FTS

Salut à tous

J'ai actuellement un boulot qui me plaît beaucoup mais un problème récurrent m'handicape sérieusement et menace de me le faire perdre (je suis en période d'essai).

En effet, j'ai un mal fou à me concentrer et à focaliser mon attention. Et c'est indépendant de ma propre volonté. A titre d'exemple, je suis en train de réaliser une tâche, et tout à coup je "déconnecte", c'est à dire que je me contente d'agir machinalement sans plus être tout à fait "impliqué", et donc mon rythme de travail ralentis sérieusement.
Bien entendu, je me fais alors rappeler à l'ordre, mais à ce moment-là je ne parviens pas à me secouer durablement. Ou plutôt, je le fais, mais je n'obtiens pas de résultat pendant plus de quelque minute : je reste tout aussi détaché que si on était en train de me raconter la biographie en détail et en version longue de Jean-Jacques Rousseau.

C'est un peu comme si j'avais le cerveau qui ne répondait plus ou qui tournait à vide.

Je me doute qu'on me suggérera d'abord de faire des efforts de concentration et d'attention. Je le fais et je m'y astreint comme un dingue depuis longtemps mais sans résultat. J'ai également essayé de prendre des vitamines aidant à la concentration et à la mémorisation (un autre problème très sérieux, j'ai énormément de mal à mémoriser volontairement, et ensuite à garder en mémoire, cette dernière est pareille à une passoire).

Je crains d'avoir une forme de gâtisme... (mémoire défaillante, manque d'attention se traduisant par une "absence" partielle que ce soit professionnellement ou dans la vie privée).


J'ajoute que je m'étais déjà rendu compte de ce problème auparavant (que ce soit dans ma vie privée ou dans ma vie professionnelle), mais ce n'est que maintenant que je réalise à quel point c'est handicapant...

Je voudrais savoir si ici certains ont connu le même problème que moi, et s'ils ont trouvé un remède.

Ou si les autres peuvent me conseiller des exercices, des traitements qui pourraient m'aider à résoudre ce problème.

Salut à toi !

Je dois avouer que je connais les mêmes difficultés que toi. Difficile pour moi de me concentrer, j'ai toujours un moment dégarement même sur des sujets qui me plaisent.

J'ai pas trouvé de formules miracles.

Une de bon sens, j'essaye d'avoir un cadre de travail assez vide et propre avec le moins possible de documents parasites à portée de vue.

A la maison quand je bosse, je range mes magazines, j'éteins Internet, la télé la chaine HIFI.

Sinon je pense que faire du sport peut faciliter la concentration, tu te sens bien généralement après un petit footing. Tu te sens sain et tu peux profiter de ce bien être pour te concentrer sur tes projets.

Pour la mémoire, je te conseille de regarder les livres de Tony Buzan.

Bonsoir Coolboy

Le cerveau est un organe de précision, qui a besoin de :

- repos : est-ce que tu dors assez ? Est-ce que tu dors bien ? Te lèves-tu en forme le matin ?

- calme : est-tu soumis à un stress intense, à des contrariétés régulières, fortes, permanentes, à une insatisfaction chronique ? En cas d'assaut émotionnel, le cerveau limbique prend le pas sur le néocortex, responsable de la mémorisation et de l'attention, et diminue son efficacité.

- d'un maintien de sa biochimie : tu ne prends pas de stupéfiants de quelque sorte que ce soit ?

- d'une bonne alimentation : la médecine commence à réaliser que le cerveau est affecté par une bonne ou une mauvaise alimentation. Est reconnue en particulier l'importance d'un corps gras, l'omega-3, que l'on trouve dans le poisson, les noix, l'huile de colza...

sport, repos, alimentation, bref tout ce qu'à dit Arsène Lupin

et j'ajouterais, ayant vécu de pareils problèmes, que tu peux parvenir à ne pas déconnecter de quelque chose sur lequel tu travailles en visualisant ce que tu lis, en travaillant ta conscience d'une certaine manière, tu vas avoir de plus en plus facile à rester connecté... C'est une conjonction de petits facteurs que tu arriveras à corriger si tu continues à essayer de t'améliorer. Améliore ta vie de manière générale et tout va suivre, petit à petit.

En gros le truc, c'est de rester "l'observateur" de ta propre conscience et de tes propres états. C'est faisable et ça marche même très bien.

coolboy a écrit:

Ou si les autres peuvent me conseiller des exercices, des traitements qui pourraient m'aider à résoudre ce problème.

Le problème et la solution sont dans ton pseudo: coolboy


Tu es trop zen, mec. C'est handicapant, dans la mesure, où un minimum de stress participe à la performance, au maintien de l'attention, à la vivacité d'esprit...etc


Essaie de prendre conscience des enjeux de la situation: ton job, tes finances, ton indépendance...etc. Ca devrait te stresser juste ce qu'il faut pour retrouver une concentration correcte

Merci pour vos réponses

Arsène Lupin a écrit : Le cerveau est un organe de précision, qui a besoin de :

- repos : est-ce que tu dors assez ? Est-ce que tu dors bien ? Te lèves-tu en forme le matin ?

->Je dors en moyenne huit heures, assez bien (pas de problème d'insomnie), je ressens un certain état de fatigue le matin malgré une bonne nuit de sommeil (peut-être que mon réveil survient au moment où un nouveau cycle de sommeil débute ?)

Arsène Lupin a écrit : - calme : est-tu soumis à un stress intense, à des contrariétés régulières, fortes, permanentes, à une insatisfaction chronique ? En cas d'assaut émotionnel, le cerveau limbique prend le pas sur le néocortex, responsable de la mémorisation et de l'attention, et diminue son efficacité.

->Ce point m'intéresse beaucoup, peux-tu m'en dire plus ?
Je subis effectivement ce genre d'assauts quotidiennement (fortes contrariétés, pression liée à l'angoisse de perdre ce travail, anxiété en général), le stress a tendance à me bloquer plus qu'à me stimuler et j'ai d'autre part traversé une période longue et dure (longue période de chomage mal vécue, stress important et anxiété quotidienne).

Arsène Lupin a écrit : - d'un maintien de sa biochimie : tu ne prends pas de stupéfiants de quelque sorte que ce soit ?

->Ni stupéfiant, ni cigarette, ni alcool.

Arsène Lupin a écrit : - d'une bonne alimentation : la médecine commence à réaliser que le cerveau est affecté par une bonne ou une mauvaise alimentation. Est reconnue en particulier l'importance d'un corps gras, l'omega-3, que l'on trouve dans le poisson, les noix, l'huile de colza...

->J'en avais entendu parler, peut-être que je vais me faire une petite cure perso d'oméga-3... ça pourrait aider.

Azzaré a écrit : Le problème et la solution sont dans ton pseudo: coolboy

Tu es trop zen, mec. C'est handicapant, dans la mesure, où un minimum de stress participe à la performance, au maintien de l'attention, à la vivacité d'esprit...etc

->Le pseudo est sans rapport, j'ai tappé ça au hasard à l'inscription. Le stress ça me connaît bien.

Zik a écrit : Une de bon sens, j'essaye d'avoir un cadre de travail assez vide et propre avec le moins possible de documents parasites à portée de vue.

A la maison quand je bosse, je range mes magazines, j'éteins Internet, la télé la chaine HIFI.

-> Bien vu ! Je procède de la même façon.

Zik a écrit : Pour la mémoire, je te conseille de regarder les livres de Tony Buzan.

-> Peux-tu me dire plus sur ce Tony Buzan ?

C'est un spécialiste des sciences cognitives, l'inventeur des Mind Map, une méthode de prises de notes, de mémorisation et d'organisation de l'info.

Il a écrit pleins de livres faciles à lire et très intéressants.

Je te les conseille.

Cool boy a écrit:
Je dors en moyenne huit heures, assez bien (pas de problème d'insomnie), je ressens un certain état de fatigue le matin malgré une bonne nuit de sommeil (peut-être que mon réveil survient au moment où un nouveau cycle de sommeil débute ?)

Salut coolboy,

le fait de se sentir fatigué au matin est un des symptômes de la depression.
Au réveil ,c'est normal que tu sois un peu fatigué mais normalement une fois ton organisme mis en branle ,tu dois être en éveil au matin.Faute de quoi et mise en relation avec d'autres symtômes, cela peut être le signe d'une depression qui peut devenir chronique. Si c'est passager, du à des circonstances limitées dans le temps ça se résorbe naturellement. Si c'est plus profond et donc cela dure depuis longtemps , cette dépression peut s'aggraver et devenir chronique.Lorsque ça devient chronique cela devient de plus en plus difficile à soigner avec le temps. Donc c'est bien d'agir vite et de déterminer le plus rapidement, si besoin est ,à l'aide d'un professionnel, la cause de cet état de fatigue.[/quote]

Tu as l'air de parler de cours, si tu as des problèmes de vue et que tu ne portes pas de lunettes adaptées tu peu fatiguer très très vite. Pour me concentrer j'adopte un BL concentré. Pour bosser je bosse surtout la nuit et je peux faire 6 heures sans ressentir un besoin de pause alors qu'en journée bosser une heure c'est dur, en révisions d'examens je me couche toujours entre 3 et 6h du mat, la nuit tu ne peux pas faire de bruit si il y a des gens autour qui dorment, il n'y a rien à la télé de toute facon, et toutes les heures se ressemblent, tu n'es donc pas perturbé par le rythme naturel de la journée et tu te sentirais con de brancher la playstation à 2h30 du mat et de passer 3 heures dessus alors qu'à 16h ca parait naturel.

Je profite de mon immobilité forcée (fuck ze sciatique, week-end pourri) pour répondre plus en détail :

Coolboy a écrit :Ce point m'intéresse beaucoup, peux-tu m'en dire plus ?
Je subis effectivement ce genre d'assauts quotidiennement [...] (longue période de chomage mal vécue, stress important et anxiété quotidienne).

La vie psychique semble être le résultat du fonctionnement en synergie de deux couches de notre cerveau :

1) la plus ancienne, celle qui est commune à tous les mammifères et dans une certaine mesure, aux reptiles. C'est la première couche à avoir été déposée par l'évolution. Le neurologue français du XIX°, Paul Broca, qui l'a décrit le premier, l'a nommée le cerveau limbique.

2) S'est ensuite déposée une autre couche, le néocortex, nouvelle écorce en latin.

Le cerveau limbique traite les émotions et le fonctionnement du corps. C'est un organe primitif et puissant. Il est très rapide et adapté aux réactions de survie.
Par exemple, c'est lui qui déclenche la réaction de peur quand on aperçoit quelque chose qui ressemble à un serpent, comme une corde dans l'obscurité, avant que le reste du cerveau ait pu terminer l'analyse de la situation et conclure de son caractère inoffensif.

Le cerveau limbique gère et maintient en équilibre le rythme cardiaque, la respiration, l'appétit, la tension, le sommeil, les sécrétions d'hormones, le sommeil et le système immunitaire. Il surveille l'environnement en arrière-plan et en cas d'alerte (danger, apparition d'un partenaire sexuel possible ) mobilise le néocortex.

Le néocortex, très volumineux, organisé en strates, est dévolu à l'attention, la concentration, le blocage des pulsions, la gestion des relations sociales et enfin le comportement moral. Il sert à conduire notre vie à partir de données abstraites qui ne sont présentes qu'à l'esprit.

Les deux parties perçoivent l'information provenant des sens sensibliment en même temps. Le cerveau limbique et le néocortex peuvent soit coopérer, soit se battre pour le contrôle de la pensée, de l'action et des émotions. Quand il y a conflit entre les deux entités, nous sommes mal à l'aise. Quand les deux parties travaillent dans le même sens, nous sommes en harmonie avec nous-mêmes.

Si le conflit est trop intense ou durable, un déséquilibre s'installe et nous perdons le cours de nos pensées et il devient difficile d'agir pour nos intérêts sur le long terme.

C'est ce qui passe au cours d'une dépression, après un traumatisme sévère (viol, tremblement de terre...) : le cerveau limbique envoie des signaux d'alarme à tout bout de champ et bloquant le néocortex, déclenchant divers troubles comme l'anxiété, les attaques de panique, etc.

A l'inverse, le néocortex, dans un effort conscient, peut empêcher le cerveau limbique de s'exprimer. Des personnes ayant appris au cours de leur enfance un contrôle strict de leur émotion, des personnes accidentées cérébrales, sont coupées de toute une sensibilité, celle du coeur, celle des "tripes".

Le blocage émotionnel conscient (perséverer dans une mauvaise LTR, dans un travail insatisfaisant, faire des choix de vie qui sont en contradiction avec nos valeurs profondes) amène une souffrance continue pour le cerveau limbique, qui exprime par le reste du corps cette souffrance : fatigue chronique, infections à répétition, tension artérielle, troubles cardiaques et intestinaux, problème de peau...)

Toutes ces information sont tirées du livre du Dr David Servan-SCHREIBER "Guérir le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse" dont je te recommande fortement la lecture, Coolboy.

Pour la fatigue au matin, cela peut être comme le dit madininafaya, un symptôme de dépression au même titre que la perte d'attention.

Essaie de voir si cela s'améliore en faisant du sport, en te couchant tôt, en t'exposant à la lumière du soleil et en ayant une bonne alimentation.


Frenchkiss avait un symptôme similaire de fatigue le matin, qu'il a résolu avec une lampe spéciale qui simule le lever du soleil - approche également présentée par le livre de Servan-Schreiber.


Espérant t'avoir répondu, tiens-nous au courant.