Rupture amoureuse et burn out

Note : 3

le 29.11.2022 par Gafano

4 réponses / Dernière par Gafano le 03.03.2023, 17h25

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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Hello à tous et à toutes,

Me revoilà après plusieurs mois de silence pour donner de mes nouvelles.

Comme le dit le titre de manière assez explicite, j’ai opéré de gros changements dans ma vie ces derniers temps. J’ai quitté l’homme que je voyais devenir le père de mes enfants et j’ai quitté un job qui ne me reconnaissait pas à ma juste valeur. Je suis dévastée par ces événements mais je suis entourée et mes proches se relaient pour prendre de mes nouvelles/ me soutenir/ m’écouter, accessoirement je suis partie en vacances aussi. Ça aide.

Je vais procéder en trois paragraphes pour décrire ma situation et tirer mes conclusions de ces deux coups durs.

Rupture amoureuse
Il faut savoir que je n’ai jamais été autant amoureuse d’un homme. Avant, je pensais avoir aimé mais ce n’était pas de l’amour. L’homme que j’ai aimé pendant presque deux ans m’a apporté écoute, bienveillance et calme. Je suis d’un tempérament fonceur, volontaire et surtout nerveux. Avec sa force tranquille, j’ai trouvé la paix intérieure qu’il me manquait. J’ai cessé de me décrire comme une personne sans coeur, égoïste, insensible. A travers son regard admiratif j’ai appris à aimer mon ambition et à apaiser ma peur d’être incomprise.

J’ai fini quitter celui que je pensais être le bon lorsque mon burn out m’a mise face à un choix que je n’aurai jamais voulu faire. J’ai choisi de préserver ma santé mentale au detriment de mon couple. Il y a beaucoup de responsabilités que j’avais prise en charge au détriment de ma santé. J’ai jamais autant donné par amour, peut-être en m’oubliant par la même occasion.

Burn out
C’est fou comme une femme peut vous détruire. Je ne saurai pas décrire les dégâts que ma manager a causés sur moi. Son besoin de contrôle et de surveillance couplé à un manque de confiance dans ses collaborateurs ont eu raison de moi. Quand j’ai réalisé que j’étais en burn-out, le mal était déjà fait, c’était déjà trop tard. J’ai pas pu me retenir d’en toucher un mot aux RH pour qu’elle soit sanctionnée à l’avenir. Le pire c’est qu’il m’aura fallu un burn out pour envisager le départ. À force de m’accrocher j’ai obtenu une promotion dans une autre boîte, changé de secteur et augmenté mon salaire de 20%. J’avais fini par croire que je méritais tout le mal qui m’arrivait…

La suite

J’ai participé à plusieurs soirées de networking et séances de sport collectif pour rencontrer de nouvelles têtes. J’ai fait de supers rencontres tellement sympas avec des gens bossant plus ou moins dans le même milieu.

Je me suis pointée en soirée en disant à tout le monde que j’étais en burn out. Shit test de merde qui a porté ses fruits à ma grande surprise.

Je pensais faire face au jugement des gens. Je ne dis pas que personne ne m’a jugée mais j’ai pu rencontrer des gens vraiment bienveillants et à l’écoute. J’ai pu vider mon sac et j’ai même pu me montrer telle que je suis sans aucun filtre. J’ai cité quelques phrases de philosophes et la bible incognito sans qu’on me regarde bizarrement. La soirée s’est finie avec un échange de numéro avec des personnes que j’ai hâte de revoir pour les challenger sur leur mindset, lol.

Vu mon état psychologique actuel, j’ai juste envie de me faire de nouveaux amis. Je ne veux pas me remettre en couple, je ne veux pas non plus coucher avec n’importe qui n’importe comment. Je suis encore dévastée par ce qui m’est arrivé. Je ne veux pas croire que parce que j’ai su rebondir, il n’y a pas de blessures plus profondes à guérir.

Je ne veux pas seulement guérir les plaies visibles, je veux retrouver la confiance en moi perdue et reprendre ma vie en main. Je veux me confronter à mes problèmes, les affronter et ressortir grandie de ces épreuves. Je ne veux pas attendre qu’une main tendue vienne résoudre mes problèmes, tomber dans le piège d’une relation pansement. Je sens que toutes ces rencontres me font extrêmement du bien. Plus encore, elle me font réaliser à quel point j’évoluais dans un environnement de travail toxique. Elles me redonnent espoir dans l’avenir.

C’est dingue comme ces épreuves m’ont fait mal. Je n’ai jamais autant pleuré de ma vie. Et pourtant, je me sens incroyablement grandie.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Courage le 29.11.22, 22h16 par Safrania95
  • [0] Courage le 29.11.22, 23h53 par mctyson
  • [+1] La suite, vite ! le 30.11.22, 22h26 par Jalapeno

Bravo pour ton combat
Depuis combien de temps te bats tu ?

C'est encourageant pour bon nombre de lecteurs ici.

C4AAHXEPLK a écrit :
03.03.23
Bravo pour ton combat
Depuis combien de temps te bats tu ?

C'est encourageant pour bon nombre de lecteurs ici.
Hello,

J’ai pas été en burn out longtemps. 2 mois d’arrêt maladie + 2 mois de vacances. J’ai déjà fait des burn out auparavant mais dans un environnement purement scolaire. C’était pas dû à la charge de travail mais a mon hypersensibilité couplée à un manque d’intégration.

Comme c’est pas la première fois que je tombais, j’ai rapidement rebondi je trouve comparée à d’autres. J’ai vraiment mal vécu les deux premiers mois. Alors que les deux mois suivants j’ai vécu ma meilleure vie. Aussi, chaque fois que j’ai été confrontée à un sentiment de perte de sens, j’ai toujours engagé des actions très concrètes de changement. Là, j’ai changé d’entreprise, de taille de structure et de secteur. Mes nouveaux collègues sont top et ma vie sociale n’a jamais été aussi bien remplie (qualitativement). C’est un plaisir d’aller en after work et j’ai plusieurs cercles pour rencontrer de nouvelles têtes.

J’ai aucun conseil à donner. Juste s’écouter. Ne pas baisser les bras. Bien s’entourer. Dans tous les cas, ayant personne sous ma charge, c’était plus facile de tout plaquer et de réaliser tous ces ajustements. Là j’ai pas encore poussé au max mes désirs profonds mais ils ne tarderont pas à venir.

Justement tu ne t'es pas écouté tu as bougé ton cul si je puis dire ... :wink:
C'est encourageant
As tu évité certaines personnes pour éviter les rechutes négatives ?

C4AAHXEPLK a écrit :
03.03.23
Justement tu ne t'es pas écouté tu as bougé ton cul si je puis dire ... :wink:
C'est encourageant
As tu évité certaines personnes pour éviter les rechutes négatives ?
En fait dans ma vie perso tout allait bien. C’est juste qu’au boulot j’etais avec des personnes très superficielles et surtout elles me sortaient tous les 4 matins que j’étais atypique et que je voulais pas me remettre en question parce que ça se voyait que j’avais des facilités. Bref, toujours un truc a me reprocher mais de manière injuste et injustifiée sur des trucs pas pro. On me reprochait mon comportement alors que je faisais un bon job.

Du coup, je me suis carrément remise en question, j’ai énormément douté. Je me suis dit peut-être que je devrais plus accepter la critique. Ça se trouve ils disent vrai. Mais en fait, pendant ce temps je voyais plus mes proches, mes amis et puis mon estime de moi n’a fait que chuter au fur et a mesure que je bossais de plus en plus. Quand on m’a menacée de bloquer ma carrière j’ai dit stop. Trop c’était trop je les ai envoyés bouler. J’ai posé un arrêt maladie. J’ai cherché un nouveau job. Les entreprises venaient d’elles-mêmes m’appeler. Je pensais que je serais indésirable aux yeux du marché du travail et pas du tout. C’est juste ces petits personnes avec leurs petites voix qui m’ont mis des idées négatives en tête.

Maintenant mes collègues me parlent de leurs matchs sur tinder, on se prend des verres, on parle de de nos vulnérabilités, on a des tournois de baby foot, des week-ends entre jeunes. Personne ne critique mes travers d’intello. Tout le monde s’en fout que je fume pas. C’est incroyable de découvrir que dans la vraie vie les gens sont beaucoup moins cons que dans les grosses structures. Et en plus je suis mieux payée et reconnue pour mes compétences. Un vrai plaisir. Si j’avais su, je serais pas passée par la case esclavagisme. On est plusieurs jeunes à l’avoir vécu chez mon nouvel employeur. Ça crée des expériences communes.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bravo ! le 04.03.23, 20h01 par Massymassimo

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