Speedy Smile a écrit : ↑25.01.22
Je suis aussi plus regardant sur les defaut que l'absence de qualité. Meme si très souvent je trouve que c'est un défaut de ne pas avoir telles qualités ou de les travailler.
ça rejoint un peu ma "ligne de base élevée". Et en effet il y a pas mal de choses qu'il me semble même étrange de préciser tant ça devrait être le kit de départ. Mais c'est ignorer
la diversité des expériences. À la limite je pardonne quelqu'un qui est un peu trop dans sa zone de confort ou qui manque de persévérance ou a une lecture trop simple des codes sociaux, que quelqu'un qui manque d'empathie, de soif de connaissance, de curiosité culturelle, d'envie de découvrir d'autres modèles de pensées ou d'autre pays...
Les seconds comme les premiers peuvent toujours s'apprendre mais pour les seconds ça me semble plus difficile, car c'est une tendance naturelle.
Mais je pense que la plus grosse intolérance que j'ai développée c'est lorsque je reconnais des défauts dont je me suis débarrassé parce que j'estimais qu'ils nuisaient à ma vie ou à mon épanouissement.[...]
Je suis plus ambigu sur cela, si j'ai eu ces défauts et que j'ai pu m'en débarrasser je pense qu'il y a de l'espoir. Mais ça va m'inciter
à creuser pour voir comment l'autre fait son chemin par rapport à ça, par exemple en donnant des exemples qui m'ont fait comprendre le problème.
Gafano a écrit : ↑25.01.22
Personnellement je trouve que c’est un peu maladroit de dire qu’on est attiré uniquement par les gens intelligents. [...] C’est comme si on faisait entendre à notre interlocuteur qu’il n’avait pas la capacité à mesurer notre niveau d’intelligence avec ses propres critères. Du coup, l’intelligence c’est loin d’être un critère que je verbaliserai mais que j’apprécierais au regard d’autres critères.
Oui, "show don't tell". Ta liste matérialise plusieurs critères que je considère comme des marques d'intelligence (la capacité à relier des informations, à appréhender les concepts théoriques, à se projeter). Mais ce qui est surtout étonnant c'est de se dire qu'on est descendus bien bas pour que tant de gens aient besoin de le préciser.
Idem pour la bienveillance d'ailleurs. C'est un chapelet...
J’ai un problème avec les personnes qui ont un manque de reconnaissance, celles qui vont se cacher derrière une étiquette d’hypersensible, de surdoué, de victime, etc. [...]
oui les pseudo zèbres, indigos, autres. Je viens d'une époque où les surdoués c'était 160+ de QI et j'en ai connu quelques-uns dans le privé ou le travail et ils n'étaient pas fiers. Aujourd'hui j'ai l'impression que la barrière est si haute à l'entrée que pour les normaux (parce que même quand on est supérieur à 110, sous 160 on est encore dans le domaine du normal, c'est pas toujours simple de communiquer avec des gens moyens mais le gap n'est normalement pas si insurmontable) qui manquent d'estime de soi c'est un moyen de se singulariser
Je déteste aussi cette mentalité grégaire en plus basée sur du vent et des "horoscopes". Le jour où on m'a proposé un MBTI en entreprise j'ai doucement ri.
Pour part, je n’ai problème avec les personnes qui n’ont aucune affinité avec l’art, la poésie ou les mots. Je peux facilement passer outre les grosses fautes d’orthographe, puisque je ne suis ni correctrice ni éditrice [ ...]
Après je dis pas que j'en ai besoin à chaque seconde mais si tu mentionnes des choses que tout le monde connaît normalement autour du monde ça m'intrigue si on ne connaît pas. Si on ne comprend que le sens propre des mots ça devient compliqué, on ampute le langage. la figuration, les métaphores, la compréhensiondes futurs de style, le second degré sont importants. Après ce n'est pas parce que j'ai travaillé dans l'édition, mais c'est une question de correction envers ses interlocuteurs de s'exprimer avec un minimum d'effort. La personne qui me met un "cdt" pour "cordialement" en signature alors que c'est une configuration automatique, elle ne fait pas "efficace et occupée". Elle a l'air d'une branleuse hautaine qui a de mauvaises manières. Puis je parlais pas nécessairement de faire des fautes (j'en fais aussi à mon grand dam), mais il y a une différence entre écrire trois lignes avec douze fautes basiques et trois pages avec une faute d'accord complexe ou sur une graphie peu commune. Aussi se prévaloir que "ce n'est pas mon métier" je trouve que c'est assez réducteur. Il est des très de choses sur lesquelles tu t'exprimes ou que tu fais alors que ça ne relève en rien de ton champ d'expertise.
Quand une personne est éprise de passions différentes des miennes, au contraire, ça peut être un plus. Ça peut avoir un côté enthousiasmant de découvrir une activité qu’on ne connaissait pas à travers les passions de cet autre qui nous partage ce qu’il aime.
Oui, l'enrichissement mutuel est important.
- L’absence de jugement
Vaut-il mieux ne pas être jugé ou avoir quelqu'un variable de nous dire la vérité et un point de référence pour savoir quand on dévie ou l'on merde.
Tout le monde juge. Toujours. Ça fait partie du fonctionnement de l'esprit humain. Il paraît illusoire de ne pas vouloir être jugè ou de ne pas vouloir le faire. Après on peut se départir de la composante morale qui en dehors des problèmes moraux est inutile.
Mais je veux bien que ceux qui attendent cela m'expliquent. Parce qu'un temps j'ai été tenant de cette idée et à la réflexion ça ne peut pas marcher.
C'est souvent infantile (je ne dis pas que ça s'applique à toi), parce que c'est lié au fait de vouloir être libre de faire ce qu'on veut sans conséquences. Et on est (relativement) libres, mais nos choix ont toujours des conséquences lorsqu'ils impliquent les autres. Ne pas vouloir l'accepter me semble s'exposer à la rencontre brutale avec le réel.
Citadin a écrit : ↑25.01.22
Toujours un plaisir de débattre avec toi.
De même:)
Disons que la capacité à vivre sainement avec d’autres personnes sur le long terme ne s’apprend pas dans les livres.
Je crois qu'on peut l'apprendre par l'expérience, l'introspection, les livres dédiés ou non au sujet...
Mais comme tout développement personnel il faut en avoir la volonté.
Et bien sûr le savoir-être n'est pas corrélé à l'érudition ou l'intelligence, mais je crois qu'il y a plus de chances que quelqu'un de curieux soit empathique et apprenne donc à avoir de l'intelligence sociale et relationnelle.
Mais ça reste une conviction (ça a sans doute été étudié d'ailleurs, il faut que je cherche)
Avoir des centres d’intérêt communs, [...]
Ça ne suffit néanmoins pas à développer une réelle complémentarité.
Une bonne connaissance de l’autre sexe, une réelle bienveillance pour ses différences, ça vaut plus que l’érudition.
Dans la mesure du raisonnable et de la réciprocité, savoir ce que l’autre attend de nous et le lui apporter.
J'avoue que je suis sans doute biaisé dans ce domaine. Les meilleures relations que j'ai vécues ont été un flow ininterrompu d'échanges de points de vue, d'initiations réciproques, de partage, et d'interactions simplement fluides. On ne se posait pas la question d'être par rapport à l'autre, de se tolérer. Si l'on ignorait un point sur le fonctionnement de l'autre on demandait ou l'on Clarifiait. Bien sûr selon les caractères il y avait parfois des crises ou des déceptions.
Mais toutes les attitudes délibérément négatives, offensives, perverses et médiocres que j'ai pu constater venaient de personnes qui manquaient souvent d'intelligence logique et de maturité émotionnelle (sans parler d'aisance sociale, mais avoir conscience de soi et savoir gérer ses émotions sans envahir, projeter sur les autres, etc).
Trop de personnes réclament toujours plus sans contrepartie. Il s’agit là plus d’une relation de type parental qu’entre adultes.
Oui, le besoin de réciprocité est clairement une chose pour laquelle je n'ai aucune hésitation.
Le point des enfants dans les familles recomposées est effectivement délicat. Perso, je ne me vois pas élever les enfants d’un autre. Je comprends le mal être qui peut être le leur mais ne suis sans doute pas le mieux placé pour y remédier. Je pourrais peut-être faire une exception en cas de veuvage.
J'ai exactement le même sentiment de base. Même si j'ai mes interrogations.
Focus a écrit : ↑27.01.22
@ Onmyoji : je comprends, sans te demander d’exposer ton intimité si tu ne le souhaites pas plus avant, que tu as mal vécu certains aspects de la séparation de tes parents. Je lis souvent que la séparation de leurs parents fragilise relationnellement les enfants, ou à tout le moins modifie leur perception des relations homme femme. A contrario, d’autres productions mettent en avant le besoin surtout de voir leurs parents heureux, y compris séparés. Comment l'appréhendes tu?
Merci pour ta prévention. La question est très bonne et pertinente: en effet une partie de mes doutes viennent du fait que j'ai été dans ce cas- là. J'étais pas un enfant qui fait un rejet de la "tierce partie" parce qu'il se sent mal de voir son autre parent remplacé ou des étrangers envahir l'espace de la relation familiale, de l'amour paternel ou maternel.
Mon problème a été purement interpersonnel, et spécifique.
Néanmoins pour avoir de la famille par alliance donc, je me rends compte de certains aspects en termes de personnalité qui sont très similaires parce que c'était la culture familiale qui le voulait. Mais aussi du fait qu'il y a beaucoup plus de stabilité mentale et émotionnelle du fait de ne pas avoir été séparé d'un parent (et exposé aux complications émotionnelles de l'autre. ce n'est pas péjoratif pour l'autre, le parent dont j'étais éloigné étant aussi loin d'être parfait en termes de personnalité et d'attitude. C'est juste un constat).
Après, mes parents ont été mieux de se séparer car incompatibles, mais pas plus heureux pour autant je crois. Les galères qui s'en sont suivies, du point de vue de mon éducation, ou de la vie en général, les situations
nocives que j'ai parfois rencontrées comme du bullying ou certaines relations précoces mais toxiques ne se seraient certainement pas produite sans cette séparation. Quand je vois mes "demis" et leurs parcours, je me rends également compte que malgré des esprits très similaires je n'ai pas développé à fond mon potentiel car pas au contact du parent le plus porté à cela. Pas le plus encourageant, mais le plus terre à terre, sans véritable contrebalance. Juste de l'inspiration, mais pas le soutien, l'impulsion, le bon conseil qui change tout. Et je parle en termes d'intellect comme de vie sociale. Malgré quelques (fabuleusement) belles histoires, j'ai surtout eu beaucoup plus de relations peu intéressantes, toxiques, et plus d'amours non réciproques ou d'histoires belles mais inachevées, et plus que je ne le voudrais. Ce qui n'est pas le cas des autres. Qui enchainent des relations intéressantes, dévouées etc. J'ai un peu l'impression d'être l'élève de la fratrie alors que c'est moi l'aîné. Même si en termes d'intelligence sociale ou logique je n'ai rien à leur envier et leur explique parfois des trucs, ils en tirent une bien meilleure expérience que moi.
Et je constate ce genre de choses chez bien des enfants de divorcés de mon âge ou chez les enfants d'amis. Pour moi ça recoupe la statistique. Et je pense que les productions qui mettent l'accent sur le fait de "voir ses parents heureux" c'est une mouvance déresponsabilisante et déculpabilisante (un peu à la Dolto genre "n'essayez pas d'être des parents parfaits". Résultat Carlos...) qui sont loin de la réalité. Quand on est enfant de divorcé que ce soit dans son plus jeune âge ou plus tard on subit. Tout.
Cette idée là c'est pour enlever la pression aux parents (et j'ai tendance à penser, surtout aux femmes puisque c'est très récent et que ce sont elles qui divorcent dans trois cas sur quatre). Mais c'est du gros bullshit.
D'ailleurs souvent après des divorces on a des situations de maltraitance qui apparaissent (ce n'est pas mon cas mais statistiquement on a plus d'enfants battus par des mères divorcées -seules ou avec un nouveau partenaire- qu'en couple avec le père. Ou que par le père). Voire de viols etc. Alors c'est très loin d'être la majorité. Mais si on compte les statistiques d'échec scolaire et/ou délinquance suite aux divorces chez des enfants auparavant dans le haut du panier, je crois que ça bat en brèche complètement ce point de vue nombriliste et égoïste.
Donc il y a bien un effet, bien que je ne sache pas exactement mettre le doigt sur les mécanismes exacts. À part des effets dominos, je vois surtout l'absence d'équilibre et de diversité de points de vue éducatifs (parce que l'autre parent sert toujours d'opposition ou de confirmation au besoin pour se justifier). L'attention beaucoup moins grande et le fait d'être plus livré à soi-même (même si j'étais autonome et que j'avais besoin de personne pour apprendre, que j'étais plus ou moins éduqué avec de très bonnes bases en terme de savoir-être, c'est un apprentissage continu). Le regard des autres du fait qu'on soit enfant de divorcé et peut-être la reproduction de stéréotypes sociaux.
Même si je ne me suis jamais défini/ vu comme enfant de divorcé. Et je n'en ai pas vécu de mal-être directement, plus par les conséquences. Pour moi c'était normal, une organisation comme une autre. L'autre parent était suffisamment présent. Et même si je l'aime il me manquait pas, de souvenir.
Mais à force je me dis que ça a un effet. Parce que j'ai l'impression de l'observer autour et parce que je sais que les enfants de divorcés ont plus de chance de divorcer à leur tour et mon incapacité à trouver une relation durable (en dehors de celles qui le seraient mais rencontrent un million d'obstacles logistiques et émotionnels, ou de celles qui le sont mais pour le pire) en est un exemple by the book si ce n'est dans la forme juridique (je n'ai jamais voulu me marier, pour les raisons que tu comprendras je trouve ça risible comme démonstration de l'amour).
Qui fait que je me pose toutes ces questions dernièrement. Parce que j'ai cherché de longues années quels bons filtres appliquer, ce que je voulais et qui me plaisait ou pas. J'ai testé aussi d'être avec des femmes malgré l'absence de points positifs chez elles ou la présence de points négatifs parce que je me trompais peut-être. Mais le problème est que ça ne fonctionne toujours pas.
Alors je sais que je suis loin d'être parfait, que j'en veux sans doute trop pour ce que je vaux, ou qu'en dehors des filtres le problème pourrait venir de mon attitude (et j'y travaille aussi. Mais en dehors d'une ou deux je n'ai aucune ex considérée comme sérieuse avec qui je n'ai de relations cordiales ou qui ait des reproches sur mon caractère. Dans ces cas là c'est toujours l'envie et la feuille de route du moment, ou la possibilité de concrétiser plus, qui ont été le problème)
Mais le problème le plus fondamental que j'ai pu noter c'est que j'attire souvent fortement des femmes qui ne me conviennent pas. Et que pour les autres, hormis celles qui ont le coup de foudre comme moi, je dois saisir leur attention, et comme les personnes qui sont comme ça sont souvent versatiles je ne suis qu'une passade.
Je pense que c'est sans doute lié aux dynamiques intégrées dans mon enfance. Et même si j'en ai remis en cause pas mal grâce à FTS, je suis quand même dépendant de mes fondations...
Après c'est peut-être une grosse déviation du sujet, à force, mais même si je ne me sens pas "victime", je pense que ça joue aussi dans nos essentiels. Ou dans cette question de mise en couple avec recomposition...