Hétéro, gay ou asexuel ? Qui suis-je ?

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le 09.02.2023 par - Andy -

15 réponses / Dernière par - Andy - le 03.03.2023, 11h14

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Bonjour,

Je suis tombé sur ce forum et après avoir lu quelques fils de discussions, je me suis dit que je pourrai vous exposer mon problème. Je précise que c'est assez difficile pour moi de raconter tout ça.

Voilà, je suis en pleine tempête intérieure en ce moment. Je suis à la veille d'une grande décision (mariage avec ma copine) et j'hésite beaucoup, je me demande si j'ai fait le bon choix alors que je viens juste de revoir par hasard un copain que j'avais avant avec lequel j'ai eu une relation homosexuelle bien que je ne sois pas gay. Lui est gay et il m'a entraîné là-dedans, moi j'ai pas su lui résister. En fait, notre relation a commencé par un "viol" en quelque sorte. Il a abusé de moi un soir où j'avais trop bu, j'étais chez lui. Je me suis couché dans son lit et voilà comment c'est parti.

Je lui en ai voulu mais je m'en suis voulu aussi parce que je savais qu'il était attiré par moi et je n'ai pas tenu compte de ça... Bref, c'est comme ça que ça a commencé et notre relation a été compliquée car je lui cédais mais j'assumais pas après. Je prenais mes distances avec lui puis il me manquait alors je le recontactais.

En fait, on s'aime tous les deux mais pas de la même manière. Moi je l'aime platoniquement, je le connais depuis la fac. Pour moi, c'était mon bro et on a eu une relation de meilleurs potes pendant près de 5 ans au moins où il ne s'est rien passé d'amoureux ou de sexuel. On était des "bro" comme on aimait le dire. J'aimais cette relation et j'en avais besoin. J'en ai toujours besoin d'ailleurs. Il manquait quelque chose dans ma vie d'aujourd'hui et c'est ça : un meilleur pote.

Mais lui ne peut pas se contenter d'une relation amicale. Alors j'ai cédé pour le garder mais j'ai du mal à m'y retrouver. J'avoue que malgré tout, malgré la honte que j'éprouve et le mal-être que ça a pu me causer des fois, j'y ai pris du plaisir sur le moment mais vraiment je ne l'assume pas et je ne supporterai pas que cette relation soit officielle et connue de tous. Ça me bouffe toute mon énergie en plus, je finis par ne plus avoir de volonté, par devenir dépressif. Ce n'est pas gérable sur le long terme.

On s'était perdu de vue depuis 5 ans environ. C'est lui qui a fini par couper les ponts. Quelqu'un m'a appris récemment qu'il travaillait non loin de chez moi alors je n'ai pas résisté à la tentation d'aller le voir et prendre de ses nouvelles. On a échangé un peu. J'ai senti que ça pouvait reprendre et en partant, une fois dans la voiture, je me disais "Je l'aime, vraiment je l'aime." J'ai besoin qu'il revienne dans ma vie mais je connais le prix à payer.

A côté de ça, je suis en couple depuis 3 ans avec une femme que j'aime et qui m'adore, qui me parle tout le temps de mariage (on est fiancés), qui rêve d'avoir des enfants... Je suis choyé, aimé mais aussi un peu étouffé. Le problème est surtout sexuel, c'est justement la raison de ma question (hétéro, gay ou asexuel ?) car bien que je me sois toujours considéré comme un hétéro, on ne peut pas dire que je sois une bête de sexe... Si au début de notre relation, j'arrivais à assurer, aujourd'hui je n'ai plus tellement d'envie sexuelle. J'ai une faible libido ou une libido capricieuse. Ma femme me met un peu la pression et ça me pèse. Alors je me mets à rêver d'autres choses, je cherche à m'échapper.

Je pense quelquefois que je suis plutôt asexuel car finalement j'ai un peu un problème avec le sexe, que ce soit avec un homme ou avec une femme. Je ne sais pas trop mais j'aimerais bien, à 37 ans, savoir enfin qui je suis et ce que j'aime pour pouvoir m'engager avec quelqu'un sans changer d'avis au bout de quelques mois ou de quelques années et faire du mal à celles et ceux qui m'aiment. Jusqu'ici, je n'ai jamais eu de relations très longues parce que je change souvent d'envies et parce que je n'étais pas vraiment amoureux.

Mon instabilité a pu blesser ou lasser quelquefois mais ce n'était pas (trop) grave dans la mesure où il n'y avait pas d'enfants, pas de maison en commun.... Là c'est un peu différent et je me pose beaucoup de questions.

A ma gauche, s'offre à moi une vie un peu plan-plan mais pleine de tendresse, où je suis entouré de gens qui m'aiment (ma femme, ma belle-famille) mais où je risque de m'ennuyer car il n'y a pas de passion, rien qui ne me mette en péril, où je ne vais pas tarder à me prendre des reproches du style " Tu ne m'aimes plus ? Pourquoi tu ne me touches plus ?"

A ma droite, si jamais je reprenais ma relation avec M. (mais là encore, je n'arrive pas vraiment à déterminer si c'est ce que je veux...), ce serait de toute façon une relation secrète, aventureuse, compliquée sans doute, un peu torturée. J'aurais peut-être mon lot de passion mais je finirai éreinté et ça pourrait même mal finir; les mêmes causes produisant les mêmes effets.

Je suis quelqu'un de très indécis et là vraiment, j'en ai mal à la tête à force de retourner le problème dans tous les sens. Je vais retourner voir M. dans une semaine environ car il est informaticien et je lui ai laissé mon PC à dépanner.... J'aurais une nouvelle discussion avec lui j'imagine. Je n'arrive pas à décider ni même à savoir ce que je veux vraiment. En fait, j'aimerais que quelqu'un (M. ou L) prenne une décision à ma place.

Voilà, merci de m'avoir lu et de vos réponses.
Salut,
Plusieurs choses se mélangent, qu'il serait plus "pratiquable" de ne pas mélanger.

1. Ton pote t'a violé. C'est pas un pote. C'est un prédateur qui a attendu que tu sois incapacité pour abuser de toi. Si tu as des doutes, remplace "violé" par "m'a volé 30 000€ pendant que j'étais bourré" et regarde si ça te paraît ok.
Et la confusion que tu éprouves toutes ces années encore, c'est une forme d'emprise sous laquelle tu te trouves, car trop affaibli (dans le sens désorienté) et choqué par ce traumatisme. Et l'attirance que tu éprouves, à vouloir retourner à lui, c'est parce que comme beaucoup de gens sous emprise, tu es tourmenté.
Tu es en proie à des émotions complexes, il te faut l'aide d'un psy compétent pour les démêler, mettre des mots sur chaque grumeau de ton tumulte intérieur, et exciser ce qui doit l'être. Tu ne clarifiera pas le tumulte tout seul. Trouve un/une psy compétent, cette personne peut t'aider à récupérer ta clarté mentale et émotionnelle - et donc, ton réel libre arbitre. Pour l'instant ce n'est pas toi qui réfléchis, c'est ton instinct brisé par un trauma, et trop déboussolé pour réfléchir clairement.


2. Les étiquettes
Faisons simple.
Si le corps des femmes t'attire, si le porno homme/femme t'attire, si coucher avec DES femmes (pas TA femme) te plaît, tu es hétéro.
Si le corps des hommes t'attire, si le porno mettant en scène des hommes t'attire, si l'idée de coucher avec des hommes (pas lui en particulier) t'excite, et que pratiquer toi-même te plaît objectivement, tu es homo.
Si les deux, tu es bisexuel = quelque part entre les deux extrémités du segment (personne n'est jamais strictement à une extrémité, mais toi ton curseur est probablement plus au milieu, à toi de le déterminer, sachant que ça bouge tous les jours). Zéro honte à éprouver, tu aimes ce que tu aimes, tu ne fais de mal à personne (à part toi même, en ce moment).

Tout cela est mouvant, c'est fluide et franchement, un peu compliqué à trancher. Au point qu'il est peut-être vain de vouloir décider "ce que tu es".

Demande toi plutôt
  • Ce que tu aimes d'une manière générale
  • Qui tu aimes (la difficulté étant de faire la part entre attachement domestique et attachement traumatique/toxique)
  • qui te fait du mal
(dans cet ordre)

3. Ta femme
Réalise qu'il y a une voie que tu n'as pas évoquée.
Tu peux, si tu as des attirances pour une sexualité masculine, lui en faire part. Elle peut peut-être le comprendre et te l'accorder. Qui sait, ça pourrait même lui plaire, tu serais surpris. Et si elle te rejette pour ça, et bien ton cas de conscience est réglé.

Si tu lui caches une telle attirance (même incertaine), tu vas devenir fou.
Ce désarroi que tu éprouves, ça vient uniquement de la clandestinité et de la honte que tu t'infliges.
Arrache le pansement, dis lui que tu penses aimer les hommes aussi - si c'est bien le cas; si tu as de la chance et qu'elle est acceptante et supportive, tu libères tout d'un coup. Et tu gagnes au passage une liberté retrouvée, et probablement un niveau de confiance, de respect, de reconnaissance et de complicité inégalables avec elle.

(tu peux éventuellement y aller graduellement, lui demander de te mettre des doigts, lui parler gode ceinture, etc, pour déjà voir si elle est open et peut-être faire germer un doute de son côté, pour atténuer le possible choc de la révélation finale - et au passage, aimer ce genre de choses ne veulent pas dire que tu es gay)

Dans tous les cas, ton pote n'est pas la solution. Ne retourne pas à lui. Il est pour toi ce qu'est la falaise pour le lemming, l'héroïne pour l'addict, un sweet poison à base de trauma, de fascination morbide, instincts de mort et de d'autodestruction. Il t'a fait du mal, et maintenant c'est toi qui ne sait plus comment t'en dépêtrer.


- Entreprends 1.
- réfléchis à 2.
- tente le 3. Tu ne perds que si tu te tais.
- à l'aide de 1, reprogramme ton cerveau pour voir ton pote pour ce qu'il est : quelqu'un qui a tiré tes ficelles.


Je pense qu'à ta place, je parlerais de tes goûts à ta femme AVANT de lui parler du viol (car elle pourrait être tentée de considérer que tes goûts en resultent et que donc ils sont partie du problème). Essaie déjà de lui faire accepter l'idée que TU PENSES être peut être bi (état fluide, le curseur est mouvant sur le segment) et vois ce qu'elle te dit.


Plus tard, quand tu seras redevenu fort dans ta tête grâce à ton psy et à tes efforts, et que tu seras redevenu pilote, tu pourras lui dire qu'il y a des années, tu as été violé par un proche et que depuis des années tu te débats avec le trauma et ses conséquences.

(mais ça c'est juste comment moi je ferais; il est complètement possible et peut-être même préférable de lui en parler au plus vite, avant toute autre considération, je ne sais pas)


Si ça peut aider : remplace "mon bro" par "le curé" ou "mon instituteur de cm2". Ça évacue l'ambiguïté liée à votre amitié (sur laquelle il s'est appuyé), et qui te trouble l'analyse. Peu importe son statut de pote. C'est un prédateur, il a abusé de toi. Tout attachement à cette "amitié" doit cesser, votre amitié est morte ce jour là, et c'est cet attachement (regarde le mot) qui te maintient sous son emprise.


Aussi : tes goûts ne resultent pas du viol. Traite les séparément. Ils ne sont pas à enterrer, mais à accepter, et à traiter en face à face. Quoi que tu aimes, c'est un état de fait à l'instant t.

Ton manque de libido vis à vis de ta femme vient à 100% du fait que tu emploies ton énergie et tes émotions à lui cacher ton tourment. De ce fait elle devient "problème". Et le problème ne fait pas bander. Fais d'elle ton alliée, ta confidente. Parle lui de ça (pas du viol, en tout cas pas en associant les deux). Si elle te rejette, tu n'auras rien perdu.

Enfin : si bien sûr tu réalises que tu n'es pas du tout attiré par les femmes (pas juste elle), alors ne te marie pas avec elle : pour toi, mais aussi pour elle.

Et bien sûr, si tu es attiré par les hommes, réalise qu'il existe des hommes qui ne sont pas toxiques, au contraire de ton pote.

Courage, et tiens nous au courant


Edit : as-tu été voir fantasmes.org ? C'est un outil que j'ai créé. C'est safe, et ça peut t'aider à explorer tes goûts (et ainsi à mieux établir où tu te trouves sur le segment). Tu peux aussi y inviter ta femme et comparer vos attraits communs : c'est très utile pour se trouver des points communs, aborder des sujets et lever des non-dits (et désennuyer le quotidien plan plan si ça vous permet d'ouvrir la voie vers de nouveaux jeux et pratiques)
Bonsoir FK,

Merci pour le long message que tu as pris le temps d'écrire. Je sais qu'il est bienveillant néanmoins, il y a des choses qui m'ont un peu choqué. J'ai relu mon message et je pense que c'est parce que j'ai été trop lapidaire, ce qui effectivement donne l'impression que M. est un prédateur.

Mais je t'assure que ce n'est pas le cas. Après la nuit où ça a dérapé, il m'a envoyé plein de messages dont un long mail pour s'excuser. Moi je lisais ses messages mais je ne lui répondais pas, je ne donnais plus de nouvelles, je ne répondais pas à ses appels non plus. A la fin, il a fini par m'envoyer un message pour s'excuser une nouvelle fois et m'annoncer qu'il allait disparaître de ma vie, que je n'entendrai plus parler de lui. C'était pas une menace de sa part. Il voulait sincèrement que j'aille mieux. J'ai répondu à ce message car je ne voulais pas qu'il disparaisse complètement.

On s'est longtemps expliqué par messages avant de se revoir en chair et en os. J'ai mes torts dans cette histoire. Je ne pouvais pas ignorer qu'il me désirait depuis des années. Même s'il ne l'avait jamais formulé clairement, il avait une manière de me regarder, une manière d'être qui ne ressemblait pas à l'attitude des autres potes que j'ai pu avoir. Il était plein de sollicitude, se rendait toujours disponible pour moi, m'écoutait me plaindre sans jamais se plaindre, me faisait des compliments, m'encourageait...

Quelquefois, Il faisait des allusions sexuelles sur le ton de la plaisanterie, du genre "Si t'as besoin d'aide pour te déshabiller, demande-moi ! " Mais en vrai, il a étouffé ses sentiments et son désir durant toutes ces années tout en essayant de me faire comprendre ce qu'il ressentait par petites touches mais moi je faisais semblant de ne pas comprendre car ça m'arrangeait bien.

Je n'ai pas fait attention à lui alors que lui faisait attention à moi. J'ai pris mes aises avec lui. Je me tapais souvent des cuites devant lui et j'imagine que ça devait le travailler. Jusqu'à cette fois où j'ai un peu abusé. J'étais chez lui, comme d'habitude j'avais trop bu, et c'est bien possible, même si ça me fait vraiment chier de l'avouer, que je picolais sans doute parce que j'avais un peu envie mais que je ne l'assumais pas. L'alcool, en plus de me rendre nonchalant, me rendait quelquefois exhibitionniste et ce soir-là j'ai eu soudain envie de dormir, je me suis déshabillé devant lui et me suis glissé dans ses draps en caleçon. M. n'avait pas d'autre endroit où dormir que son lit d'une place donc il s'est allongé à côté de moi. Il a posé sa main sur mon torse. Je l'ai laissé faire car il n'y avait rien de mal mais il a commencé à me caresser tout en déplaçant petit à petit sa main jusqu'à mon caleçon. J'ai commencé à lui dire "Arrête, qu'est-ce que tu fais ? " Mais je me défendais mollement et M. était trop à fond, il pensait sans doute que c'était OK, que je me défendais pour la forme, je ne sais pas trop. C'est une grosse zone grise et je reconnais que je ne suis pas net non plus. Si j'avais vraiment eu envie qu'il s'en aille, je l'aurais repoussé plus vigoureusement, même bourré. Donc, je ne peux pas complètement accabler M. Ce ne serait pas honnête de ma part.

Par contre, le lendemain matin, je me suis senti vraiment mal, honteux, sale. Je suis parti de bonne heure en catimini. J'ai rasé les murs et je me suis terré chez moi plusieurs jours. Il s'est excusé mais il m'a fait remarquer aussi que mon attitude n'était pas exemplaire, que je
m'amusais à l'allumer, consciemment ou inconsciemment et je l'ai reconnu aussi.

Voilà tout ça pour dire qu'on en a discuté, qu'on s'est expliqué. Qu'on a essayé de clarifier les choses. Quand on s'est revu, on est reparti sur une base amicale et je me suis promis de ne pas "l'allumer" à nouveau. Fini les cuites devant lui donc. Mais cette amitié platonique n'a pas duré longtemps. Il a commencé à prendre de l'aisance sans doute parce que cette histoire lui a fait prendre conscience que je tenais à lui au point de passer l'éponge sur cette nuit-là.

Il a donc fini par me faire part de son attirance qui était toujours là mais cette fois de façon plus crue et j'ai accepté de m'engager dans une relation homosexuelle avec lui. Mais cette relation, comme je l'ai dit précédemment a été compliquée pour moi et M. en a souffert aussi.

Voilà, je pense qu'il fallait que je revienne plus en détails sur notre relation passée pour que les choses soient plus claires.

Je reviendrai dans un autre message sur les autres éléments que tu as soulevés qui étaient très intéressants. Merci encore :)
Ok, pas de soucis, je me suis effectivement basé sur ce que tu disais dans le premier message, mais dans tous les cas, toi seul connais la réalité des choses, ça se passe entre toi et toi.

Je te suggère néanmoins d'essayer de te mettre tout à fait au clair sur la nature et la sanité de ta relation avec lui, qui paraît pour le moins trouble, ça ne pourra que t'être bénéfique.
Salut,

Je réponds à la suite de ton message comme prévu.
2. Les étiquettes
Faisons simple.
Si le corps des femmes t'attire, si le porno homme/femme t'attire, si coucher avec DES femmes (pas TA femme) te plaît, tu es hétéro.
Si le corps des hommes t'attire, si le porno mettant en scène des hommes t'attire, si l'idée de coucher avec des hommes (pas lui en particulier) t'excite, et que pratiquer toi-même te plaît objectivement, tu es homo.
Si les deux, tu es bisexuel = quelque part entre les deux extrémités du segment (personne n'est jamais strictement à une extrémité

C'est un bon moyen de savoir ce qui nous plaît en effet. J'ai regardé du porno hétéro et j'en regarde encore des fois mais j'évite maintenant parce que si je prends du plaisir devant un porno, après je n'ai plus envie de ma femme. De plus, je trouve que le porno sur Internet est devenu trop hardcore et ne laisse pas de place à l'imagination. Des fois, je trouve les filles trop salopes (ça dépend des vidéos aussi). Ça m'excite au début puis je finis par être dégoûté.

J'ai regardé du porno gay pour voir mais aussi pour comprendre M. et ça ne m'a pas fait grand chose, ni dégoût ni excitation particulière.

mais toi ton curseur est probablement plus au milieu, à toi de le déterminer, sachant que ça bouge tous les jours

Tu as sans doute raison, je suis probablement entre les deux car je suis d'une grande flexibilité à ce niveau-là.

3. Ta femme
Réalise qu'il y a une voie que tu n'as pas évoquée.
Tu peux, si tu as des attirances pour une sexualité masculine, lui en faire part. Elle peut peut-être le comprendre et te l'accorder. Qui sait, ça pourrait même lui plaire, tu serais surpris. Et si elle te rejette pour ça, et bien ton cas de conscience est réglé.

Ma femme est adorable et d'une grande ouverture d'esprit mais là je pense que je lui ferais du mal si je lui en parlais. Ça l'affecterait et elle perdrait sans doute un peu confiance en elle. Ça pourrait même remettre en cause notre couple et notre projet de mariage. Je pense que ça ne ferait qu'empirer les choses. Elle se mettrait à douter de tout et comme elle est de nature possessive et jalouse, déjà qu'elle est suspicieuse quand je m'entends bien avec une fille, elle se mettrait aussi à devenir suspicieuse avec les mecs.... ( Et j'ai pas besoin de ça..)

(tu peux éventuellement y aller graduellement, lui demander de te mettre des doigts, lui parler gode ceinture, etc, pour déjà voir si elle est open et peut-être faire germer un doute de son côté, pour atténuer le possible choc de la révélation finale - et au passage, aimer ce genre de choses ne veulent pas dire que tu es gay)

Eh bien c'est marrant que tu évoques le sujet car je dois admettre avec le temps et l'expérience que je suis plus du genre à me laisser aimer par quelqu'un plutôt qu'à aimer quelqu'un. Sur le plan sexuel, ça se traduit par "me faire posséder" plutôt que "posséder". Ça m'énerve de devoir le reconnaître car cela ne correspond pas à l'image idéale de conquérant que j'ai de moi. Je n'ai pas de mal à séduire et je suis longtemps passé pour un séducteur ou un tombeur. Les gens se sont fait des films sur moi ( M. également...). Les filles se montaient la tête. Alors j'ai sûrement été un bon coup des fois mais entre ce que j'entendais à mon sujet et ce que je suis vraiment, il y a un gap.

En vrai, je séduis parce que ça m'amuse mais la suite (c'est-à-dire le cul ou une relation suivie) ne m'intéresse pas toujours et je passe vite à autre chose. Du coup, je me suis construit à travers cette image que je renvoyais et qu'on me renvoyait de bon coup, de conquérant, qui est valorisante mais c'est un peu un mensonge. J'aurais aimé être ce mec que les autres croyaient que j'étais dans l'intimité. Plus possessif, plus dominateur, avec une libido plus élevée mais je ne suis pas comme ça.

Lorsque j'ai rencontré L. (ma femme), elle m'a pris pour un coureur alors elle s'est un peu mise la pression pour me séduire et m'a sorti le grand jeu à chaque fois (lingerie, etc). Au début, j'étais un mec actif, ça allait très bien mais je ne suis pas capable de maintenir un désir élevé sur le long terme. En plus, elle est très maternelle et me chouchoute alors ça affaiblit mon ardeur. Notre relation a évolué depuis. J'ai pris de moins en moins d'initiatives, je suis devenu plus passif alors c'est elle qui d'elle-même a pris des initiatives de plus en plus osées. Car contrairement à moi, son désir ne faiblit pas. J'ai même l'impression que notre désir est inversement proportionnel.

Et donc, (j'en viens à ce que tu suggérais), elle a commencé d'elle-même, sans que je ne lui demande quoi que ce soit, à s'aventurer dans mon intimité tout doucement, graduellement, et j'ai aimé ça. Ça me fait honte encore ( je ne me débarrasserai jamais de ce sentiment de honte) mais j'aime ça. Néanmoins, je le vis beaucoup mieux qu'avec M. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que c'est une femme justement, qu'elle m'aime différemment, que je me sens fort malgré tout.

Voilà, sinon j'ai encore pas mal réfléchi cette nuit. Je pense que de toute façon, quoi qu'il arrivera avec M. , que l'on redevienne amis ou plus ou qu'au contraire, il ne souhaite pas reprendre contact, moi je resterai avec L., j'ai été un peu troublé ces derniers temps par le fait d'avoir revu M., cela faisait 5 ans qu'on ne s'était pas revu, ça a réactivé des souvenirs. Mais ce matin, et grâce à cette conversation également, les choses sont devenues plus claires. Je veux rester avec L., je me vois bien marié et père. Je serai vraiment heureux de l'être. Je l'aime, cela ne fait aucun doute. Il y aura peut-être de la frustration sexuelle quelquefois, des crises de jalousie de son côté et des doutes mais je ne vois rien qui constitue vraiment un obstacle.

L. est vraiment faite pour moi, elle est forte mentalement, constante et stable, contrairement à moi. Je sais que je pourrai m'appuyer sur elle dans les moments de turbulence comme en ce moment mais je ne veux pas l'inquiéter inutilement non plus. Voilà, je te remercie FK de m'avoir permis ce moment d'introspection. Je vais aller voir ton site fantasmes.org.

Je ne sais pas ce que donnera ma prochaine visite à M., je n'ai aucune idée de ce qui en découlera. Peut-être qu'il a quelqu'un dans sa vie, qu'il ne ressent plus rien pour moi et qu'une simple amitié est encore possible entre nous. Ou bien peut-être qu'il ne voudra pas renouer contact avec moi. Dans ce cas, ça m'attristera mais je l'accepterai.

Voilà, maintenant je vais retourner à mon travail car je traîne un peu.. :roll:
Bonne journée à vous tous,

Andy
Ok, cool alors. N'écarte quand même pas trop vite la possibilité d'aller voir quelqu'un pour t'aider à faire le tri dans tes tourments, ça peut t'être vraiment bénéfique (à toi comme à quiconque).
Oui c'est vrai. J'ai déjà vu trois psys en fait et un psychiatre mais ça n'a pas donné grand chose. Le psychiatre c'était sans doute une erreur, j'en avais pas besoin.

Quant aux psys, comme je me suis adressé à un CMP, je n'ai pas eu la possibilité de les choisir. A chaque fois, je me suis retrouvé avec une jeune femme qui avait l'air d'avoir tout juste fini ses études. Ce n'est pas la configuration idéale car j'avais plus envie de la séduire ou de la faire rire que de lui raconter mes problèmes.
Oui, c'est un peu la loterie. Mais les psy c'est comme les coiffeurs, les comptables et les osthéos : quand tu trouves le bon ça change ta vie...
Merci Gafano, je ne ressens pas vraiment le besoin de consulter un psy en ce moment. Je retiens quand même ton conseil de demander à son médecin des séances plafonnées à 30 euros, ça peut servir ;)
J'arrive assez tard dans la discussion mais assez d'accord avec FK sur les premiers points. Ce n'est pas parce qu'on t'envoie un mot d'excuse et que tu décides de pardonner que l'acte n'est pas là.
Aussi, il te force, joue sur ton amitié pour ne pas avoir que ça.
Quant à ta sexualité, si tu étais vraiment hétéro, la perspective du corps d'un homme, ou de l'union psychique avec un homme, quel que son ton niveau d'amitié, ça repousse. Ce n'est pas "oh c'est bon, je veux qu'on reste amis donc je peux avoir une relation gay pour ça".
(Et je suis pas en train de faire le viriliste qui se sent menacé par les gays, juste que je connais pas de mec hétéro que ça mette pas mal à l'aise ce genre de choses, même s'ils n'ont aucun problème avec les gays. De la même manière que quand une fille est abordée par un mec qui lui plaît pas, ça dérange, presque invariablement).

Le côté "absence de passion/ de désir pour ta copine" , pourtant si complémentaire de toi, si "parfaite", à mon avis c'est un signe aussi. Comme le dégoût pour les filles "trop" salopes? Tu es si habitué à te mentir que pour toi c'est juste "l'absence de passion". Faudrait voir si tu as déjà eu de la passion pour une nana, en fait.
Tu idéalises bien plus ton "pote"/ prédateur.
Quoi qu'il en soit même si tu te découvres gay, ce gars devrait finir en taule.
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