Vie a Dubai - Vos avis ?

Note : 59

le 19.04.2023 par Gafano

30 réponses / Dernière par FK le 08.11.2023, 18h08

Le taf, on y passe 8h par jour minimum, et c'est loin d'être facile tous les jours. Ce forum est là pour échanger autour de tous les sujets en lien avec votre vie professionnelle.
Bonjour à tous,

En ce moment je profite de ma semaine de libre, avant mon escapade en Afrique, pour passer des entretiens d’embauche.

Et donc on m’a donc proposé un VIE à Dubai.

J’avoue que j’avais pas imaginé aller là bas. A la base je voulais quitter la France parce que j’aime pas la culture d’entreprise française.

Mais j’avais aucun pays en tête. Pourvu qu’il y fasse chaud et que je fuis le monde du conseil.

Non seulement le job a l’air trop bien, mais en plus c’est plus du conseil. Hallelujah.

Là on m’offre des opportunités d’etre force de proposition et en plus les horaires mon dieu 8:30-18:30. Et off le vendredi après-midi.

C’est le paradis ou quoi ? Déjà que je me suis tapé des horaires de 8h/23h pour passer à 8:30/21h, là j’ai l’impression que c’est le rêve ! Manque plus qu’on me paye mes repas en plus du logement.

Bon, ce qui me rebute c’est la durée. 2 ans c’est super long. J’ai jamais été dans la même boîte plus d’un an. N’avoir jamais trouvé ce qui me correspondait m’a donné l’habitude de tout le temps bouger. Du coup, j’ai peur de ce que je ne connais pas.

La culture du pays elle vous inspire quoi ? La culture au travail ? Vous avez des idées de ressources et de check list avant d’envisager mon expatriation ? Surtout sur Dubai !

Merci 🤩

Au delà de toute critique et opinion personnelle sur Dubai il me semble qu’il y a quelques faits à garder en tête.

Il faut des thunes a dubai pour bien vivre. Pas mal. Je ne sais pas ou se situe le niveau par rapport à tes besoins. Mais gaffe car de memoire les VIE c’est aussi une belle methode pour sous payer des cadres en expat sans les contreparties du contrat d’expatrié

Gaffe en tant que femme a Dubai. Pas le même monde. Renseigne toi par des gens qui ont vraiment vécu la bas.

Gaffe au cout de partir vivre en expat pour le développement de ta sphère amicale, amoureuse et familiale.


Dernier point, méfies toi des boites qui promettent a de jeunes loups sortis d’école de leur donner les clefs du camion… ça en dit long sur leurs méthodes de travail. Bref contacte des mecs sur place qui bosse déjà dans cette boite la.
Te laisse pas bercer par le mirage de la carrière et des responsabilités.
1/ il faut être capable de les assumer quand on prend des responsabilités 2/ peu de chance qu’avec les responsabilités ne viennent pas des heures de travail et une belle charge mentale. 3/ seul point récurrent des expériences d’expat autour de moi : souvent une bien plus grande autonomie qu’en france. Apres l’autonomie c’est pas fait pour tout le monde
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Intéressant le 20.04.23, 12h04 par Gafano
  • [+1] 100% d'accord le 04.05.23, 21h52 par Ulysse57
If you want to touch the sky,
Fuck a duck and try to fly !

Là on m’offre des opportunités d’etre force de proposition et en plus les horaires mon dieu 8:30-18:30. Et off le vendredi après-midi.
Je ne connais pas bien Dubai (je ne connais que des gens qui y ont travaillé), mais généralement le week-end dans les pays musulmans c'est vendredi-samedi. Du coup vérifie que tu ne dois pas bosser le dimanche :mrgreen:
Sinon des échos que j'en ai eu : Dubai c'est super si tu kiffes la vie d'expat (à l'occidentale dans les hotels et les bars "branchés" mais à l'extérieur les codes des pays musulmans restent d'application). J'ai l'impression qu'on peut s'en lasser rapidement, mais ce n'est que mon avis personnel.
Le mieux serait peut être que tu ailles passer une semaine ou deux là bas avant de t'engager ?
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bonne idée ! le 20.04.23, 12h04 par Gafano

Cette semaine, j’ai pris le temps de voir mes amis et d’anciens collègues.

Un de mes anciens managers a grandi dans les Emirats Arabes Unis. Il a 33 ans et c’est un des plus vieux de mon entourage à qui je peux me confier à coeur ouvert. Il est dans le milieu du conseil/ finance donc son avis compte beaucoup pour moi.

Comme toi @Jalapeno il m’a dit que ça pouvait être rapidement superficiel. Que je devais prendre le temps de réfléchir sans chercher de réponse immédiate ou de plan d’action à mettre en application tout de suite. Que fuir mes problèmes en allant à l’étranger c’était emporter dans mes valises des problèmes irrésolus. Il m’a dit de vivre mon voyage en Afrique parce qu’il faut pas avoir de regrets mais j’étais déçue qu’il ait pas de solution magique à mon problème. J’étais surprise qu’il dise la même chose que @The_PoP .

L’idéal pour moi aurait été de trouver un job en interne qui n’est pas dans le conseil. Il y a peut-être plein de cabinets de conseil plus ou moins grands qui viennent me chercher en France mais en interne je galère à etre embauchée. Là, je souffre depuis 2 ans parce que je n’aime vraiment pas le conseil, et je peux pas suivre mon master en faisant du conseil en même temps. Donc raison de plus pour fuir ce milieu de requins.

Ce VIE c’est la seule opportunité pour moi de faire une expérience pro en lien avec mon master et d’être en interne. Je bosserai pas le dimanche. Le VIE ça reste un contrat safe avec un référent business france (organisme public) qui assure ma sécurité, j’aurai la même couverture sociale qu’une mutuelle employeur en France et ils prévoient de payer mon logement. Donc 2400€ par mois sans payer de logement ni de dépenses de santé, il faut voir si c’est assez pour un local. Mais je connais personne d’autre que lui qui soit allé à Dubaï. Là j’ai fait les démarches pour intégrer MENSA DUBAÏ. J’ai pas trop le choix pour me faire mon réseau.

Moi ce qui me fait peur avec Dubai c’est qu’avec ma personnalité je sente le syndrome de l’imposteur rapidement me monter à la tête. Je viens pas d’un milieu riche à la base. Et j’ai peur de vite me lasser du monde d’apparence et de privilèges des expat.

L’autre truc qui me fait flipper c’est que je trouve pas de mec là-bas. Je peux avoir plein d’idées reçues et me mettre en couple avec un mec superficiel ça me fait pas trop envie. Peut-être ai-je tord ?

L’autre option que j’ai c’est un VIE à Singapour. Pareil, c’est une plateforme cosmopolite où l’argent et les privilèges coulent à flot. Mon problème c’est que c’est pour faire du conseil. J’ai rencontré le partner et il m’a dit qu’il s’en foutrait de mon master. Les missions m’excitent pas. Et il avait l’air de bien me remettre à ma place dixit ferme ta gueule jeune prétentieuse, c’est le marché du travail qui dicte ses envies, pas l’inverse. Donc mauvais feeling avec le partner, pas excitée par le conseil en plus. Vu comment j’ai claqué la porte à mon dernier cabinet en France, je serais capable de le faire à l’autre bout de la terre si je sens que je risque d’etre en burn-out ou le sens tenue en laisse.

Pour reprendre les points de ta réponse @The_PoP :
1) J’ai pas de problèmes avec les responsabilités. En alternance je faisais déjà un job de CDI. Je me suis éclatée à proposer des choses et à voir que je pouvais les implémenter
Bon comme j’ai pas bcp d’années de CDI je parle de l’alternance. Mais j’avais un bon feeling avec le manager et la difficulté ne me fait pas peur, pourvu que ça a du sens. Et qu’on m’exploite pas pour faire des projets internes car la boîte veut être attractive. Ou parce qu’elle veut pas me payer à rien foutre.

2) Je viens en support à une opérationnelle pour automatiser son travail et apporter un regard plus tech. L’idée c’est que je l’aide à remplacer ses outils par des outils plus puissants, moins chronophages. J’adore ! C’est bien mieux que de jouer les punching balls en mtre le top management et les clients. Et entre les différentes équipes du client.

3) Justement, l’autonomie c’est une arlésienne derrière laquelle je cours. Quand on ne me laisse pas être force de proposition, c’est ce qui va me frustrer jusqu’à me faire souffrir.

J'ai l'impression que tu cours trop de lièvres à la fois : tu te fais des plans sur un nouveau job, un nouveau mec alors que tu n'as même pas encore fait ton voyage en Afrique.
Pour le moment je dirais : profite de ta pause, de ton voyage et tu verras où tu en seras quand tu reviens.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 20.04.23, 18h53 par The_PoP
  • [+1] Pertinent le 04.05.23, 21h50 par Ulysse57

Je n'y jamais allé personnellement, mais un couple d'amis en est revenu récemment (en touriste).

D'après eux, le pays est super safe et les gens très respectueux (bien plus qu'en France). Apparemment, les peines pour les délits/crimes sont extrêmement sévères et très dissuasives. Il ne faut donc surtout pas faire n'importe quoi et respecter les coutumes/culture locales. Mais ça, il ne devrait pas y avoir besoin de le préciser ;).
Pour les femmes, les tenues doivent être "correct" donc ni courtes, ni sexy, hommes et femmes ne doivent pas se toucher (sauf mariés) et pas d'alcool. Bien sûr, il y a des endroits où c'est toléré.

J'en sais pas plus que ça, mais n'hésite pas à consulter le site du ministère des affaires étrangères quand tu voyages.

J'ai énormément voyagé partout dans le monde pour mon boulot, je dois avouer que mes déplacements en Asie du Sud-Est ont tous été incroyables et dépaysants. J'y ai toujours adoré la vie locale, la culture et les gens. Par contre, côté boulot, je te mets en garde : Niveau horraire, c'est des tarés ... Donc si tu doutes pour Singapour, réfléchi s'y bien.

Je ne sais pas si t'expatrier t'aidera à gérer tes soucis, mais découvrir de nouveaux endroits et de nouvelles cultures a toujours été très enrichissement pour moi. D'autant plus dans un cadre professionnel que touristique. Ça m'a aussi appris à relativiser sur certains sujets. Après, même s'il y a des pays où je ne me lasse jamais d'y retourner, le meilleur moment, c'est quand je rentre ;).

Merci mille fois et infiniment pour vos contributions.

Je sais et j’entends tout ce que vous dites. Je n’ignore pas que vos conseils sont censés et bien entendu, ils me font réfléchir.

Mais je ne peux pas m’empêcher de souffrir. J’ai l’impression que mon coeur va exploser et que la seule chose qui pourrait me soulager c’est de sauter du haut d’une falaise pour voir si je sais voler.

Je souffre depuis bien plus longtemps que le début de ma vie dans le monde pro. Je souffre depuis le collège, et je n’arrive pas à m’enlever ce poids de la poitrine. Ça m’énerve de me dire que ado je pensais que ça irait mieux. Mais j’ai bien pris mon mal en patience, j’ai attendu et ça n’a fait que traîner en longueur sans que les choses s’améliorent.

Je suis bien mieux entourée dans la vie perso que l’an dernier (date de mon premier burn-out), je suis en bonne santé et ma vie n’est pas si merdique, mais je souffre ! Je souffre du matin au soir, j’ai envie de me rouler par terre et de hurler en levant les bras comme un bébé qui cherche sa maman pour le soulager d’une douleur qu’il croit insupportable. Mais personne ne peut m’aider. Ne suis une adulte qui a fini sa croissance, je suis pas une personne assistée, j’ai besoin de trouver ma place dans ce monde et de sentir que je suis acceptée telle que je suis. J’en ai marre qu’on me dise de revoir à la baisse mes besoins et de jouer sur les apparences en me faisant croire qu’à force de me mentir à moi-même tout ira mieux. Non ! J’ai essayé, j’ai attendu, j’ai été bien sage et j’ai souri pour faire plaisir à mon boss mais en fait j’ai envie de tous les envoyer bouler et de les enculer profond.

Je me rends compte que ce n’est pas juste en allant gambader dans la savane et flirter avec les hautes herbes que j’irai mieux. J’ai besoin d’action, j’ai besoin de changement, de prise de risques et d’aventure mais d’un autre côté j’ai super peur. J’ai quitté le domicile de mes parents et je suis indépendante mais j’ai jamais réellement quitté le confort de la ville, j’ai jamais vécu à l’étranger et j’ai jamais tour quitté pour aller vivre l’aventure…

Ça m’agace de pas savoir comment traverser ce pont qui me sépare de l’autre rive. J’ai déjà engagé toutes les démarches pour changer de vie, pour aller mieux et ne pas répéter les mêmes erreurs mais là maintenant tout de suite je me sens pas bien. J’aurais voulu rester dans ma ville bercée par les illusions et voir mon ingénieur tranquillou en ayant un bon salaire bien confortable mais j’aimais ni mon job ni mes collègues. En v’fait je m’en fous d’aller prendre des verres avec des collègues qui jouent au baby-foot s’ils n’ont en tête que la prochaine soirée où se torcher le cul, entre deux commérages.

L’autre jour dans l’avion je regardais une video et j’ai réalisé que c’était peut-être generationnel. Je fais partie de la génération Z, j’ai besoin de plus que de jouer les bons soldats. Si je voulais être gentille et soumise je me serai prostituée (dans vouloir manquer de respect aux travailleuses du sexe qui n’ont pas le choix), mais là je sens que je me fais baiser et dégradée par tout le monde mais je peux pas me plaindre parce que c’est trop subtil pour dire ma dignité a été atteinte. Je ne dis pas qu’étant de la génération X vous ne pouvez pas le comprendre, j’ai des potes du même age qui arrivent à bien vivre leur vie à situation comparable. Mais moi j’ai ce tempérament de feu incontrôlable qui me donne envie de mettre le feu et profondément idéaliste qui fait que je prends tout à coeur. Mes potes mecs me disent qu’ils ont plus de facilités à se blinder parce qu’on attend plus des mecs que des filles qu'ils soient stables et qu’ils se tankent. C’est un discours que j’ai souvent entendu et je peux pas imaginer la souffrance de ne pas pouvoir partager son ressenti et confier sa sensibilité, mais en attendant ça n’enlève rien à ma souffrance de me dire tout ça. Même de m’écouter et de se relayer pour me ramasser à la petite cuillère ça sert à rien, parce que je n’ai pas besoin d’une âme charitable (homme fort, ou gentille maman) pour me réconforter. J’ai besoin de vivre ma vie, et de réaliser des choses, de mener ma barque comme je l’entends et d’avoir mon propre bateau. Je sais juste pas comment construire ce bateau. Et puis j’ai mes contradictions, peurs…

J’essaye vraiment d’être plus réfléchie, d’etre moins impulsive, de mettre plus souvent ma langue dans ma poche et de moins « en faire à ma tête » mais ce sont pas des caprices. Je vais juste pas bien. Est-ce qu’il faut que je fasse du saut a l’élastique ? Que je me mutile le bras ou que je me teigne les cheveux en vert ? Je ne pense pas avoir envie de montrer à la face du monde que j’ai besoin à ce point de me différencier, mais voilà je souffre.

10 ans de souffrance et une perte de temps, voilà à quoi ces dernières années me font penser.

En fait c'est pas une histoire de génération.
Tu es jeune, c'est tout. Chaque génération souffre des mêmes affres et ceux qui deviennent vieux revivent ceux de leurs parents en pensant que c'est unique.
Après j'ai l'impression qu'il y a un peu une vision "romantique" de ça, du spleen et du mal être pour se sentir exister.
Sinon faudrait exister par des réalisations concrètes ou avoir quelque chose qui soit spécial.
En fait, c'est un peu comme si cette peur était faite pour se démarquer et ne pas être ordinaire, quand on l'est. Alors ça s'applique un peu moins à toi et c'est pas un tacle, mais plutôt un commentaire sur ce mal être dont on trouve des traces dans la littérature romantique depuis des siècles. ie rien de nouveau.

Je me demande ce qui t'empêche réellement d'agir depuis dix ans, et ce qui semble t'oppresser en fait. C'est pas très clair. Si ce n'est un vague sentiment de ne pas être à sa place et de t'être conformée à ce qu'on attendrait de toi (au conditionnel car ce sont des attentes informelles et informulées, a priori, personne ne t'ayant dit ce que tu devais faire ou dans quelle voie t'engager, hormis tes histoires dans des boulots où au final on t'aura servi des excuses pour ne pas te donner des choses que tu pensais légitimes).
Faire le premier pas, c'est ce qui te montre que c'est pas difficile. C'est ce que tu as fait pour ton changement de voie. Ça n'est pas difficile de décider. La difficulté c'est d'y mettre les moyens et s'y tenir. Mais en soi rester dans une situation qui te coûte n'est pas tenable donc la question ne se pose pas. Tu dois forcément faire quelque chose.

Après, entre devoir aller à Dubai ou rester ici, il y a pas mal d'alternatives. De nombreuses capitales européennes t'offriraient ce dépaysement sans les contraintes et risques spécifiques à Dubaï.
C'est comme tout, ça se réfléchit. Maintenant que tu tiens l'idée et l'envie, trouve juste la meilleure solution pour toi, et attache toi à la réaliser.
C'est effectivement pas en allant embrasser des arbres que tu vas te sentir mieux sur le long terme.
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

@Onmyoji

Y a pas d’évènement majeur qui explique mon mal-être. Je constate juste qu’il y a une succession d’événements dans ma vie qui ne vont pas et qui semblent résulter de la même cause.

Mon système de valeur me rend irritable et j’arrive pas à limiter mon irritabilité face à ce que je considère être des incohérences, injustices ou encore choix retors. Dans mon dernier job je suis partie parce qu’on n’a pas respecté mes envies discutées en entretien. J’avais dit que je voulais pas faire certaines missions et mon boss a voulu me rappeler que j’étais salariée et que j’avais pas le choix sur mes missions. J’ai accepté une mission mais pas deux. J’ai démissionné pour d’autres raisons mais globalement les promesses qui ne sont pas tenue j’en ai ras le bol.

Et puis au boulot, les gens qui manquent de cohérence, de transparence et de respect, sur deux expériences pro consécutives ça fait beaucoup. D’autant plus que en apparence ça se donne une image lisse qui ne me trompe pas. En prépa et en institut d’études politiques, j’ai fait le même constat, il y a tout un monde d’apparence qui m’a attirée car je pensais trouver mon compte. Au final, chaque fois que je mets mon pied dans ce lieu qui vend du rêve, je suis super déçue et blasée. On me traite comme une esclave et je n’ai pas d’autre choix pour vivre mes projets et mener ma barque que de me barrer.

Non seulement je ne choisis pas d’etre en mouvement comme je le fais, mais en plus du point de vue extérieur ça me dessert sur mon CV, et j’ai l’impression d’être jugée alors que ces décisions sont justes et bonnes pour ma santé mentale. Seulement, tant que j’aurais pas trouvé le lieu où m’affranchir de règles insensées, de formalisme débile, où m’épanouir et me montrer comme je suis sans qu’on m’en mette plein la gueule, je continuerai à souffrir. C’est ça qui n’est pas drôle.

J’arrive pas à me sentir bien là où je suis. Quand j’ouvre la bouche, je ne me sens pas écoutée. Les propositions de changement que je souffle à l’équipe ne me valent aucune reconnaissance. A partir d’un moment, faut être con pour se sacrifier et vouloir le bien d’une organisation qui attend plus de moi des grands sourires et de la soumission que de l’efficacité et de l’originalité d’esprit. Là j’ai fait l’erreur d’aller dans des trop grosses boîtes pour avoir des rapports horizontaux avec mes chefs. Je vais tenter une plus petite boîte française dans un pays du tiers monde. J’espère que ça ira. J’ai tiré un trait sur Dubaï. Et si cette petite boîte me prend, je devrai rester un an et demi en échange d’être formée. Mais je flippe rien que de savoir que je devrai m’engager parce que je sais pas si j’airai envie de rester si je m’aperçois que je ne trouve pas mon compte. Je ne dis pas que je suis instable mais vu ce que j’ai vécu je ne suis plus prête à revivre la même chose.

C’est dur de trouver une boîte où m’épanouir. Là y a 95% de mecs et les seules filles sont des RH. 50% des mecs sont français et 50% sont des locaux. Les seules femmes de la boîte sont des locales, je serai la seule française et une majorité des managers sont des français, comprendre 90%. J’espère que ca va bien se passer, parce que en vrai, vu que j’ai déjà vécu la pire situation imaginable de ma carrière au sein d’un big four, j’ai plus peur depuis mon dernier burn-out. Moi en 48h j’avais déjà quitté ma dernière boîte et je serai prête à le refaire avec une nouvelle boîte si je me rends compte que ça ne va pas. Je serai pas en danger financièrement car j’ai un peu de sous de côté, mais cette peur fe tomber dans les mêmes méandres, cette peur de revivre le même sentiment de trahison et d’esclavagisme, ça m’empêche de profiter de ma situation alors que en fait ma situation cette année est bien meilleure que l’an dernier. Je me suis fait plein de nouveaux potes à travers mes différentes activités sociales perso, j’ai réussi à changer de voie en passant un autre diplôme et sur ce poste je suis recrutée sur un job qui est en lien avec un diplôme que j’ai même pas fini. J’ai quitté mon copain qui me vampirisait mon énergie et j’ai compris que trouver des excuses aux autres n’était pas de l’idéalisme mais une compassion que je ne pouvais pas me permettre de témoigner dans ma vie de couple. L’idéal aurait été de pas bosser pendant mon diplôme mais ne pas avoir de vie sociale ça m’aurait mis dans un état psychologique bien pire. En bref, je sais que j’ai toutes les cartes en main pour jouer la partition de ma vie mais j’ai encore beaucoup d’appréhension sur la suite de ma vie professionnelle. Et puis, j’ai une énorme pression familiale car mes parents ne comprennent pas pourquoi j’ai payé un job de cadre bien payé pour aller « embrasser des arbres ». Ils ne comprenaient déjà pas pourquoi je reprenais des études alors que pour eux mon ancien domaine et le nouveau c’est la même chose, ça gagne de la thune, et c’est de l’argent facile qu’ils auraient bien voulu gagner sans se ruiner la santé, mais ils ne sont pas à ma place. Ils idéalisent des métiers qu’ils ne comprennent pas et ça me rajoute une pression supplémentaire.

Peut-être qu’à l’époque de la seconde guerre mondiale ou de la crise de 33 je me serais déjà suicidée de faiblesse mais j’aime pas qu’ils me disent que mes problèmes sont mineurs sans comprendre que cette période de transition est nécessaire pour un changement plus grand et une stabilité plus importante dans un proche avenir.

Et je ne me plains pas à n’importe qui. J’aimerais juste qu’ils reconnaissent mon mal-être, me soutiennent et comprennent que j’ai pas eu la chance d’être soutenue et guidée comme d’autres personnes. Moi aussi je me suis battue mais je ne veux pas me battre pour la mauvaise cause. Dans la pyramide de Maslow ils se trouvent tout en bas, alors que moi j’aspire à plus. J’ai des potes qui sont en profession libérale qui ne bossent pas le vendredi et qui consacrent ce temps à suivre des formations pour leur carrière ou bien pour des activités perso plus enrichissantes que s’ils se tuaient au travail. J’ai connu cette période de travail intense qui n’en finit pas, j’ai couru derrière la carotte en croyant avoir ma part du gâteau. Non seulement j’ai pas la patience mais j’ai pas non plus le tempérament pour éternellement montrer patte blanche sans m’énerver et me taire sans protester.

Il y a des choses que je ne suis plus prête à vivre et si j’ai réussi à m’entourer de personnes, qui dans la vie pro, m’acceptent plus que les zozos dont j’étais entourée au boulot, l’an passé, je trouve toujours pas un job où être moi-même et reconnue + acceptée telle que je suis. L’expatriation loin des sentiers battus c’est pour fuir ce monde de paresse et de privilèges. Je me dis que peut-être avec des gens qui ont tout quitté j’aurai plus d’atomes crochus ou plus de chances de me démarquer par ma force de proposition sans pour autant entrer en compétition avec des soumis qui mettent la barre haute en matière d’heures sup. J’espère aussi faire des rencontres enrichissantes pour apprendre d’un boss qui ne me verra pas comme une sous merde mais comme une collaboratrice qui peut prendre des responsabilités. Je ne dis pas que je suis différente, je veux juste qu’on me reconnaisse à ma juste valeur sans me pousser à accepter des choses juste parce que d’autres les acceptent sans broncher. J’ai déjà tenté l’expérience de me sacrifier et j’ai détesté. J’ai essayé de faire comme d’autres pour suivre le modèle du groupe dont je faisais partie, mais ça n’a pas marché. Je sais que je pense beaucoup et que le commun des mortels ne pense pas autant. Ils ne subissent pas et ne sont pas soumis, ils sont juste raisonnables... Mais même en sachant ça, ça ne diminue en rien ma souffrance et mon désir de changer du tout au tout.

Je ne sais pas si c’est clair et j’entends que les jeunes générations vivent et revivent les problématiques auxquelles leurs aînés ont été confrontés avant eux. J’ai cette liberté de pouvoir bouger sans me mettre en danger, du coup j’en profite. Pour moi les gens qui n’arrivent pas à des décisions si radicales ce sont des gens qui n’ont pas connu les big four et qui ont eu l’intelligence de rester dans des petites boîtes loin du brassage de ressource caractéristique des grosses boîtes. Je n’ai pas eu cette intelligence de commencer petit. J’ai voulu faire gros vite et très tôt dans ma vie pour décoller au plus vite et en finir rapidement. Maintenant, je ne peux plus revenir en arrière et je me sens complètement blasée après ce que j’ai vécu. Je n’arrive tout simplement pas à fermer les yeux dessus. Revenir en arrière c’est impensable. Et franchement en Europe, je connais pas toutes les capitales mais je doute que ce soit mieux. J’ai peut-être des idées reçues mais si ma prochaine expérience se passe mal je vais sérieusement réfléchir. Au moins je n’aurais pas de regrets, j’aurais tout tenté tant que j’en avais les moyens. Reste à savoir si je supporterai de vivre dans un pays du tiers monde sans mes proches… je crois que j’ai besoin de tout perdre pour prendre conscience de la valeur de ce que je pensais être acquis…
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Ça va aller le 15.05.23, 11h33 par Onmyoji

Gafano a écrit :
14.05.23
Mon système de valeur me rend irritable et j’arrive pas à limiter mon irritabilité face à ce que je considère être des incohérences, injustices ou encore choix retors.
Le mot considérer est important. Ton système de valeurs, comme le mien (on m'en a récemment fait la remarque) ou d'autres, peuvent être limités ou dans l'erreur. On peut avoir des valeurs à la con, des trucs pour lesquels on se donne des points de vertu mais dont tout le monde se fout.
Dans mon dernier job je suis partie parce qu’on n’a pas respecté mes envies discutées en entretien. J’avais dit que je voulais pas faire certaines missions et mon boss a voulu me rappeler que j’étais salariée et que j’avais pas le choix sur mes missions. J’ai accepté une mission mais pas deux. J’ai démissionné pour d’autres raisons mais globalement les promesses qui ne sont pas tenue j’en ai ras le bol.
Je ne vois pas ce que ton manager n'a pas tenu comme promesse. Il t'a rappelé la réalité de ton état. Déjà dans mon propre taf les gens qui s'accrochent à leur fiche de poste ça me gonfle, alors ceux qui veulent même pas faire ce qui est inscrit dedans ça aurait été pire.
Tu veux pas ce genre de missions ça se négocie en amont de ta prise de poste. Effectivement ensuite la promesse n'est pas tenue si c'est discuté avant.
Et puis au boulot, les gens qui manquent de cohérence, de transparence et de respect, sur deux expériences pro consécutives ça fait beaucoup. D’autant plus que en apparence ça se donne une image lisse qui ne me trompe pas.
Tu t'es dit que tu peux te tromper sur cette supposée hypocrisie, justement?
Aussi, je vois pas en quoi ça te surprend. Le boulot c'est comme le lycée, un tas de gens qui se connaissent pas et qu'on met ensemble par obligation. Certains s'entendent, d'autres pas, et certains ont des comportements à la con. C'est une société.
Tu t'entendras pas avec tout le monde r même si optimalement tout le monde resterait pro, ça ne sera jamais le cas. Après ton milieu est peut-être très riche en connards.
Mais tu as beaucoup d'attentes pas très réalistes. Quand ça paraît trop beau pour être vrai, en général c'est que ça l'est (trop beau).

Seulement, tant que j’aurais pas trouvé le lieu où m’affranchir de règles insensées, de formalisme débile, où m’épanouir et me montrer comme je suis sans qu’on m’en mette plein la gueule, je continuerai à souffrir. C’est ça qui n’est pas drôle.
Quels formalismes? La hiérarchie?
J’arrive pas à me sentir bien là où je suis. Quand j’ouvre la bouche, je ne me sens pas écoutée. Les propositions de changement que je souffle à l’équipe ne me valent aucune reconnaissance.
C'est bien d'être forcé de proposition mais tu attends que ça te vale des louanges alors que soit c'est normal, soit faut que ce soit pertinent. Si ce que tu apportes aide à avancer mais qu'on ne t'en sait pas gré, alors oui tu as raison d'être frustrée. Mais si c'est pas le cas, mets de l'eau dans ton vin?
A partir d’un moment, faut être con pour se sacrifier et vouloir le bien d’une organisation qui attend plus de moi des grands sourires et de la soumission que de l’efficacité et de l’originalité d’esprit.
On est d'accord. Cela dit ton originalité ne fait peut-être pas partie de tes prérogatives. Perso j'ai intérêt à être efficace et original pour trouver des solutions, mais j'ai aussi intérêt à respecter un tas de formalismes pour le reporting, le système qualité etc. Certaines choses ne souffrent pas d'improvisation, et certains processus ne se changent pas comme ça, parce que ça peut entraîner des changements au niveau de toute la boîte.
Là j’ai fait l’erreur d’aller dans des trop grosses boîtes pour avoir des rapports horizontaux avec mes chefs.
Dans une grosse boîte tu t'attends à ce qu'il n'y ait pas de hiérarchie?
Je vais tenter une plus petite boîte française dans un pays du tiers monde. J’espère que ça ira. J’ai tiré un trait sur Dubaï. Et si cette petite boîte me prend, je devrai rester un an et demi en échange d’être formée. Mais je flippe rien que de savoir que je devrai m’engager parce que je sais pas si j’airai envie de rester si je m’aperçois que je ne trouve pas mon compte. Je ne dis pas que je suis instable mais vu ce que j’ai vécu je ne suis plus prête à revivre la même chose.
Choisir un pays où on va sûrement te demander de te sortir les doigts du cul au delà de ce qui est écrit dans ta fiche de poste, s'il y en a une, c'est effectivement pas forcément judicieux et risqué.
C’est dur de trouver une boîte où m’épanouir. Là y a 95% de mecs et les seules filles sont des RH.
50% des mecs sont français et 50% sont des locaux.
Question? Est-ce que les rh t'ont fait des promesses non tenues/tenables par les managers ou ça vient juste des managers cet aspect du problème? Parce que les RH vont pas forcément être complètement alignés avec les managers.
J’ai quitté mon copain qui me vampirisait mon énergie
C'est un revirement que je trouve intéressant...
et j’ai compris que trouver des excuses aux autres n’était pas de l’idéalisme mais une compassion que je ne pouvais pas me permettre de témoigner dans ma vie de couple. L’idéal aurait été de pas bosser pendant mon diplôme mais ne pas avoir de vie sociale ça m’aurait mis dans un état psychologique bien pire
Pas tant que ça?
Au final tu subis des affres à survivre au boulot, et tu cours plusieurs lièvres à la fois, limitant tes performances et te mettant sous pression. Si tu peux te le permettre, vu que ta vie sociale est externalisée par rapport à ton boulot, le problème ne se pose pas?
Et puis, j’ai une énorme pression familiale car mes parents ne comprennent pas pourquoi j’ai payé un job de cadre bien payé pour aller « embrasser des arbres ». Ils ne comprenaient déjà pas pourquoi je reprenais des études alors que pour eux mon ancien domaine et le nouveau c’est la même chose, ça gagne de la thune, et c’est de l’argent facile qu’ils auraient bien voulu gagner sans se ruiner la santé, mais ils ne sont pas à ma place. Ils idéalisent des métiers qu’ils ne comprennent pas et ça me rajoute une pression supplémentaire.
Tu ne t'attends pas à ce qu'ils te comprennent si tu leur expliques? Tu sais, ce sont pas forcément des boomers obsédés que par l'argent.
Moi, je fais mine de pas comprendre, mais je challenge tes positions, ayant vécu des trucs compliqués comme employé et comme manager, je suis un peu entre les deux par rapport à ce que tu décris. C'est clair que certains managers sont des sacs à merde qui ont dû prendre des cours chez France Télécom. Après il y a beaucoup d'employés rigides, peu volontaires au delà de leurs petites prérogatives, qui trouvent des problèmes au moindre truc demandé, et qui font des propositions qui rentrent pas dans le cadre nécessaire pour avancer.
Le problème humain existe, on est d'accord, mais c'est comme un cours de sport, des fois tu es obligé de faire avec des connards. Si tu aimes ton job et que tu veux pas en changer, c'est comme pour ton activité, tu vas pas quitter pour quelques connards. Tu apprends à naviguer avec. En général le temps fait son oeuvre. Si tu es obligée de bosser avec en permanence c'est pas pareil. Mais en général faut pas que leur existence te donne de l'urticaire.
Et je ne me plains pas à n’importe qui. J’aimerais juste qu’ils reconnaissent mon mal-être, me soutiennent et comprennent que j’ai pas eu la chance d’être soutenue et guidée comme d’autres personnes. Moi aussi je me suis battue mais je ne veux pas me battre pour la mauvaise cause. Dans la pyramide de Maslow ils se trouvent tout en bas, alors que moi j’aspire à plus. J’ai des potes qui sont en profession libérale qui ne bossent pas le vendredi et qui consacrent ce temps à suivre des formations pour leur carrière ou bien pour des activités perso plus enrichissantes que s’ils se tuaient au travail. J’ai connu cette période de travail intense qui n’en finit pas, j’ai couru derrière la carotte en croyant avoir ma part du gâteau. Non seulement j’ai pas la patience mais j’ai pas non plus le tempérament pour éternellement montrer patte blanche sans m’énerver et me taire sans protester.
Pour protester il faut encore que les gens te soient redevables.
Il y a des choses que je ne suis plus prête à vivre et si j’ai réussi à m’entourer de personnes, qui dans la vie pro, m’acceptent plus que les zozos dont j’étais entourée au boulot, l’an passé, je trouve toujours pas un job où être moi-même et reconnue + acceptée telle que je suis. L’expatriation loin des sentiers battus c’est pour fuir ce monde de paresse et de privilèges. Je me dis que peut-être avec des gens qui ont tout quitté j’aurai plus d’atomes crochus ou plus de chances de me démarquer par ma force de proposition sans pour autant entrer en compétition avec des soumis qui mettent la barre haute en matière d’heures sup.
Tu sais, ce n'est pas parce que les gens ont des valeurs différentes des tiennes qu'il faut les déconsidérer. Un des problèmes vient sans doute de là.
Pour toi ces gens sont des soumis, alors que la plupart aiment sans doute leur job. Je passe certains de mes week-ends à bosser pour des projets de ma boîte pour lesquels j'étais même pas impliqué à l'origine, pour lesquels j'ai pris la main parce que je veux que ce soit bien fait, et dont certains parfois me font chier.
Mais d'un autre côté c'est un défi pour moi aussi, ça me permet de faire un truc que je ne fais pas assez souvent dans mes projets normaux, et c'est important pour mon projet principal.
Certains de mes collègues comprennent pas que je puisse avoir envie de passer un week-end à me prendre la tête sur des algorithmes et des équations.
Ils se disent certainement que je suis un soumis. Moi, je me fous de ce qu'ils font. Tant qu'ils ne m'empêchent pas d'avancer dans le cadre du boulot normal j'ai aucun grief contre eux.
Qui a l'attitude la plus saine?
Je sais pas, mais du moment que ça te crée pas de problèmes, qu'ils se tapent des heures, pourquoi tu t'en bats pas les reins?
Si c'est pour gagner des points au niveau du manager, j'ai envie de dire, faut se démarquer par ce qu'on produit, pas en combien de temps on le fait...
J’espère aussi faire des rencontres enrichissantes pour apprendre d’un boss qui ne me verra pas comme une sous merde mais comme une collaboratrice qui peut prendre des responsabilités.
Est ce que c'est un point que tu explores en entretiens d'embauche?
Je ne dis pas que je suis différente, je veux juste qu’on me reconnaisse à ma juste valeur sans me pousser à accepter des choses juste parce que d’autres les acceptent sans broncher.
Alors oui, c'est sain, mais les choses qui font partie d'un consensus sont de deux sortes:
Les obligations tacites et les obligations écrites.
Celles qui sont dans ton contrat tu dois t'y conformer.
Les autres, ça se négocie. Mais j'aimerais bien avoir un exemple, pour savoir qu'elle est ta limite basse de tolérance...
J’ai déjà tenté l’expérience de me sacrifier et j’ai détesté. J’ai essayé de faire comme d’autres pour suivre le modèle du groupe dont je faisais partie, mais ça n’a pas marché. Je sais que je pense beaucoup et que le commun des mortels ne pense pas autant. Ils ne subissent pas et ne sont pas soumis, ils sont juste raisonnables... Mais même en sachant ça, ça ne diminue en rien ma souffrance et mon désir de changer du tout au tout.
Encore une fois tu déconsidères des gens qui n'ont juste pas les mêmes valeurs en les prenant pour des boeufs/moutons décérébrés.
Il y a des tas de "mauvais élèves" qui sont incapables d'être disciplinés parce qu'ils sont cons comme des bites et ne comprennent pas la raison d'un consensus, d'une règle. Être raisonnable c'est parfois une forme d'intelligence. L'originalité n'est pas la seule forme d'intelligence. Faut comprendre que si les choses en arrivent à un point, c'est que c'est souvent le plus équilibré/ fonctionnel dans un contexte. Pas forcément le plus optimisé certes mais le plus gérable par tout le monde. Si on apprend que des maths pour débutant jusqu'au lycée, c'est parce que déjà on laisse 80% des gens sur le côté en le faisant, même si on pourrait donner l'équivalent du bac +3 aux autres sans les faire tourner de l'œil. Alors là oui on nivelle par le bas.
D'un autre côté, si on fait voter tout le monde, c'est qu'on admet l'idée que même des non spécialistes ont des points intéressants à apporter à certains débats, ne serait-ce que parce qu'ils sont les cibles ou ont une expérience terrain décorrélée de la théorie.
. Pour moi les gens qui n’arrivent pas à des décisions si radicales ce sont des gens qui n’ont pas connu les big four et qui ont eu l’intelligence de rester dans des petites boîtes loin du brassage de ressource caractéristique des grosses boîtes. Je n’ai pas eu cette intelligence de commencer petit. J’ai voulu faire gros vite et très tôt dans ma vie pour décoller au plus vite et en finir rapidement. Maintenant, je ne peux plus revenir en arrière et je me sens complètement blasée après ce que j’ai vécu. Je n’arrive tout simplement pas à fermer les yeux dessus. Revenir en arrière c’est impensable.
C'est une illusion. Ma seule expérience "parfaite" en terme de hiérarchie c'est dans un labo public, mais j'ai eu aussi l'une des pires. J'ai bossé dans des petites et grosses boites et dans les petites aussi tu as des connards qui savent très bien jouer sur la corde sensible (on peut pas faire ça, je peux pas te donner ça sinon c'est pas juste pour les autres, on est tous dans le même bateau, tu penses pas à la boîte...)
Ce n'est pas ton choix qui est en cause. C'est le milieu du travail, qui reflète l'humanité: chacun a ses besoins et des méthodes pour parvenir à les remplir. Quand la politique d'entreprise le permet ça peut donner des situations de merde et quand la politique est décidée non par des milliers de normes et règles comme dans les grosses ça peut donner de petites entreprises qui n'ont rien à envier aux meat grinder que sont google et Amazon, de réputation.
Et franchement en Europe, je connais pas toutes les capitales mais je doute que ce soit mieux. J’ai peut-être des idées reçues mais si ma prochaine expérience se passe mal je vais sérieusement réfléchir. Au moins je n’aurais pas de regrets, j’aurais tout tenté tant que j’en avais les moyens. Reste à savoir si je supporterai de vivre dans un pays du tiers monde sans mes proches… je crois que j’ai besoin de tout perdre pour prendre conscience de la valeur de ce que je pensais être acquis…
Si tu y penses c'est que tu en as déjà conscience. C'est un peu utiliser ton intelligence à tes dépends et un besoin "romantique" d'aller jusqu'au bout qui là me fait douter sur ta démarche.
Bon courage
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] A lire le 16.05.23, 13h24 par Citadin
  • [+1] En effet le 27.05.23, 22h28 par Ulysse57
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Salut @Gafano ,

Je réagis essentiellement à ton dernier message.

Ton ressenti est réel et compréhensible. Tout en respectant ton individualité, il y a tout de même beaucoup de personnes qui vivent/ont vécu grosso modo les mêmes choses. Je veux dire par là que tu es aussi intelligente qu’une autre, ce qu’ils ont pu faire, toi aussi tu le peux.

Il y a de fortes différences entre la réalité du monde du travail/la vie adulte et ce qu’on espérait y trouver/ce qu’on nous a vendu.

La transition est lente, difficile, stressante et fatigante à gérer.

Gafano a écrit :
14.05.23
Seulement, tant que j’aurais pas trouvé le lieu où m’affranchir de règles insensées, de formalisme débile, où m’épanouir et me montrer comme je suis sans qu’on m’en mette plein la gueule, je continuerai à souffrir.

Je pense comprendre ce que tu veux dire.

Ce lieu n’existe pas. Il n’a jamais existé pour personne et n’existera jamais.

A mon humble avis : aller mieux commence par accepter de renoncer sereinement à cette illusion juvénile.

Courage.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] En effet le 17.05.23, 14h06 par Onmyoji
  • [+1] En effet le 27.05.23, 22h27 par Ulysse57

Salut @Gafano

Je n'ai pas d'avis concernant Dubaï mais tes messages m'interpellent.

Tu parles de burn out, de démission, de ne pas te retrouver dans ton job, dans ta vie, de valeurs... et tu sembles complètement perdue. Et j'ai l'impression que beaucoup de choses de ta vie sont en conflit entre elles.

Ma question ici est, qu'est ce que tu veux faire de ta vie et pourquoi? Qu'est ce qui te rend heureuse ? Et est ce que ton job à Dubai ou ailleurs va te permettre d'être heureuse ? (je dis heureuse et pas divertie, car partir à l'étranger est divertissant, il y a tellement de nouvelles choses qu'on s'y oublie).

À ta place je n'irai pas à Dubaï. Tu parles de valeur, de ne pas vouloir travailler avec des requins et tu vas dans une région où l'attrait principal est le bling bling, la consommation et l'argent. Tu vas y retrouver les gens que tu veux fuir. Il y a certainement des personnes proches de tes valeurs à Dubai aussi mais la majorité de ceux qui y vivent y vivent pour gagner beaucoup d'argent, pas pour mettre du sens à leur vie.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Post responsable le 17.05.23, 14h05 par Onmyoji
  • [+1] Effectivement le 27.05.23, 22h26 par Ulysse57

Comme le souligne Esope, tu sembles en "quête de sens". Tu donnes l'impression de placer tout ton bonheur dans un futur qui techniquement n'existe pas et tu le conditionnes à d'autres personnes hypothétiques ("bon" boss, "bons" collègues, ...).
Si j'ai bien compris, tu viens de démissionner d'un "big four" (réputé pour leurs mauvaises conditions de travail) et tu sors d'une rupture et d'un burn-out ... Vu sous cet angle, on pourrait croire que tu fais une dépression.

Je ne dis pas que je suis différente, je veux juste qu’on me reconnaisse à ma juste valeur sans me pousser à accepter des choses juste parce que d’autres les acceptent sans broncher.
Gardes en tête que tu es encore jeune et que tu n'as que peu d'expérience. Je sais que de nos jours, dans notre société tout doit être immédiat, mais pour pouvoir faire tes preuves, il faut, entre autres, du temps et c'est incompressible ...
C'est comme pour avoir un chêne centenaire, il faut un gland et 100 ans ;).

Pour moi les gens qui n’arrivent pas à des décisions si radicales, ce sont des gens qui n’ont pas connu les big four et qui ont eu l’intelligence de rester dans des petites boîtes loin du brassage de ressource caractéristique des grosses boîtes
Attention, il peut y avoir une meilleure ambiance dans les PME, mais ce n'est pas toujours le cas. Et il peut y avoir d'autres inconvénients dans ces structures, comme des surcharges de travail, cumul de fonctions, moins d'avantages, ...

Je suis de retour en France après avoir pris l'avion au moins 10 fois ces 12 derniers mois et visité au moins 5 pays.

Ma vie ne va pas mieux. Je ne comprends toujours pas pourquoi ça se passe si mal au boulot.

Pendant ma pause, je suis sortie, j'ai pris soin de mon corps et de mon esprit, j'ai vu mes amis et ma famille.

Mais au boulot, je rencontre tout le temps des managers avec qui ça matche pas. Après avoir fait 2 burn out, j'ai peur de revivre un nouveau burn out. Ayant quitté deux boulots précipitamment, j'ai plus peur de me barrer sans prévenir. J'ai juste peur de pas avoir appris de mes expériences passées. je me remets beaucoup en question. Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Est-ce que j'ai un vrai problème avec l'autorité ? De posture ? C'est moi qui suis trop exigeante ? C'est mon caractère ? Ne suis-je pas assez patiente ? Pas assez mature ? Pourquoi ? Juste pourquoi je souffre autant quand je retourne au boulot ?

Là, je fais pas d'heures sup mais je suis tombée sur un manager avec qui ça matche pas. Je vais lui proposer une réunion pour en parler face et j'ai déjà fixé une réunion avec sa N+1.

J'ai démarré un stage dans une banque. Je suis la seule meuf et je suis la seule qui ait moins de 30 ans. Je sais que je me cache pas d'apprendre vite et de comprendre vite. Je sais que ça peut blesser l'ego de certains et que ça m'a joué certains tours. J'ai appris à faire profil bas et franchement je pense pas être une meuf chiante ou une fille qui manque d'humilité. Je suis un peu perchée et je ressens un besoin un peu oppressant d'analyser les sujets plus que de les survoler de manière superficielle, mais à part ça je fais ultra gaffe. Par le passé, on m'a déjà dit que j'avais l'air de peu me remettre en question parce qu'ayant des facilités, je devais pas avoir l'habitude de me remettre en question. J'avoue que cette remarque venant d'une manager femme qui m'avait littéralement harcelée moralement, ça m'est resté en travers de la gorge. Je peux avoir l'air immature, impatiente, fière et un chouilla égocentrique par moments mais j'ai réussi des entretiens de groupe qui prouvent que j'ai un minimum d'intelligence sociale et franchement, je me sens pas supérieure aux autres. Je trouve ça injuste qu'on me dise que je me remets pas en question. Enfin bref.

L'histoire qui m'empêche de dormir en ce moment c'est le manque de cohérence de mon manager, le fait qu'il soit pas patient et qu'il soit pas juste. Ca fait 2 semaines que j'ai démarré un stage à la banque et il m'a demandé de pondre du code sur un langage que je maitrise pas. Il sait que je sais coder sur un autre langage mais ça ne veut pas dire que je suis experte des autres langages. En plus, je suis en stage pour apprendre. Pour m'en sortir j'ai sympathisé avec d'autres gens sur d'autres projets.

1) J'ai sympathisé avec un mec qui a 35 ans, je sais qu'il est célibataire et je lui ai dit cash. Aide-moi si tu le veux, mais ne te forces pas. Ce mec m'a aidé de bon coeur, et j'espère pas pour mes beaux yeux. Et ce qui me saoule c'est que mon chef de projet pense tellement que ce n'est pas normal de se faire aidé qu'il fait passer l'aide que je reçois pour quelque chose d'anormal. Il a plaisanté assez de fois pour que je prenne ses blagues pour un message plus sérieux qu'une simple plaisanterie. Il a dit que j'étais aidée parce que j'étais une femme, il m'a dit que j'allais devoir offrir des choses à ce collègue pour l'aide reçue et il m'a même suggéré avec insistance de l'inviter prendre un verre en dehors du boulot. Je le prends hyper mal. Vous allez peut-être croire que je suis une fille hypersensible et susceptible mais c'est déjà dur pour une jeune femme entourée d'hommes de se faire respecter sans être jugée sur son physique, sans qu'on me reproche de vouloir manipuler les hommes parce que je suis une femme, c'est déjà dur d'être jugée sur mes sourires et ma capacité à me montrer sympathique, j'apprécie pas qu'on me dise comment je dois gérer ma relation avec un collègue dont je sais qu'il est attiré physiquement par moi. C'est pas à lui de me rendre redevable. J'invite qui je veux en dehors du boulot et si je le fais pas c'est parce que je veux rester crédible, je veux qu'on me respecte pour mes compétences et mes capacités intellectuelles. Je veux pas qu'on doute de mon sérieux parce que j'ai un beau sourire. Ca c'est une première chose.

2) La deuxième chose c'est que je suis une fille assez bavarde. J'ai pas de filtres et j'ai pas peur de l'autorité ni d'aller vers des gens pour taper la discut. J'ai par hasard été dans l'open space d'un homme fort sympathique. On a discuté de banalités au début, puis rapidement je lui demandé de l'aide sur du code parce que j'ai vu qu'il avait l'air câlé sur le sujet. J'ai pris un petit dej avec lui en tout bien tout honneur et parfois on parle ensemble le soir pendant 1h. Le mec a 50 ans et est marié donc y a pas de sujet de drague. Je le trouve hyper respectueux, il a pas de regards de côté, de gestes douteux ou de paroles douteux. En tout cas faut savoir que je supporte pas qu'on me dise que j'ai obtenu des trucs au boulot à cause de mon physique, et que je fais les choses de manière assez sérieuse et franche pour pas laisser de place au doute. Il se trouve que cet homme est plutôt haut placé et est en réalité adjoint d'un autre service de mon département. Quand je l'ai appris ben j'étais ni choquée ni honteuse. Je lui ai parlé comme je parle à des gens dans la vraie vie. J'ai trouvé son esprit brillant et ses conversations intéressantes. Je sais qu'en entreprise les gens font les choses par intérêt. Qu'il faut pas trop déranger les grands chefs. Mais c'est pas ma faute si humainement je m'entends bien avec certaines personnes et je trouve ça dégradant qu'on me dise que c'est de l'opportunisme ou de la manipulation/ drague féminine. J'ai été obligée d'informer mon manager que je demandais régulièrement de l'aide à ce mec parce que en vrai c'est difficile de cacher qu'on parle à d'autres gens. Et dans le conseil on m'a déjà reproché de faire ami-ami avec d'autres chefs de service sans en informer mes chefs de service/ managers. Je le vois pas comme de l'infidélité, de l'insoumission ou je sais pas quoi. Encore un reproche que je trouve petit et trop politique pour moi. Mon chef qui n'est pas développeur pense que pour coder sur nos fichiers de travail il faut demander à chatgpt et à internet. Il sait que je ne partage pas son avis. Le mec de 35 ans qui m'a partiellement formé et cet adjoint de service ne partagent pas son avis non plus, mais voilà mon chef pense qu'il faut apprendre par la souffrance et c'est comme ça qu'il veut me contraindre à apprendre. Le problème c'est que comme je partage pas son avis, il apprécie pas que je sollicite d'autres gens. Alors, je sais qu'il a peur qu'on lui reproche pas de me former mais j'apprécie pas qu'il souhaite m'imposer la même souffrance que lui sur un métier différent du sien. Il faut un mentor pour apprendre à coder. Qu'importe si j'en trouve un, y a deux mecs qui ont accepté de m'apprendre à coder. le code que je produis me permet de faire des fichiers qui sont moins susceptibles de buguer grace à cette aide que je reçois. Ces mecs ne me font pas sentir que je suis hyper redevable et que mes demandes sont déplacées ou disproportionnées. Etant en stage ils comprennent que j'ai ce besoin là, c'est eux qui me proposent d'aller les voir et en plus, j'apprends d'eux. Ce n'est pas parce que j'ai besoin d'être formée au début que je me tourne les pouces. Ils ont dit qu'ils étaient impressionnés par mes capacités d'apprentissage. Je pense et espère qu'ils ne me disent pas ça pour mes beaux yeux mais parce qu'ils le pensent. Mon manager est quand même pas assez con pour le réfuter, il a vu lui-même que j'étais une personne capable d'apprendre vite. ce qui le dérange c'est que je sollicite d'autres gens. Et il commence à vilainement me le faire payer. Moi ca me fait souffrir et ca me donne l'impression de manquer d'éthique, de trop en demander, de passer pour une petite manipulatrice dragueuse et pas pro. Déjà c'est compliqué de pas pouvoir m'habiller comme je veux parce que je sais qu'on va moins me prendre au sérieux mais là me dire que je dois proposer un verre à un mec qui est célibataire et qui est mon collègue c'est du foutage de gueule.

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j'ai pas repris le boulot depuis bien longtemps mais je refais du sport comme une malade. Je me remets énormément en question. C'est même pas ma façon de m'habiller qui pose problème. C'est le fait qu'étant une fille qui parle à des mecs hors projets ça dérange mon chef. Comme il est pas foutu de le reconnaitre, je passe pour limite une pute de service. C'est pas le pire. Il part du principe que je vais solliciter continuellement ces gens alors que j'en ai juste besoin au démarrage. En plus, je vais le dire cash, cet adjoint de service j'ai ressenti un coup de foudre managérial pour lui. Il est brillant en code et en management. Il a vu comment mon manager me mettait la pression et me proposait des solutions bidons. Je regrette que ce soit pas lui mon manager. Parce que lui au moins il voit les efforts que je fais, il me juge pas sur des choses insignifiantes, il fait pas des déductions de merde. Il respecte mon intelligence et en plus on parle de choses hyper intéressantes en dehors du code. Mais comme par hasard mon manager direct est un gros con. En fait, au boulot je tombe sur des managers qui me reprochent à chaque fois d'échapper à leur autorité. Ils veulent m'imposer des méthodes d'apprentissage arriérées, ils me contraindre et me soumettre. Mais comme je veux pas me faire exploiter et que je comprends facilement que ce qu'ils font passer pour des conseils de carrière masque en réalité leur intérets persos, je trouve toujours un moyen de m'en sortir autrement. La dernière fois quand j'ai été face à une manager dont je savais qu'elle allait me juger négativement parce qu'elle pouvait pas me blairer et supporte pas que je lui réponde sans me soumettre, elle a pas apprécié que je me rapproche de personnes de niveau hiérarchiquement équivalent. Je savais qu'elle plomberait mon évaluation de performance de fin d'année, c'est pour ça que je me suis "montrée" devant d'autres managers. Elle pouvait bien me donner un feedback négatif, ça aurait été suspect au milieu d'autres feedbacks positifs.

Je sais pas si j'ai exposé de manière assez claire mon problème mais j'en ai un peu ras-le-bol de vivre ces problématiques au boulot. Je pourrais me contenter de venir faire mes heures au boulot mais en fait j'ai envie d'apprendre. Et je trouve ça médiocre de m'empêcher d'apprendre pour des raisons d'ego et de politique. Je trouve ça aussi petit de me rappeler que je suis une nana et de faire croire que je fais jouer mon physique pour obtenir ce que j'ai. C'est comme si par la personnalité j'avais rien d'intéressant à apporter sur la table, ou que j'étais pas compétente. c'est pas la première fois qu'on me fait ce genre de reproches. Et vraiment j'en souffre mais à un point que vous pouvez même pas imaginer. C'est ma dignité et mon intelligence qu'on insulte. C'est rabaissant. Et l'alternative diplomate te pacifiste ça aurait été de rien foutre et de solliciter personne mais je sais pas si ça aurait été mieux. On m'aurait de toute façon reproché de rien foutre.

Qu'est-ce que je peux faire ? C'est carrément injuste de me définir soit par mon jeune âge soit par mon sexe.

PS : Pour te répondre @Onmyoji dans le conseil il y a eu des promesses en entretien qui n'ont pas été tenues. Quand je leur ai dit que je savais que tel projet m'intéressait et que je pensais pouvoir faire l'affaire sur tel poste car un collègue m'en avait parlé ils ont fait exprès de pas m'envoyer dessus. J'avais dit qu'il y avait un rôle que je voulais précisément pas faire. 3 fois on m'a fait la proposition alors que j'avais dit non. La 3 ème fois, on m'a obligée et j'ai dû expliquer à un mec de 45 ans que c'est pas parce qu'il est agressif avec tout le monde que je l'accepterai. Eh ben, il est allé voir son manager pour se plaindre de moi. Et franchement je supporte pas trop les gens qui jouent un double jeu et attendent de moi que je me taise et souris en baissant la tête. Je suis peut-être pas les règles tacites, je prends peut-être trop de libertés alors que je sais que certaines choses ne passent pas. Mais si je me soumets complètement et entièrement c'est moi qui me perds, j'insulterai ma dignité et ça je peux pas le supporter. J'ai pas un caractère facile, mais je peux pas imaginer manquer de respect à moi-même en acceptant ces conditions misérables. C'est important qu'on respecte mon avis. C'est pas en jouant les filles gentilles que je suis arrivée là où j'en suis, et à gagner un salaire de cadre très bien payé en CDI. J'ai des défauts qui viennent avec des qualités. Je sais que je suis pas aussi adaptable que d'autres. Mais si la personne est cohérente et juste, je pourrais amasser des cadavres pour elle. Je suis pas contre l'entreprise en tant que tel. J'estime que je me défends d'une violence que je supporte pas mais que je ne prends aucun plaisir à défier l'autorité. Je me sens pas inadaptée socialement. Je me sens dépassée par toutes ces règles aliénantes. La question qui se pose pour moi, c'est si je peux vraiment continuer comme ça. J'ai pas la masse d'expériences pro mais là 95% de mes expériences pro se sont pas bien passées. Je sais que ça vient de moi et j'essaye vraiment de changer. En plus, je suis débrouillarde et j'attends pas du tout que les choses me soient servies sur un plateau d'argent. J'ai jamais été formée, je demande juste que ne stage sur un poste payé 3 fois moins que ce à quoi j'ai droit en CDI, un manager respecte sa part du contrat. Je veux juste qu'on respecte sa part du contrat, qu'on soit cohérent avec ses paroles. J'ai beau essayer de m'adapter, de revoir à la baisse mes souhaits mais comment je peux faire pour diminuer la souffrance ? J'ai essayé de jouer un role dans le conseil, j'ai essayé de me soumettre.

La seule chose que je souhaite c'est d'arrêter de souffrir. Je veux que la douleur cesse. Je veux chasser cette épine qui me rentre dans le coeur et m'empoisonne de l'intérieur. Ca me tue à petit feu.

J'ai pas le temps de te lire en entier même si je le ferai, mais deux trucs qui me viennent en ayant attaqué tes premiers paragraphes:
Est-ce que tu pourrais pas changer ta vision concernant tes problèmes:
Si tu mets toujours tout sur le fait qu'on te persécute pour tes capacités c'est effectivement dur de se remettre en question parce qu'on voit les remarques et défis comme une injustice.
Moi j'avais jamais programmé, on m'a donné quelques mois pour coder une appli en Java, j'en ai chié mais je l'ai fait. Il y a quelques temps au taf j'ai dû prendre la main sur du code JS parce que les devs étaient HS, ben je connaissais pas, j'ai passé une journée à me familiariser et je l'ai fait (et j'ai même débuggé le code préexistant au passage). C'était pas du grand art mais ça faisait le taf. Puisque tu es versatile, adaptable, intelligente, pourquoi ta première réaction c'est de te plaindre et de te faire aider? À moins qu'on te demande de faire du C ou du Cobol et ok, toutes les condoléances, ta réaction vient surtout du fait que tu partes du "c'est injuste."
Sinon tu te retrousses les manches et tu dis au gars "ok, je te promets rien parce qu'un nouveau langage ça s'apprend pas en claquant des doigts mais je vais essayer".
Pour le reste, ton problème n'est peut-être pas les capacités mal vues (perso quand j'ai de bons éléments c'est l'épiphanie, pas un sujet de désespoir), mais de savoir-être?
Pour les difficultés avec l'entourage homme, encore une fois tu as eu des managers femmes qui t'ont pourrie aussi, et d'une manière générale on honnit les gens qui obtiennent les choses par sympathie ou d'autres moyens que leurs capacités. Et même ceux qui obtiennent plus que soi par des capacités supérieures parce qu'ils sont meilleurs et que ça nous fait passer pour des cons (*on == les gens moyens).
Puis en fonction de ton attitude ça favorise peut-être ça. Si tu n'es sympa qu'avec certaines personnes et que c'est vers elles que tu vas pour te faire aider on peut assimiler ta sympathie à un levier. Tu te braques facilement avec les gens donc j'imagine que tu fais pas trop le minimum syndical avec, et quand on se fait des ennemis c'est pas étonnant qu'ils cherchent à attaquer notre réputation et nos capacités.
Cette logique tu ne sembles pas la comprendre. Tu n'es pas obligée d'aimer tout le monde mais tout groupe se comporte comme ce que tu as vécu au lycée : si tu te fais des ennemis ils cherchent à t'emmerder parce qu'ils sont bloqués avec toi et veulent se débarrasser de toi.
Pour le reste, ton burnout est signe que tu n'as pas une relation saine au travail, et que les choses que tu y vis ont trop d'emprise sur toi, peut-être aussi parce que tu les intellectualises trop au lieu de faire ce que tu as à faire: ton taf. Si tu réfléchis 107 ans chaque fois qu'on te demande ou dit un truc pour savoir pourquoi et y trouver des raisons de te marteler la tête, forcément tu le vis pas bien.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 14.08.23, 16h39 par Citadin
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

Onmyoji a écrit :
13.08.23
J'ai pas le temps de te lire en entier même si je le ferai, mais deux trucs qui me viennent en ayant attaqué tes premiers paragraphes:
Est-ce que tu pourrais pas changer ta vision concernant tes problèmes:
Si tu mets toujours tout sur le fait qu'on te persécute pour tes capacités c'est effectivement dur de se remettre en question parce qu'on voit les remarques et défis comme une injustice.
Moi j'avais jamais programmé, on m'a donné quelques mois pour coder une appli en Java, j'en ai chié mais je l'ai fait. Il y a quelques temps au taf j'ai dû prendre la main sur du code JS parce que les devs étaient HS, ben je connaissais pas, j'ai passé une journée à me familiariser et je l'ai fait (et j'ai même débuggé le code préexistant au passage). C'était pas du grand art mais ça faisait le taf. Puisque tu es versatile, adaptable, intelligente, pourquoi ta première réaction c'est de te plaindre et de te faire aider? À moins qu'on te demande de faire du C ou du Cobol et ok, toutes les condoléances, ta réaction vient surtout du fait que tu partes du "c'est injuste."
Sinon tu te retrousses les manches et tu dis au gars "ok, je te promets rien parce qu'un nouveau langage ça s'apprend pas en claquant des doigts mais je vais essayer".
Pour le reste, ton problème n'est peut-être pas les capacités mal vues (perso quand j'ai de bons éléments c'est l'épiphanie, pas un sujet de désespoir), mais de savoir-être?
Pour les difficultés avec l'entourage homme, encore une fois tu as eu des managers femmes qui t'ont pourrie aussi, et d'une manière générale on honnit les gens qui obtiennent les choses par sympathie ou d'autres moyens que leurs capacités. Et même ceux qui obtiennent plus que soi par des capacités supérieures parce qu'ils sont meilleurs et que ça nous fait passer pour des cons (*on == les gens moyens).
Puis en fonction de ton attitude ça favorise peut-être ça. Si tu n'es sympa qu'avec certaines personnes et que c'est vers elles que tu vas pour te faire aider on peut assimiler ta sympathie à un levier. Tu te braques facilement avec les gens donc j'imagine que tu fais pas trop le minimum syndical avec, et quand on se fait des ennemis c'est pas étonnant qu'ils cherchent à attaquer notre réputation et nos capacités.
Cette logique tu ne sembles pas la comprendre. Tu n'es pas obligée d'aimer tout le monde mais tout groupe se comporte comme ce que tu as vécu au lycée : si tu te fais des ennemis ils cherchent à t'emmerder parce qu'ils sont bloqués avec toi et veulent se débarrasser de toi.
Pour le reste, ton burnout est signe que tu n'as pas une relation saine au travail, et que les choses que tu y vis ont trop d'emprise sur toi, peut-être aussi parce que tu les intellectualises trop au lieu de faire ce que tu as à faire: ton taf. Si tu réfléchis 107 ans chaque fois qu'on te demande ou dit un truc pour savoir pourquoi et y trouver des raisons de te marteler la tête, forcément tu le vis pas bien.
@Onmyoji

Merci pour ta réponse à chaud. Non c'est pas du kobol. Et en soi je pourrais m'en sortir. C'est juste que je n'apprécie pas la manière dont ce manager se comporte. Il prend 1h de pause café le matin, 2h au dej et 1h au gouter et il a manière de rabaisser les gens autour de lui qui ne m'inspire pas confiance.

S'il était moins égocentrique, plus présent et s'il me fixait des deadlines plus longues sans me dire que c'est facile, que tout se trouve facilement sur internet et ne remettait pas mes capacités si je ne remplis pas les deadlines courts qu'il me propose, je ne chercherais pas de moyens de contourner son autorité.

Si je m'adresse à d'autres personnes qu'à lui c'est parce que je suis formée en algorithme, ce qui peut me permettre de m'améliorer sur Python plutôt que de m'enfermer dans VBA.

Je sais que je suis pas la personne la plus adroite, que parfois je le défi parce qu'il se permet un peu trop de dénigrer les autres. C'est comme ça que je réponds à une attitude de merde, avec la même attitude de merde et bien moins de pouvoir de nuisance...

Là je ne fais pas d'heures sup. Je pense pas que je risque le burn-out. Mais je sens que la relation avec mon manager se dégrade. Je sais pas je le trouve tellement chiant et médiocre. Il arrête pas de dire qu'il est entouré de personnes incompétentes, qu'il fait du baby-sitting, il me compare aux autres stagiaires en me disant que machin a fait du VBA en 24h, alors que le mec l'a fait avec un enregistreur et sait pas aligner une ligne de code. IL CHERCHE A ME METTRE EN INSECURITE. IL CHERCHE LA MERDE CET ENFOIRE DE CONNARD DE MERDE.

S'il ne me faisait pas passer tous ces sous-entendus, s'il ne faisait pas passer pour des conseils de carrière ce qui masque ses intérêts, je le prendrais moins mal. Aussi, ce que je veux mettre en place c'est du code sur Python. Je m'en fous de VBA... Lui, il veut m'utiliser pour que je trouve une solution rapide. Mais c'est le premier qui viendra me faire chier si le code marche pas sur nos 50 k lignes de traitement. Ecrire du code c'est pas que pour faire joli, c'est pour que la solution soit péréenne et que ça marche même quand il y a des cas particuliers qui ont de fortes chances de faire buguer la macro. J'aime pas non plus qu'il pense que demander de l'aide au début fait de moi une personne non débrouillarde et dépendante des autres.

Il est capable dans la même phrase de me dire que je suis bonne et de me dire que je m'y prends mal. A force, c 'est ce genre d'inconsistance te d'incohérences qui fait que je perds tout respect pour lui et me rends insensible à ses compliments. Je marche pas à la flagornerie, et surtout j'estime que chaque stagiaire devrait avoir la chance d'être considéré comme il est, sans qu'on anticipe ses faits et gestes, qu'on lui oppose des biais de confirmation et l'enferme dans une image dégradante.

Je sais que j'ai mauvais caractère et un peu trop de fierté mais lui il est pas mieux. Avec ses commentaires sur les jeunes, sur Instagram, sur yuka. Il veut me mettre dans une case, il a pas compris que je pouvais être impulsive et quitter le projet en 48h s'il me faisait trop chier.

Déjà qu'il commence à arrêter de croire que les jeunes générations ont une dent contre lui. Franchement y a des questions qu'il me pose pour me mettre une étiquette sous couvert d'apprendre à me connaitre au lieu d'avoir une conversation managériale formelle, ouverte et franche.

Bon j'ai décidé de me calmer. Ca ne sert à rien de défier mon supérieur hiérarchique et de lui dire à quel point je pense qu'il s'y prend mal et que je le trouve con. A la base je fais ce stage pour les sous. La fiche de poste n'a de toute façon rien à voir avec ce que je veux faire. Je devrais me contenter d'être un bon mercenaire qui ne cherche pas d'histoires et qui exécute ce qu'on lui demande de faire sans broncher.

Le midi j'irai à la piscine pour ne pas me payer sa tronche et l'écouter étaler sa culture. J'irai en cachette voir l'autre mec de 50 ans qui a des conversations passionnantes et j'essayerai de rentrer dans les rangs en jouant les filles agréables. 6 mois c'est pas long. Après je me casse de nouveau en vacances et je verrai bien où le vent me mènera.

@Onmyoji Je veux juste préciser que je ne suis pas contre tous les hommes de + de 40 ans. Je n'ai rien contre les hommes et rien contre les générations qui précèdent la mienne. Je n'ai pas une vision aussi simpliste et aussi catégorique du monde. J'en ai juste ma claque qu'au boulot certaines personnes (hommes ou femmes) imposent leur point de vue parce que l'âge ou l'expérience les rendrait plus sages et plus matures. Ce côté conformiste de salary man/ cadre qui se réjouit de faire partie de l'élite et qui s'assoit sur son petit confort n'a pas fini de me surprendre comme au premier jour.

Ce qui m'agace c'est qu'au boulot, je m'en fous des gens dont je suis entourée. Ils peuvent bien avoir une vision étriquée du monde, je m'en balance les steaks. Mais c'est super important pour moi d'avoir une bonne relation avec mon manager direct, d'avoir la liberté de parler de mon mode de fonctionnement sans craindre le jugement, et de pouvoir lui dire que je suis en désaccord sans qu'il cherche à réduire à néant mon avis, ma volonté, mon identité en tant que personne. J'ai besoin qu'on me respecte en tant que personne.

J'ai encore beaucoup de choses à apprendre mais je ne me plains pas tant que ça au boulot. Je sais juste ce que je vaux sur le marché du travail et j'ai très peu de patience quand on veut jouer sur mes insécurités et me comparer aux autres. Il a sûrement ses raisons, mais j'apprécie sa manière de faire. Je vais prendre sur moi parce que je veux pas avoir de trous inexplicables sur mon CV.

Oui, je vis la situation comme une injustice, parce que pour moi une personne qui manque de respect aux autres ne mérite pas qu'on lui témoigne du respect. En plus le mec prend 1h de pause café le matin, 2h au déjeuner et 1h à 16h, et il se plaint de pas avoir le temps et de faire du baby-sitting. Quand je serai manager j'espère ne pas répéter toutes ces erreurs managériales et humaines que j'ai observées jusqu'à présent.

Cette mentalité de merde n'a pas fini de m'agacer. Je vais peut-être essayer de revoir mon comportement, en apparence, mais je change pas d'avis sur lui.

Bonjour. Je reviens sur ton message. D'avance, sois sûre que je ne t'attaque pas, mais que mes remarques ne sont pas des critiques mais des observations qui se veulent constructives (même si je ne te manquerai pas de franchise, je vois bien que ton comportement est surtout le fait d'une impasse pour toi).
En relisant tes derniers messages je vais essayer de condenser (j'avais revu que le premier)
Gafano a écrit :
13.08.23
Ma vie ne va pas mieux. Je ne comprends toujours pas pourquoi ça se passe si mal au boulot.
Pour moi une des réponses d'emblée c'est que tu ne vois que ton côté de la lorgnette, et surtout tu as l'impression qu'on cherche toujours à te mettre en défaut, te rabaisser, etc. Tu as toujours des "impressions", des conclusions sur ce qu'on te dit, sur ce qu'on te demande. Tu interprètes beaucoup et à mon avis de manière très biaisée. Tu trouves que tous tes managers sont systématiquement des gros cons. Leur point commun, c'est toi. Ce n'est pas pour dire que tu es une grosse conne, mais il y a peu de hasard dans ce genre de situations. Tu as un rapport très particulier au travail. A contrario tu trouves que d'autres sont toujours mieux. L'herbe est toujours plus verte ailleurs. En même temps, je doute que ton rapport à ces personnes soient identiques dès qu'il y aurait subordination entre vous, parce que je sais pas, mais tu as une peur panique de la hiérarchie et d'être en défaut selon moi. Je suppose que tu devrais faire une mise en perspective: si tu n'es pas seule personne managée par toutes les personnes dont tu as eu à te plaindre, mais que tu es la seule à avoir eu ces problèmes, c'est que le problème vient plus sûrement de ton relationnel à ces personnes que d'elles. Après oui il y a toujours des gens questionnables et certains postes attirent certains profils, mais je remarque aussi que tu as parlé plusieurs fois de "coups de Foudre" avec d'autres. Et je me demande si par contraste tu ne les idéalises pas un peu au détriment de la personne qui elle doit te demander des comptes au quotidien. Parce que si tu les mettais dans cette position je doute que votre relation soit aussi brillante. Ou si ton attirance ne réduit pas drastiquement ton problème avec la hiérarchie.

Après avoir fait 2 burn out, j'ai peur de revivre un nouveau burn out. Ayant quitté deux boulots précipitamment, j'ai plus peur de me barrer sans prévenir.
C'est normal d'avoir peur d'être dans une situation de crise et de vouloir se préserver, mais ne pas avoir de problème à abandonner son poste en soi, pour moi ça montre déjà un point qui peut te nuire, un manque d'esprit d'équipe

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J'ai juste peur de pas avoir appris de mes expériences passées. je me remets beaucoup en question. Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Est-ce que j'ai un vrai problème avec l'autorité ? De posture ? C'est moi qui suis trop exigeante ? C'est mon caractère ? Ne suis-je pas assez patiente ? Pas assez mature ? Pourquoi ? Juste pourquoi je souffre autant quand je retourne au boulot ?[/quote]
Je pense que tu as des attentes trop élevées sur certaines choses, ie tu as envie d'avoir une relation forte intellectuellement avec une personne qui peut pas forcément se le permettre, ni hiérarchiquement ni émotionnellement, parce que ça pose tout un tas de problème quand on a quelqu'un qui veut forcément faire les choses à sa manière.
Parce que c'est une grosse impression que j'ai. Tu parles souvent de "faux conseils de carrière" ou de "méthodes éculées" mais ces gens t'enseignent ce qu'ils savent ou pratiquent. Si ça te paraît daté, c'est peut-être le cas, mais peut-être que l'on fait comme ça dans ta boîte et que c'est pas voué à changer pour de bons raisons (ie oui tu as de nouveaux langages qui sont bien mieux que si cobol mais dans beaucoup de banques et d'institutions financières changer ça, ce serait une purge monumentale. Alors je sais que c'est pas ce dont on parle, mais c'est un exemple).
Si tu leur fais remarquer qu'on peut faire différemment/ plus efficacement et qu'ils n'en prennent pas compte, fais leur comme ils veulent. Tu seras toujours à temps d'implémenter ta méthode quand tu auras les mains plus libres sur tes projets. Tu t'apercevras peut-être aussi d'autres limites qu'ils n'abordent pas parce qu'ils ont juste envie que le boulot soit fait comme ils veulent, et pas de rentrer dans les détails ou négocier.
Tu sais, quand tu fais un cahier des charges c'est cool d'avoir un dev qui te fait des retours sur certains aspects, mais quand il n'a pas la connaissance du métier, de la demande client, et qu'il veut tout changer à tes specs parce qu'il trouve que c'est mieux comme ça ou qu'il est dans l'orthodoxie d'un langage ou d'une méthode, ça me fait sérieusement chier. J'apprécie qu'on s'implique, pas qu'on m'impose un point de vue et un résultat sur une demande pourtant précise. Parce que la vie et le développement idéal sont deux choses séparées et qui se touchent rarement. Tu dois sans plein de cas faire des choses non conformes aux patterns de langage pour être compatibles avec des clients qui ont certainement fait de la merde en termes de conception mais dont tu peux pas te passer. À la limite on peut faire des remarques mais des fois faut faire les choses même si elles sont pas idéales.
Ça me fait aussi chier mais le but c'est que ça marche. Pas d'avoir une appli parfaite mais avec qui personne peut communiquer parce que ton pattern parfait personne l'emploie parce qu'avant personne faisait comme ça et personne s'est mis à jour depuis.
Là, je fais pas d'heures sup mais je suis tombée sur un manager avec qui ça matche pas. Je vais lui proposer une réunion pour en parler face et j'ai déjà fixé une réunion avec sa N+1.
Ça c'est une grosse faute relationnelle. Le mec tu n'as pas abordé avec lui ce qui te pose problème que déjà tu as escaladé, s'il en a vent, je doute qu'il soit dans les meilleures dispositions pour discuter avec un esprit ouvert avec toi
J'ai démarré un stage dans une banque. Je suis la seule meuf et je suis la seule qui ait moins de 30 ans. Je sais que je me cache pas d'apprendre vite et de comprendre vite. Je sais que ça peut blesser l'ego de certains et que ça m'a joué certains tours. J'ai appris à faire profil bas et franchement je pense pas être une meuf chiante ou une fille qui manque d'humilité.
Tu manques peut-être pas d'humilité avec les gens, mais dans ta manière de ressentir les dynamiques, c'est probable. Perso quand j'ai un bon élément, je danse une gigue, je tire pas la gueule. Par contre, dans les éléments qui me posent problèmes, il y a ceux qu'il faut acculer avec leurs managers pour obtenir un truc et qui ont toujours une excuse pour pas faire (c'est toujours trop difficile etc, alors qu'en général même moi je saurais le faire en y passant une journée mais j'ai pas le temps, les accès et ce n'est pas ma responsabilité aussi), et ça j'en ai des brassées, et il y a ceux qui se sentent toujours sur la sellette, même s'ils sont brillants ou auraient un bon potentiel exploitable s'ils avaient pas des manies à la con (en vrac des mecs qui aiment pas pointer, des gars qui doivent toujours avoir le dernier mot alors qu'ils sont pas lead techniques, ceux qui te refont tes cdc à leur sauce sans demander/ en discuter etc).
Le problème aussi, c'est que tu montres deux faces, d'un côté tu sembles communiquer que tu apprends vite, de l'autre, tu butes sur des trucs qui paraissent pas insurmontables tels que c'est présenté. Je pense que c'est plus ça qui doit bloquer que de l'ego mal placé du manager vis-à-vis de tes capacités. Et encore une fois je pense que tu te détendrais par rapport à tes "capacités", ça irait mieux: dans le boulot il n'y a qu'une capacité, celle de faire le job. Si tu as 360 de QI mais que tu passes six mois sur un truc qu'un mec plus con fait en 6 heures, tu as raté un truc.
Là où tes capacités sont utiles c'est dans ta vision des demandes, tu peux envisager des cas d'usage ou logiques qui ne sont pas Je ton CDC et voir ce qu'il faut faire pour les prendre en compte. Pour t'adapter etc. Pour bien interpréter.
Je travaille avec beaucoup de devs et j'avoue que dans certains cas, lors de certaines demandes ou oublis dans l'exécution, tu te rends compte qu'ils entravent rien à certains aspects et ont zéro impulsion à clarifier par eux-mêmes. Genre ils savent pas mais plutôt que de te demander ou chercher ils tentent la reproduction d'un cas qu'ils connaissent ou le "coup de chance". C'est là où j'ai commencé à distinguer certains schémas comme le fait que ces mecs qui étaient toujours autodidactes et partaient souvent d'autres domaines où ils n'avaient pas fait de grosses études au départ. Donc ils sont pratiques et peuvent être volontaires, mais le fait qu'ils n'aient jamais trop performé en termes scolaires ça laisse des traces parce que leur capacité à interpréter / respecter des instructions ou à comprendre du langage ou à faire des recherches par eux-mêmes pour résoudre un problème rigoureusement et pas en "bricolant" n'est pas bonne.
Ta valeur ajoutée doit être celle-ci : bien discuter du cas avec le mec, lui apporter tes angles de vision technique qu'il ne peut pas avoir ("ce serait souhaitable d'inverser tes deux étapes dans le processus parce que sinon tu vas faire une requête sur ta base qui bouffera cent fois plus de ressources"), ou les cas logiques qu'il n'a pas forcément pris en compte,
Aussi bien gérer ce qui est interface dans la formulation etc ("par rapport à ce qu'on a dans le reste de l'appli présenter les choses de cette manière c'est pas uniforme ça fait une rupture de l'expérience ou ça donne l'impression qu'on gère tel truc différemment").
Bref, rendre ton cerveau utile pour lui.
Mais si:
Je suis un peu perchée et je ressens un besoin un peu oppressant d'analyser les sujets plus que de les survoler de manière superficielle, mais à part ça je fais ultra gaffe.
ça se traduit comment et est-ce qu'il le voit et a à s'en plaindre?

Par le passé, on m'a déjà dit que j'avais l'air de peu me remettre en question parce qu'ayant des facilités, je devais pas avoir l'habitude de me remettre en question. J'avoue que cette remarque venant d'une manager femme qui m'avait littéralement harcelée moralement, ça m'est resté en travers de la gorge. Je peux avoir l'air immature, impatiente, fière et un chouilla égocentrique par moments mais j'ai réussi des entretiens de groupe qui prouvent que j'ai un minimum d'intelligence sociale et franchement, je me sens pas supérieure aux autres. Je trouve ça injuste qu'on me dise que je me remets pas en question. Enfin bref.
Ben, comment dire...?
Le problème c'est que tu le penses pas directement que tu es supérieure. D'un autre côté c'est implicite si tu penses avoir des capacités que les autres n'ont pas alors que tu n'es pas en défaut vis-à-vis d'eux sur d'autres aspects.
C'est aussi un problème "d'avoir l'air" immature, impatiente (ou fière et égocentrique mais dans une moindre mesure). Je sais pas ce qui peut donner à situation de ton entourage professionnel l'impression que tu es immature mais pour moi ça pointe de suite vers des trucs comme l'absence de prise de responsabilité, les caprices, l'incompréhension des enjeux. Quant à l'impatience, ça dépend dans quel sens aussi mais en général c'est plus à ton chef d'être impatient qu'à toi...
Et puis les "smartass" on les connaît. Si tu donnes l'impression d'avoir toujours raison etc, de pas savoir dire que tu t'es trompée, ou de pas accepter de prendre une solution "moins bonne que la tienne", direct tu dois donner ce genre d'impression. Même si pour toi dans ta tête tu doutes de plein de choses et tu te remets en question par rapport à toi-même, avec l'extérieur faut aussi que le signal passe. Si tes doutes sont perçus uniquement comme des remises en question de ce que les autres font ou proposent, c'est difficile de montrer ta bonne foi (je suis pas que c'est ce qu'il se passe, mais ça peut être une des sources d'incompréhension).
Tu juges aussi beaucoup son comportement (tu ne sais pas vraiment si dans ses pauses, il ne bosse vraiment pas. si ça se trouve le mec entre midi et deux il gère des trucs aussi, des repas d'affaire, etc.
Ou alors il faut 4 h de pause mais il bosse pendant ses trajets et reste 12h au bureau parce qu'il doit être présent comme interface avec plusieurs équipes? Ça peut aussi être un gros glandeur, mais en fait, si ses chefs lui disent rien, que tu le juges ou pas c'est pas pertinent et c'est nuisible à ta relation avec lui, parce que tu penses que c'est un con alors qu'il est peut-être super efficace.
L'histoire qui m'empêche de dormir en ce moment c'est le manque de cohérence de mon manager, le fait qu'il soit pas patient et qu'il soit pas juste. Ca fait 2 semaines que j'ai démarré un stage à la banque et il m'a demandé de pondre du code sur un langage que je maitrise pas. Il sait que je sais coder sur un autre langage mais ça ne veut pas dire que je suis experte des autres langages. En plus, je suis en stage pour apprendre. Pour m'en sortir j'ai sympathisé avec d'autres gens sur d'autres projets.
Quelle a été sa demande et surtout quelle a été ta réaction? Faut coder une appli dans un langage pour retraiter des données "hors ligne" de ce que j'ai pu comprendre, pas un truc qui va atteindre la production mais plutôt un outil interne? Quel est le langage que tu connais et le langage cible?
Tu es en stage pour apprendre, oui, mais justement là tu pourrais apprendre un nouveau langage. Perso j'arrive à la fin d'un stage en faisant la plupart des trucs que je fais au quotidien en me mettant à la place des autres, je serais plutôt fier (là tout le monde trouve ça normal que je fasse le taf de mecs qui sont spécialisés vu qu'ils sont insuffisants, pour moi c'est juste un moyen de pas me faire chier à dépendre d'eux, mais en fait je me demande à quoi ils servent). Ok en l'occurrence c'est du VBA, c'est vieux et moche, et je comprends que tu puisses t'en foutre, mais si ton boss comprend pas que Python c'est à des années lumières, plus maintenable, plus rapide, plus flexible, plus performant, laisse le faire sa connerie. Tu lui torches son bordel en 3 jours et tu passes à autre chose au lieu de te mettre martel en tête.
Après sympathiser avec les autres oui, mais "pour t'en sortir", peut-être que tu vas solliciter des gens du même niveau que lui qui vont ensuite le tacler parce qu'il n'est "pas apte à t'encadrer". C'est délicat, faut savoir " demander la permission" de s'adresser aux autres pour "consommer des ressources" si tes demandes dépassent la clarification sur un outil interne ou le truc répondu en 5mn. Au pire, ça peut permettre à ton chef de voir ce qu'il n'a pas bien défini, ou effectivement que pour toi c'est pas la bonne demande.

1) J'ai sympathisé avec un mec qui a 35 ans, je sais qu'il est célibataire et je lui ai dit cash. Aide-moi si tu le veux, mais ne te forces pas. Ce mec m'a aidé de bon coeur, et j'espère pas pour mes beaux yeux.
Tu penses vraiment que ça joue pas un minimum? Surtout quand tu dis plus loin que tu sais que tu l'attires? Si oui, y en avait-il d'autres vers qui se tourner et pourquoi lui en particulier?
Question subsidiaire : le mec en question c'est un mec qui a le choix ou c'est le geek proverbial qui refusera jamais rien à une jolie fille qui demanderait gentiment même si ça mettait sa dignité en jeu?
Et ce qui me saoule c'est que mon chef de projet pense tellement que ce n'est pas normal de se faire aidé qu'il fait passer l'aide que je reçois pour quelque chose d'anormal. Il a plaisanté assez de fois pour que je prenne ses blagues pour un message plus sérieux qu'une simple plaisanterie.
Tu réfléchis avec ton prisme d'humour. Le mec est peut-être simplement lourd. A-t-il dit explicitement que c'est pas normal de se faire aider pour ça et comment l'a-t-il justifié?
Il a dit que j'étais aidée parce que j'étais une femme, il m'a dit que j'allais devoir offrir des choses à ce collègue pour l'aide reçue et il m'a même suggéré avec insistance de l'inviter prendre un verre en dehors du boulot.
Il ne fait peut-être que formuler une réalité de ta boite que tu ne vois pas. Dans certains milieux très compétitifs, il n'y a pas d'aide s'il n'y a pas un intérêt, pro ou autre. Et puis si ça ne t'a pas échappé que ton mentor est célibataire, â lui non plus sans doute. Il cherche peut-être "gentiment" à te le brancher (s'il a vu qu'il y a un truc de ta part ou du sien, ou s'il l'a imaginé), ou à lui casser le coup?
Je le prends hyper mal. Vous allez peut-être croire que je suis une fille hypersensible et susceptible mais c'est déjà dur pour une jeune femme entourée d'hommes de se faire respecter sans être jugée sur son physique, sans qu'on me reproche de vouloir manipuler les hommes parce que je suis une femme, c'est déjà dur d'être jugée sur mes sourires et ma capacité à me montrer sympathique, j'apprécie pas qu'on me dise comment je dois gérer ma relation avec un collègue dont je sais qu'il est attiré physiquement par moi. C'est pas à lui de me rendre redevable. J'invite qui je veux en dehors du boulot et si je le fais pas c'est parce que je veux rester crédible, je veux qu'on me respecte pour mes compétences et mes capacités intellectuelles. Je veux pas qu'on doute de mon sérieux parce que j'ai un beau sourire. Ca c'est une première chose.
Encore une fois il y a une réalité dans ce dont tu te plains. Et tu as peut-être tiré parti de la chose sans t'en rendre compte (parce que tu es tant axée sur ton souci d'image que tu ne vois pas les implications de tes comportements). C'est un fait que beaucoup de nanas faibles techniquement se font secourir par des chevaliers technos sur leurs grands claviers blancs. Je dis pas que tu es faible techniquement en général mais en l'occurrence tu l'étais et ta première réaction semble-t-il a été de te reposer sur quelqu'un au lieu de chercher par toi-même (sinon tu n'en as pas fait étalage, et peut-être que pour ton boss aussi ça aurait été important de le voir).
Mais oui, tu es sensible, parce que tu prends une plaisanterie pour une attaque ou un truc qui vise à te forcer la main ou autre. Pour moi le mec est juste lourd. Après si tu veux qu'on te respecte pour tes compétences, c'est bien de savoir dire quand on sait pas, mais faut aussi "faire ses devoirs" avant de demander aux autres. Surtout que j'ai l'impression que l'étendue de l'aide dépasse un peu la simple initiation au langage que tu ne connais pas, sinon ton boss en ferait pas si grand cas.
Tu peux pas vouloir une chose et avoir des comportements qui sont directement antagonistes à ton objectif.
Parce que là tu dis quand même en premier que le mec est "typé": plus âgé que toi, célibataire, et évidemment tu lui fais une demande qui est un "faux choix" : "si tu veux/ ne te force pas": psychologiquement c'est le genre de trucs qui vont inciter à te donner ce que tu veux. C'est peut-être pas volontaire mais voilà... sachant qu'en plus tu sais bien que le mec tu lui as tapé dans l'œil, si tu veux vraiment pas passer pour la nana qui exploite son sex-appeal pour avancer, pardon mais c'est un peu contradictoire. Encore une fois, je doute même que tu en aies eu conscience, mais ce que dit ton boss, sans être forcément contre toi, reflète un peu la situation sous un angle qui bien que dérangeant pour toi n'en est pas moins réel (et encore une fois c'est pas que toi, dans tous les cas, les études sociologiques montrent que les gens beaux et a fortiori les femmes sont favorisés pour leur physique, meilleurs postes, meilleurs salaires, meilleures perspectives de progression... La beauté est un avantage absolument dément en réalité)
Tu n'as peut-être pas eu l'intention de jouer la demoiselle en détresse, mais tu n'aurais pas été ce que tu es tu n'aurais peut-être pas eu une aide aussi étendue et assidue de ce gars. Et peut-être que ton boss rit de ça et un peu de l'autre mec plus que de toi, même.
2) La deuxième chose c'est que je suis une fille assez bavarde. J'ai pas de filtres et j'ai pas peur de l'autorité ni d'aller vers des gens pour taper la discut. J'ai par hasard été dans l'open space d'un homme fort sympathique. On a discuté de banalités au début, puis rapidement je lui demandé de l'aide sur du code parce que j'ai vu qu'il avait l'air câlé sur le sujet. J'ai pris un petit dej avec lui en tout bien tout honneur et parfois on parle ensemble le soir pendant 1h. Le mec a 50 ans et est marié donc y a pas de sujet de drague. Je le trouve hyper respectueux, il a pas de regards de côté, de gestes douteux ou de paroles douteux.
Le mec est sans doute assez âgé pour en avoir vu passer quelques unes et pas s'enflammer. Après il profite peut-être de la situation, c'est jamais désagréable. Ni de jouer au mentor ni d'avoir une collègue mignonne suspendue à ses lèvres.
En tout cas faut savoir que je supporte pas qu'on me dise que j'ai obtenu des trucs au boulot à cause de mon physique, et que je fais les choses de manière assez sérieuse et franche pour pas laisser de place au doute.
Tu ne le supportes pas mais encore une fois il y a une part de réalité là-dedans. Ça te hérisse parce que tu te vois comme une personne qui n'a pas besoin de ça et qui a assez de capacités pour dépasser ça, mais ton premier réflexe il me semble aura été celui-ci. Alors comme on dit vaut mieux un con qui sait que dix qui cherchent, et savoir demander plutôt que vouloir réinventer la roue c'est bien. Cela dit, je ne vois pas ce qui fait que tu ne laisses pas de doute, et ce qui fait que l'attirance que tu exerces serait totalement annulée et non prise en compte dans ta demande. Tu minaudes peut-être pas comme une fausse cruche, mais tu es ce que tu es, ça joue forcément. Si tu étais un boudin infâme tu n'aurais peut-être pas autant d'aide. Je souhaiterais que tu aies raison et que ce ne soit pas le cas, mais on reste des animaux, et quand on voit quelque chose qui rentre dans nos standards on cherche forcément à lui plaire.
Il se trouve que cet homme est plutôt haut placé et est en réalité adjoint d'un autre service de mon département. Quand je l'ai appris ben j'étais ni choquée ni honteuse. Je lui ai parlé comme je parle à des gens dans la vraie vie. J'ai trouvé son esprit brillant et ses conversations intéressantes. Je sais qu'en entreprise les gens font les choses par intérêt. Qu'il faut pas trop déranger les grands chefs. Mais c'est pas ma faute si humainement je m'entends bien avec certaines personnes et je trouve ça dégradant qu'on me dise que c'est de l'opportunisme ou de la manipulation/ drague féminine.
Je comprends que ça puisse te déranger parce que c'était pas délibéré et c'est bien d'avoir un bon contact ou savoir trouver les bons interlocuteurs. Après je pense que le fait de sympathiser avec un mec qui peut avoir du levier vis-à-vis de ton manager, c'est compréhensible que ça puisse soulever des questions. Ne pas vouloir le comprendre parce que pour toi tout est "en tout bien tout honneur", c'est de la naïveté. Même si tu ne fais pas les choses délibérément c'est normal que de l'extérieur ça puisse donner des airs. Le monde de l'entreprise n'est pas l'univers des loyaux bons qui font tout selon les règles, et dans les grands groupes en général c'est l'opportunisme qui triomphe. C'est pas étonnant qu'on en voit dans des relations qui peuvent sembler circonstanciées.
Puisque tu y trouves satisfaction, ne t'en prive pas mais tu ne pourras pas faire autrement que de subir ce regard de certaines personnes.
J'ai été obligée d'informer mon manager que je demandais régulièrement de l'aide à ce mec parce que en vrai c'est difficile de cacher qu'on parle à d'autres gens. Et dans le conseil on m'a déjà reproché de faire ami-ami avec d'autres chefs de service sans en informer mes chefs de service/ managers. Je le vois pas comme de l'infidélité, de l'insoumission ou je sais pas quoi. Encore un reproche que je trouve petit et trop politique pour moi.
Tout le monde n'a ni ta grandeur, ni ta candeur. Les relations à des gens externes à ton service peuvent avoir des implications fâcheuses parfois si certains détails filtrent dans vos conversations. Il y a aussi le bénéfice qu'on peut en tirer. Forcément c'est politique oui.
Mon chef qui n'est pas développeur pense que pour coder sur nos fichiers de travail il faut demander à chatgpt et à internet. Il sait que je ne partage pas son avis. Le mec de 35 ans qui m'a partiellement formé et cet adjoint de service ne partagent pas son avis non plus, mais voilà mon chef pense qu'il faut apprendre par la souffrance et c'est comme ça qu'il veut me contraindre à apprendre. Le problème c'est que comme je partage pas son avis, il apprécie pas que je sollicite d'autres gens.
Tu as deux problèmes;
Il a une conception fantasmée de ton taf et là bonne chance parce que c'est quand même d'un niveau d'une débilité rarement atteinte pour quelqu'un qui travaille dans la tech comme manager. Alors oui chatgpt ça peut aider à apprendre les patterns, et stack overflow est ton meilleur ami, c'est pas à négliger. Mais si tu as du monde qui peut t'aider à avancer sur des aspects spécifiques ça peut permettre de rester en contexte par rapport à vos applications respectives, ce qui sera pas le cas avec une réponse générique sur le net.
Cela dit Apprendre par la souffrance c'est très formateur parce que ton mentor te fait économiser les centaines d'erreurs et d'heures que lui a passées à se prendre la tête. Et mine de rien si tu apprends plus vite tu n'apprends que ce qui marche pas le reste.
Donc ton boss a quand même un point.

Le second problème c'est que clairement tu n'es pas très fine pour le coup. Ça passera clairement pour de la défiance envers lui et en plus en allant voir un mec qui a un niveau hiérarchique au moins équivalent et qui peut avoir l'air de saper son autorité (en plus tu sais pas s'il y a un historique entre les deux).
Après tu parlais de méthode d'apprentissage éculée mais c'est pas une question, finalement il te propose des biais modernes. Et ta manière d'apprendre c'est la plus ancienne après l'apprentissage autodidacte. C'est juste une divergence d'approches. Mais tu aurais pas forcément perdu (à part en santé mentale) à te plonger seule dans le langage.
Alors c'est peut-être pas compatible avec ses délais mais dans ce cas faut lui expliquer qu'il y a un choix à faire. Tu peux apprendre par toi-même en réalité, c'est juste que tu n'as pas l'esprit à rester dans ton coin. Mais si ça presse, c'est pas faisable
Alors, je sais qu'il a peur qu'on lui reproche pas de me former mais j'apprécie pas qu'il souhaite m'imposer la même souffrance que lui sur un métier différent du sien. Il faut un mentor pour apprendre à coder.
Non, c'est ta vision du truc.
On peut très bien apprendre à coder en solo.
Tu peux y aller avec les références de langage et ton interpréteur et faire des tests.
C'est sur que certains sujets comme l'algorithmique et l'optimisation dépassent le simple code et c'est mieux d'avoir quelqu'un qui te transmet ce savoir car là ce sont des sujets académiques, mais justement c'est même plus un mentor qu'il fait mais des études, sur certains aspects.
Ces mecs ne me font pas sentir que je suis hyper redevable et que mes demandes sont déplacées ou disproportionnées. Etant en stage ils comprennent que j'ai ce besoin là, c'est eux qui me proposent d'aller les voir et en plus, j'apprends d'eux.
C'est tout à leur honneur. Maintenant ne pas te faire ressentir que tu es redevable c'est du savoir être et aussi une précaution professionnelle. De la même manière que tu peut être taxée de manipulation, c'est aussi le cas de gens qui ont un ascendant professionnel sur toi.
ce qui le dérange c'est que je sollicite d'autres gens.
(plus loin...)
C'est pas le pire. Il part du principe que je vais solliciter continuellement ces gens alors que j'en ai juste besoin au démarrage.
Pourquoi dans ton entretien tu lui demanderais pas pourquoi en arguant que ça te permet d'apprendre plus vite et mieux et de pas passer ton stage à juste apprendre le langage mais à réaliser un vrai truc avec?
Et il commence à vilainement me le faire payer. Moi ca me fait souffrir et ca me donne l'impression de manquer d'éthique, de trop en demander, de passer pour une petite manipulatrice dragueuse et pas pro.
Je peux pas dire si tu en demandes trop. Manquer d'éthique, je pense pas que tu fasses les choses de manière délibérée mais je te renvoie à mes questions pour le mec de 35 ans parce que quand même dans ta manière d'aborder le sujet ça semblait assez évident qu'il ferait "le bon choix".
Après je pense aussi que tu prends de l'humour qui tâche ou des insinuations qui sont pas vraiment destinées à te tacler à coeur.
Mais tu peux aussi lui dire que tu as simplement demandé de l'aide à un collègue et que toute autre chose serait hors propos et donnerait une mauvaise impression sur tes intentions.
Déjà c'est compliqué de pas pouvoir m'habiller comme je veux parce que je sais qu'on va moins me prendre au sérieux
Non mais ça, c'est normal, tu es dans le milieu professionnel, il y a un dress code implicite, faut s'adapter ou périr, ou être prête à affronter les remarques. Si tu es droite dans ta tête tu peux t'en foutre mais vu que tu as déjà des problèmes de communication avec ta hiérarchie c'est judicieux de choisir un peu de sobriété.
C'est même pas ma façon de m'habiller qui pose problème. C'est le fait qu'étant une fille qui parle à des mecs hors projets ça dérange mon chef.
On t'a fait des remarques sur tes fringues? J'en tire cette impression vu certaines de tes formules.
Comme il est pas foutu de le reconnaitre, je passe pour limite une pute de service.
Là je pense que tu fantasmes beaucoup la perception qu'ont les gens de toi, surtout si certains t'aident.

En plus, je vais le dire cash, cet adjoint de service j'ai ressenti un coup de foudre managérial pour lui. Il est brillant en code et en management. Il a vu comment mon manager me mettait la pression et me proposait des solutions bidons. Je regrette que ce soit pas lui mon manager. Parce que lui au moins il voit les efforts que je fais, il me juge pas sur des choses insignifiantes, il fait pas des déductions de merde. Il respecte mon intelligence et en plus on parle de choses hyper intéressantes en dehors du code. Mais comme par hasard mon manager direct est un gros con. En fait, au boulot je tombe sur des managers qui me reprochent à chaque fois d'échapper à leur autorité. Ils veulent m'imposer des méthodes d'apprentissage arriérées, ils me contraindre et me soumettre..
C'est terrible mais je sens comme un effet Barnum de la taille d'un 777 chez toi. Genre les gens qui vont dans mon sens sont géniaux, les autres sont de gros connards. C'est un peu normal pour un manager de vouloir éviter que tu échappes à son autorité. Si tu le fais il ne fait pas bien son taf. Tu es tenue de respecter ta hiérarchie, de te subordonner, c'est dans tes prérogatives de respecter les demandes et les ordres, même quand tu n'es pas d'accord, tant que ça concerne ton poste et qu'il n'y a pas une situation de droit de retrait. Pour les méthodes arriérées, c'est une question de point de vue, je pense que pour un manager c'est important aussi de t'enseigner à être autonome. Pour le reste, c'est pas que je prône la soumission, c'est que c'est ton devoir de respecter la hiérarchie. Si tu n'es pas d'accord avec la méthode locale, soit tu fais évoluer les choses soit tu te casses, mais si tu te plains en mode "c'est vraiment trop injuste" alors que le mec qui te manage fait ce qu'il est supposé faire: prendre une décision, sachant que tu n'es pas mieux placée pour décider vu ton inexpérience, et si "tous tes managers sont de gros cons", excuse moi, mais le problème vient de ton état d'esprit qui veut être supérieure à des mecs qui ont plus d'expérience et dont tu penses qu'ils sont forcément débiles parce qu'ils n'abondent pas dans ton sens. Peut-être que tu aurais plus à apprendre d'eux que d'un mec qui a un ascendant psychologique sur toi, qui te trouve peut-être à son goût et qui te caresse dans le sens du poil parce que tu as de beaux yeux (ou contredit des gens affecter qui il n'est pas forcément en bons termes) et que tu lui rappelles sa jeunesse et apporte peut-être un peu de fraîcheur dans son quotidien trop morne.
Après on te demande pas de faire la table basse (pour ça il y a d'autres contextes, mais ce n'est plus de noeuds au cerveau qu'il s'agit), mais juste de respecter "l'écologie naturelle en milieu professionnel).
Mais comme je veux pas me faire exploiter et que je comprends facilement que ce qu'ils font passer pour des conseils de carrière masque en réalité leur intérets persos, je trouve toujours un moyen de m'en sortir autrement. .
Mouais. Tu as des exemples de ça, concrets et validés par le réel, ou ce sont juste des suppositions alambiquées que tu valides parce que tu aimes pas leur gueule?
Tu me sembles aussi en plein effet d'aura, genre si le manager est pas BG, il peut pas avoir de qualités pour le sauver.
Encore une fois, tu te sors d'un truc que tu ne sembles en réalité pas avoir essayé, et dont tu n'es pas certaine que ce serait si mauvais en dépit de tes a priori
La dernière fois quand j'ai été face à une manager dont je savais qu'elle allait me juger négativement parce qu'elle pouvait pas me blairer et supporte pas que je lui réponde sans me soumettre, elle a pas apprécié que je me rapproche de personnes de niveau hiérarchiquement équivalent. Je savais qu'elle plomberait mon évaluation de performance de fin d'année, c'est pour ça que je me suis "montrée" devant d'autres managers. Elle pouvait bien me donner un feedback négatif, ça aurait été suspect au milieu d'autres feedbacks positifs.
Mouais, ça dépend, si ton n+2 s'intéressait qu'à son avis, comme il devrait le faire, ça te sauverait pas, parce que les copinages c'est bien mais ce sont pas les autres qui te donnent des missions et doivent les évaluer. Et je serais le n+2, vu cette attitude, j'aurais franchement du mal à te donner du crédit, parce que c'est bien beau de vouloir se faire aimer de tout le monde, mais c'est une faute réelle de pas chercher à bosser avec son manager. Encore une fois, il y un "elle allait", tu as anticipé sur la base de ton a priori

Je sais pas si j'ai exposé de manière assez claire mon problème mais j'en ai un peu ras-le-bol de vivre ces problématiques au boulot.

C'est seulement à moitié ironique.
Je te donne du crédit et je pense que tu n'es pas seule en cause, mais tu négliges beaucoup ton rôle dans ces conflits. J'ignore si tes expériences précédentes ont été vraiment traumatisantes en dehors du fait de faire un burnout parce qu'il y a plus de facteurs que la simple relation au manager pour ça, mais ta manière de relater les choses me fait penser à un groupe de mecs problématiques que j'ai pu avoir (genre le quatuor de glandeurs connards qui rendaient jamais rien, faisaient pas de reporting même pour l'administration externe, se renvoyaient toujours la balle -moi je travaillais sur son sujet c'est pour ça que j'ai pas pu avancer sur le mien...- ou avaient toujours une raison pour que les trucs qu'on demandait soit insurmontables - alors qu'on a torché des trucs sur lesquels ils disaient devoir mettre 6 mois à 4 avec un mois d'un stagiaire bon esprit-. )
Mais attention, je dis pas que tu es une tire au flanc et un escroc, mais comme eux, tu as une rengaine: "je suis persécuté par des gens qui comprennent pas mon travail, et je peux rien faire comme je veux". Manque de pot, leur taf je le comprends (et je suis pas le seul), et quand je m'y mets je sors plus de trucs qu'eux même s'il me faut plus de temps que la normale parce que c'est pas mon domaine de prédilection et que n'ayant pas que ça à foutre, je dois m'y reprendre en 15 fois.
Sauf que dans leur tête j'ai pas leur diplôme donc je ne suis qu'un péon qui vient souiller les terres sacrées des Data Sciences.
J'ai la vague impression que chez toi, il y a un peu plus de facteurs que ça qui jouent dans ta première impression, mais que dans tous les cas, tu ne juges pas ces managers qu'à leurs actions et leurs idées.
Et sur tu portes aussi des bagages de postes en postes au lieu de partir avec un regard neuf. Ce qui pour moi te donne des attitudes qui effectivement pèsent sur la leur.
Je pourrais me contenter de venir faire mes heures au boulot mais en fait j'ai envie d'apprendre.
C'est tout à ton honneur. Mais en fait tu DOIS apprendre, c'est nécessaire dans un stage. C'est bien que tu le veuilles, c'est corrélé à ton objectif. Mais que ce soit le cas ou pas, ce serait ton devoir de stagiaire. Si tu sors de stage en ayant rien appris, en gros tu as manqué quelque chose dans ton travail personnel
Et je trouve ça médiocre de m'empêcher d'apprendre pour des raisons d'ego et de politique. Je trouve ça aussi petit de me rappeler que je suis une nana et de faire croire que je fais jouer mon physique pour obtenir ce que j'ai. C'est comme si par la personnalité j'avais rien d'intéressant à apporter sur la table, ou que j'étais pas compétente.
Tu présupposes leurs raisons mais pas celles de ceux qui sont d'accord avec toi.
Et tes croyances semblent orienter ta compréhension de la situation.
Ce n'est est pas que tu n'as rien d'intéressant à apporter par ta personnalité, ou que tu n'aies aucune compétence. Mais tu restes une stagiaire. Il y en a de bons, c'est vrai, mais tu dis toi-même avoir besoin d'apprendre, donc malgré ton potentiel, tes qualités, etc, tu manques de connaissances, et d'expérience. Et aussi, d'un certain sens des dynamiques professionnelles.
Pour le physique, je reviens pas dessus, j'en parlais plus haut.
c'est pas la première fois qu'on me fait ce genre de reproches. Et vraiment j'en souffre mais à un point que vous pouvez même pas imaginer. C'est ma dignité et mon intelligence qu'on insulte. C'est rabaissant. Et l'alternative diplomate te pacifiste ça aurait été de rien foutre et de solliciter personne mais je sais pas si ça aurait été mieux. On m'aurait de toute façon reproché de rien foutre.
Non, l'alternative aurait été de faire, donc d'être occupée à ton projet, mais en faisant comme on te dit. Juste que tu avais décidé que tu ne pouvais pas. Je sais pas ce qu'on t'a demandé comme langage et d'où tu pars, mais à moins qu'on t'ait demandé un truc tordu à partir d'un langage haut niveau, j'ai quand même l'impression que tu as coulé une bielle pour "rien". Alors ce rien n'est pas rien pour toi qui es persuadée d'avoir raison, ou qu'une contradiction est forcément conne.
Après, je sais pas, le mec a peut-être été réellement insultant. C'est difficile de faire la part des choses, tant c'est émotionnel chez toi, ce qui est compréhensible parce que ça te touche.
Mais j'ai bien peur que tu sois en partie source de tes maux.
Qu'est-ce que je peux faire ? C'est carrément injuste de me définir soit par mon jeune âge soit par mon sexe.
Ton âge joue forcément par ton inexpérience. C'est normal et c'est rien de personnel.
Ensuite je pense pas qu'on t'ait dit que tu n'étais pas compétente parce que tu es une femme. Par contre on t'a fait remarquer que ça pouvait jouer dans les réponses qu'on t'apporte (ça pourrait presque être un conseil si on te pense naïve d'ailleurs). C'est pas forcément contre toi, après ça peut être de l'humour inapproprié ou pas, c'est toi qui vois mais dans ce cas tu peux juste lui dire.
PS : Pour te répondre @Onmyoji dans le conseil il y a eu des promesses en entretien qui n'ont pas été tenues. Quand je leur ai dit que je savais que tel projet m'intéressait et que je pensais pouvoir faire l'affaire sur tel poste car un collègue m'en avait parlé ils ont fait exprès de pas m'envoyer dessus.
Ok? Pouvaient-ils avoir de bonnes raisons? Faire exprès, ou pas avoir besoin de toi sont des choses différentes...
Tu penses que c'est vraiment pour te frustrer ou être dans la contradiction avec toi, ou parce qu'ils ont estimé qu'ils avaient mieux (pour eux) à t'attribuer, ou que tu pouvais en réalité ne pas être assez compétentes pour eux?
J'avais dit qu'il y avait un rôle que je voulais précisément pas faire. 3 fois on m'a fait la proposition alors que j'avais dit non.
Tu as justifié ça comment? C'est quelque chose qui pouvait rentrer dans ta fiche de poste?
Qu'avaient-ils répondu quand tu avais mentionné ça?
La 3 ème fois, on m'a obligée et j'ai dû expliquer à un mec de 45 ans que c'est pas parce qu'il est agressif avec tout le monde que je l'accepterai. Eh ben, il est allé voir son manager pour se plaindre de moi. Et franchement je supporte pas trop les gens qui jouent un double jeu et attendent de moi que je me taise et souris en baissant la tête.
Je suis peut-être pas les règles tacites, je prends peut-être trop de libertés alors que je sais que certaines choses ne passent pas. Mais si je me soumets complètement et entièrement c'est moi qui me perds, j'insulterai ma dignité et ça je peux pas le supporter. J'ai pas un caractère facile, mais je peux pas imaginer manquer de respect à moi-même en acceptant ces conditions misérables. C'est important qu'on respecte mon avis. C'est pas en jouant les filles gentilles que je suis arrivée là où j'en suis, et à gagner un salaire de cadre très bien payé en CDI. J'ai des défauts qui viennent avec des qualités. Je sais que je suis pas aussi adaptable que d'autres. Mais si la personne est cohérente et juste, je pourrais amasser des cadavres pour elle. Je suis pas contre l'entreprise en tant que tel. J'estime que je me défends d'une violence que je supporte pas mais que je ne prends aucun plaisir à défier l'autorité. Je me sens pas inadaptée socialement. Je me sens dépassée par toutes ces règles aliénantes.
À un moment j'ai quand même l'impression que tu remets un peu en question la hiérarchie dès que ça ne te convient pas, et alors tout est violence. Le problème c'est qu'aucun job n'est fait que de bons moments et des tâches cool qu'on aime. Tu vas toujours avoir des trucs chiants à faire sauf à être ultra spécialisée ou à grade très bas où on te fera pas sortir du cadre prédéfini.
En data science, par exemple tu auras rarement des jobs en mode full research avec que de la conception de modèles, faudra aussi parfois faire du data engineering ou de l'analyse ou de l'ETL même si c'est pas la partie la plus marrante selon les profils. Sinon faut bosser chez Google à 200k par an, où on estime que tu n'as pas de temps à perdre avec des tâches "médiocres". Mais pour les autres c'est le matin quotidien, parce que tu as rarement des équipes qui peuvent se permettre d'avoir une personne par rôle.
Après il y a aussi une différence entre t'attribuer un projet parce que l'on n'a personne d'autre sous la main et ça doit être fait, et le fait de te l'attribuer alors qu'on pouvait l'éviter. Dans un cas faut être un bon élément et jouer pour l'équipe. Dans le second, violence c'est un peu fort mais clairement ta hiérarchie n'a pas trop pris en compte ton avis. Alors encore faut-il que tu aies une bonne justification pour ça, mais si c'est le cas et qu'on t'impose ça, tu dois sans doute chercher ailleurs si tu ne peux le supporter.
La question qui se pose pour moi, c'est si je peux vraiment continuer comme ça. J'ai pas la masse d'expériences pro mais là 95% de mes expériences pro se sont pas bien passées. Je sais que ça vient de moi et j'essaye vraiment de changer. En plus, je suis débrouillarde et j'attends pas du tout que les choses me soient servies sur un plateau d'argent. J'ai jamais été formée, je demande juste que ne stage sur un poste payé 3 fois moins que ce à quoi j'ai droit en CDI, un manager respecte sa part du contrat. Je veux juste qu'on respecte sa part du contrat, qu'on soit cohérent avec ses paroles. J'ai beau essayer de m'adapter, de revoir à la baisse mes souhaits mais comment je peux faire pour diminuer la souffrance ? J'ai essayé de jouer un role dans le conseil, j'ai essayé de me soumettre.
Tu sais, le stage, pour beaucoup de grosses boîtes et a fortiori dans des domaines comme la banque, c'est pas un "échange entre gentlemen". On considère que si tu es en stage, et encore plus en reprise d'études, c'est que tu demandes. Donc les gens vont avoir tendance à abuser. Alors que quand on fait l'effort de te payer 3 fois le SMIC, c'est qu'on considère que tu as de la valeur donc on va te ménager.
La seule chose que je souhaite c'est d'arrêter de souffrir. Je veux que la douleur cesse. Je veux chasser cette épine qui me rentre dans le coeur et m'empoisonne de l'intérieur. Ca me tue à petit feu.
Quand tes valeurs, ton fonctionnement interne, ta vision du monde t'amènent à ça, soit tu trouves un monde dans lequel ça fonctionne (mais pour l'instant c'est pas le nôtre), soit tu admets t'être trompée et tu t'adaptes. Parce que tes valeurs, ta perception des choses doivent te permettre d'être fonctionnelle, pas te faire souffrir et te pourrir la vie.
Alors bien sûr, être adapté à un monde qui va de travers n'est pas un signe de bonne santé mentale (je paraphrase, j'ai perdu la citation d'origine). Mais ici il y a un juste milieu à trouver, bien sûr, certaines entreprises sont toxiques et le management est rempli d'ordures. D'un autre côté, il y a aussi un certain professionnalisme à adopter, une certaine capacité à aller au bout des choses, à ne pas être accroché à sa fiche de poste et à faire ce qu'on doit faire quand c'est le moment.
Bon courage à toi.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Merci ! :) le 02.09.23, 00h43 par Gafano
"Les gens déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

@Gafano d'après les chiffres à côté de notre pseudo j'ai 15 ans de plus que toi; permets moi de te faire part de ce que ces 15 années d'écart m'ont apportées en matière d'analyse de la situation.

Je te dis comme je pense, mais sois en sûre, sans aucune volonté d'être désagréable, tout ce que je te dis je le fais en espérant t'aider et te voir sortir par le haut.

Je pense que ta vision de ce que devrait être le monde du travail est idéaliste. J'ai été, peu ou prou, exactement toi.

Tu sembles penser que le monde du travail devrait être juste, et que tous ses acteurs devraient y collaborer de manière rationelle, juste et bienveillante, dans la poursuite d'un objectif commun et positif.

La réalité est, comparée à cela, très moche.
Dans une grande majorité des entreprises, petites ou grandes (une grande entreprise = une mutitude de petites aggrégées on pourrait dire, et donc, des micro-sociétés, avec tout ce que ça implique des dynamiques de pouvoirs et d'alliances et d'abus), on ne vient pas bosser le matin pour la poursuite d'un objectif commun : on y vient parce qu'on est obligés, pour toucher son salaire à la fin; et on y travaille non pas dans le but d'élever le niveau, mais pour essayer
1. de survivre / ne pas se faire éjecter
2. de grimper les rangs pour faire grossir le nombre en bas à droite à la fin du mois, et aussi pour améliorer son confort quotidien / réduire la brutalité au boulot

C'est pas différent chez Price, Deloitte, EY & mes couilles; c'est pareil partout. Probablement pire dans les grandes boites, car le niveau de compétition est corrélé aux enjeux financiers, et vice-versa of course.

De là, tu comprends bien que c'est un champ de bataille; un terrain miné, ou chacun doit faire attention où il pose les pieds sous peine de perdre une jambe ou du capital social; où l'on doit observer les autres pour déterminer qui est ennemi, allié, bienveillant ou malveillant; opportunité ou menace.
Et que les petits jeunes tout frais sortis de l'école, parés de leur arrogance de jeunes diplomés pensant tout savoir, et aussi bardés de leurs naïvetés, sont perçus comme ce qu'ils sont : des naîfs qui vont devoir faire leurs preuves; et qu'en attendant, on traite comme s'ils étaient menaces potentielles, ou au mieux : des désagréments comme des labradors dans un jeu de quille. On t'observe, on observe tes réactions, on fait la compta des bonnes questions que tu poses vs les remarques naives que tu fais, voire, de tes maladresses (bien normales) de débutante.

= ces newcomers doivent démontrer leurs capacités à se fondre dans ce jeu de survie (et donc manifester leur intelligence sociale), à faire leurs preuves sur le champ de bataille (remporter des victoires, se faire des alliés et les aider, montrer qu'ils comprennent la nature du game en se comportant de manière réfléchie, prudente, calculatrice et opportuniste lorsqu'il le faut)

Pas d'avenir radieux pour les pipous naifs sensibles quand le nom du game est cynisme et survie.


Moi j'ai détesté et je me suis éjecté très vite des rails sur lesquels j'étais. Je ne pouvais pas jouer ce jeu, j'en suis psychologiquement incapable; bien qu'académiquement brillant et bien diplômé, j'étais pas armé pour la vraie vie post-école (microcosme qui n'a rien à voir avec la réalité), je me serais fait broyer. Je suis trop émotif / sensible et naif, pas assez cynique. Et certainement, j'avais une certaine arrogance, à me dire que je voulais être traité différemment et que j'allais prétendre à mieux. C'est, il me semble, assez similaire à ta posture actuelle, c'est pourquoi je me permets de t'écrire ça.

En parallèle, la quasi totalité de mes potes ont ravalé leur fierté, accepté de manger de la merde et de prendre des coups, et 10-15 ans plus tard, ils ont leur salaire mirobolant, une tranquilité chèrement acquise au boulot et toute l'autonomie qu'ils veulent : ils ne sont plus dans l'arène, ils ont construit leur citadelle. Leur vie est par certains aspects beaucoup plus confortable et assurée que la mienne; ils ont du pognon et du prestige social. Moi j'ai une certaine liberté qu'ils n'ont pas. Et on a tous payé un prix différent, et pris du stress et mangé de la merde, personne ne peut y échapper.

(d'autres ont aussi carrément construit leur propre entreprise de zéro, pour êtres maitres de l'arène d'entrée de jeu, mais ils ont quand même menés leurs combats et pris mille coups, de quoi être traumatisés pour une vie entière)

Est-ce que je regrette mes choix : parfois oui, parfois non.
Est-ce que mes potes regrettent leurs choix : parfois oui, parfois non.
Personne n'a gagné la totale sérénité, on a tous payé un prix et tous on le paye encore chaque mois, d'une manière ou d'une autre. Ce qui compte réellement, c'est le niveau de confort et de stress moyen au quotidien.
Je ne suis pas certain d'être toujours gagnant là-dessus; à vrai dire, c'est mitigé et variable pour tout le monde : un stress en chasse un autre, et la nature des combats change au fil de l'évolution de ta carrière, quel que soit le chemin que tu as emprunté (in fine le stress le plus terrible est le stress financier je pense, car peu importe ton état de santé mentale, il faut se loger et manger, et quand ça manque, c'est terrible et j'ignore si tu connais l'angoisse du bouclage de fin de mois, mais c'est pas drôle, et sans doute pire que la toxicité au boulot).


Tout ça pour te dire, il faut que tu fasses un choix :
- soit tu acceptes la nature brutale et cynique du game de l'entreprise, et alors tu seras jugée, pesée, maltraitée et malmenée, les premières années en tout cas (et après ça ira mieux probablement) (et en parallèle, tu continues d'en chercher une où l'environnement est moins toxique, ça existe aussi)
- soit tu décides que ce n'est pas fait pour toi, que tu ne peux pas prospérer dans un tel environnement, et alors tu changes de trajectoire. Mais elle ne sera pas plus facile pour autant. Tu seras sans doute moins bien payée hors grande entreprise, tu connaîtras une autre forme d'angoisse existentielle probablement. C'est notre lot à tous, quoiqu'on fasse; je pense que peu d'humains échappent à l'angoisse existentielle et aux nuits sans sommeil.

En tout cas, ton "outrage" ne changera pas la marche du monde. Je te le dis sans jugement ni malveillance, au contraire : pour l'instant il me semble que tes expériences ont été marquées par une forme de naiveté, de candeur face à la dure réalité du monde du travail. Tant que tu n'accepteras pas cette réalité, tu ne pourras pas jouer le game correctement - si tu décides de le jouer.

Quoique tu fasses, où que tu ailles, tu auras affaire à des gens shitty, toxiques, traîtres et laches, c'est à peu près inévitable sauf énorme coup de bol si tu trouves la perle rare. Apprends à le gérer. Construis-toi une armure en téflon, tu peux pas te laisser atteindre par chaque objet pointu dans l'arène, faut que ça glisse sur toi le temps que tu puisses te constituer de meilleurs dispositifs de survie (alliés, réflexes, protections, ..).

En tout cas, en tant que newcomer, c'est naif et illusoire de vouloir prétendre à une reconnaissance immédiate, et à un traitement juste et bienveillant, à de l'autonomie, à des responsabilités et de la considération. Tu dois faire tes preuves dans le quantifiable et dans le non-quantifiable (montrer que tu peux encaisser, et renvoyer quelques coups à des moments bien choisis ne peut pas faire de mal non plus).

Là tu subis parce que t'as pas compris que t'étais dans l'arène, alors tu prends des coups et ça te choque.
Si tu veux vraiment rester dans cette arène (et ça peut valoir le coup car le prize, c'est le confort matériel et le prestige social, et pour beauocup de gens c'est important), il te faut bouclier, armure, alliés, armes, positions défensives et stratégie d'assaut. Tes préconceptions en revanche n'ont aucun poids, du moins pour le moment. Pour le moment t'es à poil dans l'arène, sans alliés et avec au mieux un bâton vaguement pointu pour te défendre et marquer des points. Donc ton ressenti ne pèse pas lourd sur la marche des choses, et surtout, il ne va pas t'aider à t'élever. Tes émotions, tes prétentions, pour l'instant, jouent contre toi. C'est un filtre social, sois-en consciente.


Juste une chose pour terminer : le monde est en train de pourir sur pied, je pense que tu es suffisament éveillée / instruite et aware pour t'en rendre compte. Il va pas devenir moins brutal, moins injuste, moins difficile. La société est en train de mourir de la gangrène, les choses vont devenir de plus en plus difficiles pour les gens dont la stabilité financière est fragile. Accès aux soins pour toi et tes parents / ta famille, accès à la sécurité du logement, accès à une nourriture saine, accès à la sécurité tout court (météo/climatique & sociétale) : rien de tout ça n'est garanti si tu n'as pas assez de ronds qui tombent chaque mois. Faut en être extrêmement conscient.

+ l'IA qui va attaquer par le flanc et rajouter une couche de destruction massive à une société déjà mourante, sur une planète mourante.

Réfléchis bien avant de tourner le dos à une carrière bien payée qui t'est pour le moment accessible (tu as peu de temps pour t'y intégrer, passé un temps, la fenêtre de tir se sera refermée et tes opportunités se feront de plus en plus limitée, quoi que soit ton état d'esprit et tes prétentions).
Don't fuck up. Si tu te niques, c'est probablement pour la vie, c'est difficile de se remettre en selle une fois tombé ou descendu du cheval, surtout si on lui a foutu une claque au cul pour qu'il s'éloigne au galop.

T'as le choix de cette arène, mais si tu l'écartes, tu seras de toutes façons précipitée dans une autre, et tes perspectives n'y seront probablement pas les mêmes. Ta quête du bonheur passe par l'arène, quelle qu'elle soit (et aussi, elle se fait en dehors de l'arène). Croire que tu peux échapper à l'arène est illusoire, et te détourne de ton accomplissement personnel probablement, car il passe par ton accomplissement professionnel en dépit de la toxicité du monde du travail (à vaincre sans péril.......)


Toughen up kid. C'est pas facile et ça pue, mais ça fait partie du mécanisme de sélection naturelle. Tu dois passer le broyeur (ou traverser la jungle à pied, toute seule, et c'est pas rigolo non plus), et les chances sont élevée que le monde soit invivable dans 10/15 ans.

Réalise aussi que tu es dans une position que beaucoup de gens n'auront jamais, et que beaucoup t'envieraient. Je sais, ça sonne "les petits enfants en Afrique aimeraient bien avoir ce qu'il y a dans ton assiette", mais c'est vrai; sois consciente de la chance que tu as d'avoir de telles possibilités de choisir ta vie, beaucoup n'y ont pas droit et sont coincés à vie, sans possibilité de virages.

Réfléchis bien avant de faire des choix qui vont impacter toute ta trajectoire de vie. C'est littéralement une question de santé mentale court-terme (qui peut toujours se gérer via un peu de peptalk & dopage mental) vs lifelong, et probablement, une question de survie tout court.


Btw, il suffit parfois de 1 ou 2 ou 3 collègues & n+1 cools pour que l'équation change du tout au tout. Parfois, ça devient plus facile, voire, génial, du jour au lendemain. La toxicité n'est pas une fatalité.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] A lire le 22.08.23, 08h21 par The_PoP
  • [+1] Il y'a du vrai... le 22.08.23, 14h11 par Onmyoji
  • [+3] Merci ! :) le 02.09.23, 00h42 par Gafano
Trouve ton courage. N'écoute que lui.
"L'instinct nous dicte le devoir, et l'intelligence nous donne les prétextes pour l'éluder ~ Proust
(c'est pas faux !)

Je ne peux qu’appuyer tout ce qu’a dit Fk.
Parcours un poil similaire, réussite scolaire, gros diplôme, joli poste et salaire, pas vide de sens pour moi, j’ai peut être tenu plus longtemps que lui dans une grosse boite avant de m’éjecter mais elle n’était pas si toxique que ça pour moi.

Par contre je suis pas sur que j’avais ce qu’il fallait pour continuer la dedans bien longtemps quand je me suis éjecté. Autant pour mon arrogance.

Autre choix, autre vie, autre arène. Y a des coups a prendre aussi, pour le moment tout est cool mais je perds pas de vue les risques pris et ce que cela va me couter d’ailleurs l’addition va se présenter dans les prochaines années. Même vue aussi sur les copains qui sont restés dans l’arène que j’ai quittée.


Bref, t’es jeune. Tu dois faire tes preuves et prendre ce que tu veux avoir. Personne te donnera grand chose, y a des pièges. Et tes émotions sont évidemment tes pires ennemis dans le monde du travail. Tant que tu apprends pas a les dompter tu vas te faire broyer. Qu’on soit d’accord ou pas avec cette façon de faire et de penser n’empêche pas cette réalité d’exister.

Tu as un atout. Tu es jeune, tu peux changer facilement. Garde en tête que c’est pas un atout illimité et sans conséquences mais c’est clairement pas une carte a garder en main indéfiniment pendant que tu ramasses des plis pourris.

Oublie l’idéalisme du j’ai besoin qu’un peu d’amour et d’eau fraiche. C’est très dur de vivre avec très peu.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Pertinent le 22.08.23, 14h11 par Onmyoji
  • [+3] Merci ! :) le 02.09.23, 00h43 par Gafano
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