Wayl and Her

La journée avait pourtant bien démarré.
Déambulation dans Paris, pic-nic léger suivi d'une cascade de baisers tout aussi affriolant les uns que les autres, et découverte d'endroits secrets dont regorge Paris. Une journée banale avec sa copine en somme. Du bonheur.
Et pourtant. https://soundcloud.com/johnny_ripper/si ... -satellite

Sur le chemin du retour, son front se plisser plus qu'à son habitude. Du stress. Evidemment cet enfoiré est aussi contagieux que les curés véreux pendant l'an Mil.

Je passe la porte de sa chambre, elle m'y rejoint très vite. Regards. J'aurais aimé qu'ils contiennent de la connivence. La question fatidique tombe.

BAM! Hébété, j'essaye de me sortir vainement des pierres jonchent nos esprits. Pierres... Que dis-je... Un mur, une forteresse, un donjon, un bastion. Aucun échappatoire, cette fois.

Je me retourne lentement, et aperçois le chérubin moqueur caché dans les cheveux noirs jais de la femme que j'aime. Dieu a gagné. J'ai perdu. Le peu d’ego qu'il me reste se ratatine.
Niant l'évidence, ma tête se vide.

Du bruit. Des sanglots. La tête de ma copine chute lourdement dans mes bras. Il fait noir, si noir... Suis-je seul... Pas encore. Mes yeux commencent à se remplir. La première larme dégouline si lentement que chaque souvenir me claque à la tête. "Putain de merde". La formule revient en boucle dans ma tête. Placebo. Le peu de force qu'il me reste s'estompe. Le clairon sonne la retraite, seul un soldat reste. Figé.

Le cri voulant sortir de ma gorge l'est aussi, figé. J'ai toujours eu beaucoup de mal à exprimer mes sentiments. Pourtant, en ce moment, les torrents sortants de mes globes oculaires clament le contraire. Ma main s'accroche désespérément à cette autre.

Elle se lève.
Elle s’assoit au pied du lit. Souffle rauque.
Les hoquets et les sanglots arrivent en renfort. J'aurais préféré plonger dans un océan de merde.

Comme si le fait d'être assis seul sur ce lit me faisait prendre conscience. Définitivement. Seul.

Les derniers baisers n'y changent rien. Le désespoir a remplacé la fougue d'antan.
Le ballet de nos mains dansent à ce dernier adieu.
Ma volonté ne lancera pas le dernier assaut.

Une heure plus tard. Je suis seul à la gare. A coté de moi un couple s'embrasse goulûment. Ce n'est que partie remise, puisque c'était mon activité préferée.
Avant

S'ouvre au niveau chapitre de ma vie. Puissiez vous en être les témoins, voire les contributeurs.

P.S.: Ce sera plus gai la prochaine fois, promis! ( Non pas de concours de bites )
P.S.2: Merci au petit Raven, et à Tom Bombadil
P.S.3: Celui qui trouve l'allusion au titre est un génie
P.S.4: Le préquel de cette première histoire, tout comme mon histoire sera écrit. Dès que j'aurais pris du recul^^.
P.S.5: J'aime les posts scriptums

Fais-moi l'amour.

Mange des bonbons, amuse-toi, et ça ira mieux. Je compte sur toi.

Mon message risque d'être concis :

Courage ! Be strong

Ps : mange un kébab et fait l'amour à raven

fausse manip (si un modo passe par là)

fausse manip, sorry

Miracle, cette fois ce message n'est pas une fausse manipulation, je crois que j'ai encore du mal à me faire à ce nouveau FTS.

Tout d'abord, je tenais à m'excuser pour mon premier post dans ce carnet de séducteur, il faut avouer que c’est assez larmoyant... Mais bon, je pense que c'est aussi ça FTS, un petit refuge où chacun peut parler de ce qu'il lui passe par la tête, peut gueuler contre ces malheurs ou partager sa joie.

Je vais donc tacher de recommencer proprement pour que ce soit plus "vendeur".
Commençons par mon passé pour revenir à aujourd'hui. Ça va être long, ça va être chiant, drôle (je promet rien), et une foultitude d'adjectifs que j'ai la flemme d'évoquer.

Bref.

Je suis né fin d'année 1994. Mes parents sont au nombre de deux (surprenant hein), ma mère jeune femme de 21 ans venant d'une famille riche, et mon père rastafari et chanteur convaincu que les femmes se doivent de rester à la maison pour nourrir les gosses.
Mon frère viendra au monde un an et demi plus tard.
Vous vous doutez bien que ma mère, en féministe convaincu, n'est pas resté longtemps avec mon père. A mes 4 ans, il nous laisse seul en emportant toute l'argent (putain j'ai l'impression d'écrire du Dickens), je ne le reverrais plus jamais.

A cette époque je n'ai toujours pas parlé, pas un seul mot n'ai jamais sorti de ma bouche. Finalement, ça arriva pour la première fois à mes 5 ans.
Ma mère retrouve un compagnon, qui deviendra mon beau-père.
N'étant jamais allé en maternelle, je rentre en CP à mes 6/7 ans. Voyant que je reste toujours dans mon coin, et que je ne parle jamais, ma maîtresse de l'époque demande à ma mère que je passe voir un psy.
Je n'ai pas de réel souvenir de ce qui c'est passé après, mais les psychologues diront à ma mère que je suis un autiste de haut niveau. Je ne vous ferais pas de description, puisque c'est plus une expression bâtarde du mot autisme pouvant vivre normalement tout en ayant quelques légers problèmes.
Sachant déjà lire, et étant à l'époque déjà grand lecteur de fantasy, je rentre directement en CE1 dans une école spécialisée. Je ne m'y suis jamais senti bien, je ne qualifierais pas cet endroit de zoo, mais plutôt de prison où l'on est constamment surveillé. Ma mère voyant que je ne suis pas vraiment à ma place à cet endroit décidera de déménager.

Bref, je referais une classe de CE1 dans un établissement normal où je me ferais même quelques amis malgré le fait que sois un peu traité comme le vilain petit canard n'arrêtant pas de lire des manuels d'histoire. Ma primaire se passa sans encombre, même si j'aurais encore quelques problèmes à m'intéresser à d'autres matières que l'histoire, à parler aux autres. De plus j'étais assez crédule à l'époque, et beaucoup de mes ami(e)s s'amusaient à me faire croire tout et n'importe quoi. Vous n'avez jamais été dans la peau d'un gosse croyant qu'il existe encore des dragons, ou des elfes...

J'arrivais donc au collège sans trop d'encombres, même s'il faut avouer que j'ai eu pas mal de problèmes avec mon beau-père qui frappait quotidiennement mon frère et moi ( c'est plus drôle plus bas rassurez vous).
Le collège c'est un peu le cap où vous vous sentez invincible, vous pensez que rien ne peut vous arrivez, et que vous êtes au dessus de tout les petits primaires. C'est aussi, l'une des premières fois où je rencontre l'autre sexe, d'un point de vue sentimental.

Et il faut avouer que je ne m'y attendais pas du tout. Etant très timide selon certains, voire flippant selon d'autres, il était absolument impossible que quelqu'un puisse s’intéresser à moi. Pourtant, une fille que nous nommerons M. (c'est quand même vachement dur de désigner quelqu'un par une seule lettre, en fait), me fit du rentre dedans à coup de lettres d'amour.
Ouaip, à ce moment les lettres d'amour étaient la photocopie d'un diddle et de diddlina, très classe, très discret, et vous gagnez des points si la lettre sent la fraise. De plus, les filles en cinquièmes, pour moi c'était comme voir un banc de requins vous fonçait dessus pour vous harcelait de « sortir » avec la personne.
A l'époque, je n'avais jamais su dire non,sûrement pour qu'on me laisse tranquille. Vous vous doutez donc bien que M. a abusé de mon corps de toutes les manières possibles jusqu'à ce que je ne puisse plus m'asseoir sur une chaise sans que je l'aspire...

Nan, je rigole, elle m'a juste embrassé, deux fois. Ouaip, c'est fou hein. M. devint vite un problème à cause de son besoin d'attention et également le fait que je ne lui ai pas photocopié un cœur pour la St- Valentin. Elle me quitte trois mois plus tard, je suis alors devenu catholique pour remercier Dieu de l'avoir fait partir. En fait, je n'aurais jamais osé dire qu'elle m'embêtait.
Niveau fille, une année plus tard, une fille me fait également du rentre-dedans. Je ne sais toujours pas dire non, en plus elle avait des arguments de taille... Elle me quitte une semaine plus tard, sans raison et me demandera pourquoi je ne suis pas triste de n'être plus avec. Je pense qu'elle voulait satisfaire ces désirs de femme jouant avec les hommes A l'époque je n'avais pas répondu (comment ça tu t'en doutais), mais en y repensant aujourd'hui, je pense que je voyais plus ces personnes comme des amis. Voire moins que des amis.

En effet, avant que je (re)déménage, je me suis fait 4, 5 amis. Problème, je suis très attachant avec eux, jusqu'à ce que certains pensent que je sois homosexuel, en effet j'avais du mal à exprimer mon amitié. D'après eux, les câlins s'étaient pour les filles. Le fait que je n'avais jamais eu beaucoup d'amis, me fait penser maintenant que je ne savais tout simplement pas exprimer mon amitié. Évidemment ça a fait jaser tout le collège. Heureusement je déménage.

Nouvelle ville pour la troisième (ne sois pas perdu). Je suis beaucoup resté dans mon coin, cette année, je parlais à très peu de gens, à part un gothique/émo s'habillant toujours en violet du nom de R. Je commence alors à m'habiller chez Goéland (désolé pour la pub, mais n'y allez pas). Est ce que ça fait de moi un gothique, je sais pas, je crois pas, je ne me scarifiais pas, et j'avais pas de boots avec des clous :p.
Niveau scolaire, je reste moyen, à part en histoire, où je gagne le concours régional d'histoire (la classe hein...).

La suite, j'ai divisé en deux le pavé pour que ce soit plus agréable à lire. Je pense à vous lecteur.

Je rentre au lycée, avec l'option histoire des arts (y avait pas histoire renforcé, me blâmez pas). Même sensation que lorsqu'on rentre au collège. Se prendre pour un grand (ironique quand on sait que maintenant j'aimerais me prendre pour un petit), mais aussi un nouveau départ. Car pour la première fois je décide de me prendre en main, je commence à lire des sites comme FTS, j'essaye de m'installer des routines et de me forcer à parler aux gens.
Je cultive l'idée que je ne dois pas rester enfermé dans cette case que délimite mon autisme. J'arrête également de lire des livres d'histoires ou de travailler la matière, je trouve toujours ça frustrant de savoir que je ne peut être bon que dans ce domaine.

Nouveau départ en somme. Je me fais un ami très proche D. (retiens cette lettre, c'est pas dur hein) et je parle avec toute ma classe. La seconde c'est aussi la première fois où je me masturbe (branle en fait, ça fait plus commun), je n'avais jamais découvert cet aspect de moi, et je dois avouer qu'il me surprend, surtout quand je me rappelle sur quoi était mes fantasmes. En seconde, on a beaucoup d'imagination :3. Certaines filles commencent même à m’intéresser, mais après avoir compris que je ne pouvais en approcher une sans vomir ( true story, te moques pas :'( ), je laissais tomber.

Pourtant très vite, je tapais dans l’œil d'une fille de la classe. Nous l’appellerons M² (trop de M...). Je ne l'avais jamais vraiment regardé à part quand mon ami D. s'amusait à parler de ces seins géants en regardant avidement son décolleté. Elle était petite, un peu ronde,une peau laiteuse des yeux asiatiques sans être asiatique (FUCK YEAH → no racisme) encadrés par des cheveux bruns, et des seins (comment ça je l'ai déjà dit). Un ami c'est amusé à écrire une chanson dessus. Il était bizarre. Mais je l'aimais bien.
Comme vous vous en doutez, elle m'a fait du rentre-dedans, le genre de fille très tactile qui s’assoit sur vous, où qui prend vos mains pour les mettre sur son ventre sans aucune raison. Je n'ai jamais était vraiment en couple avec elle, pourtant pendant 5 mois elle s'amusait à m'embrasser quand ça lui chantait. Je savais pas dire non, mais j'avoue que cette fois je n'avais pas envie de dire non.

En plus, une fille avec des seins énormes en seconde c'est un peu comme le paradis. Et avec toutes ces hormones (phéromones ?, je ne fais jamais la différence), il faut avouer que ça s'agitait en dessous.
Bref, au bout du second mois, elle m'attira un jour dans les toilettes pour me faire un service complet. Que je m'empressais de lui retourner. Pas de sexe hein, juste les préliminaires pour ceux qui n'auraient pas compris.
Ce fut ma première approche avec le sexe, et ce fut intéressant, et intriguant. Même si je dois avouer que le sexe féminin m'a fait peur la première fois.

6 mois plus tard je mis fin à tout ça, par envie de m'isoler. Après ces grandes-vacances je rentre en première L. Le fait que j'arrête de toujours lire m'aide à m’intéresser à autre chose que l'histoire ou la fantasy. Ce fut donc ma période poétique. Ne vous inquiétez pas, poésie ne rime pas forcément avec premier de la classe et pureté.

N'ayant toujours pas le courage pour aller vers les filles, je me contentais de rester avec le peu d'amis que je m'étais fait (principalement A.et D.) pour discuter de tout et de rien. Ce fut également l'année du TPE, je mis avec eux, et une fille que nous appellerons A. (elle devait s’appeler M, mais je trouve pas le petit 3...grr). Évidemment si j'en parle, vous savez déjà que le TPE fut un désastre, et que chacun d'entre nous aura une petite aventure avec A. fille très entreprenante. Drôle quand on sait que le sujet était une comparaison entre Roméo et Juliette et un poème des métamorphoses d'Ovide. On aura 7.
Pendant le mois d'octobre, je sortis également avec C, une gentille fille ronde qui m'avait demandé gentiment, je ne me sentis pas le cœur de refuser... Malheureusement beaucoup de mes amis se moquèrent de moi, car je sortais avec une « grosse » (les joies de la vie lycéennes...), alors qu'elle ne l'était pas vraiment d'ailleurs. Étant très influencé par leurs avis, je la quittais. C'est dans ces moments-là qu'on se rend compte comme l'on peut être cruel quand on est jeune. Et très influençable.

Mes amis n'étaient pas pourtant des personnes toxiques, ils étaient juste comme la plupart des lycéens (grosse généralisation), soucieux de moi, et de mon intégration. Surtout A. et D. a qui j'avais parlé de mes problèmes?

En janvier je rencontrais en vacances L. je resterais deux ans avec elle, relation à distance où je la voyais un week-end sur deux. Elle m'a permis de m'affirmer, tout en me rabaissant à mon autisme qui revint à la charge. J'expliquerais ça plus tard.

Pour ce qui est des études, ce fut moyen, même si j'étais toujours bon en histoire et histoire des arts., J'ai eu mon bac, et c'est ce qui compte. Je précise que je n'ai jamais été invité à de grandes fêtes pendant le lycée (oui les fêtes où tout le monde boit), c'était plus haribo et jeux vidéos pour ma part. Et j'aime ça.
Le lycée fut une grosse étape pour moi, car je pouvais enfin parler aux autres, et j'ai également appris que je pouvais m'en sortir en m'imposant des routines comme celle de parler aux autres ?
FTS m'a d'ailleurs beaucoup aidé à m'intégrer en première.

Je vais donc arrêter là pour aujourd'hui. Merci à tous les courageux qui ont lu. Je continuerais bientôt avec ce qu'il m'arrive à la fac.

P.S. : Désolé pour les fautes, n'hésitez pas à me les signaler.

Là une faute !!! non je plaisante

tu vois j'ai fait l'effort de lire ton journal, mais j'avoue il n'est pas encore aussi long que le mien

C'est vraiment cool tout ça, on sent que tu pars vraiment de loin et que t'as fait du chemin. Pour les fautes y'en a quelques-unes, mais c'est vraiment pas dérangeant.

La suite

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Petite musique sur laquelle je vous écrit la suite de mon petit passé. Alors, où en étions nous ? Ma relation de deux ans.

Cette dernière commença fin décembre, jour où je rencontrais Léa (elle mérite plus qu'une lettre je l'avoue). Petite blonde, jolie, un air provoquant, un sourire empli de vie et, comme la plupart des filles qui m'avaient abordés jusque là, très entreprenante.

Tout c'est passé très vite avec elle, elle menait la relation de bout en bout, et je dois dire que je ne m'en suis jamais plein. Au bout d'un mois nous faisions l'amour, ce fut ma première fois, 4 mois après on partait en vacances avec ses parents.
Je dis souvent à mes amis que chaque femme a sa façon de faire l'amour/coucher. Léa, contrairement à son habitude, était calme, posée, douce et expérimentée. Une sorte de contemplation dont je ne pouvais m'arracher, chaque mouvement aurait pu être au ralenti que ça n'aurait pas changer, comme si l'on était deux machines faites pour s'assembler, s'imbriquer l'une dans l'autre. Peu inventif, mais beau.

Tout se passait comme dans un rêve, j'étais heureux d'être avec quelqu'un.
Je dois pourtant avouer que je me posais encore beaucoup de questions, que parfois j'avais envie de lui dire de la fermer à cause de son dynamisme, et de son franc-parler. Qu'il m'arrivait de ne plus parler d'un coup, voir de mentir. De l'auto -protection peut-être, une envie de regagner ma solitude, je ne sais pas.

Cette fille m'aura alors poussé dans mes derniers retranchements, cherchant sans cesse à me faire parler, de nous, des problèmes dans notre relation (il y en avait peu pourtant), à me faire rencontrer énormément de personnes (elle était très populaire), à ne pas se soucier des petits problèmes de la vie, ne pas se prendre la tête.
C'est fou comme une personne peut vous changer. Je commençais à réussir à demander l'heure dans la rue (oui, monsieur), à tenir une conversation sans avoir l'envie de me barrer. Elle m'a également appris à arrêter de me masturber mentalement, (que mentalement hein )et dieu sait que je le faisais. J'ai aussi commencer à m’intéresser à la mode, à voir ça comme une forme d'art, d'aimer jouer avec les accords de couleur, à écrire pour des blogs de fringues, à peaufiner mon « style ». Putain ce que ça fait pédant de dire « mon style ».
En clair, je suis devenu quelqu'un d'à peu près sociable. Et ça faisait du bien. Ne pas avoir réussit à m'exprimer avant était très handicapant...
Même s'il m'arrivait encore d'avoir des crises de bipolarités, et des tics ne me permettant pas de me concentrer.

Pendant 1an et 6 mois tout c'est passé comme sur un nuage, j'ai eu mon bac, je me suis fait 4, 5 ami(e)s au lycée. Devant moi s'ouvrait un nouveau monde, fantasme de tous les ados avec ces films américains qui vendent des boobs et de la bière à profusion. L’Université.

La logique aurait voulu que j'aille à Dijon, avec mes amis, j'ai finalement suivi Léa à Lille, pour recommencer un nouveau départ, pour enlever l'image qu'avait les gens de moi : ce mec restant tout le temps seul, et dans son monde. J'ai choisi d'aller en droit, pour éviter l'histoire en fait.

De septembre à mi novembre j'ai passé les trois plus beaux mois de ma vie. Je vivais avec ma copine, même si j'avais mon propre appartement, j'avais des amis, et j'aimais la fac de droit. Je m'étais qualifié pour les championnats inter-régionaux de tennis. Pour la première fois de ma vie j'arrivais à m'imposer un rythme de travail. Niveau sexe, tout se passait pour le mieux, j'aimais ma vie. Je me sentais libre comme jamais, j'étais normal, un homme normal.

Vous vous doutez bien que ça a pris fin. Ma copine étant en fac de médecine, elle était très stressée par son concours vers fin novembre, ce qui fait qu'elle était encore plus speed que d'habitude, à coté d'un mec calme comme moi ça a commencé à exploser, surtout que vivre ensemble n'arrangeait pas les choses. De plus, rentrant à minuit chaque jour de la bibliothèque, je n'avais plus envie de coucher chaque soir. Elle l' a très mal pris, a beaucoup paniqué en me gueulant dessus pour résoudre le problème, et moi je me suis renfermé. Ne sachant plus que faire, elle en a parlé à toutes ses amies, très discrètes (ironie) qui ont commencé à faire des blagues sur ma virilité, tout le temps. Vers la fin je ne parlais plus, j'étais persuadé que c'était une phase de notre couple de vide, et que tout allait redémarrer. Mais je n'en pouvais plus également.
J'ai donc pris une décision. Et pour la première fois (grosse erreur) dans notre couple, j'ai parlé franchement, de ce qui n'allait pas. Du fait qu'elle n'arrêtait pas de me juger, qu'elle m'étouffait, de ses amis. Et j'ai arrêter tout. Tout. On a pleuré dans les bras de l'autre, elle a voulu m'empêcher de partir, j'aurais voulu m'empêcher de partir.

Au moment de cette rupture, comme n'importe qui, j'étais triste. Dans votre tête, vous vous repassez sans arrêt cet infini de futur avec la personne. Les endroits où vous aurez aimé vous rendre, les projets que vous avez construit, les discussions à venir, les moments heureux. Tout ça part en fumée, plus rien, le néant. Un possible s'éteint.

Lorsque c'est fini, vous avez un vide. Une plaie dans le cœur (ça fait vieux roman à l'eau de rose de dire ça). C'est le moment où vous commencez à idéaliser celle qui partageait votre vie. C'est également le moment où vous pensez que vous pouvez changer, devenir meilleur, ou que l'autre le devienne. Pour repartir sur de bonnes bases et continuez cette histoire déjà idéalisé, vous seriez capable de promettre le monde à votre cher et tendre. Après tout c'est dommage de tout lâcher comme ça, et puis l'adage populaire ne dit pas qu'il faut savoir se battre pour réaliser ses rêves ? Sauf que tout ça c'est de la putain de merde en boite, des rêves de gosse ne pouvant accepter la perte. Vous avez peur de ne pas passer à autre chose, de découvrir un monde sans la personne que vous aimiez, d'être seul.
Les personnes ne changent presque jamais. Et ne faites pas l'erreur de croire que vous êtes l'élu à qui ça arrivera.

Petite musique pour finir. Je vous livre la suite, et mon entrée dans la sarge de rue ce soir. Desolé si ce post ne parlez que de ce couple là, mais je pense que c'était une phase importante, le prochain poste sera plus dans l'esprit FTS ;)

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→ commencez à 1.30

P.S.: Les photos sont de Rudolf Bonvie.

A l'époque, je venais de quitter ma copine, et j'étais perdu. Je n'avais envie de rien, d'aucun lien, d'aucun ami, juste rester seul. Je suis resté chez moi. Longtemps. Je ne sortais que pour faire des courses, et aller en cours. Un soir, après un TD, un étudiant vient me dire qu'une de ses amies me trouvait très mignon et aimerait mon numéro, je lui donne. Après tout un numéro ne m'engageait à rien.

Le soir même, la copine de mon meilleur ami (Flo) qui était d'ailleurs ma voisine, me propose de sortir. J'essaye de ne pas réfléchir et accepte. Ce fut la pire soirée de ma vie. Nous sommes allés dans un bar, lumière tamisée, atmosphère emplie d'alcool et de fumée, avec du SOAD en boucle. J'aime ça. J'aime la serveuse sexy au bar, le rugissement incessant de la musique, et les paroles entêtantes des hommes et femmes.

Les 1,5 litres de bières, eux, ne m'ont pas aimé. Je ne buvais jamais, je détestais ça en fait, dans une ville comme Lille ça faisait tache je l'avoue. J'ai fini très vite bourré, avec le corps de Flo qui se balançait en dansant contre le mien. Elle avait les yeux défoncées, je crois qu'elle avait passé une semaine à pleurer sur sa rupture. Nous nous sommes regardés, on est reparti chacun chez soi, en titubant. C'est la deuxième fois de ma vie que j'étais ivre. J'ai détesté ça, ma tête habitait une batterie dont chacun des battements faisait rouler mon cerveau dans tous les sens. Je me suis allongé dans mon lit. Mauvaise idée, après un mouvement de flottement j'ai décidé de ramper jusqu'aux toilettes. C'était ça où mourir étouffé par la substance qui cherchait à s'échapper de mon corps.

Le lendemain, en regardant machinalement mon portable je me suis rendu compte que quelqu'un l'avait inondé de sms. C'était cette fille dont m'avait parlé la personne de mon TD. On a fait connaissance, pendant un jour entier j'ai du recevoir une cinquantaine de sms. Un rendez-vous a même était convenu. Heureusement pour moi je n'ai jamais eu de mal à parler par message. C'était une autre affaire pour lui parler en face.
A la pause de midi, j'ai rencontré pour la première fois Pau, attention whore de 19 ans, fasciné par l'Afrique. Elle était petite, brune aux cheveux bouclés, dotés de grands yeux marrons comme les châtaignes d'automne que l'on trouvait sur le chemin fac. Elle m'a gamé comme jamais une fille ne l'avait fait. Le fait que je parle très peu ne l'a même pas découragé. Ces mains se baladaient déjà sur mes cuisses sans que je m'en rende compte. Elle me regardait longuement avec un air coquin, et prenait souvent mon bras comme pour afficher à l’amphithéâtre que j'étais devenu "chasse gardé". Deux jours plus tard, m'étant assez familiarisé avec elle pour lui parler normalement, je l'ai embrassé. C'était simple, sans aucune pression, comme si elle avait déjà tout prévu.
Une relation toxique était née. Des deux cotés. Moi, pensant encore aux courbes rondes et généreuses de Léa lorsque je lui faisais l'amour, voyant notre relation comme un placebo pour avancer et me faire des amis. Elle, fille perturbé demandant sans cesse de l'attention et me menaçant de draguer mes amis, et de parler à ses anciens copains si je n'étais pas assez attentif à ses besoins. Elle était également fascinée par ma peau et n'arrêtant pas de dire fièrement qu'elle ne sortait avec aucun blanc. Ça m'a énervé, je me sentais rabaissé à ma simple couleur de peau, elle ne s’intéressait d'ailleurs pas vraiment à mes passions de l'époque --> littérature, cinéma, tennis, et ne me voyait que comme un objet sexuel. Elle n'a jamais voulu reconnaître ses torts, j'avais également les miens. Ca a duré 1 mois et demi.

J'ai pourtant tiré de bonnes choses de cette relation, comme des amis à la faculté, dont un que nous appellerons Ken. Il jouait tous les deux jours au tennis avec moi, ça me faisait un bien fou. Il était également le mec connu de l'amphi. En droit il suffit de se détruire le coccyx sur un ordinateur en voulant enjamber les bancs de l'amphi, pour devenir populaire. J'ai eu accès à toutes les fêtes, parties, soirées geeks, soirées association mais cela ne me permettait pas pour autant de réussir à parler aux gens. J'avais cette barrière qui m'empêchait d'aller vers les gens.

Je suis donc retourner sur FTS avec pour but de changer cela. J'ai déchiffré tout ce qui était dit, je l'ai décortiqué, appris par cœur, retourné dans tous les sens, imaginer et rit en me pensant le pratiquer. J'ai également lu le journal de Olff, et de Raven qui m'ont bien motivé. Mais je ne pratiquais toujours pas. J'étais cet homme avec la tête remplie de bonne volonté mais qui se trouve des excuses, celui qui n'avance pas, qui se complaît dans ses rêves. J'en ai parlé à Clo, un ami dont je vous ai peut être déjà parlé. Il faisait parti du Lair de Lille, et m'a amené sarger avec lui. Il m'a presque obligé à parler à cette rousse habillé d'un long manteau pourpre et se déplaçant avec grâce.
Engager une conversation n'est pas une chose aisée. Il y a toujours une foule de détails qui servent de prétexte à se décourager. Mais parfois, il faut savoir se lancer, se fouetter.

Je l'ai regardé. Elle m'a regardé. Je suis devenu muet, plus rien ne sortait de ma bouche, et je savais inconsciemment que si je l'ouvrais, quelque chose d'incompréhensible en sortirait. Elle m'a demandé si j'allais bien, je suis parti.

Clo avait vu toute la scène. J'avais beaucoup à travailler.

Intéressant ta petite histoire

Si j'ai bien compris tu es parti à Lille au lieu de Dijon uniquement pour Léa ?
C'est un choix mais j'aurais plutôt suivit la voie d'origine sachant que tu peut rencontrer des filles partout

Wayl a écrit :Mais je ne pratiquais toujours pas. J'étais cet homme avec la tête remplie de bonne volonté mais qui se trouve des excuses, celui qui n'avance pas, qui se complaît dans ses rêves.

C'est tout moi

Wayl a écrit :Je l'ai regardé. Elle m'a regardé. Je suis devenu muet, plus rien ne sortait de ma bouche, et je savais inconsciemment que si je l'ouvrais, quelque chose d'incompréhensible en sortirait. Elle m'a demandé si j'allais bien, je suis parti.

Clo avait vu toute la scène. J'avais beaucoup à travailler.

Tu m'a tué

C'est dingue de se dire qu'on se bloque pour un rien. D’après ce que j'ai lu tu es du genre à réfléchir beaucoup trop et te prendre la tête sur des détails insignifiants, je suis à peu près du même genre ^^

Leocel a écrit :Intéressant ta petite histoire
Si j'ai bien compris tu es parti à Lille au lieu de Dijon uniquement pour Léa ?
C'est un choix mais j'aurais plutôt suivit la voie d'origine sachant que tu peut rencontrer des filles partout

C'est dingue de se dire qu'on se bloque pour un rien. D’après ce que j'ai lu tu es du genre à réfléchir beaucoup trop et te prendre la tête sur des détails insignifiants, je suis à peu près du même genre ^^

En effet, je suis parti sur Lille pour Léa, cette décision a principalement était motivé par le fait que ça faisait un an et demi que j'étais avec elle. A vrai dire, tous les personnes de mon ancien lycée allait à Dijon et je ne voulais pas que la fac soit un reboot du lycée avec les mêmes personnes.

J'aime rencontrer, discuter et parler aux gens, mais il y a toujours cette barrière qui me fait également les mépriser et m'empêche d'aller vers eux.

Une fois que l'on c'est lancé,tout devient si facile, si limpide (comme tu le verras au prochain post) . Mais, il faut vraiment se faire violence au début...