Spike <Worst Of> II : Aux idiotes.
Posté : 03.02.06
Episode précédent :
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"Je ne pensais pas qu’il existait encore des gens comme toi qui n’ont jamais entendu parler du second degré"
L’avantage des soirées chez les amis, c’est que les filles comment toujours par vous sourire, quoique vous leur disiez. Tout le monde est un peu de la même famille. L’inconvénient, c’est qu’il faut avoir des amis. On voit là que c’est un inconvénient majeur qui explique que le PUA préfère sarger en club, au Virgin Megastore ou au Monoprix. Non pas, bien sûr, que le PUA n’ait pas d’amis ; il peut même s’en créer plus et plus vite que l’homme de la rue, puisqu’il passe justement sa vie à savoir plaire à l’autre. Mais il n’a souvent pas l’abnégation de passer 4 heures dans des apéro-dînatoires à dire des riens ; puisqu’il ne peut parler que de rien avec ces gens normaux qui ne peuvent pas le comprendre et ne le comprendront jamais.
Le PUA en soirée chez des amis (qui ne sont pas forcément les siens) se sent donc comme un clochard dans un jacuzzi. Après des longues nuits à s’endurcir au contact de la rocaille glacée des monts bitch-shields, il nage de set en set dans un bain social de filles et de garçons qui viennent même parfois spontanément lui parler et s’intéresser un tout petit peu à lui. Il en profite car il sait que ça ne va pas durer.
Juliette (c’est son vrai prénom, joli non ? Plus que Karine ou Samia en tous cas) a tous les traits de la parisienne bien élevée dans un 4 pièces de la rive gauche. Des études d’avocate menées avec constance et sans génie, une morphologie de documentaire sur le corps humain (taille relativement étroite, hanches relativement larges, homogène, sans rien pour attirer l’œil), et un style vestimentaire benchmarké sur son époque (jean bleu foncé, petit pull noir) qui la faisait ressembler à 100 millions d’autres filles européennes de son âge. Elle me plaisait quand même, pour deux raisons :
1- pour ses cheveux noirs épais et longs dans lesquels on avait envie de mettre la main
2- parce que c’était la seule fille potable de ce groupe d’amis que je ne m’étais pas faite
3- « Juliette »...
En pleine confiance, avec un social proof solide (compliments à haute voix d’une parfaite inconnue à quelques mètres de là qui avait complètement craqué sur moi), j’ai abordé Juliette au second degré, comme j’aurais fait avec une fille intelligente. J’avais oublié, depuis mon ex, que les étudiants en droit n’ont généralement aucun talent, n’étant pas suffisamment logiques pour les sciences et pas suffisamment sensibles pour la littérature. Ils se marient d’ailleurs entre eux, pour ne pas que le partenaire le leur fasse remarquer trop souvent.
A suivre
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"Je ne pensais pas qu’il existait encore des gens comme toi qui n’ont jamais entendu parler du second degré"
L’avantage des soirées chez les amis, c’est que les filles comment toujours par vous sourire, quoique vous leur disiez. Tout le monde est un peu de la même famille. L’inconvénient, c’est qu’il faut avoir des amis. On voit là que c’est un inconvénient majeur qui explique que le PUA préfère sarger en club, au Virgin Megastore ou au Monoprix. Non pas, bien sûr, que le PUA n’ait pas d’amis ; il peut même s’en créer plus et plus vite que l’homme de la rue, puisqu’il passe justement sa vie à savoir plaire à l’autre. Mais il n’a souvent pas l’abnégation de passer 4 heures dans des apéro-dînatoires à dire des riens ; puisqu’il ne peut parler que de rien avec ces gens normaux qui ne peuvent pas le comprendre et ne le comprendront jamais.
Le PUA en soirée chez des amis (qui ne sont pas forcément les siens) se sent donc comme un clochard dans un jacuzzi. Après des longues nuits à s’endurcir au contact de la rocaille glacée des monts bitch-shields, il nage de set en set dans un bain social de filles et de garçons qui viennent même parfois spontanément lui parler et s’intéresser un tout petit peu à lui. Il en profite car il sait que ça ne va pas durer.
Juliette (c’est son vrai prénom, joli non ? Plus que Karine ou Samia en tous cas) a tous les traits de la parisienne bien élevée dans un 4 pièces de la rive gauche. Des études d’avocate menées avec constance et sans génie, une morphologie de documentaire sur le corps humain (taille relativement étroite, hanches relativement larges, homogène, sans rien pour attirer l’œil), et un style vestimentaire benchmarké sur son époque (jean bleu foncé, petit pull noir) qui la faisait ressembler à 100 millions d’autres filles européennes de son âge. Elle me plaisait quand même, pour deux raisons :
1- pour ses cheveux noirs épais et longs dans lesquels on avait envie de mettre la main
2- parce que c’était la seule fille potable de ce groupe d’amis que je ne m’étais pas faite
3- « Juliette »...
En pleine confiance, avec un social proof solide (compliments à haute voix d’une parfaite inconnue à quelques mètres de là qui avait complètement craqué sur moi), j’ai abordé Juliette au second degré, comme j’aurais fait avec une fille intelligente. J’avais oublié, depuis mon ex, que les étudiants en droit n’ont généralement aucun talent, n’étant pas suffisamment logiques pour les sciences et pas suffisamment sensibles pour la littérature. Ils se marient d’ailleurs entre eux, pour ne pas que le partenaire le leur fasse remarquer trop souvent.
- Alors, à toi…
- ?
- T’es avec qui ?
- ?
- Apparemment tout le monde est avec quelqu’un ce soir. Toi tu es maquée avec qui ?
- Euh, avec personne
- Ah ? Une meetic-girl ?
- … (respiration coupée) Ca alors c’est pas très… T’es vraiment… Toi alors… On t’a déjà dit que tu manquais d’élégance ?
- Moi ?Ben bien sûr que non ! Pourquoi veux-tu qu’on me dise ça ?
A suivre