui tenait à coeur sans effet. Auparavant, je m’étais proposé pour l'aider à réaliser un projet de café philo pour lequel il lui manquait un peu de technique. Sans suite non plus.
Ce matin, ça sonnait comme un préavis. Je l'ai recadré en lui demandant de ne pas me manquer de respect, même si j'entendais ses difficultés, et lui ai rappelé que j'affrontais comme je pouvais les miennes. Elle a clairement franchi une ligne rouge. De mon côté je lui ai dit que c'était une garce. Et je pense encore qu'elle a eu l'attitude d'une garce, posée dans une attitude de consommatrice.
Point mort.
Je ne sais pas si je vais avoir la force de faire avec cette hostilité de l'intérieur, cumulée avec celle de l'extérieur. Pour l'anecdote, le mari d'une de ses amies, cadre sup libéral, rencontre bien plus de difficultés que moi. Cette amie se met en quatre pour l'accompagner. Je l'ai fait remarquer à ma femme sans me décharger de ma responsabilité sur elle. Ca ne lui a fait ni chaud ni froid., Elle m'a simplement répondu qu'elle ne vivait pas avec ce mec. Je lui ai proposé de partir à la montagne il y a quelques jours, à l'improviste, nous le pouvions car déchargés des enfants sur un week-end. Refus au motif qu'elle s’était déjà organisée par ailleurs.
A côté de cela, j'ai fait une très belle rencontre, que je n'ai jamais poussée jusqu'à l'adultère, par éthique. Est ce que je ne serais pas con d'endurer tout ça ?
Avis plus que bienvenus.
Savoir qu'un couple peut se déliter avec le temps et (peut-être) le vivre, sont deux choses sacrément différentes. Et c'est foutrement déstabilisant.
Je suis avec ma nana, mère de mes deux ados, depuis 14 ans.
Au début, c'était le feu d'artifice. Les soirées jusqu'à pas d'heure, les spectacles, les voyages sur un coup de tête…l’alchimie corporelle.
L'arrivée des enfants l'a recentrée sur eux. Normal. Mais un sentiment d'être devenu accessoire dans le décor m'a gagné.
Il y a un an, j'en suis venu à quitter un boulot valorisant et qui me correspondait, sur un mouvement d'égo, pour un autre dans lequel je m'embourbe, mais dont j'espère sortir dans quelques semaines. cabossé mais retrouvé. J'en avais parlé ici.
Je me suis peu à peu enfoncé dans ce nouveau taff. Une superposition de clans sans moralité et adeptes des retournements en tous genres, du clientélisme, pas de plaisir, des missions insipides, des collègues étriqués, des chefs égotistes plus politiques qu'autre chose. De fil en aiguille, en plus de me foutre complètement de ce que je faisais et d'allonger mes pauses et absences – au point parfois que cela génère des frictions en interne (une fois à vrai dire mais avec un con qui a fait une habitude de bâcler son taff et de se faire détester) MAIS en remplissant tous mes objectifs - j'ai ramené cette déshérence à la maison. J'ai dégueulé ma frustration même en me forçant à laisser tout ça à la porte d'entrée de chez moi.
Ma nana m'a d'abord écouté, puis s'est mise a rationner son écoute puis (stade actuel) à me reprocher pêle-mêle : ma perte d'énergie, le temps consacré à dormir (ruminer, ça épuise) et, plus étonnement, mon souhait de changer de boulot, avec (relative) mobilité géographique à la clé. Ce changement est pourtant juste vital pour que je ne m'éteigne pas. Il devrait aussi lu assurer moins de sollicitations d'écoute.
Ce matin, j'ai eu droit à un réquisitoire en règle. Elle m'a dévidé tout ce que j'étais, selon elle. Pas glorieux pour un sou ça va sans dire. Elle m'a également reproché de ne pas contribuer aux tâches domestiques ou plutôt de ne pas en faire plus. Je contribue plus que les 3/4 des mecs que je connais, de loin, et à tout. Jusqu'à cette année, elle était à mi temps. Je couvrais l'essentiel des dépenses, et je continue de le faire. Je l'ai encouragée à rester à mi temps pour achever la formation qui lui tenait à coeur sans effet. Auparavant, je m’étais proposé pour l'aider à réaliser un projet de café philo pour lequel il lui manquait un peu de technique. Sans suite non plus.
Ce matin, ça sonnait comme un préavis. Je l'ai recadré en lui demandant de ne pas me manquer de respect, même si j'entendais ses difficultés, et lui ai rappelé que j'affrontais comme je pouvais les miennes. Elle a clairement franchi une ligne rouge. De mon côté je lui ai dit que c'était une garce. Et je pense encore qu'elle a eu l'attitude d'une garce, posée dans une attitude de consommatrice.
Point mort.
Je ne sais pas si je vais avoir la force de faire avec cette hostilité de l'intérieur, cumulée avec celle de l'extérieur. Pour l'anecdote, le mari d'une de ses amies, cadre sup libéral, rencontre bien plus de difficultés que moi. Cette amie se met en quatre pour l'accompagner. Je l'ai fait remarquer à ma femme sans me décharger de ma responsabilité sur elle. Ca ne lui a fait ni chaud ni froid., Elle m'a simplement répondu qu'elle ne vivait pas avec ce mec. Je lui ai proposé de partir à la montagne il y a quelques jours, à l'improviste, nous le pouvions car déchargés des enfants sur un week-end. Refus au motif qu'elle s’était déjà organisée par ailleurs.
A côté de cela, j'ai fait une très belle rencontre, que je n'ai jamais poussée jusqu'à l'adultère, par éthique. Est ce que je ne serais pas con d'endurer tout ça ?
Avis plus que bienvenus.