Ceci n'est pas un carnet de séducteur.

Note : 210

le 25.03.2017 par Hillel

150 réponses / Dernière par Perlambre le 23.10.2018, 19h48

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Supprimé pour raisons perso.
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  • [+1] Sympa :) le 26.07.18, 01h06 par Avalanche
"Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement"
- Eleonor Roosevelt

Léon - Acte I, scène II.

On est d'accord que j'étudie toujours les hommes et ma (nouvelle) interaction avec eux. J'avais donc des appréhensions vis à vis des hommes, en m'imaginant que je m'embarquais dans un monde parallèle et que tout y serait différent. Que je devrais tout réapprendre de zéro en séduction, de savoir comment faire. Pour le moment c'est faux.

Je vois Léon dans quelques jours. J'ai senti qu'il avait besoin d'entendre ma voix avant notre rendez-vous alors je lui ai proposé de s'appeler pour s'organiser. J'avais des questions toutes simples de savoir:
  • Si ma voix, mes intonations, ma façon de m'exprimer fait un fort effet sur les filles, produiront-t-elles un effet répulsif sur un homme (j'ai une voix plus médium-grave que la moyenne des nanas)?
  • Devrais-je être moins active dans la conversation? Plus "bête" que j'en ai l'air pour ne pas l'impressionner?
  • Puis-je m'autoriser à le dominer dans l'échange?
  • Comment je vais faire bordel??????
Le téléphone sonne. Je laisse passer une, deux, trois sonneries. D'habitude je me sens d'une maîtrise presque absolue avec les filles, là je suis anxieuse comme je n'ai pas été depuis longtemps. Je respire un peu pour ne pas avoir la voix tremblante. Je réponds d'une voix dont j'ignore l'effet sur les hommes mais dont je connaîtrais bientôt l'effet sur lui:
Hillel: Allô?
Léon: Hey salut!
Hillel: Bonjour Léon...
Je sens qu'il bugue sur ma voix, puis qu'il se met à bafouiller. Qu'elle a le même effet sur lui que les filles lorsque je prononce doucereusement leur prénom et que je me mets à leur susurrer de jolis mots. D'ailleurs ce sera le premier message qu'il m'enverra après cet appel qui aura duré quelques deux heures.

Je me rends compte que rien n'est différent en parlant avec lui que lorsque je discute avec une fille (et que je tente de la séduire, on est d'accord). Je l'ai senti tout aussi stressé et intimidé. J'ai senti que je pouvais "dominer" et avoir la valeur haute dans l'échange, par contre, c'est plus probant. J'ai vu qu'il essayait de m'impressionner, de se mettre sur la même fréquence que moi. Puis qu'il avait des appréhensions de savoir si je lui plairais. Qu'il me demandait en implicite de le rassurer un peu. Que je joue à la rassurer, mais à moitié. Que lui aussi peut rire et sourire niaisement et naïvement lorsque tout d'un coup dans la conversation je lui donne un "bon point", parce que j'aurai aimé ce qu'il dit. Puis qu'il cherche à se rattraper lorsque je le lui enlève et que je lui dis que je ne suis pas d'accord. Lui aussi veut sentir qu'il est différent et spécial et aime que je le lui fasse sentir. Lui aussi recherche l'amour, lui aussi peut avoir peur, lui aussi peut perdre le contrôle face à une femme, lui aussi peut être fleur bleue. En fait, ça ne m'a pas paru si différent d'avec une fille. Mais c'est peut-être lui.

Finalement c'était moins horrible que je ne le pensais. Je me suis amusée à jouer mon rôle de fille, aussi (c'est à toi de me séduire activement, en fait). J'ai bien aimé discuté avec lui. Je le trouve vraiment adorable. J'apprécie son intelligente sensible. J'avais envie de lui faire des câlins au combiné. Ce qui me fait un peu peur c'est qu'il a l'air de rapidement faire des projections sur moi alors qu'on ne s'est pas encore rencontré (de ses attentes relationnes et amoureuses). Qu'il s'attend peut-être à ce que je le sorte de sa vie un peu morne avec sa copine et que je lui refasse vivre les montagnes russes émotionnelles, que je le heurte. Il m'a dit d'ailleurs, implicitement, qu'il avait peur de l'effet que je produisais sur lui. Bientôt, scène III avec la rencontre.

Et le vaginisme?

Je vais rencontrer une gynéco dans environ deux mois. En attendant, je lis beaucoup. Je tente déjà de me renseigner de savoir si c'est réellement du vaginisme. Je sens que je n'ai pas tant ce soucis de pénétration avec Cristina. En tout cas, contrairement aux filles avant elle, elle ne ressent pas ma paroi qui se resserre. Avec les exercices proposées sur le net, j'ai senti que la pénétration, quand elle est difficile, vient d'une contraction involontaire où l'étau se resserre avant même d'éprouver du plaisir. J'essaye de visualiser la cavité pour m'enlever cette image qu'elle est toute petite et qu'elle ne peut pas accueillir quelque chose de plus gros qu'un doigt. Il y a aussi des exercices pour décontracter les muscles (contraction empêchant la pénétration, donc). Puis utiliser du lubrifiant.

Je sens que c'est encore un peu difficile mais avec tout ça je ré-apprends à connaître mon corps. Je tente de contrôler mes contractions et ça va mieux. Je sais bien intellectuellement que ça peut passer mais ma peur de la douleur est encore trop présente. Pour l'instant ce n'est pas naturel ni automatique et je dois me concentrer, mais, j'espère que ça deviendra naturel un jour. Si il devait se passer quelque chose avec un homme, je pense que pour le moment on en restera au préliminaire... Que je prendrais le temps de lui expliquer. Que je dois sentir qu'il ne veut pas absolument mettre sa queue et qu'il est capable de se contrôler si je lui dis d'arrêter.
"Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement"
- Eleonor Roosevelt

Léon - Acte I, scène III.


Nous nous sommes finalement rencontrés en fin d'après-midi. J'ai craqué les 20 premières secondes en le voyant physiquement parlant. Les 2 heures suivantes spirituellement. On ne s'était pas donné d'heure de fin, pas de prétexte pour mettre un terme au rendez-vous, et on a finalement passé toute la soirée ensemble.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas été dans un contexte de séduction avec un homme. Je ne savais pas comment faire. Je n'étais pas comme avec une fille. Je n'étais pas sûre de moi. J'étais hésitante... je n'arrivais pas à percevoir les signes. A les relancer. Non pas que je ne les voyais pas mais que j'étais bien trop dans le doute pour me dire que ce n'était pas différent. Mais il y a eu des signes.

Sa façon de me regarder. De parler de mes yeux et de mon corps. De chercher le rapprochement, ou à me toucher, ou me demander de le toucher pour X raisons. Ou de profiter de l'occasion pour me mater.

On était près d'un point d'eau, je portais un maillot mais je n'étais pas déshabillée. Il était tard, la fraîcheur commençait à se faire sentir. Il se demande en hésitant un peu si on ne pourrait pas se baigner mais il n'ose pas, l'eau est peut être trop froide. Je décide que c'est le moment où je pourrai le provoquer un peu, je le mets au défi. Je lui dis: "Léon". Il me regarde. J'enlève mes chaussures, puis mon bas. "Le premier qui réussit à mettre tout son corps dans l'eau glacée gagne". Il me répond : "Qu'est-ce qu'il gagne?". Je souris, je lui dis: "... sa dignité?". J'enlève mon haut, j'insiste sur ce mouvement, je le laisse observer mon corps qui se dénude, je me dirige vers l'eau et je lui dis: "Je vais gagner Léon.". Il se précipite pour enlever ses vêtements alors que mon corps est déjà à moitié dans l'eau. Je le laisse gagner.

Elle est froide bien sûr. Glacée. J'ai froid, je lui dis. Je sens ses rapprochements, je sens qu'il voudrait me prendre dans ses bras, j'aimerai mais... j'ai des mouvements de recul. C'est plus fort que moi. J'ai beau me forcer à ne pas bouger je recule. Pas parce que je n'en ai pas envie mais, parce que j'appréhende de l'embrasser.

Je me pose milles questions. Je me demande ce qu'il se passe. Pourquoi ce garçon me plait. Pourquoi je joue "à la fille" alors que j'en suis une. Et s'il m'embrasse comment me sentir à l'aise. Il n'essaye pas plus, je recule trop. On discute dans l'eau, on rit, on se chamaille. J'ai froid, on finit par sortir. Je suis silencieuse, je me rhabille, je suis perdue mais il ne le sait pas. Je prends mon sac pour lui faire signe que je veux rentrer, il me raccompagne.

On se regarde. Je le remercie. On attend. On hésite. Je sens ce moment où à la fin d'un rendez-vous on aimerait m'embrasser. Je regarde ailleurs. Pas que je n'ai pas envie mais, j'ai peur. Lorsque je l'imagine m'embrasser, la première chose qui me vient à l'esprit c'est l'effet que me procurera sa barbe sur mes lèvres. Je lui fais la bise, je rentre.

Il m'écrit après. Il me demande ce que ça m'a fait ce rendez-vous avec un homme. Je lui réponds que j'étais déstabilisée mais que ce n'était pas désagréable. Je lui demande s'il pense qu'on sera amené à se revoir. Il l'espère, il a beaucoup apprécié cette soirée. Il me dit qu'il aurait pu rester plus longtemps si je n'y avais pas mis fin, qu'il n'avait pas vu l'heure passée.

La première chose à laquelle je pense en rentrant est que j'ai envie d'entendre la voix de Cristina, puis de sentir ses bras. Je l'aime comme une folle, je veux qu'elle le sache, qu'elle ne doute pas. On s'appelle pour se raconter. On se raconte tout, on se dit tout, on ne se cache rien. Je lui dis qu'il me plait. Elle a une voix toute petite. Je sens qu'elle se demande si ça la met hors course, si ça change des choses entre nous. Je la rassure, beaucoup. Elle sait, elle sent que je l'aime, que je suis dingue d'elle, que ça ne change rien.

Peut-être une suite...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] La suite, vite ! le 31.07.18, 10h24 par Jalapeno
"Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement"
- Eleonor Roosevelt

Tu avances bien. Mais tu es toujours retenue par ton incertitude. Une part est légitime. L'autre non:
Tu es toujours à te demander si tu vas savoir interpréter les signes parce que tu penses que c'est différent alors que tu as chaque fois la preuve que ça ne l'est pas.
Je pense que tu te donnes une excuse pour ne pas te confronter au vrai doute:
Qu'est ce que ça va te faire si tu pousses plus loin avec un mec?
C'est sur ça que tu devrais te concentrer à mon avis, et surtout te "préparer" psychologiquement pour ne pas être dans le doute ou l'inconfort.
Ce sera forcément au moins partiellement différent mais ça ne devrait pas être désagréable si c'est bien amené et que tu en as vraiment envie (Ça peut l'être aussi si tu fais ça à titre exploratoire mais c'est moins sûr).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Oui le 31.07.18, 11h38 par Avalanche
  • [+1] Merci ! :) le 01.08.18, 07h04 par Hillel

Hello Hillel,

Je ne sais pas si garder ton rôle actif dans le processus de séduction avec un homme est le plus à pointer du doigt. Je crois qu’un homme qui ne comprendrait pas ton habitude de garder une certaine marge de manœuvre sur la situation risquerait de ne pas t’apprécier dans ton intégralité. Parce que ton coté avenant fait partie de ton histoire et de ton évolution.

Mais alors faut-il qu’une femme se laisse absolument séduire (sans prendre les devants) si elle ne veut pas faire fuir un homme ?

Si je peux te suggérer quelque chose, c’est peut-être de laisser le temps défiler sans être celle qui insuffle systématiquement la dynamique au rendez-vous. Et de prendre le temps d’observer le cours des choses, les réactions de Léon.

Le fait que tu ne confies pas tout de suite tes états d’âme, ça m’a donné l’impression que tu voulais garder tes états d’âmes pour toi parce que tu ne voulais pas qu’il ait ce pouvoir là sur toi. Alors que ça aurait pu être l’occasion pour lui de te taquiner ou pour toi de faire une blague rigolote sans changer le fond de la confiance que tu voulais lui confier.

En analysant ta réponse, « gagner sa dignité » je réfléchis au choix de tes mots et je les trouve très forts. Je ne sais pas s’il y avait un message particulier ici (inconscient peut-être), mais je crois que l’hésitation n’est pas une mauvaise chose. Je me demande si tes mots en disent plus qu’il ne le laissent penser à priori, et si tu n’as pas plus besoin d’une personne perspicace qui serait capable de lire au delà de tes mots, parce que dans le droit c’est un mot super fort la dignité, et parce que tu es particulièrement précise dans le choix de tes mots, alors je pense peut être que tu pourrais creuser de ce coté là.

Par exemple si tu avais été plus légère en disant « le droit de se rhabiller », ça aurait été » une réponse moins poignante. Je sais que quand je suis en rendez-vous je suggère davantage que je ne provoque. J’ignore si c’est passif, ou non mais ça me permet d’observer les réactions de l’autre. En le laissant s’exprimer j'ai plus la possibilité de lire ses intentions et de voir s’il est sincère ou non.

PS : Il est fou de ne pas avoir fait l’apologie de ton corps dénudé. Oser se baigner en pleine nuit dans j’imagine un lieu public, c’est juste WOUAW, incroyable ! Super génial ! Extraordinaire ! carrément chouette ! Alors il a un gros zizi ? Hahaha.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 31.07.18, 11h50 par Onmyoji
  • [+1] Merci ! :) le 01.08.18, 07h05 par Hillel

Onmyoji a écrit :Tu avances bien. Mais tu es toujours retenue par ton incertitude. Une part est légitime. L'autre non:
Tu es toujours à te demander si tu vas savoir interpréter les signes parce que tu penses que c'est différent alors que tu as chaque fois la preuve que ça ne l'est pas.
C'est vrai... mais la preuve est rationnelle alors que mon manque de confiance en moi est irrationnelle. Encore une fois je ne saisis pas que je puisse plaire aux personnes que je rencontre et qui me plaisent. J'avais eu besoin de prendre beaucoup d'expérience avec les femmes avant de m'avouer que j'avais un pouvoir d'attraction et de séduction sur elles. Ça me fait drôle de me rendre compte que je peux avoir ce pouvoir d'attraction avec un homme aussi. Ça fait 8 ans qu'un homme ne m'a pas touché sensuellement. Bien sûr il y a les regards des hommes, il y a les commentaires dégueux ou flatteurs qu'on me balance à la volée, les dragues douteuses ou mignonnes, mais être "active" dans mon interaction avec eux et voir que je leur plais aussi comme ça, ce n'est pas si évident à analyser pour moi. D'autant quand l'homme en question me plait à moi aussi et que je découvre les mêmes doutes que j'ai lorsqu'une femme me plait. Là avec le recul j'analyse ces signes comme des signes d'intérêt et c'est évident, mais sur le coup ce n'était pas si clair.
Onmyoji a écrit :Je pense que tu te donnes une excuse pour ne pas te confronter au vrai doute:
Qu'est ce que ça va te faire si tu pousses plus loin avec un mec?
C'est sur ça que tu devrais te concentrer à mon avis, et surtout te "préparer" psychologiquement pour ne pas être dans le doute ou l'inconfort.
Ce sera forcément au moins partiellement différent mais ça ne devrait pas être désagréable si c'est bien amené et que tu en as vraiment envie (Ça peut l'être aussi si tu fais ça à titre exploratoire mais c'est moins sûr).
A vrai dire je ne cesse pas de me poser la question... Je sens que j'en aurai envie. J'ai pensé toute la soirée lui proposer de finir la nuit chez moi. De découvrir son contact, déjà. Puis sexuellement, l'histoire de la pénétration je n'y suis pas encore, je ne suis pas prête (peur de la douleur, encore), mais, faire ce que je fais avec une femme, je pense que ça ne me mettrait pas mal à l'aise, que ça pourrait me plaire et m'exciter avec lui aussi. Après il prendrait ou il ne prendrait pas.
Si je peux te suggérer quelque chose, c’est peut-être de laisser le temps défiler sans être celle qui insuffle systématiquement la dynamique au rendez-vous. Et de prendre le temps d’observer le cours des choses, les réactions de Léon.
Léon n'a pas osé faire plein de choses dont il avait envie avec moi quand j'étais "passive". Il me l'a dit après. Je pense qu'il a besoin que je le rassure. Que parfois je prenne les devants pour se dire "tout va bien, si elle le fait je peux le faire aussi". Et ces moments ce sont ceux où je voulais le pousser un peu à avoir confiance. Je sais que j'ai tendance à paraître froide. Pas dans ma personnalité ou ma spontanéité ou ma façon d'être, mais, souvent les gens ne parviennent pas à lire mon désir, sauf lorsque je décide qu'il le voit explicitement. Je n'arrive pas encore à leur laisser ce "pouvoir" là.
Le fait que tu ne confies pas tout de suite tes états d’âme, ça m’a donné l’impression que tu voulais garder tes états d’âmes pour toi parce que tu ne voulais pas qu’il ait ce pouvoir là sur toi.
Oui et non. Disons que pour le moment je ne le vois pas comme une personne "recueil". Je veux quelque chose de plus brut que sentimental. Mais c'est vrai que je veux garder le contrôle de la situation. Je dois avoir une tendance à vouloir dominer malgré tout. Homme ou femme.
En analysant ta réponse, « gagner sa dignité » je réfléchis au choix de tes mots et je les trouve très forts. Je ne sais pas s’il y avait un message particulier ici (inconscient peut-être), mais je crois que l’hésitation n’est pas une mauvaise chose.
J'aime bien pousser les gens dans leur retranchement. Lever leurs barrières. Leur faire prendre des risques en les provoquant. Ça peut cogner. Ou ça permet de les voir plus authentique. Se jeter à l'eau c'est le pousser à le faire aussi avec moi. Je ne crois pas qu'il l'ait mal pris. Il a joué avec moi, ça l'a amusé et il était plus dans le lâcher prise ensuite. Je ne pense pas que je suis une personne qui fait transparaître du jugement ou de la dévalorisation, au contraire. Il m'a dit qu'il se sentait bien avec moi, que je l'avais mis en confiance et qu'il se sentait compris.
PS : Il est fou de ne pas avoir fait l’apologie de ton corps dénudé.
Oh si si il l'a fait... Haha.
"Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement"
- Eleonor Roosevelt

Hillel a écrit :Léon n'a pas osé faire plein de choses dont il avait envie avec moi quand j'étais "passive". Il me l'a dit après. Je pense qu'il a besoin que je le rassure.
C'est compréhensible, vu qu'il sait que toi même tu n'es pas totalement à l'aise à l'idée d'un rapprochement physique avec lui.
Je me demande si tu n'aurais pas intérêt lui dire, à verbaliser clairement et sur le moment, quand tu te sens prête à passer les étapes ("j'ai envie que tu m'embrasses", "que tu me prennes dans tes bras", etc.) - et bien évidemment tu peux retirer ton consentement à tout moment. Ça peut-être excitant et surtout ça vous enlèverait pas mal de pression à tous les deux.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bonne idée ! le 01.08.18, 20h36 par Hillel

Cela fait un petit laps de temps que j'y réfléchis, et là, j'ai envie de le faire: clôturer mon journal.

Pour des raisons éthiques: Je ne me sens plus si à l'aise dans l'idée d'exposer, en voyeurisme, exhibitionnisme, même anonyme, mes rencontres, mes relations amoureuses, sexuelles. Il n'y a à ce jour plus d'intérêt pour moi à faire part de mes aventures, d'un soir ou de plus long terme.

Ensuite, pour des raisons évolutives: Je regarde un peu en arrière et, wow, sacré chemin parcouru. Et je crois que pour ce qui en était de mes questionnements, j'ai répondu à la plupart de mes réponses. Je me suis posée tant de questions.

Je voulais donner un peu de visibilité à la séduction de femmes à femmes, que je ne vois et voyais jamais nulle part, comme un monde oublié, qui paraît hostile pour celles qui se lancent pour la première, deuxième fois, troisième, moins à partir de la quatrième... Montrer qu'en réalité ce n'est pas si différent des relations hétérosexuelles, que les questionnements sont les mêmes, les sentiments les mêmes, les phases de séduction, les mêmes. Parce que même si à travers ce journal et mes récitions, tout semble naturel, facile, sans différenciation entre ce qu'il se passe pour les hétéros et ce qu'il se passe pour les homos, bis, pans, ça ne l'est pas tant. L'homophobie, ça court toujours les rues, je le vis toujours, ça a toujours un impact sur mes relations, directement, indirectement, je n'en ai pas toujours fait part parce que, on fait avec ce qu'on a, on vit ce qu'on a à vivre, et si on en veut plus, et si on m'en empêche, je me bats pour l'obtenir.

Je me suis demandée si un jour je pourrai retomber amoureuse, sans trop d'espoir, ça faisait près de 2 ans, je me sentais comme une dame achevée, désillusionnée, parce que même si je ne me l'avouais pas, malgré tout, je suis une grande, grande amoureuse, grande romantique, grande sentimentale, et la/les jolies histoires d'amour que j'imaginais encore vivre, c'était comme de petits rêves d'enfants qui font rire, satiriquement, une fois adulte. Mais aujourd'hui je le suis, follement, éperdument, amoureuse. Peut-être que ça durera, peut-être pas, peu importe, je profite et me projette, je suis heureuse et épanouie.

Je me suis posée autant de questions sur les relations, les façons de les vivre, ce qu'on nomme "d'amour", et puis, j'ai découvert, découvre, le polyamour, et dans ces relations je me sens pleine, libre, exactement là où je veux, dois être, et chaque jour ça me fait grandir un peu plus le cœur, ça me donne plus d'empathie, plus de bienveillance envers les autres. Et toutes ces femmes qui apparaissent et virevoltent encore dans ma vie, dont je me rapproche, dont je ressens le besoin de plus de sincérité, de C. à Lucie, et celles que je rencontrerai, plus tard, à vous toutes, j'arrive, je viendrai.

Je me suis aussi questionnée sur les violences que des hommes ont pu me faire vivre, je l'ai souligné à quelques moments dans mon journal, comme des miettes laissées par un petit Poucet, sans trop vouloir voir où ça mène tout ça. J'ai assisté à une formation, j'ai aujourd'hui l'impulsion de faire de cet amas de douleurs silencieuses, que pourtant mon corps m'a toujours dit, traînent encore avec lui, quelque chose de constructif. Et le réparer, le guérir, aussi.

Je me suis demandée si j'étais séduisante, si j'étais belle, après une rupture, la confiance en soi baisse, l'estime aussi, ça passe par un "je suis moche", mais en réalité c'est plus profond que ça. Aujourd'hui je crois pouvoir dire que, je me sens belle. Pas seulement "belle" comme un critère physique, esthétique, une évaluation de ma plastique, je me sens belle, bien dans ma peau, ravie de ce que je suis, serai, en cohésion avec moi-même, je prends de nouveau soin de mon corps, je fais attention à lui, mais aussi à ma psyché, aux pensées que je dirige envers moi.

Je crois que j'ai un certain niveau de conscience, de lucidité, que d'autres associent volontiers à une "maturité" pour mon âge (mon dieu, suis-je si jeune???), et aujourd'hui, du haut de mes vingts poussières d'années, je me sens en avance sur mon temps, comme je suis toujours sentie, d'ailleurs, je me sens sereine pour l'avenir, je me sens -presque- complète, et j'ose penser que je ressentirai une sorte de plénitude lorsque je mourrai, de vieillesse ou d'accident. C'est pourquoi, aussi, je ne ressens plus tant le besoin de recueillir conseil, même si, certainement, je suis imparfaite, et l'imperfection, j'ai appris à l'accepter, aussi. Je sais apporter des réponses, je sais me donner les pistes, je sais avancer, parce que je me connais, je m'entends, je m'écoute, je reconnais mes voix, voies, intérieures.

J'ai demandé en MP s'il existait des moyens de supprimer le journal, ou au moins partiellement, pour le moment je n'ai pas de réponse. En tout cas, ce carnet là se termine ici, mes récits aussi, et je n'ai pas d'ambition d'en écrire de nouveaux. J'espère que ce petit chemin parcouru avec moi vous aura donné de quoi réfléchir, de quoi sourire, rire, vous toucher, vous aider, vous inspirer, ou même vous mettre en colère, vous écœurer, vous laissez dubitatif, et pourquoi pas indifférent, mais qu'il aura tout du moins eu son lot d'intérêt.

Ma conclusion à tout ça, je le traduirai en une référence : "Connais toi toi-même". Et nous, on se retrouve ailleurs sur le forum. ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bien joué le 23.10.18, 10h10 par Jalapeno
  • [+1] A lire le 23.10.18, 19h54 par Perlambre
  • [+1] Merci ! :) le 27.10.18, 12h08 par Moumane
"Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement"
- Eleonor Roosevelt

Pour toutes les raisons que tu évoques, ce serait dommage de supprimer ton journal du forum. Demande éventuellement à retoucher les quelques points qui te dérangent mais il servira sans doute à de futur-e-s membres.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] 100% d'accord le 23.10.18, 13h16 par Bumble

Pour appuyer Jalapeno, dis-moi en MP ce que tu veux modifier et je le fais :)

Coucou Hillel,

je voulais donner un peu de visibilité à la séduction de femmes à femmes
Tu as ce mérite et c'est génial.

Montrer qu'en réalité ce n'est pas si différent des relations hétérosexuelles, que les questionnements sont les mêmes, les sentiments les mêmes, les phases de séduction, les mêmes.
Mais oui !
Quelque soit la relation, la simplicité ne coule pas de source. Et certainement pas entre hétéros.
J'ai lu ton journal et à vrai dire je t'ai trouvée courageuse. N'étant pas attirée par les femmes, je n'avais rien à y apporter. Non par jugement mais par méconnaissance de ce que peut être la sexualité entre femmes.

Comme j'ai toujours un avis, pas automatiquement caressant, mais que nous avons échangé loin du forum et que j'y ai pris du plaisir, il me semble qu'il y a une différence entre supprimer un journal et ne plus l'alimenter.
Tu es libre bien entendu.

L'homophobie, ça court toujours les rues
C'est malheureusement vrai, une recrudescence d'actes homophobes aujourd'hui qui me laisse dubitative sur une société dite libre et qui pourtant se ferme. On dirait que plus la communication est facile, plus elle se pose en juge sur ce qu'il faut faire, être.
Un vrai sujet de réflexion...

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