Conseils séduction

Comment se libérer de la peur du regard des autres et du rejet ?

Peur de l'approche, peur du rejet, peur du rateau, peur du regard des autres : réactions parfaitement naturelles, qu'on PEUT maîtriser. Comment ? Lisez ce qui suit.

Récemment, sur le forum, un membre écrivait :

« Ce qui me fait peur, c’est d’être entreprenant avec des femmes et de me dévoiler, surtout lorsque c’est dans un environnement familier : groupe d’amis, travail, lieu de sortie habituel, etc… Et par-dessus tout lorsqu’on me regarde. Vieux restes d’adolescents, lorsque j’ai appris à avoir peur qu’on se moque de moi sur le sujet de la drague, des femmes, du sexe. Je n’ai pas (encore) dépassé cette peur. »

En d’autres termes, c’est le sujet de la peur du regard des autres et du rejet qui se posent.

Dans ces article, on va voir dans quelle mesure il est possible de désamorcer ces peurs et angoisses.

A lire aussi : Le regard des autres : mieux le gérer, mieux l’accepter

La théorie de l’esprit, deux revers d’une même médaille

Le processus nous permettant de nous représenter ce que l’autre ressent et pense à notre égard s’appelle en psychologie cognitive la théorie de l’esprit.

Cette théorie comporte deux volets.

1) Théorie de l’esprit critique

Il y a d’une part une théorie de l’esprit critique qui processe tout ce que les autres pourraient bien penser de négatif à notre égard:

« Quels noirs desseins me réservez-vous? » est la question à laquelle répond cette partie de notre cerveau.

On devine que cela joue un rôle évolutionniste évident (il serait contre-productif de penser que tout le monde ne nous veut que du bien).

2) Théorie de l’esprit positive

Celle-ci s’active pour nous permettre de deviner, envisager, estimer quelles heureuses dispositions les autres pourraient avoir à notre égard. Par là nous concevons que nos semblables puissent avoir des pensées positives nous concernant.

Pour ces deux revers de la même médaille, ce sont différentes zones cérébrales qui sont activées :

  • L’amygdale qui nous permet de percevoir le danger, et se charge de nous mettre en situation de réactivité optimale (via le « stress » qui mobilise nos capacités de réaction, notamment la fuite rapide)
  • Le cingulaire antérieur (ou cingulum pour les latinistes) traite la théorie de l’esprit positive et le cingulaire postérieur se charge de « se méfier ».
  • Le lobe temporal qui « stocke » le souvenir d’expériences passées. C’est cette partie du cerveau qui archive les moments pas glop où on s’est foutu de vous pour vous êtes pris un râteau dans la cour de récré.

Bref, ces peurs prennent racine dans le cerveau; et comme tout ce qui se passe dans la tête, on peut les « déprogrammer », au moins dans une certaine mesure.

Comment déprogrammer ces peurs et angoisses ?

Si vous les vivez au quotidien, vous savez qu’il ne suffit pas de vouloir pour dépasser ses peurs et changer d’attitudes face à des situations données qui viennent les raviver.

Notre volonté devient inopérante, et pour cause : des réactions physiologiques viennent vous mettre en état de stress, préparation au danger (fuir ou combattre).

Pourtant, rationnellement, on sait bien qu’il n’y a rien à redouter en allant adresser la parole à une fille. Et pourtant tout se passe comme si le corps refusait de bouger : la gorge se noue, les pensées deviennent confuses, on ressent une émotion qu’on juge négative (c’est le mécanisme d’évitement anxieux).

Alors comment on court-circuite ce mécanisme de l’évitement anxieux ?

Par deux façons :

  • La premièr : on relativise le danger réel – mais comme on a vu, ça ne suffit pas.
  • La seconde, plus efficace : on prend connaissance de ses émotions, de ses pensées et de ses ressentis physiques au moment où ils se produisent. « Voilà, c’est ça qui se passe. Je l’ai déjà vécu mais cette fois je les observe avec neutralité. »

Comme le dit Epictète, « Ce qui trouble les hommes ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur ces choses. »

Autrement dit, le stress vient de la façon dont on perçoit les choses.

Choisir de ressentir et nommer les choses de manière positive, plutôt que négative, donc.

En faisant cela, on recadre ces réactions physiologique en leur attribuant des significations positives. Du brain-hacking pur et simple.

On sera donc bien inspiré de ne plus parler de « peur de l’approche » mais de « trac » ou « d’excitation » et d’impatience – comme un artiste s’apprêtant à se produire devant une foule en liesse.

On attribue du positif à ce qu’on jugeait négatif.

Depuis plus de 20 ans que je drague, il m’arrive encore de ressentir  « les papillons dans le ventre » au moment d’aborder. Ce sont les mêmes « symptômes » mais je leur attribue une valeur positive, j’y vois de l’impatience, une préparation de mon corps et de mon esprit qui me permettront d’être plus énergique, plus vif, de faire preuve de plus de tac-au-tac dans mes réparties que si je venais de sortir du pieu un lundi matin.

(voir ce que j’en dis dans cet autre article complémentaire – la courbe de Yerkes et Dodson)

A partir des mêmes ressentis physiques on peut coller une étiquette négative incitant à l’évitement, ou positive invitant à l’action.

La clé est donc que la manière dont on juge nos ressentis va conditionner notre comportements.

Concrètement, comment faire ?

Tout simple.

  • On s’expose graduellement aux stimuli les provoquant.

On se lance des défis suffisamment ambitieux pour nous stimuler mais également assez réalistes pour ne pas nous décourager.

On le fait en compagnie de personnes encourageantes si possible ce qui permet de débriefer à chaud comme je le fais en coaching afin qu’on ait pas l’impression de juste subir quand on obtient pas le résultats escomptés.

Ainsi, on développe des compétences qui nous donnent le sentiment de pouvoir gérer une situation potentiellement anxiogène.

Le sentiment d’être compétent dans une situation donné permet de réduire la production de cortisol (hormone du stress) lorsqu’on la rencontre réellement.

C’est d’ailleurs pourquoi on fait passer les soldats par un entraînement rigoureux simulant les situations de combat. Sinon (et cela se produit quand même fréquemment) ils seraient tétanisés par la panique sur le champ de bataille.

  • On s’offre des occasions de recevoir des stimuli positifs.

Un exemple, en bootcamp nous nous plaçons sur une grande place avec des panneaux où est inscrit « Compliments gratuits ».

Ce sont les gens (hommes et femmes) qui viennent de leur plein-gré, ils sont donc ouverts et positifs et selon le principe de réciprocité qui préside aux interactions sociales il répondent le plus souvent à leur tour par des compliments et des encouragements.

Ce faisant, ils activent notre cingulaire antérieur et la production de dopamine. Nous stockons des expériences positives qui incitent à la prise de risque social.

Si vous avez lu tout cela avec intérêt, c’est que vous êtes motivé à venir à bout de vos stratégies d’échec inconscientes.

C’est le premier pas que d’être motivé et de prendre conscience qu’on peut réformer sa façon de percevoir les situations afin d’agir différemment.

Pour cela, faire appel à un psychothérapeute cognitivo-comportemental ou à un coach vous fera gagner un temps précieux en permettant la mise en application des points que nous venons de voir.

Et si la motivation est là, vous mettez toutes les chances de réussite de votre côté.

Un proverbe zen dit : « Quand l’élève est prêt , le maître apparaît. »

=> Si vous êtes prêt appelez-moi. (Et là, je pourrais citer Carly Rae Jepsen mais je vais éviter.)

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